Archives de mars, 2023

Un album hommage à Renée Martel chapeauté par sa fille Laurence Lebel et réunissant une pléthore d’artistes de la jeune génération et un bon nombre de filles afin de démontrer toute l’importance des modèle féminin en musique (comme partout ailleurs) m’intéressait. C’est notre histoire ne déçoit vraiment pas; il nous rappelle que Renée Martel n’a pas que fait du Country ainsi, C’est notre histoire passe de Folk de Si on pouvait recommencer par Tire le coyote à la Pop planante de Nos jeux d’enfant par Étienne Coppée en passant par des assises Rock sur Le Bateau du bonheur par Ariane Roy ou encore oui le Country mais avec une touche unique Classique sur Je vais à Londres par Ingrid St-Pierre. Respectueux mais ouvert fait avec le désir de garder en vie une œuvre que l’on sait déjà immortelle. Finalement, il y a longtemps qu’un album hommage ne m’est pas apparu aussi beau, libre et pertinent.

@altingunband – Ask 8/10

Publié: 31 mars 2023 dans Musique

Étrange de trouver qu’un groupe qui ne cesse d’explorer apparaît malgré tout comme étant « confortable » et pourtant c’est bien le sentiment perçu à l’écoute de Ask par Altin Gün. Les ambiances Acide-Jazz grandement mélanger aux accents Electro/Rock/World sont souvent déconcertantes mais aussi intrigantes! Durant cette première écoute, je n’était pas certain et pourtant maintenant que l’album est terminé… j’ai envie de le faire rejouer ?! Résolument unique, mélodiquement accessible mais suffisamment mystérieux et complexe pour nourrir le cerveau.

Rémy Caset – Bazar 7/10

Publié: 31 mars 2023 dans Musique

Rémy Caset fût la voix des Parfaits Salauds mais il en était aussi l’auteur-compositeur… Après l’aventure du groupe, Caset à eu besoin de se retrouver mais la pause aura été longue. De retour en solo depuis 2017, Bazar est sa troisième proposition. Splendide mélodiste Caset inspire le voyage… le rêve et ici plus que jamais l’apaisement… le lâcher-prise. Au son d’un univers Folk agrémenté de quelques relents Pop/Rock Bazar n’est peut-être pas un incontournable mais possède ce petit quelque chose d’intemporel qui fait du bien et qu’on pourrait se surprendre à écouter encore longtemps.

@ecbarlow – Spark Bird 7.5/10

Publié: 31 mars 2023 dans Musique

Premier album en cinq ans pour l’artiste de Jazz vocal Emilie-Claire Barlow. Comme le suggère sont titre – Spark Bird – l’artiste s’est serait laissé influencer par le chant des oiseaux pour la création de l’album. Suite à un passage à vide forcé par la pandémie, Barlow à retrouvé l’envie de faire un nouveau disque et en même temps l’envie de beauté et de soleil. Ainsi Spark Bird est très lumineux et ensoleillé, bref une sortie printanière tout à fait à propos. La voix d’Emilie-Claire est juste et parfaitement en contrôle et le groupe qui l’accompagne étant chargé de justement la mettre en valeur s’acquiert de sa tâche avec aplomb tout en se permettant quelques envolées bien senties.

Si années sépare Les Gens qu’on aime de Le Silence des troupeaux, son album précédent et son plus sombre. Toujours emprunt d’un certain « je-m’en-foutisme » et un désir immense d’authenticité, Les Gens qu’on aime s’avère l’album le plus lumineux de Philippe Brach; lumière qu’il semble plutôt puiser chez les autres que sur lui-même. Brach sert de courroie de distrubution des gens qui l’entoure… des gens vrais. Une oeuvre qui peu sembler simple mais qui cache de nombreuse réflexions et du souhait de s’affranchir des principe établis; comme celui d’acoller de virulents passages instrumentales magnifiquement orchestré à une plume du quotidien sans excès mais aussi sans aucune retenue.

Comme si la musique des Dears (Groupe de Murray A. Lightburn) n’avait pas assez contribué au « son de Montréal » du début des années 2000 voilà que Lightburn propose au monde comme 3e album solo Once Upon a Time in Montréal (oui oui, avec l’accent aigu). Une oeuvre très personnel qui relate son amour de Montréal juxtaposé à un hommage à son père, le musicien William Lightburn. Entremêlant Jazz enfumé à la délicatesse du Folk mais aussi à la désinvolture du Rock Murray A. Lightburn nous touche droit au coeur. L’artiste à mal à sa ville mais transforme sa peine en amour et en envie dela faire reluire de nouveau.

C’est avec trois gros beats lourds que Life Evelated, premier d’une série de trois EP de la part Millimetrik, prend son envol. Après tout, 20 ans de carrière ça se fête en grand! Interpellant ici le couché de soleil, ce moment où la bête se prépare pour une soirée dansante à souhaits. Electro avec des envies de Dubstep ce premier EP fait aussi l’effet de coït interrompu… pour le réel plaisir il faudra attendre les deux autres EPs attendus au cours de l’année.

Kanen – Mitshuap 8/10

Publié: 31 mars 2023 dans Musique

La Révélation Radio-Canada 2022-2023 Kanen propose, avec Mitshuap (Maison), son premier album. Fort convaincant Mitshuap se construit son une fondation Grunge années 90 mais son aménagement intérieur respire le Folk. Si je connaissais déjà la très belle Nimueshtaten nete (Je m’ennuie de là-bas) que Kanen chante avec Louis-Jean Cormier, j’ai été agréablement surpris par la désinvolture de la mordante Fuck that Shit qui côtoie la nostalgique Grande fille. Chantant d’une voix sensible et délicate, tantôt en français, tantôt en innu-aimun, Kanen semble aimer jouer avec cette dichotomie entre la mélancolie et la subversivité.

Après un premier volume lancé il y a un an presque jour pour jour, Edgar Bori revient avec Poésinutiles (Vol. 2). Toujours inspiré de l’oeuvre de feu Michel Garneau et où la musique et la poésie se côtoient dans un grand respect. Il y a dans le projet Poésinutiles de Bori (et particulièrement dans ce Vol.2) un petit quelque chose de Bashung dans la poésie et dans la froideur de l’ensemble. Les musiques, souvent sans concrete mélodie, forme une ambiance calme et discrète, plaçant bien en avant les textes majoritairement de Bori lui-même. S’appuyant sur la voix de Michel Garneau et Willie Latombe, Poésinutiles présente un trio de voix graves et plutôt monotone; j’aurai aimé que Julia Bonnet (présente sur deux des 24 titres) et d’autres femmes viennent diluer ce Boysclub. Avec plus de soixante minutes au compteur, l’offrande s’avère exigeante mais gagne à être consommée à courte dose… afin de se laisser imprégner des mots et de leur réflexions.

Mon dieu que cette femme a du talent. Discrète, douce, l’œuvre de Maude Audet a su faire parti de moi, m’accompagner dans mes peines et mes joies et ce depuis ses Chansons de Maude en 2012. Splendidement orchestral ce Il faut partir maintenant relate les récents bilans de vie que l’autrice-compositrice-interprète a faites durant la pandémie. Sur l’album il est bien sûr parfois question d’elle mais plus souvent cette fois-ci elle déplace l’objectif vers l’autre qu’elle observe. Co-réalisé avec Mathieu Charbonneau, d’Avec pas d’casque Il faut partir maintenant s’inspire toujours des années 60 et 70 mais les arrangements orchestraux sont poussés encore plus loins et le résultat et fabuleux. Sa poésie réfléchie et posée demeure tangible et sensible. S’Il faut partir maintenant, je te suis avec plaisir.

Il aura fallu attendre dix ans avant de pouvoir écoute Les Gars du Nord à l’année longue! Avec Les Fils du père, le groupe acadien propose un premier album « pas de Noël ». Si il est impossible de ne pas penser à Salebarbes lorsqu’on parle des Gars du Nord (Danny Boudreau, Wilfred LeBouthillier et Maxime McGraw complète maintenant le noyau dure à qui s’ajoute Nicolas Basque, Mike Bourgeois, Danny Bourgeois et Jean-Frederick Lizotte), les dix compositions originales de Les Fils du père puise ses influences dans l’Acadie et des racines celtiques. Grandement festif, l’album se permet tout de même un détour en eaux calmes avec Le Bar des naufragés; pour le reste c’est la fête, ça swigne. Les histoires transmisent de générations en générations servent de point de départ pour les textes habillés de mélodies Country/Trad mais aussi Folk/World grâce à ses influences irlandaises et bretonnes. Sans renier leur naissance dans le temps des fêtes, disons que Les Gars du Nord on trouve une maudite belle façon de faire durer la fête toute l’année!

Simon Boisseau – Le Déjeuner 8/10

Publié: 24 mars 2023 dans Musique

En contradiction avec le dicton disant que “tout les matins se suivent et se ressemblent” sur Le Déjeuner le pianiste Simon Boisseau propose un premier album au rythmes mélodiques variées. Tantôt chaotiques, tantôt langoureuses; parfois lentes comme un doux réveil, parfois possédant le caractère corsé d’un bon café. Excellent mélodiste son jeu au piano est moderne et très agréable.

@depechemode – Memento Mori 8/10

Publié: 24 mars 2023 dans Musique

Quatre ailes pour souligner le membre survivants de Depeche Mode suivant le décès d’Andy Fletcher. Oui la mort est omniprésente sur Memento Mori mais Vince Clarke et Andrew Fletcher ont décidés de « move forward » comme ils le chantent sur Before We Drown. Ainsi le disque demeure « luminueux » autant qu’un album de Depeche Mode puisse l’être. Somme toute assez sobre Memento Mori prouve que le duo à bien fait de poursuivre l’aventure dans le respect et l’amitié tout en regadant aussi en avant. Respect et force.

L’artiste néo-brunswickois Simon Daniel comme deuxième album une oeuvre ironiquement intitulé Sans titre (For Now). On y entend des chansons autant directes que contemplatives qui, bien qu’elle prennent racines dans la musique Pop, explore les guitares Rock et les textures diverses. Si j’ai eu peine à me faire une idée claire des différents propos, l’univers musical à, lui, bien réussi à me faire entrer dans la proposition et à me faire passer un court mais fort satisfaisant voyage.

@willowsmusique – Maison vent 7/10

Publié: 24 mars 2023 dans Musique

Willows proposait en pleine pandémie le EP The Hills, maintenant que cette époque semble être derrière nous, l’artiste franco-manitobaine souhaite mettre en lumière les femmes de sa vie. Toujours en sonorités Folk/Pop, Willows met en lumière les luttes de celles l’ayant précédées, toutes cultures confondues. La maternité est aussi bien présente sur Maison vent; celle qu’elle est, celle qui lui a montrée le chemin et celles qui lui succédera. L’ajout de passages en anglais et en métchif-français, langue ancestrale de la Nation métisse appuie l’esprit d’ouverture à l’autre de belle façon. Sensible et délicat Maison vent s’avère l’endroit rassurant pour se protéger des tempêtes du quotidien.

@TinaLeon_ – Pull 8.5/10

Publié: 24 mars 2023 dans Musique

Après Push, lancé en septembre dernier, Tina Leon (identité musicale de Marie-Christine Depestre) revientvavec un second EP intitulé Pull. Si Push était remplie de questionnement et de remise en question ce Pull respire le dépassement de soi, l’accomplissement et la laisser aller. Pull est vitaminé, les percussions sont tout simplement géniales (et signées Thomas Sauvé-Lafrance, Kevin Warren et Alex McMahon). Sexy, élégante et les deux mains sur le volant Tina Leon maitrise pleinement son message et sa voix riche et puissante. Qu’elle me demande de Pousser ou de Tirer j’ai envie de vibrer dans sont univers R&B/Soul et d’appuyer sur rejouer, encore et encore.

@KeithKouna – Métastases 8/10

Publié: 24 mars 2023 dans Musique

La douceur des cordes, le désenchantement du Grunge et quelques pointes d’humour; pas de doute, il s’agit bel et bien d’un nouvel album de l’inclassable Keith Kouna! Sur Métastases l’auteur-compositeur-interprète à la plume aussi habile qu’acerbe. Métastases est aussi l’album le plus ambitieux de l’artiste (où du moin au même niveau que Le Voyage d’hiver). Les vingt chansons formants l’album passent du Rock influencé par celui des années 90s au Country intemporel assumé en passant par la chanson plus classique. Si les influences sont variées, les instrument le sont tout autant – je crois même y avoir entendu de la gimbarde! Côté texte, Keith Kouna ne cesse d’enrichir sa prose en utilisant l’humour noir et n’ayant pas peur d’écorcher les oreilles chasses. Souvent à propos du quotidien sa poésie est sensible et sincère et ce qu’il s’amuse (G3A 1W8) ou qu’il soit plus sérieux (Les Vieux qui courent). Rebienvenue dans mes oreilles!

@MChandler – À Porto 8/10

Publié: 24 mars 2023 dans Musique

Bien que le cœur de M. Chandler demeure Folk, le groupe comprenant Ian Kelly, Rick Haworth, Sylvain Clavette et Mario Légaré s’en permet un peu plus (comme la belle montée électrique sur Les Affaires noires). Toujours aérien et rêvasseur À Porto respire le voyage et apparaît comme un œuvre d’un groupe à part entière. La quête du bonheur (sujet de prédilection de Ian Kelly) est bien présente sur l’album mais le jumelage des textes Kelly et des mélodies du Magneto Trio se font sans heurts et tout naturellement.

Ne possèdent comme fil conducteur que la voix d’Holubowski et une douceur mélodique Like Flower on a Molten Lawn est une œuvre assumée qui ne demande qu’à être écoutée comme elle est: une proposition Indie Folk rêvassée. Voyage intérieur qui nous fait voir le monde à travers les yeux de l’artiste qui poursuit sa quête d’authenticité en cherchant à faire fie du regard d’autrui. Une réalisation qui sait s’efface et se faire sentir au bons moments afin de mettre en lumière une poésie sensible.

@cecilesalvant – Mélusine 7/10

Publié: 23 mars 2023 dans Musique

Mélusine c’est neuf relectures du passé et cinq chansons originales et dans les deux cas majoritairement en français! Cécile McLovin Salvant revisite ainsi le folklore Européen avec douceur et une touche d’ancien Jazz des années 40-50 et de réglant du voodoo Haïtien. Oscillant entre mélodies enjouées et nostalgiques c’est la voix voix multidisciplinaire de Salvamt qui vole évidemment la vedette.

@augustburnsred – Death Below 8/10

Publié: 23 mars 2023 dans Musique

Quelle puissance, quelle force de frappe que ce Death Below, 10e offrande d’August Burns Red. Terriblement rythmé, voir martellé, l’album offre peu de repos mais beaucoup de défoulement. Le groupe réussi malgré leur énergie soutenue à varier les tempos et ainsi, à éviter l’impression de redite (à l’exception des deux dernières pièces). C’est lourd et à grand déploiement, ça brasse et c’est très addictif.

Sur Did You Know that there’s a Tunnel Under Ocean Blvd, Lana Del Rey se fait toujours aussi suave et intrigante mais entre les nombreuses questions existentielles, on voit poindre des pointes de bonheur… lentement. Mélodiquement vaporeux et enveloppant, Lana a réussit à me garder captif et en contemplation en entremêlant le classicisme et l’exploration avec la même aisance.

C’est très bien entouré de Éric Goulet (réalisation), Alex Burger (basse), Ariane Roy (choeurs), David Marchand (guitares), Mandela Coupal-Dalgleish (batteries et percussions) que Tom Chicoine roule vers nous avec son premier album. Attention, ne vous fiez guère à la pochette que pourrait vous laisser croire à un Rock garage; car ce Moteur super sport est plutôt une œuvre Country/Folk plutôt douce. Pleinement authentique, ses chansons simples sont terriblement efficaces. Sa plume du quotidien est sympathique, accessible mais aussi imagée. À suivre de près.

Alex Nevsky lance aujourd’hui un premier album issu de son projet De la beauté: un projet qui pour le moment est instrumental. Le premier album du projet, Même l’impossible fleurit, respire le romantisme discret et calme. Une respiration dans un monde effrenné qui peine à s’arrêter pour comptempler De la beauté où Même l’impossible fleurit.

@DoubleDateWDTH – Portraits 7.5/10

Publié: 17 mars 2023 dans Musique

Poursuivant le virage francophone que les Double Date with Death avait débuté sur L’au delà en 2020, le groupe propose Portraits, une suite de pièces Rock plus raffinées qu’à leur début embrassant la mouvance Indie Rock très actuelle. Vincent Khouni (voix, guitare), Julien Simard (basse), Oli Cohen-Daigle (guitare) et Samuel Morrissette (batterie) expérimentent avec se qui semble être un grand plaisir des sonorités plus aériennes et résolument mois abrasives et Punk de leur débuts. Sur Portraits, on dirait que les DDWD on fait le grand ménage de leur « garage » afin de le rendre plus invitant et plus rassembleur; sans toute fois ranger leur guitares incisives mais en maîtrisant de mieux en mieux se désir de varier les tempos.

Après une première collaboration en 2016, Emiliana Torrini & The Colorist Orchestra se retrouvent afin de nous proposer Racing the Storm. Une œuvre paradoxale aussi suave que froide et qui entremêle Jazz, Trip-Hop et musique Classique avec grâce et intelligence. Cependant j’ai trouvé que Racing the Storm manquait d’éclair, après quelques chansons on traverse l’album comme on traverse une averse. La voix de Torino est envoûtante mais elle s’est déjà plus “amusé” avec. Surtout que l’ensemble m’a souvent fait pensé à Björk.

Après l’extrait Disparaître, en collaboration avec Willows, ainsi que Le Grand Boulevard, Étienne Lessard propose un premier EP intitulé Tomber le monde. Alliant douceur et intensité, Étienne Lessard navigue dans les sonorités Folk mais la poésie revoit parfois à l’imagerie du Grunge. Le propos est très bien illustré et le constat est parfois lourd. On sent sont amour de son Abitibi natale et on le devine par moment étouffé par le décor de la ville qu’il habite maintenant; Montréal

L’album a failli s’intituler Oser Bashung, moins poétique que Les Chevaux du plaisir mais je me demande si se n’aurait pas été un meilleur titre car reprendre Bashung est très délicat, et reprendre Bashung pour un auditoire “populaire” est pour le moins surprenant. Isabelle Boulay aime voir idolâtre Bashung et ça s’entend partout sur l’album. C’est donc avec toute la délicatesse et la beauté qu’on lui connaît qu’elle s’affaire à la tâche. Sur des arrangements tout en souplesse et en rondeur, Boulay couche sa voix (magnifique) sur cette œuvre immortelle bien que méconnue. Les Chevaux du plaisir respire le respect tant de l’œuvre original que de sa relecture oui plus Pop mais en même temps moderne et intemporel… comme Bashung.

@U2 – Songs of Surrender 7/10

Publié: 16 mars 2023 dans Musique

En Version Super Deluxe, Songs of Surrender se décline en quatre albums: The Edge, Larry, Adam, Bono; 40 ré-interprétations acoustiques de leurs succès ayant jalonnés près de 50 ans de carrière. Après un gros faux pas en ouverture avec One, la total débute très bien avec les disques The Edge et Larry où U2 se plonge dans l’émotion et fait ressortir l’émotion (parfois même insoupçonnée) de leur chansons. Suit le disque Adam où, bien que louable, l’envie de demeurer acoustique et “joyeux” marche peut-être moins. Songs of Surrender se termine avec le disque Bono; album dont les arrangements sont le plus dépouillés et le moins réussit. Pour le première fois, bon nombre des chansons ressemblaient à des démos maison un peu ternes. Est-ce que quatre albums serait trop ambitieux? Fort possible je réécouterai sûrement la version simple mais la total… pas certain.

Fort de son EP Grands espaces lancé l’an dernier, le poète cowboy Sergio Ouellet est déjà de retour avec un nouvel EP Chansons populaires. J’aime beaucoup la simplicité touchante de la plume de Sergio mais je m’explique mal son virage Pop… Il me semble qu’il s’éloigne de sa nature profonde et par le fait même de sa sympathique authenticité. Plus grand public mais moins personnel. C’est bien fait mais ça me rejoint moins.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Lionel Groove n’est pas menteur car leur premier album Groove Lionel ne manque guère de Groove! Le projet de Sam Faye et de DJ Horg à pour souhait de nous faire bouger; ainsi il aligne les rythme Disco, Electro, Funk et même Reggae! Le tout pricipalement en français d’ailleurs comme quoi… Les sujets abordés sont simples et les textes de Sam Faye sont bien cadencés afin de coller à merveilles sur les mélodies de Horg. Chose certaine, le projet risque de pleinement prendre vie sur scène mais en attendant il reste fort agréable de danser dans son salon.

@jeanmichelblais – Sérénades 7/10

Publié: 10 mars 2023 dans Musique

Un peu plus d’un ans après Aubades, Jean-Michel Blais propose Sérénades, un mini-album où il reprend cinq pièces de son album précédent en version imtime en plus d’inclure trois nouvelles pièces composées pour être jouées à la main gauche, Blais s’est blessé au bras droit après une vilaine chute d’un escalier en mars 2022. Très doux, voir nocturne Sérénades apaise et appel au calme mais aussi un côté plus brute, mois réfléchi. On l’écoute comme on entre sous les couvertures afin de se faire un cocon rassurant et douillet.

Bien que sa formation de chant soit en Jazz/Pop, c’est plutôt en Country/Folk que l’autrice-compositrice-interprète de Joliette se révèle au public. Réalisé par Tino Izzo (Mario Pelchat, France d’Amour, Roch Voisine, Sylvain Cossette, Garou, Nicola Ciccone) cette première proposition ne casse en rien le moule Folk/Pop de la musique québécoise si ce n’est que de l’ajout d’un ensoleillé habillage Country. La parole sincère et transparent Marie-Hélène s’avère authentique et elle nous donne envie de la suivre.

Pour souligner de nouveau ses vingt bougies, Le Vent du Nord n’allait certainement pas ne proposer qu’une simple compilation; ainsi Les Voix du Vent voit le jour sous la forme d’une splendide collaboration entre le groupe Trad, le Quatuor Trad et Philippe Prud’homme. Rien de forcé dans cette magnifique rencontre Trad et Classique, où pour une rare fois les gars de Vent n’ont pour instruments que leur voix (et aléatoirement leur pieds). Les mots de de notre folklore et ceux de Nicolas Boulerice sont mis de l’avant pendant qu’Olivier Demers adapte de mains de maîtres sa musique et celle de nos ancêtres afin de brillamment fusionner avec le Quatuor Trad et le piano de Philippe Prud’homme. Une grande beauté et une apaisante sérénité se dégagent des arrangements de cordes aussi signé Olivier Demers. Et que dire des harmonies vocales des garçons qui savent être puissantes et douce à la fois, magnifique! Que Le Vent du Nord puisse souffler encore longtemps!

Il y a sur The Big Bottle of Joy un petit quelque chose du temps des fêtes; pourtant il n’en est nulement question mais ce nouvel album de Matt Andersen est festif et emprunt d’une légère nostalgie. Le musicien partageant son temps entre le sud de l’Ontario, Montréal et New Orleans maîtrise à merveille cette ligne musicale se situant quelque part entre le Blues et l’Americana allant même chercher un petit côté spirituel via de légères touche Gospel. Célébration de la famille, des amis et conséquemment du temps qui nous est aloué sur la Terre et de l’importance d’en profiter. Oeuvre de collaboration dans toutes les sphères de sa création, The Big Bottle of Joy ne manque pas de nous inclure dans ce party où l’authenticité prime.

Thierry Larose – Sprint! 8/10

Publié: 9 mars 2023 dans Musique

« Tu peux faire tout ce que tu veux », chante Thierry Larose sur Marianne, pièce de près de 7 minutes en ouverture de son 2e album. Comme pour annoncer au public que le pression d’une 2e album, pour lui… non merci. Dégaine nonchalante mais assumé presque Jazz mais aussi Rock style Malajube (bien que plus doux que sur Cantalou son premier album). Très varié mais en même temps homogène, grâce en bonne partie à sa plume simple et directe. Stimulant et salutaire sur Sprint! Larose digère magnifiquement bien ses influences qui passe des Beatles époque album blanc à la liberté créatrice d’un Philémon Cimon. Très agréable!

Suite à un passage sans voix sur Happy End en 2021, sur Les Cent Prochaines Années Albin de la Simone retrouve la parole tout en gardant la même quiétude intrinsèque ou souhaitée. Amour, rupture, découragement, nostalgie et désirs sont les sujets développés par Albin dans un calme apaisant mais aucunement endormant. Sans être une révélation, Les Cent Prochaines Années apparaît comme l’œuvre d’un artiste qui éprouve de nouveau du plaisir à se livrer avec les mots.

Après avoir plongé dans Le Monde réel l’an dernier, voici que Dominique A nous regarde au travers des Reflets du monde lointain. Une sorte de traversée du miroir nous renvoyant l’image poétique de notre monde sombre et subtil. Vaporeux et plutôt aérien ce EP compagnon, bien que nous réservant peu de surprise, s’avère un revoie à la capacité de l’artiste à faire du beau avec du laid.

Après avec beaucoup galopé (de manière convaincante!) sur le répertoire de Sinatra et de Gershwin, le grand Willie Nelson revient dans un son Country plus pur avec cet hommage au chansons d’Harlen Howard. Intitulé I Don’t Know a Thing About Love, l’album parle beaucoup d’amour mais aussi du temps qui passe. À l’aube de ses 90 ans, Nelson n’a plus rien à prouver et fait maintenant des album parce que ça lui tente, sans apriori et sans attente; uniquement pour le plaisir et pour l’amour. Cela ne signifie absolument pas que ce nouvel album soit paresseux, vraiment pas; Willie s’amuse à joue avec les mélodies qu’il décomplexes afin d’en faire ressortir toute la beauté intrinsèque. S’il ne s’agit pas de l’album dont on se souviendra de Nelson, I Don’t Know a Thing About Love nous permettra de se rappeler que l’artiste aura resté pertinant jusqu’au bout.

Fantômes est le projet musical du guitariste et auteur-compositeur interprète Bobby Lehoux mais pour la première fois il est maintenant seul maître à bord. Bien que toujours assez aérien (beaucoup de par sa voix) et de nouveau dans un point de rencontre entre le Folk et le Rock, Vampiricide est un brin plus abrasif et revêt des texture plus échevelées (pensez à Fred Fortin pour la guitare et à Chocolat pour la voix). La trame narrative de Vampiricide évoque les déchirements intérieurs et nos pulsions auto-destructrices. Si les Fantômes peuvent pourtant passer à travers les murs, ils semblent ici chercher à sortir de leur cage.

Sur Néo-Romance, Alexandra Stréliski s’amuse avec les étiquettes; ainsi celle que l’on a classée dans le Néoclassique tente de s’en éloigner et d’embrasser plutôt le Néoromantisme en ce centrant plus sur les émotions individuelles en opposition à la tradition. Plus terre-à-terre, les compositions d’Alexandra émeuvent toujours autant mais s’adresse peut-être plus au cœur qu’à la tête. L’ajout d’orchestration sur l’œuvre démontre un désir d’avancer et évite l’impression de redite tout en prouvant de nouveau son grand talent de mélodiste.