Archives de octobre, 2023

Feu la nuit – Boo! 7.5/10

Publié: 30 octobre 2023 dans Musique

Le trio formé de Francis Mineau (Malajube), Mathieu Denoncourt et Simon Quevillon (Mille Monarques) lance un EP surprise pour l’Halloween… Boo! Trois chansons Rock sombres pas réellement épeurantes mais définitivement intéressantes.

@emiliesmusic – Phoenix 7.5/10

Publié: 28 octobre 2023 dans Musique

Apès avoir revisité son premier album plus tôt cette année, Emilie Simon revient cette fois avec une nouvelle proposition dans le but de célébrer le gothique et l’Halloween en elle. Séparé en deux disques (un pour le conte parlé et l’autre pour les chansons) Phoenix se dévoile aussi via un court métrage – qu’Emilie à elle-même réalisé – juste assez glauque disponible sur YouTube mais étrangement joué en anglais bien que chanté en français? La musique se décline en Opéra Electro/Pop chantée par Lily Mercier, son alter-ego vampirique qui cherche encore à comprendre ce qui lui est arrivée. Bien qu’Emilie se dise influencée par le Tarantino de From Dusk Till Dawn, le résultat est un brin trop propret pour ne pas souffrir de la comparaison mais il possède tout de même un petit quelque chose d’original, de très théâtrale et, à la veille de la fête des morts, d’artistiquement et mélodiquement divertissant.

Je comprend encore aujourd’hui pourquoi j’aime autant le Dubstep et l’Electro lourd moi qui déteste danser; et j’avoue que dans le genre, le groupe québécois Black Tiger Sex Machine Tire fort respectablement son épingle du jeu. Un florilège d’invité se partage le micro pendant que BTSM fait gronder nos subwoofer avec aplomb et un belle musicalité. Dépeignant un univers postapocalyptique BTSM varie les styles en fusionnant Pop/Rap/Rock dans leur Electro. Sauf que sans l’aspect visuel déployé durant leur spectacle, les pièces semblent parfois répétitive mais bon ça c’est mon problème.

@nobromusic – Set Your Pussy Free 8/10

Publié: 27 octobre 2023 dans Musique

Après deux EP: Live Your Truth, Shred Some Gnar en 2022 et Sick Hustle en 2020 les Nobro (Kathryn McCaughey, Marianna Florczyk et Martha Rodriguez) sont enfin prêtent à proposer leur premier album complet Set Your Pussy Free ! Comme peu l’évoquer son titre, Set Your Pussy Free est un album aussi festif que revendicateur. C’est que les NOBRO ont toujours été conscientisées mais ont toujours une folle envie de faire la fête; Set Your Pussy Free prouve avec panache qu’il est possible de faire les deux! Pas de détour, pas de niaisage et pas de répit; à fond la caisse en regardant bien en avant. Cela dit les filles savent bien qu’elles n’invente rien mais elles se l’approprie dans le respect de celles et ceux ayant pavé la route avant elles. Ainsi NOBRO ajoute un peu (juste un peu) de douceur sur certaines pièces de l’album (surtout en 2e moitié) mais aussi un chant presque Rap sur Cash in on My Cachet. Et bien que l’esprit « garage » soit de nouveau présent Set Your Pussy Free sonne comme une tonne de briques. Gimme More !

Ce n’est pas un mais deux album que Jimmy Hunt propose aujourdhui, Gros-bec (plus Rock et commencé en premier mais terminé en deuxième) et Royaume (plus Pop, commencé en deuxième mais terminé en premier). Les mêmes bases mais une arrivée bien différentes…

Gros-bec : Un brin plus abrasif et visiblement plus improvisé ce Gros-bec est le fruit d’une collaboration étroite mais entrecoupée entre Hunt et Pierre Guy Blanchard. S’il est plus décousu que Royaume il est plus inventif et libre. Les chansons versions Gros-bec ressemblent plus à des Jams sous influence, juste assez sales.

Royaume : Sur des airs plannants mettant plus en lumière les texte de Hunt. Royaume est aussi plus une oeuvre de groupe, puisqu’il repose sur la participation des musiciens l’ayant déjà accompagné à l’époque de son album précédent Le Silence soit Steeven Chouinard (Le Couleur), Patrick Gosselin (Le Couleur), José Major, Maxime Castellon et Pascal Shefteshy. Paradoxalement Royaume est une oeuvre à plusieur mais plus instrospective que Gros-bec.

Conclusion, deux propositions stimulantes mais pour des raisons différentes, le Yin rencontre son Yan, Dr. Jekyll son Mr Hyde ou encore plus près Leloup son Wolf. Gros-bec est dans la spontanéité et l’inspiration du moment alors que Royaume est plus réfléchi mais en même temps, l’un ne va pas sans l’autre.

L’album l’ayant consacré la superstar qu’elle est encore à ce jour, 1989 l’éloignait du Country pour exploser dans la Pop mais avec des textes allumés et revendicateur. C’est justement cette émancipation qui fait toujours grandement échos sur cette Taylor Version. Autant de force et de fragilité dans une même œuvre. Et avec les cinq chansons tirées de la Vault on comprend encore mieux que ce n’était que le début de ce kaléidoscope de couleurs musicales qui allait suivre.

@duranduran – Danse Macabre 6.5/10

Publié: 27 octobre 2023 dans Musique

Cette Danse Macabre démarrait plutôt bien mais une fois la mi-parcours passée, elle est devenue ampoulée et répétitive; sans oublier que les reprises de Talking Head (Psycho Killer avec Victoria De Angelis) et des Rolling Stones (Paint it Black) n’ajoutent pas grand chose aux versions originales. Pourtant la noirceur ambiante de l’oeuvre pouvait rappeler leur Wedding Album mais sans l’inspiration et le renouveau de l’album paru en 1993. Au final, Danse Macabre s’avère être la bande sonore d’un Halloween un brin glauque mais classé pour tous.

The Kills – God Games 7/10

Publié: 27 octobre 2023 dans Musique

Il y a sur God Games beaucoup d’ambitions mais aussi un petit manque de focus. Les chansons ressemblent parfois à des jams de fin de soirée… inspirés. La pénombre m’a semblé bien présente, presque autant que le souhait d’accéder à uns esprit de maturité; à ce compte-là c’est pleinement réussi mais pas sans sacrifier au passage leur son Rock expéditif de leur débuts. God Games demeure une oeuvre intense, déstabilisante et par moments hipnotique qui a beaucoup à offrir pour peu qu’on lui donne beaucoup… de notre attention.

Le charismatique chanteur à la voix grave est de retour après cinq ans d’absence sur disque. Sur Something in My Blood, l’essence est plus New Country que jamais mais cette fois, tout se passe en anglais. Réalisé par Luke Sheets, réputé réalisateur de Nashville ce troisième album nous présente un Yoan qui ne souhaite plus faire de compromis et qui se présente authentique avec l’idéologie de « qui m’aime me suive ». Notons au passage la pièce Best Damn Woman, pièce co-écrite avec Randy Bachman ! Grand romantique, Yoan joue aussi beaucoup au séducteur sur Something in My Blood avec aisance; un peu comme si la séduction coulait dans ses veines.

@blink182 – One More Time… 6.5/10

Publié: 26 octobre 2023 dans Musique

Vrai qu’on me demande pas à Blink-182 de se réinventer mais bien de savoir faire plaisir à ses fans; en ce sens One More Time… est plutôt réussi. Cela dit, peut-on vraiment célébrer une bande d’adulescent qui ne semble pas avoir gagné en maturité en près de trente ans? De plus, la proposition est trop longue inutilement. Cependant, j’ai eu du plaisir à revivre mon adolescence le temps d’un album. C’est déjà ça!

Aujourd’hui, oui, oui, un mardi – comme dans le bon vieux temps – Klô Pelgag, Joseph Mihalcean et Samuel Gougoux lancent Sieste sur l’oreille droite, un EP de quatre titres respirants la spontanéité et l’amitié. Le EP à été créé un peu sous la forme d’un cadavre esquis alors que les trois artsites s’envoyaient leur création et étaient libre de bonifier le travail des autres selon leur inspiration.

@NACHOFFICIEL – Peau neuve 7/10

Publié: 24 octobre 2023 dans Musique

Nach à préférée l’expression Peau neuve à table rase pour le titre et le fil conducteur de son nouvel album car pour elle ont porte toujours notre passé même s’il nous ait possible de s’en affranchir. Ainsi, sur Peau neuve, il est question de rupture, de solitude mais aussi de voyage et départ… pour guérir et mieux revenir. La découverte de notre force dans l’adversité sur des mélodies Pop un brin tristes et juste assez planantes mais aussi porteuses d’espoir et d’humanité.

Emilie Kahn – Maybe 7.5/10

Publié: 22 octobre 2023 dans Musique

La harpiste qui s’est fait connaître sous le nom d’Emilie & Ogden (sa harpe) la traîne peut-être encore avec elle mais à l’image de la pochette de Maybe n’est plus son seul centre d’intérêt. Maintenant très près des univers de Lana Del Rey, Emilie Kahn s’en tire plutôt bien dans cet univers musical sombre et aigre-doux mais une oreille attentive percevra son unicité et son talent à l’intérieur de ce nouveau son plus Pop moderne.

Un tour de chant sous forme de retour en arrière nommé Le Tour du bloc de Michel Rivard est la captation du spectacle du même nom et son quatrième album en spectacle mais définitivement pas celui de trop. Accompagné de son Flybin Big Band (Sylvain Clavette, Rick Haworth et Mario Légaré) Rivard se réinvente sans jamais se dénaturer et en gardant captif à sa poésie ses spectateurs devenus auditeurs. Les harmonies tout en finesses, la présence de riches cuivres et la musicalité Folk aux accents Jazz sans faille offrent plus qu’un tour du répertoire immense de Michel Rivard mais carrément un tour de nos vies.

The Adventures of Ben Blank regorge de mélodies attachantes et de nombreuses surprenantes harmornies vocales; le tout portant une parole fédératriste et touchante. Ainsi, sur leur 8e album le Sam Roberts Band fait bonne figure et ne détonne pas trop des leur propositions précédentes, un Rock accessible, simple mais pas trop. le Ben Blank du titre s’avère être un personnage qui revient sur quelques chansons afin de renforcer le narratif cette oeuvre conceptuelle… mais pas tant que ça. Il s’en trouve au final que The Adventures of Ben Blank est une proposition chaleureuse et efficace.

@grandcorpsmalad – Reflets 8/10

Publié: 20 octobre 2023 dans Musique

Après un album fait en collaboration avec ses potes (Éphémère), des femmes (Madames) et un autre avec pléthore d’artistes invites (Il nous restera ça) Grand Corps Malade revient à une formule plus proche de ses débuts avec Reflets, une œuvre ou Pop et Slam se côtoient et où la nostalgie est omniprésente. Plus personnel, Reflets fait une belle place à la poésie de GCM en se forçant de montre tout son cheminement et les obstacles ayant fait de lui l’homme qu’il est. S’appuyant sur de mélodies efficace y et des rythmes uptempo variés Reflets propose une Grand Corps Malade en pleine possession de ses moyen.

Premier album pour l’artiste Canadien s’étant fait connaître avec le succès Run Away to Mars. Justin Tranter aka Talk propose ainsi Lord of the Flies & Birds & Bees, une œuvre directe et émotive. Talk sait comment pondre des chansons avec des refrains accrocheurs et agréables. Cependant, leur côté Pop/Rock d’aréna manque d’originalité, mais l’authenticité de l’artiste confère un charme convaincant à l’album.

@Millimetrik1 – Life Elevated 7/10

Publié: 20 octobre 2023 dans Musique

Après le EP, voici l’album Life Elevated – onzième album pour l’artiste multidiciplinaire Millimetrik; une oeuvre grandement collaborative (Pilou, François-Simon Déziel (Valaire, Qualité Motel), Pascale Picard, Akido, DJ Champion, Ghislain Poirier, Dominic Pelletier (Bonanza, Caravane) et Jeannot Bournival) mettant en lumière la grande polyvalence. Life Elevated est probablement l’album le plus accessible de Millimetrik de pars ses mélodies dansantes et joyeuses et ce sans que l’artiste aie eu à faire des compromis dans la richesses de rythmiques. Plus près de l’univers de CRi, Millimetrik offre avec Life Elevated, une oeuvre Electro avec du coeur et une âme.

Ça s’invente pas, titre du 2e album d’Alex Burger, est un album bref mais pas expéditif – bien qu’il fût enregistré en moins d’une semaine au Studio Wild avec Alexandre Martel (Anatole) à la réalisation (qui fait un bon travail pour lui donner un petit quelque chose d’Étienne Coppée). Toujours Country, les mélodies oscillent aussi entre la douceur Folk et le côté brut du Rock. Pas une réinvention mais une fort jolie progression.

@SofianePamart – Noche 8/10

Publié: 19 octobre 2023 dans Musique

Après un album en collaboration avec YG Pablo un peu plus tôt cette année, Sofiane Pamart propose, avec Noche, son troisième solo. Une œuvre ou il raconte l’effervescence de l’Amérique latine. Instrospective et mélancolique à souhaits Noche s’avère en même temps l’album le plus varié melodiquement tout en reste encré dans le mouvement néoclassique qui la vu naître. L’impressionnante force qu’a Pamart a créé une musique permettant à l’auditeur d’instantanément replonger dans ses souvenirs et de voir apparaître des images claires est ici d’une grande efficacité. Touchant et transportant.

@RollingStones – Hackney Diamonds 8/10

Publié: 19 octobre 2023 dans Musique

Est-ce que le Stones se rallieront de nouveaux fans avec leur premier album de chansons originales en près de vingt ans ? Peut-être pas, mais ils devraient retrouver ceux et celles qui sont nostalgique du son si charismatique de Stones des années soixante-dix! Hackney Diamonds n’est pas que de la poudre aux… oreilles mais un véritable cours de Rock ‘n’ Roll! Un Rock infusé de gros Blues sale qui grafigne lorsqu’il le faut mais qui sait aussi parler d’amour avec tendresse. Les clichés (que les Stones ont eux-mêmes inventés) sont là mais le groupe à réussit malgré cela à faire de Hackney Diamonds une oeuvre moderne. Pour sur du côté des textes on n’est pas chez Dylan mais pour l’énergie, les Rolling Stones n’ont rien à envier à personne.

Rewind Forward est le nom de la nouvelle proposition du Beatle qui ne se révèle plus que sur des EPs! Ainsi poue ce quatrième EP en 3 ans Ringo Starr à cherché à bien s’entourer (Paul McCartney, Joe Walsh, Steve Lukather, Benmont Tench, Matt Bissonette et Bruce Sugar) plutôt que de se réinventer. Toujours très mélodique les quatre chansons de Rewind Forward s’écoute sans heurt mais aussi sans grande exitation. Donc une oeuvre classique dans sa forme qui possède la « marque Starr » de la création dans le plaisir et la paix.

L’autrice-compositrice montréalaise Helena Deland a le don d’exploiter les blessures et leur fragilité et de les transformer en douceur et en beauté. Sur Goodnight Summerland, qui fait suite à la mort de sa mère, Deland cette force dans un processus de deuil et d’aceptation de l’absence. L’artiste se retrouve dans une sorte d’apesanteur entre la peine et de désir d’avancer… sans oublier. Si on reconnait irrémédiablement la touche Deland, on y entend aussi une artiste qui se dévoile subtilement sur de nouveaux horizons musicaux et qu’il fait beau de voir évoluer.

Carl Mayotte – Carnaval 8/10

Publié: 13 octobre 2023 dans Musique

Musicien hors-pair qui sait demeurer accessible tout en étant immensément inventif, Carl Mayotte propose sur Carnaval (son 3e album + un EP) un Jazz juste assez déconstruit pour nous intriguer et juste assez mélodique pour nous accrocher et ne plus nous laisser décrocher. Il faut avouer que Canaval est un titre qui lui va très bien… Une rencontre entre un quintette de Jazz fusion, un ensemble de percussions brésiliennes et un quintette à vent classique. Une foire musicale qui se dévolie ainsi tout-à-tour en Jazz fusion, musique Latine et musique Classique sans que l’on s’en apperçoivent tellement le tout et cohérent et fluide. Une splendide façon sensible de réchauffer vos nuits d’automne.

@Metric – Formentera II 7/10

Publié: 12 octobre 2023 dans Musique

Tout juste quinze mois après la sortie de Formentera, la formation Metric propose Formentera II; une suite prenant la forme d’un suite toute aussi surprenante de part ses mélodies presque Disco (Just the Once) assumées. Bien je je préfère les côté plus éthéré (Who Would You Be for Me), j’ai tout de même eu du plaisir à écouté cette nouvelle proposition. Cela dit, le manque de focus ou de réel direction m’a fait décroché de mon écoute attentive pour basculer sur une impression de fond sonore agréable mais sans plus. Grandement inspiré par les boîtes à rythmes des années 80, les Torontois ont visiblement un envie de bonheur et d’une certaine légèreté… nocture… Bah, pourquoi pas!

Molybaron – Something Ominous 8/10

Publié: 12 octobre 2023 dans Musique

Le groupe franco-irlandais Molybaron offre avec Something Ominous une oeuvre intense mais brève. C’est à grands coups de riffs puissants que le groupe ouvre le bal laissant aussi une très belle place à la première présence sur disque de leur batteur Camille Greneron qui nous martelle sans gène avec fougue dès que nécessaire. Fort mélodiquement Something Ominous embrasse aussi les rythmiques mid-tempo afin de nous donner un petit répit… ou pour mieux nous rentrer dedans par la suite! Molybaron connait aussi la puissance d’un bon refrais et nous en sert plusieurs tout l’album durant. Diablement accrocheur!

@JoeyRobinHach – Moins zéro 7/10

Publié: 6 octobre 2023 dans Musique

Après le très bon et trop peu écouté (😳) Trente en 2019, Joey Robin Haché propose cette fois Moins zéro son quatrième album. Une œuvre aux sonorités Folk Rock psyché qui entremêle humour noir (The Price is Right) et angoisses (Conconne) dans une ambiance douce-amère et nocturne. Introspectif Moins zéro a aussi comme but de créer des lien entre l’Acadie de Joey et la Belgique de son réalisateur Gil Mortio. Ce qui fait de Moins zéro une proposition étrange car on y retrouve autant se désir de plaire et de grandeur que l’anxiété intérieure qui gronde.

@Fannybloomrose – Holistique 7/10

Publié: 6 octobre 2023 dans Musique

Après Liqueur en 2018, c’est avec Holistique que Fanny Bloom revient ou embarque sur le plancher de dance! Boule Disco en prime! Avec ses envolées lyriques, la proposition oscille entre légèreté et apesanteur. Holistique marque aussi le retour au piano prédominant pour l’autrice-compositrice-interprète qui s’amuse cette fois à créer des mélodies à la base douces mais qui, une fois justaposée à une facture Electro/Pop, donne envie de bouger le bassin.

@jdutchermusic – Motewolonuwok 8/10

Publié: 6 octobre 2023 dans Musique

Malheureusement, je ne suis pas en mesure de tout comprendre ce dont traîte l’auteur-compositeur-interprète wolastoqey Jeremy Dutcher (sauf sur les titres anglophones) ce qui n’est aucunement un frein à l’émotion. Ainsi, sur Motewolonuwok, il est question de deuil, d’espoir et de résilience à l’aide d’une Pop Néo-Classique grandiose mais pas exubérent. Il y déploie son héritage dans un désir clair de toucher et d’émouvoir; de donner un voix à ceux et celles qui trop souvent n’en ont pas.

Cinquante ans après la sortie de son premier album Chansons pour un café, le discret Gilles Valiquette propose Retour à chansons pour un café, une relecture de cet album phare du Québec des années 70 qui si emputé de l’effet de surprise est bonifier du grande humilité et aussi de la participation de quelques invités de marques (Richard Séguin, Jacques Michel, Louis Valois et Monique Fauteux d’Harmonium, René Letarte, Daniel Lavoie et François Pérusse avec Normand Brathwaite). Tout en douceur, comme une jolie brise d’automne réchauffée par un bon café l’oeuvre aujourd’hui retravaillée ne cache guère l’époque ou elle a vue le jour mais embrasse le savoir technique actuel afin de paraître aussi frais qu’au jour de sa création.

Si The Dear Hunter m’avait légèrement déçu en 2021 avec leur EP The Indigo Child il en est tout autre pour cette « relecture » de Migrant, leur album phare sortie en 2013. Ainsi, Casey Crescenzo est retourné en studio en compagnie de son collègue Mike Watts afin de remixer l’album et lui donner une touche Rock légèrement plus soutenu mais ils ont surtout ajouté quelques pièces au passage et changer l’ordre des chansons. Est-ce pour le mieux ? Non mais je dois avouer qu’à comparer avec un autre remixage, celui-ci est très satisfaisant.

En manque d’inspiration ou pire encore, Roger Waters à décidé de retravaillé ce qui est pourtant un de meilleur album de tous les temps avec un résultat… mitigé. Mettant l’emphase sur ses textes et laissant souvent les mélodies de côté ce Redux n’arrive guère à la cheville de l’original et ne possède pour réel intérêt pour l’auditeur que le désir d’entrer dans la psyché d’un mégalomane qui tente de faire abstraction de l’apport de ses anciens collègues dans une oeuvre qui, ici retravaillée, prouve plutôt que Pink Floyd était peut-être plus un groupe qu’un seul individu.

@sufjanstevens – Javelin 8/10

Publié: 6 octobre 2023 dans Musique

Malgré qu’il ait lancé un pléthore d’albums depuis Carry & Lowell en 2015 Javelin peut-être considéré comme un retour à un forme musicale plus conventionnelle, les autres albums étant plus axé sur la méditation et l’exploration. Donc retour à des sonorité plus Folk et mélodiques mais pas nécessairement à quelque chose de plus joyeux. Cela dit, Javelin fait du bien… comme un partage de la souffrance afin de se sentir moins seul. Jonglant entre les titres très intimistes et d’autres plus grandiloquents. Doté d’une écriture fine et porteuse, Stevens nous convie à une renaissance artistique qui, sans renier son passé, le pousse encore plus haut.

Sous ce titre clin d’oeil à Hiroshima, mon amour d’Alain Resnais et Marguerite Duras se cache plutôt un hommage au compositeur brésilien Antônio Carlos Jobim. C’est aussi une collaboration avec Nicolas Fizsman à la guitare; car à part quelques notes de piano ici et là, c’est cette guitare qui est mises de l’avant sur Brésil, mon amour. Il en résulte un voyage en sol brésilien mélodique, magnifique et lumineux. Florence K nous fait voyager dans la douceur et la passion de Jobim. Un album qui, au lieu de nous retourner dans les années soixante, les amènent plutôt ici, aujourd’hui; pour notre plus grande joie.

Ça fait 8 ans que je l’attend ce nouvel album, celui qui suivra Maniwaki. Le voici enfin et il se nomme Je sais pas pourquoi tu m’aimes et c’est un titre parfait car c’est justement la question que je me suis posée durant mon écoute… Car Francis Faubert ne possède pas la plus grande voix, ses mélodie ne sont pas des plus unique et pourtant il se dégage de ce Je sais pas pourquoi tu m’aimes une authenticité et une vérité transcendante. Sa prose acerbe est souvent salvatrice bien que Francis Faubert traîte de sujets lourds tel que la solitude, le suicide et l’amour. D’une simplicité touchante sur la chanson titre jusqu’à la démesure de Trop paresseux en clôture tout est criant de véracité. Bien entouré de Pierre Fortin (réalisation, batterie, guitare électrique, basse, claviers, orgue, chœurs, harmonica, percussion, prise de son, mixage), Jean-Sébastien Chouinard (guitare électrique, guitare slide, basse, prise de son, mixage), Guillaume Turcotte (piano, wurlitzer), Jérôme Dupuis-Cloutier (trompette), Stéphanie Boulay (chœurs), Gabriel Desjardins (arrangements de cordes), et du Quatuor Mommies on the Run (cordes) Je sais pas pourquoi tu m’aimes demeure une oeuvre intime, sombre mais belle.

@Timber_Timbre – Lovage 7.5/10

Publié: 6 octobre 2023 dans Musique

Six ans après Sincerely, Future Pollution, Taylor Kirk alias Timber timbre nous convie à un brin de Lovage avec ce septième album. Plus dépouillé qu’auparavant Lovage est encore une fois très intime, sombre et juste assez mystérieux. Résolument Folk, l’album est peut-être son plus accessible mélodiquement mais sa prose demeure éthérée et imagée. Solitaire autant qu’intrinsèque Timber Timbre y parle beaucoup d’amour mais peut-être plus d’un amour souhaité et passé que d’un amour présent.

Daniel Lavoie – Scrub Oak 7.5/10

Publié: 5 octobre 2023 dans Musique

Ou quand Daniel Lavoie se la joue (avec succès) Tom Waits en moins « sale ». La parution de ce premier album anglophone depuis Woman to Man en 1994 me semble plutôt et malheureusement obscure. Paru en avril dernier dans un certain anonymat (sous le pseudonyme Scrub Oak) The Dog and the Moon semble avoir échangé son titre pour le nom du groupe et est conséquamment signé Daniel Lavoie… vous me suivez toujours ? Donc Scrub Oak réunit quinze compositions anglophones Americana/Country/Folk grandement influancées par les années 30-40. Réalisé avec l’aide de son fils l’album respire le bonheur, les prairies et l’espoir. Sans prétention Scrub Oak s’écoute sans heurt et nous laisse avec un sentiment de pleinitude.