@JAYJAYJOHANSON – Silver Screen 7/10

Quelque mois à peine après avoir enregistré et lancé Rorschach Test, le Crooner Suédois retournait en studio pour numeriser en catimini ce Silver Screen, un album hommage à la musique de film. Reposant sur des relectures minimalistes accompagnées de quelques orchestrations et presque sans percussion ni basse, cet Écran argenté n’est pas des plus jojo mais possède largement sa part de beauté. Au programme, des chansons tirées des films Joker, Modern Times, Love Actually, Breakfats at Tiffany’s, Blade Runner, The Dear Hunter, Kismet, The Shining, The Wizard of Oz et The Great Rock ’n’ Roll Swindle. Un joli cadeau conçu pour ses fans et pour son propre divertissement.

@LesTroisAccords – Live dans le plaisir 8/10

Live dans le plaisir, c’est dix-huit chansons du groupe remaniés avec l’énergie du direct mais dans un studio… de télévision! Oui car à la base Live dans le plaisir est une captation d’un enregistrement sans public destiné au grand écran mais voisic (enfin) sa bande sonore question de pouvouir poursuivre et revivre le plaisir! C’est donc plus qu’un simple « Best Of » puisque plusieur des chansons son offerte dans une version bien différente des version originales (pas autant que sur leur album En beau Country lancé en 2008 par contre). Le mot d’autre est définitivement PLAISIR car chaque note, chaque arrangement semble vouloir faire ressortir le plaisir qu’on Les Trois Accords à jouer encore ensemble et ce depuis une bonne 20aine d’années! Plaisirs renouvelés, coupable, contagieux et harmonieux comment passer à côté d’autant de joie!

@slamdisques – Zoo 666 8/10

Désormais une tradition incontournable du Temps des Fêtes chez Slam Disques/Hell For Breakfast, la compilation de reprises/relectures/adaptation Zoo où tout peux prendre place à la condition que ce soit en français! D’entrée de jeu (parce qu’il s’agit d’une très gros terrain de jeu!!!) on peut y entendre le premier effort studio pour de Groovy Aardvark en plus de 15 ans (The Devil Went Down to Georgia, rebaptisé Le Diable s’en va à Alma)! Avec la présence de relectures de Roxane Bruneau et de Marie-Mai, ce Zoo 666 est le plus Pop de la série même s’il garde la signature Metal/Punk du label. Ça décoiffe de manière drôlement entraînante. Divertissante course à relais entre Paul Cargnello, Oktoplut, Capitaine Révolte, Frank Custeau, Hate It Too, Slater & Fils, Noé Talbot, Mange La Machine, Sam Faye, RIPÉ, SXNDRXM, Slam Chicks, Malamute et un remix dubstep de Feuyemobil : le pléonasme de Magog (toujours aussi insuportable!!!). De Marjo aux Classels en passant par Joe Dassin, Plume Latraverse, Les Colocs et Les Simpsons; du plaisir à l’état brut; un façon originale de célébrer la langue française; une manière débridée de (re)découvrir certains grands classiques/plaisirs coupables la pédale au plancher et le volume dans le tapis!

#Top20 des albums de #2021

Voici la liste des 20 albums m’ayant le plus fait vibrer en 2020! Qu’en dites-vous?

Débutons par quatre albums hors que j’ai abondamment écoutés durant cette étrange année mais qui sont constitués de relectures:
Robert Charlebois avec son Charlebois à Ducharme, Les Cowboys fringants avec leur BO de L’Amérique pleure ainsi que les Taylor’s Version de Fearless et Red de Taylor Swift; tous magnifique!

Maintenant mon Top 20 2021 des albums originaux. En plus de leur grandes qualités artistiques, ces vingt albums ont magnifiquement agrémenté cette année en montagne russe!

20e position: Patrice Michaud – Grand voyage désorganisé
19e position: Mathieu Bourret – Pamplemousse
18e position: Anik Jean – Love in Silence
17e position: Elbow – Flying Dream 1
16e position: Vincent Vallières – Toute beauté n’est pas perdue
15e position: Dominique Fils-Aimé – Three Little Words
14e position: Salebarbes – Gin à l’eau salée
13e position: Oktoplut – Rionnoir
12e position: Tori Amos – Ocean to Ocean
11e position: Louis-Jean Cormier – Le Ciel est au plancher
10e position: Souldia – Dixque d’art
09e position: Iron Maiden – Senjutsu
08e position: Noé Talbot – Remercier les accidents
07e position: Lou-Adriane Cassidy – Lou-Adriane Cassidy vous dit: Bonsoir
06e position: Bagaï – À l’endroit où dorment les hyènes
05e position: The Killers – Pressure Machine
04e position: Biffy Clyro – The Myth of the Happily Ever After
03e position: Salomé Leclerc – Mille ouvrages mon cœur
02e position: Charlotte Cardin – Phoenix
1re position: Elliot Maginot – Easy Morning

Alors, qu’en pensez-vous? N’hésitez pas à commenter dans les commentaires et à la partager!

Antoine Laporte – Gabriel Pierné (Feuillet d’album) 8.5/10

Antoine Laporte propose avec Feuillet d’album un album double très thématique et personnel, centré autour des œuvres pour piano du compositeur français Gabriel Pierné (1863-1937). En débutant par Quinze pièces op. 3, des œuvres de jeunesse possédant un aura lyrique et espiègle, Laporte se déplace tranquillement vers Trois pièces formant suite de concert op. 40 ou sa virtuosité est mise de l’avant via un romantisme impressionnant. Son hommage à Pierné se conclu avec grâce via Six pièces d’une grande maturité qui s’enracine dans le néoclassicisme des années 30. Livré avec vigueur et beaucoup de sensibilité, Antoine Laporte réussi à jeter un splendide éclairage sur cet œuvre d’un compositeur méconnu.

Fleet Foxes – A Very Lonely Solstice 8/10

L’an dernier, en pleine pandémie Robin Pecknold des Fleet Foxes à fait un concert en ligne à partir de l’église St. Ann & the Holy Trinity Church à Brooklyn. C’est ainsi que A Very Lonely Solstice est passé de spectacle mémorable à album tout autant mémorable. Une sorte de communion propice au recueillement ce « concert » propose des relectures acoustiques et très émotives des chansons du répertoire du groupe mais aussi une reprise de Nina Simone (In the Morning) et Joan Baez (Silver Dagger). Sans ses collègue du Fleet Foxes, Pecknold c’est plutôt alié à la chorale afin de magnifier ses chansons. Quasi solennel, A Very Lonely Solstice permet de redécouvrir l’oeuvre des Fleet Foxes dans toute leur splendeur et leur filon émotif, touchant et personnel.

@Neilyoung Crazy Horse – Barn 7.5/10

Ce Barn de Neil Young Crazy Horse possède une certaine noirceur ambiante mais aussi une lueur d’espoir. Il s’agit aussi d’un trip de gang. Les guitares grinçantes appuient un propos direct et sans artifices. Sans être une album qui passera à l’histoire, Barn démontre que lorsque la chimie passe au sein d’un groupe, le résultat est toujours intéressant.

Marie-Annick Lépine – Entre Beaurivage et l’Ange-Gardien 7.5/10

20121-12-03

Ce troisième album de Marie-Annick Lépine, intitulé Entre Beaurivage et L’Ange-Gardien (les rues qui ceinturent son quartier d’enfance à L’Assomption) est un disque qui, sans surprise, est particulièrement personnel. Une oeuvre de tendresse et de vérité, mais aussi de sagesse et de liberté. Un album pandémique né, comme elle le dit, de l’ennui. Comme je l’ai déjà dit du temps de son premier album solo, Marie-Annick coud ses albums comme on courd une courtepointe… avec délicatesse et en y mettant tout notre coeur. Aidée de Pierre Fortin et Jean-Sébastien Chouinard, avec la voix de Catherine Durand (et parfois de ses Cowboys) l’oeuvre donne l’impression de flotter dans une nostalgie qui fait du bien mais qui demeure aussi au fait du présent et à l’affût du futur. Une musique Folk lucide et pleine de compassion vous attends Entre Beaurivage et l’Ange-Gardien.

@manumilitarioff – Nouvelle vague 8/10

Bon c’est vrai que les modulations dans le flow de Manu Militairi sont peu nombreuses mais c’est un bien petit pot pour de si nombreuses fleurs. D’abord la plume… la grande plume de Manu qui joue avec les mots avec richesse et aisance. Oui les sujets sont lourds (prostitution, bidonvilles, violence) et font mal mais cette réalité doit être étalée afin de pouvoir la régler. Les musiques de ses acolytes sont variées et puisent leur racine dans une mouvance « Old School » et c’est très bien ainsi. Si l’on mange cette Nouvelle vague en plein visage c’est pour notre plus grand bien car ce pilier du Rap Queb sait façonner une œuvre à son image: humaniste et sincère.

@BlueRodeo – Many a Mile 7.5/10

Depuis la parution de 1000 Arms en 2016, Blue Rodeo s’était tenu fort tranquille et les membres du groupe se sont plutôt penché sur leur carrière solo respective. Mais la pandémie est arrivé et l’isolement forcé a donné envie à Jim Cuddy et Greg Keelor de relancer leur collaboration et ainsi est né Many a Mile, leur 16e album! C’est cliché mais Many a Mile s’avère un retour aux sources musicalement parlant; un Country/Folk intemporel doux mais soutenu. Et bien que les deux protagonistes est enregistré leur voix loin l’un de l’autre, l’album repose beaucoup sur de riches harmonies vocales. Un album comme on retrouve un vieille ami. Un peu comme si rien n’avait changé aux premiers abords mais dans les faits il n’a qui progressé parallèlement à nous.

@LucdeLarochellière – Rhapsodie Lavalloise 8/10

Si la pochette rappelle celle de Stg. Pepper, le contenu se rapproche plus de L’origine de mes espèces de Michel Rivard. Rhapsodie Lavalloise est une œuvre immensément personnelle et anecdotique. Panaché de tranches de vie autant réelles que fantasmées d’un jeune banlieusard des années fin soixante-dix. Sur des mélodies Folk renvoyant à son magnifique Un toi dans ma tête, Luc de Larochellière construit une prose riche et réconfortante; fruit d’une réflexion sur le temps qui passe, le destin et le hasard; agrémenté d’un visuel détaillé et artistique tout autant que sont jolie prologue en forme de journal intime.

@SouldiaCanada – Dixque d’art 8/10

Entouré de ses fidèles acolytes Christophe Martin (réalisation, composition, enregistrement, mixage) et Farfadet (coréalisation, composition), Souldia écrit, coréalise son dixième opus Dixque d’art; une œuvre directe sans dentelle et grinçante. Plus qu’une démarche personnelle on a ici affaire à un véritable transparence et à une sincère déclaration d’amour à la langue française. Un retour à l’essentiel. Œuvre d’instinct et d’observations Dixque d’art possède toujours ce ton attaquant de Souldia qui donne envie de lever le poing. Ainsi si l’album s’essouffle légèrement en fin de discourt c’est tout de même un pertinent pas en avant.

@tireuxdroches – Tapiskwan Sipi 7/10

Étrange décision que d’aussi fins conteurs que Les Tireux d’roches décide de garder le silence pour leur sixième album studio Tapiskwan Sipi. L’œuvre nage dans les eaux de la Saint-Maurice où “d’aventure en aventure” la musique Trad s’entremêlent à la Word afin de résonner ici comme ailleurs. La beauté de Tapiskwan Sipi réside dans le fait que même sans mots, ses mélodies demeurent purement québécoise.