Happier than Ever démontre aisément que la jeune Billie Eilish n’a pas dit son dernier mot mais surtout qu’elle souhaite évite la redite. Tant mieux! Cela dit, ce nouvel album, s’il s’éloigne du précédent, semble aussi à la première écoute moins exploratoire et légèrement redondant. Eilish cherche plutôt à repousser les limites plutôt que de les défoncer. Une œuvre qui se laisserai dévoiler au fil des écoutes…? Probablement et dans un monde d’instantanéités, c’est très bien ainsi.
Si Prince avait un défaut (et je dis bien si) c’est que parfois son génie s’égarait dans des idées de grandeur et perdait ainsi le focus. Sur cet album construit en 2010 mais tabletté jusqu’à maintenant c’est plutôt l’inverse. Concis et direct, on y entend du Funk pur Prince. Sur une parole très social, Prince se fait musicalement joyeux et inspiré.
Bien que A Tribe Called Red ait maintenant changé de nom pour The Halluci Nation, la troupe garde sa forte personnalité artistique de sorte que malgré la présence d’invités différents sur chacune des chansons de One More Saturday Night, elle demeure homogène mais nullement monotone. Le groupe sait faire danser son auditeur via des musique festive sans évacuer le discours progressiste qui a toujours fait partie de son œuvre. One More Saturday Night est une proposition intrinsèquement humaine sur laquelle on est invité à se laisser aller
Chaque mois D-Track est de retour avec son habituel Raptualité. En effet, le rappeur résume l’actualité du mois sur un beat autoproduit, un espèce de bye-bye poétique qui se prend très bien. Vivement les six prochains.
Epica est peut être le groupe avec le nom le plus à propos du monde Metal. Le band est épique dans son instrumentation comme dans sa livraison. Le chant de Simone est d’une justesse et d’une puissance magnifique et lorsqu’il se retrouve jumelée au chant guttural de Mark; le rendue impressionnne encore. Les orchestrations splendides souvent porté par des choeurs d’enfants apporte une belle contrepartie à la puissance du martellement des guitares. Le groupe s’applique de nouveau à bien faire les choses et ça parait! Tous les musiciens peuvent rayonner tout en sachant garder le groupe unis. Sans se renouveller, Epica poursuit sa route avec beaucoup d’adresse et de justesse.
Hail Satin est le titre d’un album des Foo Fighters sous le pseudonyme des Dee Gees lancé le 17 juillet dernier pour le Record Store Day. On y retrouve cinq chansons Disco (quatre des Bee Gees et une d’Andy Gibb ainsi que cinq chanson en spectacle tirées de Medicine at Midnight. Il s’agit plus d’un exercice de style et d’une curiosité car les FF semblent avoir eu beaucoup de plaisir mais livrent les chansons de manière un peu trop fidèle aux originales bien avec beaucoup de talent et de moyens. Probablement en spectacle mais dans mon salon… je ne suis pas convaincu.
Avec un titre comme Acústico, c’est sans surprise que CéU offre un album de relectures acoustiques des chansons de ses albums précédents en version acoustique. Son jeu à la guitare est riche et charmant. Le tout est léger et respire la relaxation. Cependant, bien que l’exercice sous louable, il devient légèrement redondant.
Call of the Wild jouit d’une production sans faille. La balance, le mixage ainsi que la richesse sonore frappent fort! Heureusement le contenue est tout aussi intéressant. Après une « réinvention » orchestral sur leur auto-produit Symphony of the Sin, les allemants de Powerwolf reviennent à leur sources avec un album qui, bien que sans grande surprise, passionne du début à la fin avec ses histoires de créatures mystiques et leur humour noir. Les compositions sont solides, énergiques et puissantes. Idéal pour une séance de défoullement dans le plaisir mais aussi avec assez de subtance pour vous donner envie d’y revenir et ainsi répondre « présent » à cet Appel du vent!
Pour leur retour, les Barenaked Ladies propose un bon album avec Detour de force, mais un album ayant quelques défauts. Long, près d’une heure, l’œuvre manque de cohésion (ou serait-ce de direction?). Sur le chemin, l’auditeur rencontre le meilleur (l’humour, les rythmes accrocheurs, mélodies inventives) mais aussi quelques détours laborieux (passages à vide mélodique, ruptures de ton). Ce que les Barenaked Ladies souhaitaient offrir avec ce Detour de force demeure nébuleux par moments… un peu brouillons. Raccourci de 4, 5 chansons l’œuvre aurait été resserrée et meilleur. Cela dit, ce désir de réinvention est loin d’être raté et procure son lot de bonheur.
Clara Luciani posait assise sur Sainte Victoire: toute en retenue. Sur ce deuxième et nouvel album elle est maintenant droite devant nous. Affirmée autant affranchie, elle parle d’amour et d’intimité avec panache mais sans exagération sur des musiques Electro/Pop actuelles autant que personnelles.
Ponton Party, c’est le projet déjanté de Pierre Fortin (Les Dales Hawerchuk, Galaxie, etc.). Il y propose pas très lisse de Rock festif éclaté passant aussi par le Blues, le Country et l’Electro. Souvent très « Charleboisesque »ce Mix rayonne juste assez pour l’été. Moment ou un veux s’éclater sans se casser la tête.
Donc finalement, John et Taupin étaient pleinement sous l’influence du sergent Poivre. Ce réel premier est largement teinté du classique des Beatles et possède pas mal tout les défauts d’un premier album (comme justement là mauvaise digestion des influences) mais il contient aussi une très bonne dose de se qui allait faire le succès du duo (comme la bonne humeur dans le sérieux). Un voyage psychédélique inattendu qui se prend fort bien… même avec 50 ans de retard.
Pianiste méconnu chez lui (Europe) et ici Riopy poursuit sa de,arche artistique avec émotions et beauté sur Bliss, son nouvel album. Riopy compose très naturellement une musique qui parle au corps et à l’esprit. Sur Bliss, le pianiste compositeur propose à nouveau un jeu minimaliste entre musique répétitive et grande sensibilité. Pour ce nouvel album, Riopy s’est inspiré des héros du quotidien avec un calme qui s’insinuer avec grâce chez l’auditeur. Une musique néon-classique offrant un temps d’arrêt, une parenthèse, un échappatoire magnifique pour l’esprit.
2021-07-02Deux mois aprés la parution de la Face A, le colectif pan québécois QCLTUR propose maintenant la suite du projet en réunissant les deux Faces. Cette Face B s’avère souvent un hommage à la femme; celle qui partage leur quotidien autant que celle avec un grand F. Conséquemment suave à souhait avec QCLTUR il fait chaud! L’objectif de mettre la lumière la diversité du Hip-Hop fait au Québec n’est peut-être pas rempli à 100% car l’œuvre demeure plutôt homogène (vue le nombre d’intervenant, ce n’est pas un défaut) mais celui de montrer l’accessibilité et la qualité du Rap d’ici est bien réel.
Frédéric Bussières - Parapet Musical 