Archives de octobre, 2021

20Some – Home Run 8/10

Publié: 31 octobre 2021 dans Musique

20some, rappeur issu du groupe Dead Obies, lance Home Run, son premier album solo. Construit avec l’aide de Adjust et Tim Buron on y retrouve peu de collaboration; un peu comme si 20Some souhaitait bien se présenter au public. Oui les références au Baseball se retrouvent un peu partout sur l’album (dont quelques narration du commentateur sportif Jacques Doucet) mais aussi du sport en général. Artiste très méticuleux, l’artiste propose une œuvre surprenamment accessible (si l’on compare au Dead Obies son ancien groupe), diversifié et très achevé. Plus intime, 20Some y partage son parcours personnel via une production complexe oscillant entre Rap directe et Pop moderne. Nouveau départ convaincant.

Vous dire comme je suis heureux que les Cowboys fringants sorte la bande sonore de leur magnifique film sortie l’an dernier. C’est que leur relectures surpassent parfois les versions originales et leur contexte d’enregistrement transperce l’écran pour se faire ressentir jusque dans nos hauts-parleurs. Le groupe surprend par les subtilités qu’il amène à ses réinterprétations captées en pleine nature. En évitant le piège d’un simple Greatest Hits, Les Cowboys fringants y inclut plusieurs titre un brin plus obscures. Oui l’ensemble est fort sombre mais conséquemment en pleinement en phase avec l’époque actuelle.

Pour quiconque a déjà écouté les albums de la formation Grunge/Rock Fuudge Déplogué au Grand Théâtre de Québec aura au minimum un effet de surprise. C’est que le travail d’adoption mélodique des chansons converties en versions acoustiques agrémentées en plus d’un quatuor à cordes impressionne. Les pièces dévoilent ainsi un côté fragile et une esthétique insoupçonnée. Les textes se retrouvent également plus accessibles et on en redécouvre toutes les images. Une expérience unique franchement très réussie.

@safianolin – SEUM 6.5/10

Publié: 29 octobre 2021 dans Musique

On dira ce qu’on voudra… huit chansons – 4 version Sunset (plus Grunge) et 4 version Sunrise (plus Folk minimaliste) ça reste 4 chansons seulement, c’est peu pour tout cette attente. Cela dit il s’agit de 4 bonnes chansons où Safia nous chante ses déceptions et sa « colère » face à l’industrie (SEUM signifie venin en arabe mais vient aussi de l’expression « to have the seum » qui se traduirait par « être en crisse ». Intimiste et unique, son univers musical demeure intact mais le EP n’évite pas complètement l’impression de répétition.

C’est sans prétention que Ian Kelly a concocté, l’hiver dernier, près d’une dixaine de reprises de chansons l’ayant influencées jusqu’à ce jour. D’abord offertent sur sa chaîne YouTube, elle se retrouvent maintenant disponible sous forme d’album sur les différentes platteforme d’écoute en continue. Felt Piano Sessions est feutré, intime et doux. Ainsi, si les Tears for Fears, Phil Collins, U2, Leonard Cohen ou encore INXS se retrouvent dénudés à leur plus simple apparence, il demeurent genéreux en somptuosité et en beauté. Le tout livré par la voix si porteuse d’émotion de Ian Kelly. Très, très beau!

@mastodonmusic – Hushed and Grim 8.5/10

Publié: 29 octobre 2021 dans Musique

Sur Hushed and Grim, Mastodon est vraiment a son meilleur: de leur ruminante lourdeur à leur riffs de guitares ingénieux et puissants en passant par leur amour pour le Rock progressif! La réalisation est irréprochable! Tout sonne comme un tonne de briques! Hushed and Grim possède un je-ne-sais-quoi d’euphorisant… Mastodon varie sans cesse les tempos de leur mélodies afin de déstabiliser l’auditeur et de le garder bien captif tout au long de cette heure et demie vigoureuses et incisive. Cela dit, il s’agit aussi de leur album le plus personnel à ce jour alors qui y est question de chagrins et de souvenirs; des sujets que le groupe traîte avec beaucoup de profondeur. Une bête magnifique!

Bien que les chansons de Highs in the Minuses soient très personnelles, Charlotte Cornfield sentait le besoin de les enregistrer en groupe… de leur donner vie à travers autrui. Ainsi réunissant à Montréal Alexandra Levy (Ada Lea) et le batteur Liam O’Neill (Suuns) cet épopée Folk/Rock est née. Une œuvre de ressenties, de chaos individuelle portée par une poésie riche brut et touchante accompagnant une rythmique mélodique apaisante mais loin d’être linéaire.

@reno_mccarthy – Run Up River 7/10

Publié: 29 octobre 2021 dans Musique

Pour son deuxième album, Reno McCarthy signe tout: de l’écriture à la composition, en passant par la coréalisation (avec Jesse MacCormack), la direction artistique et la prise de son, en plus de jouer les guitares, les basses, les claviers et bien sur sa voix. Il se dégage de l’alnum une certain tension mais à la fin, c’est un étrange sentiment d’assouvissement qui nous parcours. McCarthy y parle d’insécurité, de ses/nos frustrations et de notre rapport au confort. Run Up River voit le verre plutôt à moitié vide mais tente continuellement de le remplir. Musicalement toujours Pop, l’artiste poursuit sa démarche Electroacoustique. Assurément pas une oeuvre pour faire la fête mais assurément un album qui se bonifiera au fil des écoutes!

@toriamos – Ocean to Ocean 8.5/10

Publié: 28 octobre 2021 dans Musique

C’est vrai que la Tori Amos revendicatrice de Cornflake Girl est révolu et a laissé place à une artiste plus spirituelle mais son émotivité demeure bien présent. Ainsi sur Ocean to Ocean Tori Amos nous convié à une voyage intérieur rempli d’échos aux derniers 18 mois. Œuvre de perspectives aux tendances réalistes donc résolument sombres mais jamais étouffantes car l’artiste y cherche constamment l’espoir. Un fort beau disque pour Tori Amos qui enfin resserre son œuvre en proposant un album en dessous des 60 minutes (47 pour être plus précis).

@Fannybloomrose – Rêve encore 7.5/10

Publié: 26 octobre 2021 dans Musique

En complément du très bon balado qu’elle à fait pour La Fabrique Culturelle, Fanny Bloom propose Rêve encore, l’album hommage; huit relectures de chansons parues originalement il y a vingt ans sur le chef d’oeuvre Rêver mieux de Daniel Bélanger. Au jeu des comparaisons Bloom part perdante mais au niveau du respect de l’oeuvre et de l’envie d’y ajouter une touche personnelle, une délicatesse et beaucoup d’amour, elle y gagne haut la main!

Pour le première offrande original depuis le EP de 2017 All Should Be, The Indigo Child nous laisse grandement sur notre faim. Il s’agit somme toute d’une introduction pour un futur projet (Antimai – à paraître au printemps prochain) où on y entend deux nouvelles chanson et quelques intro ou relecture de ces deux même chansons soit The Indigo Child et The Indigo Child (Reprise). Très exploration et fort hermétique.

L’an dernier presque à la même date Maryse Letarte proposait coup sur coup Mes comptines fantastiques à écouter et Mes comptines de Noël à écouter; cette année elle revient avec Mes comptines du Québec à écouter, un sixième album de comptines qui comme son nom l’indique puise dans le répertoire d’ici. Magnifiquement bien arrangé, Mes comptines du Québec à écouter fond office de divertissement mais également d’ouverture à notre patrimoine. La participante de la fille de Maryse prend cette fois de l’ampleur donnant au projet un volet familiale touchant et complètement mignon.

@AnikjeanH – Love in Silence 8/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

Après une longue absence musicale de six ans, Anik Jean offre Love in Silence, son sixième album. Une œuvre bilingue qui a prit naissance suite à un profond deuil (le décès de son père) mais qui regorge d’espoir et de lumière. Une œuvre ou le Rock est plus ressentie qu’entendu et où le Folk aux accents Country domine. Love in Silence apaise de par ses mélodies réconfortantes. La figure paternelle est bien présente sur l’album, jusque la reprise finale de Waiting for the Miracle de Leonard Cohen qu’elle chante avec… Kevin Parent… Une chanson libératrice comme Junkie de toi (que l’on retrouvait en deux versions sur son premier album et coercive avec Jean Leloup) revêt cette fois des habit d’une déclaration d’admiration toute en douceur et en poésie. Très heureux de ce retour.

Avec une deuxième compilation de Face-B & raretés en presque 40 ans de carrière, on ne peu pas dire que Nick Cave exagère… loin de là! La Première remontant à 2005, cette nouvelle compilation propose à nouveau son lot de Face-B, collaborations et reprises dont il était presque’un crime de ne pas avoir regroupés plutôt. Comme toujours (ou presque) chez Nick Cave, on navigue en territoires sombres, hypnotique et parfois presqu’inquiétants mais aussi dans la grâce et la grande beauté. Plus l’oeuvre avance plus Les Bad Seeds semblent se calmer et laissé toute la place à l’émotivité; ce qui offre un splendide éventaille de leur talent. Fait surprennant d’ailleurs ce B-Sides & Rarities (Part II) semble presque avoir été pensé comme un réel album tant il tient solidement la route. Long (près d’une heure vingt-cinq) mais beaucoup mois que son homologue lancé en 2005, ce Part II nous transporte dans un voyage obscure et personnel aussi audacieux qu’accessible. Ensorcelant.

Renée Martel et Paul Daraîche; à eux deux, c’est plus d’un siècle de carrière, un parcours comparable aux plus grandes légendes musicales. Avec ce nouvel album: Contre vents et marées, ils mettent leur talent à profit. Plus qu’un album à deux, nos légendes locals s’échangent sans jalousie (mais plutôt avec admiration) leur chansons (ainsi Renée chante À ma mère, tandisque Paul interprète J’ai un amour qui ne veut pas mourir). Un Country simple et décomplexé livré par deux artistes authentiques qui n’ont plus rien à prouver. Ainsi, malgré une réalisation très convenue, on assiste à une rencontre empreinte d’humilité et de vérité.

L’été est peut-être terminé, mais pas pour Luis Clavis; du moins c’est ce que laisse croire son nouvel EP Écho d’une vie distante, volume 1. Clavis s’amuse de nouveau à juxtaposer une prose fataliste sur des mélodies festives afin de combattre l’anxiété généralisé du moment sans toutes fois faire l’autruche. Rassembleur.

Pour Et on pleurera ensemble, Étienne Coppée a fait appel à deux réalisateur: Salomé Leclerc et Simon Kearney. C’est donc de cette co-réalisation à six mains qu’est né ce premier album. On suit un artiste blessé par l’amour mais qui chemine lentement et en douceur vers la lumière. Un voyage émotionnel et personnel porté par un piano évocateur et de rassembleuses harmonies vocales. De l’émotion à l’état brut (comme sur la pièce de clôture Si c’est ça) pour une prose touchante avec en bonus, une magnifique reprise de Je n’ai jamais vue New York de Daniel Lavoie.

@ouririou – Frame of a Fauna 7/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

Rêveur et expérimental sont probablement les deux terme qui décrive la mieux ce premier album complet de l’artiste multidisciplinaire Ouri. Intangible par moments et sensuel à d’autres, Frame of a Fauna surprend parfois par son minimalisme et du fait qu’il s’en dégage une certaine froideur. La vie, la mort mais surtout la renaissance y est évoquée avec beauté dans un univers Electro augmenté d’instruments réels (Ouri est également une excellente harpiste). Un voyage intérieur bien personnel dans un espace temps suspendus.

Un peu plus dun ans apres la parution de A Celebration of Endings, Biffy Clyro est deja de retour avec The Myth of the Happily Ever After; le petit frère de l’autre. Aisi, il possède plusieurs points en commun avec son prédécesseur mais en plus semble corriger certain petits défauts au passage. De ce fait, The Myth of the Happily Ever After; s’avère beaucoup plus qu’un simple ramassis de laissé-pour-contre. Non! l’album regorge de rytmes puissants et addictifs. Très dynamique Biffy Clyro semble bien su profité de cette pause pandémique imposée. Les tempos, plutôt lourds (à l’exception de la balade Existed), sont variés et souvent présentés en crescendos. C’est vrai que pour la réinvention, il nous faudra repasser mais pourquoi snober un album aussi solide et souvent captivant?

@LanaDelRey – Blue Banisters 8/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

À peine 7 mois après Chemtrails Over the Country Club, Lana Del Rey est déjà de retour avec un album qui devait même sortir il y a quelques mois. Les deux albums se ressemblent d’ailleurs beaucoup dans leur ambiance sonore à la différence que Blue Banister voit Lana plus en voix moins susurré rappelant ainsi l’époque Born to Die. L’artiste démontre beaucoup d’empathie dans ses textes et s’appuie sur un bon nombre d’événements récents. Jamais aggressive malgré la lourdeur de certain propos, Lana nous berce comme pour nous dire que tout ira mieux. Réconfortant tout en évitant la simplicité.

@AndreaRamolo – Quarantine Dream 7.5/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

De nouveau chez Andrea Ramolo la création lui est venue par le chaos; c’est ainsi qu’est né la genèse de Quarantine Dream, son septième album. Mais cette fois, il ne s’agit pas du chaos découlant d’une rupture amoureuse mais bien de celui engendré par la pandémie. L’album parle d’espoir, de peur, de perte et de solitude; toujours avec la recherche de jours meilleurs. Une œuvre qui relais ses recoins les plus intimes afin de transcender l’universel au travers des mélodies Folk/Pop touchantes qui étrangement inquiètent et apaisent en même temps.

Many Masks – The Elevator 7.5/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

Son EP The Ride sorti à l’hiver 2020 laisse espérer des belles choses et la parution de ce LP The Elevator vient les confirmer. L’album nous transporte tel un ascenseur sur different « planchers » où des ambiances sonores différentes se succèdent formant un tout cohérent et vivant. Souvent utilisé pour transformer la douleur en quelque chose de plus doux et beau. Une oeuvre descendante non pas dans la qualité mais bien une descente afin de se ressentrer sur sois-même. Les textures sont riches et rapellent légèrement le mouvement Trip-Hop des années fin 90, début 2000.

Valery Vaughn – Steve 7.5/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

Ce Steve sert de transition au duo Valery Vaughn (Vincent Huard-Tremblay et Victor Tremblay-Desrosiers), le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai hâte à la suite des chose. Ce nouvel EP de trois titres est moins brouillon et plus mélodique que par le passé. Notons aussi le fait que le duo semble se défaire de ses racine Punk pour embrasser un courant plus Grunge influencé par les années 90.

Le fait que James LaBrie, chanteur du groupe, soit canadien est venue brouiller les carde de l’enregistrement de ce nouvel album de Dream Theater car les autre memebres du groupe sont tous américain (John Petrucci, Jordan Rudess, John Myung and Mike Mangini). Après avoir bravé les quarentaine, Labrie à rejoint le groupe pour les dernières prises vocale de View from the Top of the World. Il en résulte probablement leur album le plus technique, tout y est méticuleusement soigné et réfléchi. Ainsi, View from the Top of the World aurait peu-être bénéficié d’un peu de laxisme mais demeure toute de même excellent. Plusieurs pièces frolent les 10 minutes et la pièce titre dépasse le 20 minutes. Une oeuvre complexe entremelant les textures et les ambiances sonore avec un niveau de virtuosite impressionnant.

@duranduran – Future Past 7.5/10

Publié: 22 octobre 2021 dans Musique

Pour leur 15e album les garçons de Duran Duran ont décidé de faire ce qu’il font de mieux soit de la musique entraînante qui ne cherche pas à tout réinventer mais plutôt à faire plaisir. Contrairement à Paper Gods la présence de nombreux invités (Giorgio Moroder, Graham Coxon, Chai et Ronson) ne leur enlève jamais le spotlight. Sur Future Past on y entend que Duran Duran… celui des années 80s. Mais avec un tire comme Future Past je doit admettre que l’œuvre réussit à demeurer actuelle malgré la large influence. Honnête face à leur héritage mais aussi à un désire de toujours exister.

The Lockdown Sessions est le 32e album studio de Sir Elton John. Si l’album contient sont lot de morceaux parus précédemment dont Learn to Fly (juin 2020), Chosen Family (Rina Sawayama), The Pink Phantom (Gorillaz), la reprise de It’s a Sin (Pet Shop Boys), la reprise de Nothing Else Matters (Metallica) avec divers artistes dont Miley Cyrus ainsi que One of Me (Lil Nas X), la majorité des chansons sont des compositions inédites (9). Très Pop avec de nombreuse touches Electro, si ce n’était du piano, il serait facile de chercher Sir John sur l’album. Cela dit, The Lockdown Session réussit tout de même à unir un grand nombre d’artiste sur un même album durant une période où les rassemblements étaient proscrits. Après un début fort prometteur (excellente Cold Heart) j’avoue avoir vu mon intérêt fondre légèrement… jusqu’à un passage plus Rock (E-Ticket) m’accroche de nouveau. Lorsqu’on entend Elton, force est d’admettre que sa voix est fidèle au poste. Un album donnant-donnant qui ne marquera probablement pas son époque mais qui offre un bon divertissement haut en couleurs!

Pas surprenant qu’il soit homonyme puisque leur dernier album original remonte à il y a six ans. Et oui! Six ans que la bande à Jim James n’avait pas proposé de nouveau matériel. L’album possède un petit quelque chose à mi-chemin entre le beau et l’excentrique. Comme si à nouveau le groupe réussissait à transmettre des émitions élémentaires via un canal transcendantal. Le groupe à pris de temps de recharger ses batterie et ça s’entend! Un Rock assez planant mais qui évite la dérappe de part la force mélodique de ses protagonistes.

@Zaz_Official – Isa 7.5/10

Publié: 21 octobre 2021 dans Musique

Zaz est morte, vive Isa ! C’est ce que l’on pourrait croire si l’on se fit au titre du nouvel album de Zaz (Isabelle Geffroy est son nom réel). Il faut dire que ce choix sied plutôt bien à cette œuvre plus douce et personnel, plus dans le ressentiment que dans l’observation. Les textes intimes et délicats côtoient des arrangements de cordes soignés et une rythmique discrète avec de légers accents du monde. Un doux vent frais d’automne réconfortant.

@alexdesilets – Les Gens heureux 8/10

Publié: 21 octobre 2021 dans Musique

Je l’avoue son EP Down de nos Highs m’avait laissé septique. Des doutes qui se sont rapidement évaporés à l’écoute de Les Gens heureux. Une œuvre où le bonheur côtoie les clowns tristes, où la noirceur se fait dansante. Une libération pulsée par l’émotion. Propulsé par sa voix ample et texturée l’album démontre que la Pop peut-être intellectualisée sans devenir élitiste mais sans devenir rose bonbon. Franchement réussi.

@phil_brault – Les Oiseaux ivres 7/10

Publié: 16 octobre 2021 dans Musique

Un mois après la parution de la BO de Maria Chapdelaine qui elle-même arrivait quatre mois suivant Fictions, qui à son tour arrivait deux mois après Fear and Greed qui suivait à son tour d’un mois la BO de La Disparution des lucioles voilà que le maître Philippe Brault remet ça avec Les Oiseaux ivres, la musique originale du film Drunken Birds de Ivan Brbovic. Le plus grand talent de Brault est sans doute sa grande polyvalence lui permettant toujours de bien se mettre au service de l’image sans se répéter mais tout en réussissant à garder une certaine signature.

@lestrimpes – Enterrer la bête 7/10

Publié: 15 octobre 2021 dans Musique

Je ne sais pas pour vous mais moi j’ai toujours trouvé que le Punk en français possédait quelque chose de joyeux en débit du débit et des propos qu’il y sont exposés. Enterrer la bête ni faisant guère exception, son écoute s’est faites dans le plaisir. Plus léché et moins spontané, le EP fait office d’œuvre de transition pour Les Trimpes qui chercher à s’affranchir du côté plus garage de leur débuts avec des chansons aux mélodies plus riche en texture. Très belle pochette en passant!

Je ne sàais pas

Après un premier album instrumental Perséides lancé en avril dernier, Coeur de pirate revient à la chanson avec Impossible à aimer. Un album tout à l’image de sa pochette… lisse. Sorte d’album concept tournant autour de ses ruptures amoureuses et des blessures qui en découlent. Rien de bien nouveau mais cette fois Cœur de pirate y ajoute une légère touche Disco. Durant la première moitié de l’album sa se digère plutôt bien mais sur la « face B », à force de frapper sur le même clou on décroche un brin. Impossible à aimer manque de nuance. Avec tout le tourbillon que l’artiste a vécu (Le rachat de Dare to Care – devenu Bravo musique – et une opération aux cordes vocales) il s’agit d’un album pour retrouver sa confiance avant de pouvoir à nouveau briser ses balises.

@Coldplay – Music of the Spheres 6/10

Publié: 15 octobre 2021 dans Musique

Je m’ennuie du temps pù un nouvel album de Coldplay m’exitait. C’est triste mais depuis qu’il sont heureux, leur musique me laisse de plus en plus indiférent pour ne pas dire qu’elle m’ennuie par moment. La quarantaine bien entammée, Christ Martin poursuit sa quête du bonheur et de la jeunesse éternel en s’aliant avec les BTS, Selena Gomez et We are King & Jacob Collier (insuportable!). Les mélodies se ressemblent toutes et ne sont plus qu’uniquement Pop-sucré-il-fait-beau-les-oiseaux-chantent… Ainsi, si Coldplay veut jouer les Mini-Wheats, et bien je retourne à leur côté plus exploratoire et moins tape à l’oeil qu’était Everyday Life.

L’album que tout le monde attendait; si le titre fait dans l’auto-dérision, la démarche d’Andy St-Louis s’inscrit dans un désir de faire sérieusement une musique à ne pas prendre au sérieux. Très coloré tout autant que théâtral le EP embrasse un ton bon enfant franchement sympathique. Et derrière cet humour se cache une fine observatrice du quotidien. Si j’avoue avoir cherché son côté plus touchant et mélancolique faisant une belle contrepartie à sa folie contagieuse, je n’ai aucunement envie de bouder mon plaisir et réécouterai cette Album que tout le monde attendait avec un plaisir renouvelé.

@fleche_love – Naga Pt. 2 7.5/10

Publié: 15 octobre 2021 dans Musique

Écouter Flèche Love c’est écouter une voix, certe mais aussi écouter un corps. C’est presque sensoriel. De sa voix forgées par les épreuves, l’artiste nous transporte vers sa recherche de paix intérieur de sérénité tout en affrontant ses démons. Envoûtante, j’ai souvent eu des relents de Björk époque Medúlla. Sur ce deuxième volet de son dytique Naga Flèche Love emprunte avec brio au courant Trip-Hop du milieu des années 90 pour créer une oeuvre revendicatrice et contemporaine mais légèrement (si peu) répétitive.

L’autrice-compositrice-interprète Bagaï nous arrive avec un premier album au titre fort intriguant: À l’endroit où dorment les hyènes. Une oeuvre qui avec ses arrangements de cordes et son piano possède un petit quelques chose de la somptuosité de la musique Classique mais aussi une dégaine Rock dans son énergie. Bagaï y expose une douleur sourde et lancinante et offre des idées de solution par l’action et la prise en main. D’une grande sensibilité mélodique, À l’endroit où dorment les hyènes nous transporte dans un univers musicale poignant brumeux mais avec des pointes de lumière.

@NorahJones – I Dream of Christmas 7/10

Publié: 14 octobre 2021 dans Musique

J’en qu’elle soit beaucoup plus que ça, Norah Jones est depuis ses débuts en 2002, une figure réconfortante du monde du Jazz et quoi de plus réconfortant qu’un album de standards du temps des fêtes. Fidèle à ses habitudes, Miss Jones n’allait pas s’arrêter là. Ainsi sur I Dream of Christmas elle y ajoute une bonne demie-douzaine de nouvelles pièces toujours dans cette esprit de réconfort. Doux et joyeux. Simple et efficace. Jazzy et Poppy. Agrémenté d’une section rythmiques soutenue (Run Rudolph Run) garde notre attention et nous invite à passer un beau Noël douillet.

Faute de pouvoir tourner, les gars de Long Distance Calling se sont retrouvés ensemble pour faire de la musique et ce EP intitulé Ghost en est le résultat. Le problème c’est que je les découvres via ce EP qui ne représente pas complètement leur travail régulier (oui j’ai fait mon rattrapage depuis). Le côté « jam sessions » est très présent et la spontanéité prime au dessus de leur complexité habituelle. Cela dit, Ghost demeure fort intéressant et multi-facettes. Bien que spontané, le groupe demeure très difficile à classer et c’est très bien ainsi.

@badbadnotgood – Talk Memory 8/10

Publié: 8 octobre 2021 dans Musique

Cinq ans sépare Talk Memory de leur proposition précédente IV. Cette fois, BadBadNotGood a invité plusieurs collavorateurs partageants leur ouverture afin de se stimuler dans la création d’une musicalité Jazz libre et inventive à souhaits. S’amusant avec cette même énergie brute qui les caractérise, le trio explore ainsi de nouvelle contrée que l’on emprunte comme autant de libérations. Bien qu’instrumental, on embarque avec joie dans leur histoires multi-facettes juste assez complexes.

D’accord, je ne crois pas que je vais l’apprendre à personne et surtout pas à Laurent lui-même mais pour Et faire comme si, on n’a pas affiare à une grande voix… Cela dit, on y entend une voix authentique et très sensible, une voix personnelle et à l’écoute de l’autre. Les chansons de Et faire comme si sont gorgées de nostalgie mais pas celle qui relève de la stagnation mais plutôt de la nostalgie qui inspire le futur. Ses mélodies simples sont efficaces et nous permettent de plus facilement saisir la porter de sa prose riche et agréablement bien imagée. En prime une jolie reprise de la méconnue À même l’avis de Plume Latraverse ainsi qu’une « déstabilisante » relecture de La Rue Rachel originalement parue dans la comédie musical Pied de poule.

Celui qui continue de modernisé la musique classique de manière extrême propose I Killed the Orchestra; un projet ayant vue le jour durant le confinement alors qu’il a participé à un livestream avec l’Orchestre FilmHarmonique de Montréal pour les intégrer à ses nouvelles compositions. Il a ensuite retravaillé le tout en studio afin de concocter ce EP de quatre titres. Ainsi, I Killed the Orchestra s’avère être un flot continu d’hymnes pesants d’Electro voire de Dubstep. Rien de bien nouveau pour Apashe mais il demeure fort unique en son genre!

La recherche du bonheur reste est au cœur de ce sixième album pour Pauline Croze. L’œuvre oscille entre chanson française classique et Pop contemporaine voire musique urbaine. Du côté des textes, ils se font revendicateurs et personnels et toujours très imagé voire poétique. Sur Après les heures grises, Croze a travaillée avec Nk.F (Damso, Orelsan), Romain Guerret (Aline, Alex Rossi), Charlie Trimbur (Eddy de Pretto) et Pierrick Devin (Phoenix, Lomepal) et j’avoue que par moments elle peinait à se démarquer; cela dit, l’album s’écouter bien malgré son « éphémérité ».

@noahgundersen – A Pillar of Salt 7/10

Publié: 8 octobre 2021 dans Musique

Faisant suite aux somptueux Lover, Noah Gundersen revient avec A Pillar of Salt, une œuvre toujours très personnelle mais en même temps plus conventionnelle. Plus dans « la suite des choses », dans l’aspiration du lumineux. Si on lui découvre un certain optimisme, il navigue toujours en terrain romantique afin de livrer ses insécurités avec une propension à la résignation.

À peine un an après le remarquable What the Dead Men Say, Trivium font un retour avec In the Court of the Dragon. Un album plus agressif et plus expéditif. Trivium y effectue par le fait même un retour à un son plus cru et plus près de Death Metal que de la Prog Metal. L’oeuvre demeure complexe et les mélodies d’une complexité modulaire impressionnante. Il sagit également d’un album très technique et exigeant. Les changements de rythmes et de tons nous réservent de nombreuses surprises et appelle à de nombreuse écoutes.

Un milliard d’années permet à l’auteur-compositeur interprète Vidjay Rangaya de s’affirmer dans un style Rock aux léger accents Progressifs, bien que la proposition demeure résolument Pop et enveloppante. Sa prose en est une conscientisée mais qui reste loin du moralisme. Le côté planant de l’album lui confère par moment une impression de redite qui s’estompe lors d’une écoute soutenue car il s’agit aussi d’une oeuvre de détails accrocheuse et lumineuse.

Et de quatre pour Salomé Leclerc et autant de réussite. D’un album à l’autre, elle se définit, s’affranchît. Mille ouvrages mon cœur relate le temps qui passe, les obstacles que l’on franchit et dont on sort grandit. Élaboré seul et par la suite terminé avec l’aide de Louis-Jean Cormier Mille ouvrages mon cœur transporte une douceur malgré la présence des guitares électriques. Les mélodies sont complexes dans leur lenteur et s’imbriquent une prose littéraire ou l’économie de mot valorise le dire beaucoup avec peu.

Un ans après le EP Before James Blake est de retour avec l’album Friends that Break Your Heart; son œuvre la plus personnelle en même temps que la plus conventionnelle. Plus dans « l’après », dans le désir de lumière qu’à l’habitude, on lui découvre un certain optimisme. Il y navigue toujours en eaux minimalistes afin de livrer ses insécurités avec un aura d’acceptation.

Axlaustade – Axlaustade (2021) 7.5/10

Publié: 1 octobre 2021 dans Musique

Les musiciens Steve Dumas, Francis Mineau et Jonathan Dauphinais s’unissent afin de proposer Axlaustade, un groupe (et un album) qui rend hommage au Grunge des années 1990 mais en version instrumentale. Et oui! Le non du projet fait référence au célèbre concert de Metallica et de Guns N’ Roses de 1992 à Montréal. Cela dit, ne cherchez pas ici un vulgaire pastiche; non le son de Axlaustade demeure contemporains et juste assez exploratoire. Un beau trip par de musiciens de talent.

@EtienneFletcher – Entre-deux 7/10

Publié: 1 octobre 2021 dans Musique

Après deux EP Face A et Side A, l’auteur-compositeur-interprète de la Saskatchewan propose Entre-deux: Son premier LP. À la fois planant et énergique ainsi que français et anglais, Entre-deux offre des mélodies variées et solides dans un bain de Pop/Rock alternatif. Touchant et évocateur, Étienne Fletcher s’y fait intime et sensible sans tomber dans le mielleux mélo.

Sept ans après Cheek to Cheek, le duo Tony Bennett/Lady GaGa revient nous charmer avec Love for Sale. Toujours Crooner/Pop, c’est cette fois au répertoire de Cole Porter et accompagné par le Brian Newman Quintet que GaGa et Bennett marient leur voix. Si l’oeuvre charme dès la première note, force est d’admettre qui Love for Sale s’avère un peu simple. À écouter ssans aucun sinisme afin d’y prendre un plaisir quasi coupable mais un plaisir quand même. À son meilleur lorsque les interprètes « dialogue » entre eux à travers les paroles de chansons.