Archives de mars, 2015

Permettez-moi d’être honnête d’emblée, Legacy c’est musicalement que ça se passe (Beginning of the End) car côté paroles ils ne sortent guère des sentiers maint fois foulés par l’éternelle révolte juvénile. De même que du côté chant, la voix puissant reste trop souvent plus criée que mélodieuse (outch sur l’introduction de Abandoned). Revenons à la musique; des riffs impressionnant, des constructions variées, de puissants solos et beaucoup d’énergie! De nombreux points fort qui rendent ce EP plus que satisfaisant.

Avec ce nouvel album rendant hommage à H.P. Lovecraft, en se basant sur son univers comme sur le mythe de Cthulhu, Anthropia fait preuve de finesse autant que de puissance. Avec une multitude d’arrangements oscillants du Rock Progressif au Trash Metal la palette reste large tout en formant un tout homogène. Ne reniant pas son album acoustique précédant et toujours avec ses magnifiques harmonies vocales, Non-Euclidean Spaces est un superbe album de contrastes contrôlés.

Un disque précurseur du mouvement Punk sans pourtant en être un lui-même. Magnifiquement bien écrit et composé, Lust for Life présente le côté légèrement bouffon d’Iggy malgré une noirceur omniprésente. Un disque dont l’influence résonne encore aujourd’hui.

@YoanArtiste – Yoan (2015) 6.5/10

Publié: 28 mars 2015 dans Musique

Dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veux. Sur son premier album, le gagnant de la deuxième année de La Voix, chante prêt de la moitié des titres « en français ». Et c’est précisément la que ça blesse. Les chansons en français se transforme tous en Pop malaisante et « cheapette » (à l’exception de Tu m’as manqué plus personnelle et écrite par Yoan) contrastant avec les ambiances Country/Folk des pieces anglophones. De plus, ses ratés jette de l’ombre et d’inutile longueur a l’album. Autrement, Yoan se présent avec une plume simple, habille, efficace et respectueuse du genre. Non sans tiques – surtout dans les ballades – sa voix se révèle plus intéressant collé à des mélodies Uptempo (My Way Home). Pas mauvais mais le vrai Yoan reste peut être encore un peu en retrait.

Outre la pièce titre, qui effectue textuellement ce que Free as a Bird avait fait en images; soit un jolie clin d’œil à la carrière des Beatles, Postcards from Paradise constitue un fort honnête album de Pop/Rock. Des chansons courtes et variées laissant une belle place au ton bonenfant de Ringo.Oscillant entre ambiances festive et de recueillement, le batteur fait preuve de retenue et évite la surenchère. Une jolie Carte Postale.

All from Hello est le deuxième album de l’auteur-compositeur et multi-instrumentiste Ben Wilkins. L’album contient de nombreuses images, toutes très intimes, qui racontent des relations d’amour complexes comme de la confusion des ruptures en passant par la guérison. Avec sa Pop très Seventeen et très orchestrée, Wilkins n’hésite pas au « beurrer » frôlant le Kitsch à quelque reprise. L’oeuvre est ainsi très plaisante, enjouée et plutôt lumineuse. Un album que fait du bien.

The Loodies sont de retour donnant suite à Edgy Ground paru en 2011. Si l’attente a été aussi longue c’est que Ludovic Alarie (voix et guitare) a aussi lancé un album solo en 2014. Alors voici The Loodies version 2015, plus élaboré et plus mature, The Loodies (2015) a été réalisé par Warren C. Spicer (Plants and Animals). Ils nous proposent un doux mélange de Folk et de Pop aux accents Indie. Romantisme bien au rendez-vous tant dans la délicatesse des voix que dans le sont riche des guitares. Tellement que j’aurais bien pris quelques variations sonores plus accrues mais le retour demeure sympathique.

Vous dire si j’avais hâtes; très hâte de m’entretenir avec Marc Étienne Mongrain pour la parution du premier album de The Lemming Ways. Un mélange d’Électro et de Rock plus complexe qu’il n’y paraît. Je n’ai pas été déçu et vous ne le sera guère vous non plus car il s’en ait suivi un dialogue de passionnés fort intéressant. L’entretien est disponible à cette adresse.

En plus, je vous aie parlé des nouveautés de Chilly Gonzales (Chambers), Ibeyi (Ibeyi) et bien sur d’un certain Louis-Jean Cormier (Les Grandes Artères). Tout ça et bien plus grâces aux volet « Dénonciateur », « Météo » et « Odyssée ».

L’intégrale de ce 241e Poste d’écoute est disponible sur le site du FM 103,3.

La formation montréalaise Choses Sauvage nous propose un EP dansant et très « juteux » kuste à temps pour aider le printemps à se manifester. Intitulé Japanese Jazz, les quatre chansons que l’on y trouve sont très Groovy à la fois kitsch garage et Disco jazzy. Ensoleillé à souhaits, il est le bienvenue! 

Autant le dire d’emblé, ayant été déçu par Always Outnumbered, Never Outgunned et Invaders Must Die leur deux albums précédent, je n’était pas certain de m’intéresser à The Day is My Enemy leur premier album en six ans. J’aurais eu tors! Surtout je comprend maintenant mieux Invaders Must Die et réalise qu’il s’agissait d’un album de transition. Ou plutôt un désir de ramener Prodigy dans l’urgence, dans l’agressivité. C’est exactement ce que l’on entend sur The Day is My Enemy; de l’énergie brute accompagné par un bombardement de percussions et un côté plus sale. Tout ça s’en perdre de vu qu’on s’y amuse aussi (Nasty). La faiblesse de l’album réside plutôt dans les textes peu original et redondant mais The Day is My Enemy me réconcilie agréablement avec Le Prodigy qui explosera assurément sur scène.

Je perdrai probablement en crédibilité mais il y a toujours bien des limites. Sur les quatre chansons de Asunder, Sweet and Other seulement deux sont de réelles chansons (La première et la dernière). De longue compositions riches alambiquées et à développement. Bref c’est cérébral, interessant mais lourd et pas fait pour toutes les oreilles. Pour le reste c’est du remplissage, ou plutôt du vide tant il ne se passe rien. Je sais c’est hot de louanger GY!BE mais je m’ennuie de l’époque où la bonne musique rejoignait un public plus large et était moins pointu (pensez au Beatles).

@RonSexsmith – Carousel One 7/10

Publié: 23 mars 2015 dans Musique

Sur Carousel One Ron Sexsmith chante sa nostalgie tout est restant serein sur son présent. Musicalement, il reste fidèle au Folk qui maîtrise à merveille. Les mélodies douces manquent un peu de relief et finissent par se ressembler. Sans compter que les chansons sont majoritairement courtes (moins de 3 minutes) et j’aurais aimé qu’elles puissent mieux prendre leur envol.

@dcfc – Kintsugi 8/10

Publié: 23 mars 2015 dans Musique

Je sais pas si c’est moi mais Death Cab for Cutie semble s’être assagi sur Kintsugi. Il m’ont même rappelés Vampire Weeken par moments. Cela étant dit, Kintsugi demeure Rock et n’en n’est pas moins un mauvais disque; tout au contraire. Mêlant habilement de nombreuses touches Folk à leurs racines Rock, DCfC fait preuve d’une belle diversité mélodique. Album de rupture Kintsugi (Japonais pour Réparation en or) est simple mais d’une grande et belle sagesse.

Au moment ou Louis-Jean présentait les premier simple Si tu reviens, nous étions quelques uns à noter un petit quelque chose de Beruit chez le nouveau Cormier. C’est maintenant avec grand plaisirs que je constate que l’influence tzigane imprègne Les Grandes Artères. Des mélodies Pop fortes aux arrangement de troubadours gitans portant agréablement bien les guitares en avant plan sur un bon nombre de pièces. Plus concis au niveaux des textes, il cherche à dénoncer et nous invites à nous conscientiser (La FanfareFaire semblant) tout autant qu’il veux nous émouvoir (Le Jour où elle m’a dit je pars). Immortalisant également sa sublime reprise Complot d’enfants de Félix Leclerc n’ayant d’égale que celle qu’il a fait du Tour de l’île avec Karkwa. Le printemps  commence à peine et déjà l laisse éclore un grand disque.

@leventdunordn- Têtu 8/10

Publié: 22 mars 2015 dans Musique

Sur ce huitième album pour Le Vent du Nord, il  est question de politique tout comme d’amour. Têtu est un album foisonnant avec beaucoup de groove et possèdent des harmonies vocales incomparables apportant lumière et plaisir. Puissant beaucoup dans les écrits de jadis, leurs histoires sont riches et passionnantes. Mené de main de maîtres, leurs ritournelles s’incrustent dans notre cortex pour ne plus nous quitter.

Si ce n’est que d’Amélie Laflamme remplacée à la voix par Maritza Bossé-Pelchat, on retrouve les Blue Seeds presque indemnes sous une nouvelle bannière soit Lisbonne télégramme. Miroir d’automne propose un univers qui n’est pas sans rappeler le premier gravé des Blue Seeds d’ailleurs. Un Folk tourmenté et assez sombre Et empreint de nostalgie (Tant de souvenirs) qui laisse tout de même passer la lumière à l’occasion (Bientôt). La grande différence est la langue avec laquelle LT s’exprime; le français. La prose de François Dufault et de Bossé-Pelchat est simple, imagée et personnelle. Sans être une révolution, Miroir d’automne permet de passer un doux et jolie moment.

@sarahbourdon – Mouvement 7/10

Publié: 21 mars 2015 dans Musique

J’aurais pris plus de chansons orchestrés comme la pièce titre (Mouvement). Car c’est ainsi qu’elle réussi à se démarquer dans la mer Pop. Sinon, il reste sa voix, posée et en parfait contrôle; forte mais jamais agressante. Je retiendrai aussi le côté immensément personnel de sa plume qui évite malgré cela de tomber dans l’éternel chanson d’amour. Ceux qui l’on connu à l’époque de La Longue Trail, sachez que son caractère Country est presque complètement disparu pour laisse place à une Pop qui rappelle beaucoup celle de Valérie Carpentier (jusque dans la pochette d’ailleurs).

Mais que c’est-il passé? Est-ce que Majesty chercherait plutôt la quantité à la qualité? J’avais pourtant bien aimé Banners High et Thunder Rider (Tout deux paru en 2013) mais ce hâtif Generation Steel me semble très bâclé. Un fragrant manque d’originalité (exception faite de Children of the Dark) mais surtout d’une production aussi bancale. L’oeuvre ne somme pas, mal mixée et masterisé? Peut-être. L’exécution demeure efficace mais la formule ne prend pas.

@RealDeathGrips – Jenny Death 7/10

Publié: 20 mars 2015 dans Musique

Quoi dire sur le deuxième volet de The Power that B des Death Grips? Après Niggas on the Moon voici Jenny Death. Plus agressif, c’est surtout les percussions qui m’accroche dès la première écoute. Soutenue et intense la rythmique impressionne. Beaucoup plus que les textes souvent d’une vulgarité aberrante. L’œuvre forme un tout cohérent, trop cohérent même. À un point tel que, en dépit de sont ingéniosité, elle finit par tourner en rond.

@IbeyiOfficial – Ibeyi (2015) 7/10

Publié: 18 mars 2015 dans Musique

Avec cette première oeuvre très cérébrale et dépouillée, Ibeyi n’est pas sans rappeler Björk tant dans la voix que dans les ambiances. Avec leur percutions tribales, Ibeyi donne dans l’envoûtement. Les voix du duo féminin s’harmonisent à merveille. Malgré quelques longueurs lui conférant une certaine redondance, l’album vaut tout de même largement l’écoute.

@chillygonzales – Chambers 7.5/10

Publié: 18 mars 2015 dans Musique

Musique de chambre, de relaxation ou Classique sur Chambers tout ça est bien prêt. L’album instrumental (à l’exception de Myth Me) se traverse comme un se réveille d’une bonne nuit reposante. Plutôt contemplatif Gonzales propose un jeu au piano dépouillé et touchant.

C’est avec beaucoup de plaisirs que je me suis entretenu avec deux des trois membres (Laurence Giroux-Do et Patrick Gosselin) du groupe Le Couleur afin de discuter de la création de leur nouvel EP Dolce désir. Influences, production et création étaient au menu de ce trente minutes avec, bien sur, ma chanson cadeau… Pour en connaitre la nature, l’entretien est disponible à cette adresse.

De plus, je vous aie parler du premier album du du Milk & Bone ainsi que de la compilation Histoires de coeur (19 chansons d’amour) de Radio-Canada. Toute cette belle musique et bien plus répartie au travers des volets « Frileux », « Éléphantesque » et « Tristesse ».

Poste d’écoute version 240 est disponible en entier sur ma page sur le site du FM 103,3.

Bonne écoute

Évidemment, il n’ait jamais souhaitable de choper un mononucléose mais pour Athena, c’est la décharge d’énergique s’attaquant vigoureusement à nos oreilles. Nous voici bousculés par une rythmique martelante, directe (tout aussi que le propos) par un Rock près du Punk mais aussi du Metal. Bref ça explose! Mononucléause ne manque guère de riffs mélodiques qui ont tôt fait de nous accrocher. Les textes, à forte teneur sociale, sont portés (lire souvent criés) par le questionnement, l’incompréhension et la rage. L’enrobage n’est pas très poli et la voix grafigne un brin mais les amateurs de Rock sale aux guitares lourdes devraient s’y frotter sans attendre.

Je ne suis pas le plus grand connaisseur de musique iranienne mais je sais que The Fourth Light possède un petit quelque chose de mystique avec une jolie touche de modernité. La voix de Azam Ali est des plus envoutante et porte à merveille cet hommage à une grande philosophe soufie Rabia Al Basri. Mixé par Damian Taylor (Prodigy & Björk) ce quatrième album est prêt pour un rayonnement mondial.

L’histoire entourant c’est chansons perdues et retrouvées à fait en sorte que Lost and Found est l’album que l’on attendait plus. Et le plaisir de maintenant pouvoir l’entendre oscille entre joies et incertitudes. Joies car le BVSC fourmille de musicien exceptionnels sachant transmettre leurs passions et leurs vécus au travers leur musique. Incertitude car le souvenir du premier gravé demeure encore et toujours inoubliable que Lost and Found ne peux que souffrir de la comparaison. Répétitif et la surprise passé, il reste tout de même beaucoup de talent et d’amour dans cette « compilation ».

Troisième incarnation en autant d’albums pour Lamar. Sur To Pimp a Butterfly il présentes ses facettes plus Jazzy avec beaucoup de brio. Intensément inventif, l’œuvre fourmille de détails sonores qui meublent à merveille son univers musical. Son Flow demeure puissant et son propros (à l’exception de quelques interludes inutilement vulgaires – il existe d’ailleurs une version Clean) se décline de façon pertinente. Laissant beaucoup de place au SpokenWord les mélodies n’en sont guèrent moins stimulantes. Vous souvenez-vous de The College Dropout ou encore Small Talk at 125th and Lenox? Ben on se souviendra aussi de To Pimp a Butterfly.

Attention! Gros coup de cœur pour ce premier EP d’une jeune auteure/compositrice/interprète s’inspirant à la fois du piano classique, de la chanson française et de la Pop Electro. Au cours (très court) de ce mini-album, Emilie Cornut se fait frivole et touchante. Avec son univers musicale, qui n’est pas sans rappeler celui de Gaële, elle partage ses histoires avec émotions.

@DragonForce – Overload 7/10

Publié: 15 mars 2015 dans Musique

Techniquement irréprochable tant aux percutions qu’à la guitare. Overload offre, à nouveau, une leçon de GuitarHero. L’exécution des solos est magistrale. Musicalement DragonForce nous offre peu de répis enfonçant la cadence dans le tapis du début à la fin. Le bémol (bien personnel j’en convient) c’est que la voix de Marc Hudson rappelle trop Bruce Dickinson d’Iron Maiden. Donc le côté « criard », ajouté aux rythmes effrénés des mélodies, rend l’œuvre parfois très stridente. Le manque de nuance confère aussi une certaine linéarité a ce bien titré Overload.

En apportant quelques touches de Dubstep dans le Metal, Rave the Reqviem apporte un élément permettant de bien établir le groupe mais en même temps, en n’en faisant son seul élément demarquartif, il devient parfois redondant. Ce premier album ne manque cependant pas de mordant et l’alternance des voix Death et éthérée s’arme mise magnifiquement.

C’est musicalement que La Maison haute se démarque. De pas ses arragements audacieux, riches et soignés. Laissant beaucoup de place aux cordes sous toutes leurs formes. Ensuite, je commenterais une grave erreur en ne soulignant pas la recherche élitiste du vocabulaire conférant à la prose de Lallemant plusieurs moments de grâces. Enfin vient la voix de Bastien, monocorde, elle rend l’ensemble sombre et comme la plupart des pièces son plus récitées que chantées, il s’installe une indésirable monotonie. Ambiance heureusement brisée par Les Fiançailles peu après la mis-temps. Comme quoi parfois un très bel album peu aussi n’en être qu’un bon.

Donne la patte! Vol. II 6.5/10

Publié: 13 mars 2015 dans Musique

Un peu comme l’équivalent des deux compilations Songs of Rogue Gallery, Donne la patte donne dans la chansons Rock troubadour un peu tout croche. Chanson Folk à boire de balafré de font de ruelle noire. Bien que la fete puisse sembler tout sauf joyeuse, la proposition devient rapidement docile et agréable après quelques entraînement. Pas un incontournable mais une facette intéressant de la musique d’ici. I’ll drink to this, I’ll drink to that, I’ll drink en tabarnak!

Dany Placard – Bleu Tonnerre 7.5/10

Publié: 12 mars 2015 dans Musique

Avec ce EP comme Bande sonore originale du film de Jean-Marc E. Roy & Philippe David Gagné, dans lequel il nous dévoile aussi son coté acteur, Placard propose une musique  à son image mais qui donne vraiment envie de voir celles du film. Toujours un peu croche en apparences, l’oeuvre se tient aisément et ses quinze minutes passe en un éclair.

Beaucoup de nouveautés cette semaine. En effet Ariane Moffatt présente 22h22, Cali revient avec L’âge d’or, Will Butler s’échappe de Arcade Fire le temps de lancer Policy et c’est le grand retour de Madonna avec Rebel Heart. Toute cette belle musique et bien plus encore éparpillée au travers des volet « Divin », « Par cœur » et « Nostalgique ».

Ah oui, j’oubliais; j’y poursuivrai aussi mon survol des 1001 albums qu’il faut avoir écouté dans sa vie. car avec vous j’écouterai une pièce des cinq meilleurs disques de 1977. Quelle belle année!

L’intégrale de l’émission est disponible sur le site du FM 103,3.

@Raury – Indigo Child 8.5/10

Publié: 10 mars 2015 dans Musique

Court album ou long EP? Honnêtement je m’en fou! La seule chose qui importe c’est que c’est excellent. Un rare mélange de Folk et de Hip-Hop formant des pièces allumées et enjouées. Une proposition inventive jumelée à un propos juste. Raury risque fort d’être « The Nest Best Thing ». Seule les interludes parlées m’apparaissent inutiles.

Que se soit en trio ou sous Mentana, cette deuxième collaboration entre les trois musiciens et le cinéaste Rafaël Ouellet (après Camion en 2012) s’avère à nouveau reussit. Sans flafla, les compositions sont enveloppantes voir même réconfortantes. Doux, l’univers dépeint ici saura faire plaisir à celui ou celle qui voudra bien lui prêter une (ou deux) oreille attentive durant ce trop court trente minutes en subtilités.

Entre patrimoine et modernisme, le travail effectué par la Société d’état est souvent splendide. Des captations d’antan (Ne me quitte pas de Jacques Brel) et de magnifiques renouveaux (Ils s’aiment par Alexandre Desilets) la proposition est sans faille majeure. D’accord la qualité sonore des vieux enregistrements détonne aux côtés de ceux plus contemporains mais on comprend et pardonne rapidement. J’aime aussi que RC propose une univers musicale plus en marge surtout comme il est question de chansons d’amour.

Pour un album si longuement attendu (son album précédant The Age of Adz date de 2010) je souhaitais une oeuvre plus variée. Sur Carrie & Lowell on navigue en eaux calmes, très calme. Plus près du lac miroir que de la tempête tout ce passe dans les détails. Sensible, Stevens est touchant malgré une trop convenue linéarité de l’œuvre. Une écoute attentive est nécessaire afin d’apprécier Carrie & Lowell à sa juste beauté.

Bien que plus cru, Strangers to Ourselves garde ses moments planants. Très exploration Modest Mouse se fait plus disparate et essaie de franctionner son Rock avec un résultat inégal. N’empêche, les compositions deviennent plus accrocheuses à la mis parcours. StO, avec son propos souvent grinçant, s’en sont gagnant.

Encore une fois j’étais là à me demander pourquoi je continue à suivre Cali. L’homme qui pleure plus qu’il ne chante et pour qui rien ne semble bien se dérouler. Quand soudain, arrive Camarade, une jolie ritournelle joyeuse et teinté d’un réel espoir. Car pour moi il est là le problème, le Spleen omniprésent et la mélancolie quasi extrême fini inévitablement par m’éloigner de son univers pourtant teinté d’humour (noir mais humour pareil) de ses premiers succès. Ainsi la douce naïveté de Coco (qu’il interprète avec sa progéniture) donne un second souffle plus touchant et fort apprecié pour le reste de l’album. J’avoue que David François Moreau a fait du beau travail à la réalisation et aux arrangements afin d’amener Cali vers des sentiers légèrement différent. Au final, l’âge d’or s’avère pas trop mal du tout.

@arianemoffatt – 22h22 8/10

Publié: 6 mars 2015 dans Musique

Il est vrai que sur Le Coeur dans la tête Ariane Moffatt se fesait très personnelle, mais sur un seul sujet: sa rupture amoureuse. Elle allait alors loins dans sa peine et ses frustrations. Sur 22h22 l’heure sonne pour s’ouvrir en tant que femme complete et intègre. Elle y décortique ses peurs de nouvelle mère (Les Tireurs fous) comme ses inquiétudes face au monde qui l’entoure et face à sa place en tant qu’artiste (Nostalgie des jours qui tombent). Mélodiquement irréprochable, l’Electro est toujours à l’honneur mais l’influence des années 80 se fait plus discrète. La rythmique de l’album étant majoritairement douce et planante profite à nouveau du talent du réalisateur/arrangeur Jean-Phi Goncalves. Avec ce cinquième album, Ariane nous offre sa vulnérabilité mais aussi sa détermination. Une œuvre contemporaine d’une grande beauté. 22h22… Allez on fait un vœux…

@Madonna – Rebel Heart 7/10

Publié: 6 mars 2015 dans Musique

Avec les six premières chansons qui ont été devoillées plus tôt cette année, disons que la surprise est moins grande. D’emblée j’avoue que Rebel Heart démarre en force et, en dépit que quelque pièces inutilement provocatrices, les deux tiers de l’album propose une Madonna en pleine possession de sa Pop aux multiples influences (Dance/Dub/Rock). Si elle y performe bien, il faut avouer que l’époque où Madonna était synonyme de révolution est… révolue. Surtout en fin d’album ou une vague de ballades insipides se succèdent. Agréable et sûrement explosif sur scène mais pas majeur.

En compagnon de son essaie autobiographique et Influencé peut-être par sa performance sur l’album TRENTE soulignant le trentième ainniversaite de la maison de disques Audiogram mais assurément par son expérience, sa vie; elle revisite sur À la vie, à la mer ses plus grands succès en mode acoustique. Accompagnée par Yves Savard, complice de longue date, se « dénudement » offre une chance unique de redécouvrir son répertoire pour chanter de nouveau sa Rage et de reTomber sous le charme de celle qui depuis le début nous à Jeté un sort. Elle a bien raison aujourd’hui de nous chanter « T’as toutes les raisons d’exister ».

@milknbone – Little Mourning 8/10

Publié: 4 mars 2015 dans Musique

Tantôt plus suaves (Pressure), tantôt plus vulnérables (X) les chansons du premier album de Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin alias Milk & Bone sont formées autour de mélodies planantes et douces. Introspectif, Little Mourning parle des deuils de la vie avec nostalgie. Les harmonies vocales sont nombreuses et cest tant mieux car elles sont splendides. Possédant un petit quelque chose d’envoutant et de lumineux le duo n’a pas fini de faire parler d’elle.

@JeromeMiniere – Une île 8/10

Publié: 4 mars 2015 dans Musique

Notre boulimique de studio d’adoption préféré a décidé de se bousculer pour la création de Une île. Au lieu de s’enfermer dans son Geromini studio, il a plutot « improvisé » sur scène durant son Minishow a l’Usine C à l’aide de ses « Ressources Minières ». Cette nouvelle démarche confère à Une île une dimension plus rassembleuse, plus ouverte. Bien sur par la suite, Jérôme n’a pas lésiné sur l’habillage sonore en studio mais il l’a fait dans le respect de l’œuvre déjà vivante. Côté textes, la démarche a aussi teinté la plume de l’auteur. Plus ouverte et toujours aussi magnifiquement imagée, elle dépeint avec prouesse le talent de Minière à peser chacun de ses mots pour en faire rejaillir le sens et la beauté. Cérébral et émotif.

J’ai eu énormément de plaisir à m’entretenir avec celui derrière L’homme allumette; un fort jolie EP qui vient tout juste de paraître signé Jipé Dalpé. Un passionné qui après avoir assuré les premières parties des spectacles de Vincent Vallières et Daniel Bélanger, nous présente L’homme allumette un mini-album 100% humain et organique, des histoires et du  »groove ». Un entretien riche ou le plaisir débordait disponible à cette adresse.

Aussi au programme, les nouveautés de Jérôme Minière, The Lemming Ways et Carotté grâces aux volets « Hymne musical », « Far West » ainsi que « Sauvage ».

L’émission dans sont intégralité est disponible sur le site du FM 103,3. Bonne écoute!

Il y a définitivement chez Elle King, un petit quelque chose de la regrettée Amy Winehouse. Dans la voix, surtout. Moi écorchée, elle propose sur Love Stuff un univers plus doux de musique Pop/Soul très agréable. Bien que l’album s’étire un peu pour devenir répétitif, voilà une première œuvre respecta le d’une artiste à surveiller.

@BV3G – French Garden 7.5/10

Publié: 3 mars 2015 dans Musique

Avec un peu plus de 30 minutes au compteur et plusieurs pièces remaniées des albums précédant, ce Jardin Français fait plus office de EP que de nouvel album.
Mais loin de moi l’idée de bouder mon plaisir. Il est vrai que BV3 est, au fil des ans, devenu beaucoup plus Pop et par le fait même moins « délinquant » qu’à l’époque du sublime Glee. N’empêche que la bande à James DiSalvio continu de faire de la bonne musique rassembleuse; comme en fait fois le nombre impressionnant de « featuring » de French Garden (un minimum de deux par chanson). Toujours festif quoique plus modéré, l’oeuvre permet de redécouvrir certaines pièces moins connues de leur répertoire de bien belle façon.

Reprenant les cinq pièces présenté sur Two Poles et en y en ajoutant cinq autre flambant neuves, The Lemming Way présente enfin leur premier album complet. Avec leur alliage d’Electro et de Rock à la fois complexe mais d’apparence simple, ils offrent un album efficace qui ne brise guère les conventions mais s’écoute agréablement bien. La voix de Marc-Étienne Mongrain, parfois trop en avant, ne permet pas toujours d’apprécier les petites subtilités mélodiques parsemant l’album. Un album qui nous donne envie de les suivre.

@biamusik – Navegar 8/10

Publié: 3 mars 2015 dans Musique

Ah Bïa… Un songe d’une nuit d’été; une douce brise dans notre coup durant une chaude canicule; la détente dun bon vin sur une terrasse. Bïa cest un peu tout ça et plus encore. Offrant un co-réalisation d’Eric West-Millette et Edu Krieger, Navegar (Naviguer en espagnol) propose son plus récent récit de voyage au Brésil avec ses propres mots mais aussi ceux de Mendez, Velazquez, Testa, Villa-Lobos et Lennin/McCartney. Alors, avec tant de soleil pourquoi un lancement hivernal? Parce que c’est exactement la musique qu’ils nous faut pour nous réchauffer durant ces -20 degré.

Il existe chez les interprètes féminines une façon fausse de démontrer leur talent vocal en poussant la note au limite du tolérable. Les chanteuses étant presque absente sur cette hommage; c’est plutôt le penchant masculin de cette tendante que l’on retrouve ici, se traduisant par le larmoiement. Messieurs! Cessez de pleurer le texte. Tous ces trémolos utilisés à outrance ne sont aucunement nécessaire à la transmission de la profondeur du texte. Cette surabondance d’émotions ne rent guère justice à l’œuvre de Ferrat déjà immensément riche.C’est  d’ailleurs cette richesse qui sauve la mise car les chansons présentées ici, s’assoient sur de solides fondations. Au final, si l’on résume: Plus d’audace et moins de pleurs.