Archives de février, 2022

Ce n’est peut-être pas Sept jours en mai prise deux mais plutôt un été en 2021 pandémique. Les retrouvailles de trois copains (Ariane Ouellet et Carl Prévost des Mountain Daisies et Éric Goulet) qui discutent comme le font des artistes musicien soit à l’aide d’instruments. Quelques séances d’enregistrements plus tard voici Coeur blessé. Du vieux original resté orphelin, quelques airs déjà entendus et quelques nouveautés formant un tout surprenamment cohérent. Un répertoire Country emprunt de mélancolie sans flafla et d’une authenticité remarquable.

@scorpions – Rock Believer 8/10

Publié: 25 février 2022 dans Musique

D’accord, Rock Believer n’est pas renversant, ni innovateur mais merde qu’il est efficace! Des riffs de guitare à la tonne, des mélodies bien huilées qui punch plus souvent qu’à leur tour et un univers sonore en phase avec leur héritage mais qui ne se cloisonne pas dans le passé; et ce encore après 50 ans de carrière sur disque! Une oeuvre puissante et terriblement accrocheuse qui laisse à l’auditeur que peu de répit et qui n’a pas peur de « fesser dans le dash »! Nostalgie contemporaine.

@lucillofficiel – Snake Eyes 7/10

Publié: 25 février 2022 dans Musique

Après Bunny en 2020, Lucill revient avec Snake Eyes, une oeuvre qui évoque automatiquement le cinéma (deux films américains ne portaient-ils pas ce nom?). Snake Eyes est résolument lumineux et Pop avec une approche tout en douceur ou la voix est souvent même presque chuchottée et ainsi inévitablement très posée. L’artiste y relate sa vie sans grand flaflas de sorte que il raconte par le fait même notre vie.

Martin Lizotte – Sfumato 8/10

Publié: 25 février 2022 dans Musique

Sfumato serait une technique picturale donnant au sujet des contours imprécis au moyen de glacis d’une texture lisse et transparente. Sa musique semble chercher la lumière afin de la faire rejaillir sur nous, l’auditeur. Prêchant par la beauté et la pureté avec un penchant pour le romantisme Martin Lizotte impression par son raffinement et sa (trop grande?) précision. À l’image d’une peinture les compositions de Lizotte se dessinent comme des tableaux servants d’inspiration à des invités de talent (Mathieu Désy, Joe Grass, Adriano Fernández Osinaga, Mélanie Bélair, Jocelyne Roy et Guillaume Bourque) avec qui l’artiste demeure toujours un fervant explorateur sonore.

Le couple Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant est de retour avec le projet musical Comme dans un film avec Flashback, un album de reprises qui nous plongera dans vos souvenirs s’échelonnant des années 60 jusqu’aux années 90. Comme dans un film revite ainsi les classiques de la chanson francophone ayant marqué leur parcours et le notre par le fait même. Des reprises de Marc Lavoine, Brigitte Fontaine et Jacques Higelin, Blues trottoir, Boule noire, Indochine, France Gall, Stéphane Venne, Catherine Lara, Richard Cocciante sont au programme de cette oeuvre où le terme plaisirs coupables n’existe pas et où la nostalgie scintille. La voix particulière d’Isabelle Blais (que l’on a découvert avec Caïman Fu il y a déjà 20 ans!) et le jeu de guitare précis mais relaxe de Pierre-Luc Brillant s’approprient fort bien les chansons choisie et les transportent ailleurs.

@BasiaBulat – The Garden 7/10

Publié: 24 février 2022 dans Musique

The Garden comme dans jardin intime, c’est se qui ressort de ce nouvel album de Basia Bulat où elle revisite 16 pièces de ses albums précédents accompagnées par de riches arrangements à cordes signés Owen Pallett, Paul Frith et Zou Zou Robidoux. Un travail d’orfèvre plus qu’émotif qui confère une certaine ressemblance entre les chansons. Cela dit le piège de la grandiloquence est évité aisément grâce aux caractère intime des chansons qui a été préservé. Si la récolte se fait lente et douce, les fruits de ce Jardin en valent largement le détour.

@tearsforfears – The Tipping Point 6.5/10

Publié: 24 février 2022 dans Musique

Après le nouveau Voyage d’ABBA et les Rêveurs en attentes de Crowded House, voici que le duo Pop Tears for Fears enterre la hache et propose The Tipping Point, un premier album en 17 ans. Et au risque d’être la voix dissonante… la mienne sera celle d’un auditeur pas totalement convaincue. Comme si Tears for Fears n’avait pas réussit à faire passer leur musique dans les années 2020s. J’ai trouvé The Tipping Point ampoulé et trop en retenue. Un peu comme un album hommage qui nous fait réaliser que l’original est mieux. Au niveau des textes, ils sont inégaux et voguent du très beau (No Small Thing) au simplet (Stay). Il faut dire que la matière première s’avère être la souffrance et la tragédie; ainsi d’avoir réussit à garder The Tipping Point lumineux et non assommant demeure audacieux et intéressant.

Le féroce quatuor Rock montréalais Nobro poursuit sur la lancée Sick Hustle avec Live Your Truth Shed Some Gnar, un mini-album de 7 titres de pur Punk/Rock bien bruyant. Tout en puissance et en désinvolture Nobro démontre à nouveau que les hommes sont loin d’avoir le monopole du mordant. Mais la notion de plaisir est aussi bien présente, pour l’auditeur tout comme pour les membres du groupe (Kathryn McCaughey (bassiste/chanteuse), Karolane Carbonneau (guitare/voix), Sarah Dion (batterie/voix) et Lisandre Bourdages (percussion/voix)). Avec raison, elles débordent de confiance et défoncent tout sur leur passage! Ça déménage, ça brasse et ça fait tellement de bien!

Je ne vous mentirai pas… il faut toujours commencer quelque part et pour moi Lucifer on the Sofa me sert d’introduction à l’univers musical de Spoon; pourquoi? Aucune idée. L’album est direct et sans fioriture, une spontanéité Paquin découle presque du live mais avec un production riche digne du studio. Très fort mélodiquement, Spoon sait comment écrire une chanson accrocheuse intelligente. Juste assez mystérieux dans leur textes pour que nos efforts de compréhension portent fruit sans nous épuiser. Une belle façon de les découvrir.

@KendraMorris – Nine Lives 7.5/10

Publié: 18 février 2022 dans Musique

Bien qu’elle s’est surtout faites connaître pour son album de reprises Mocking Bird en 2013, Kendra Morris revient à ses compositions avec Nine Lives, le classique album de la maturité… sorte de passage obligé pour tout artiste on dirait. Souvent utilisé pour souligner un adoussisement de ton dans l’oeuvre de l’artiste. Bien que ce soit bel et bien le cas sur Nine Lives, il faut remarquer que cette maturité est partout: d’abords dans sa façon de chanter – plus en controle et plus en retenue, mais aussi dans le R&B plus sensuel, plus intérieur. Morris vie sa musique avec intensité et bonheur et en plus elle nous le transmet avec passion. Nine Lives semble beaucoup plus personnel, est-ce ce qui explique une plus grande retenue? Peut-être mais qu’importe, elle nous transportera bien où elle le souhaite et je la suiverai avec joie!

Yoko One est une artiste inspirant et une mélodiste redoutable. Elle possède par contre une voix… différente… Ainsi cette idée de mettre en lumière ses compositions dans la bouche d’artistes provenant de différent milieu mais avec tous la même admiration est ma fois fort agréable. Cette idée revient à Ben Gibbard, chanteur et fondateur du groupe Death Cab for Cutie. Gibbard à convié, entre autre, David Byrne, Yo La Tengo, Sharon Van Etten, Japanese Breakfast et The Flaming Lips à revisiter à leur façon une pièce du répertoire de Yoko Ono. Comme pour tout album hommage le résultat est inégale mais Ocean Child s’en tire plutôt très bien. Parfois Pop, parfois plus Rock, on sent que hommagée est respectée et on reconnait son lègue. Accessible bien que un peu étrange par moments – il s’agit de Yoko Ono après tout Ocean Child démontre qu’à 89 ans Yoko One n’a pas fini de nous surprendre… même en passant par autrui!

@midnightoilband – Resist 8/10

Publié: 18 février 2022 dans Musique

C’est vrai qu’à la sortie de leur EP The Makarrata Project il y a 1 an et demi j’étais septique… et je le suis resté après l’écoute de ce premier matériel depuis 2002. Je ne m’attendais donc à rien de Resist le nouvel album « conventionnel ». Pourtant j’ai franchement bien apprécié. Le groupe y retrouve son ton et même si la voix de Peter Garrett n’est plus aussi distinctive qu’avant, elle reste intrigante et émotive. Le jeu de guitares auquel se livrent Jim Moginie et Martin Rotsey est intacte et stimulant. Un monde en déroute et des idéaux politiques douteux partout sur le globe décriés avec verve et la même passion font de Resist un chant du signe fort respectable et enviable.

Étrange première incursion dans la langue de Vigneault pour le groupe de Montréal. Le voyage de M. Lonely dans la lune est une EP thématique découlant de leur album précédent Hollow; oeuvre qui abordait déjà la survie de la race humaine. Cette fois, Dhir (le leader du groupe) se questionne sur la survie dans un monde égocentrique et en pleine solitude. Laissant aussi une grande place aux claviers sur les deux premières chansons, il revient à un son plus conventionnel pour Elephant Stone sur les deux dernières. Sans être incontournable, Dhir livre sur Le voyage de M. Lonely dans la lune une belle « lettre d’amour » à Montréal, Québec mais aussi à toute la francophonie.

Atterri sur des bases sombre, Sea Power par à la recherche de lumière et s’il l’expédition n’est pas toujours facile, le groupe réussi tout de même à en trouver quelques parcelles. À grands coups d’idées et d’exploration Everything Was Forever fait office d’œuvre de transition laissant croire que le nom du groupe a peut-être rétréci mais que leur carrière, elle, mérite de se prolonger.

On l’a connu au sein de Malajube et voici qu’il refait surface via cette bande sonore pour le documentaire sur la secte de l’OTS. Le multi-instrumentiste propose une musique angoissante dans la lignée glauque de Carpenter. Ambiances synthwave 80 au menu en phase avec le sujet.

Mario Peluso revient avec un EP laissant une belle place à sa voix timide mais toujours rassurante. Avec des mélodies intimes et authentiques, son univers sonore se déploie entre Folk et Country. Libre Peluso est maintenant plus doux et sans aucune amertume. Célébrant l’amour; celui d’une femme comme celui d’un ami partie trop tôt. Sans artifice, Triste lendemain de veille est une belle audition à un catalogue déjà bien remplie.

Strickly a One-Eyed Jack s’avère l’oeuvre d’un artiste qui accepte l’irrémédiable fait que le temps passe et que l’on ne peu revenir en-arrière. En est-il heureux… bien sur que non mais il l’accepte. Avec sa voix encore plus écaillé (elle se raproche de plus en plus de celle de Tom Waits) Mellencamp se fait très personnel tout au long de l’album et n’hésite invite même un vieille ami (Bruce Springsteen) sur trois titres afin de se changer les idées. Car avouns-le, Strickly a One-Eyed Jack, bien qu’on le serait pour moins, est un album sombre et frolant parfois la dépression. On embrasse ainsi les quelques parcelles de lumière et on finit nous aussi par accepter avec lui que le temps passe mais que tout n’est pas terminé.

« Car à quoi bon se targuer d’être loin devant Si personne ne s’attarde à la couleur du vent ». Cette phrase tirée de La Couleur du vent résume assez bien le cinquième album de Tire le coyote. Une sorte d’éloge à l’émerveillement, un galet lancé à l’eau de la lenteur. Du temps, Benoit Pinette alias Tire le coyote, s’en ait accordé – cinq ans sépare Au premier tour de l’évidence de Désherbage l’album précédent. Il faut dire que notre rapport au temps a bien changé depuis le debut de la pandémie. Pour Benoit, ce changement est venu avec un déménagement en région lui apportant un tout nouveau rapport à la nature et au bienfait du grand air. S’éloigner pour une plus grande proximité… un paradoxe qui s’explique par la proximité développé avec Jeannot Bournival (réalisateur) qui lui a « offert » du temps de studio, concrétisant un enregistrement sans stress et beaucoup moins contraignant. Artistiquement, Au premier tour de l’évidence est posé et méticuleusement réfléchi… peut-être un peut trop. Chaque mot semble avoir été pesé et sous-pesé se qui confère parfois un côté plaqué à la prose immensément riche de Tire le coyote. La recherche linguistique prend par moment le dessus sur l’authenticité. Cela dit, cette démarche artistique est pleinement conséquente avec le propos car elle invite l’auditeur à s’arrêter un instant et à se laisser bercer par la beauté de la langue et se voir récompensé par les mélodies Folk apaisantes.

Ariane Roy – Medium plaisir 7/10

Publié: 11 février 2022 dans Musique

Après s’être fait remarquer avec la parution de son premier EP Avalanche, Ariane propose maintenant son premier album complet. À l’écoute de Médium plaisir, j’ai souvent eu en tête Klô Pelgag ou encore Lou-Adriane Cassidy (qui chante d’ailleurs avec elle sur la pièce Fille à porter). Un univers Pop singulier et inventif qu’elle porte de sa voix plaintive assumée. Laissant beaucoup de place aux harmonies vocales, l’album cherche à nous hypnotiser et réussit plutôt bien l’exercice. Médium plaisir, s’avère l’œuvre d’une artiste qui est toujours en apprentissage mais qui en connaît aussi déjà beaucoup.

4 est le 5e album de Slash sans Guns ‘n’ Roses mais bel et bien le 4e avec Myles Kennedy & The Conspirators et peut-être celui le plus « de groupe » que le guitariste n’ai jamais proposé. Ayant loué un studio à Nashville, tout ce beau monde s’est isolé ensemble dans ce studio afin de créer l’album dans un esprit collaboratif et « live ». Très organique, les chansons campent bien cette urgence créative et ce désir de garder les pièces simples mais efficaces. Ainsi, ce n’est pas révolutionnaire mais c’est un album Rock bien construit qui devrait plaire aux fans de guitares Rock.

@voivoddotnet – Synchro Anarchy 8/10

Publié: 11 février 2022 dans Musique

La force de Voïvod a toujours été dans le rendu accessible de pièces extrêmement complexes; en ce sens Synchro Anarchy est une pure réussite! La construction des chansons y est hautement chirurgicale mais le résultat est fluide. Avec une basse très présente, Synchro Anarchy grafigne moins que d’autre œuvre du groupe québécois mais Voïvod demeure Voïvod, avec son mordant, sa technique irréprochable et sa lourdeur post-apocalyptique plus réel que jamais; d’ailleurs , le groupe y aborde la santé mental et la fragilité de l’être humain à quelques reprises.

@SofianePamart – Letter 8/10

Publié: 11 février 2022 dans Musique

J’aime l’idée de nommer un album instrumental Letter. Cette idée est celle du pianiste français Sofiane Pamart. Alliant émotion et technique, Sofiane livre un romantisme assumé et construit un pont entre la musique classique un modernisme en balayant l’élitistes du genre au passage. Véritable lettre d’amour à son public (lisez les titres des chansons à la chaîne pour vous en convaincre) Letter apporte une revitalisante dimension urbaine au mouvement néo-classique en se jouant des images préconçues et panache.

@JossStone – Never Forget My Love 7/10

Publié: 10 février 2022 dans Musique

Un retour fort honnête mais pas transcendant pour Joss Stone. L’artiste qui est resté plutôt tranquille depuis la parution de Water for Your Soul paru en 2015 (il y a aussi eu sa participation au projet Mama Earth en 2017). D’entrée de jeu, elle semble vouloir nous prouver qu’elle est toujours en voix mais vous me connaissez… les prouesses hyper-techniques, très peu pour moi; je préfère largement un sincérité et la modération. Ce que Stone tend à faire après le premier tier de l’album pour mon grand plaisir. Plus chaude dans les moments plus nuancés, sa voix vient me chercher d’une toute autre façon. S’il demeure très Pop (d’ailleurs suis-je le seul à trouver que la pochette rapelle beaucoup celle de Born this Way de Gaga et encore plus celle de This is what the Truth Feels Like de Stefani ?) on y entend clairement des influences Soul nous renvoyant à ses débuts avec une touche retro. Agréable.

Avec L’heure mauve, Pierre Lapointe propose un album réunissant sept nouvelles compositions ainsi qu’autant d’interprétation de classiques de la chanson d’ici (dont Félix Leclerc, Monique Leyrac) et d’ailleurs (dont Léo Ferré, Charles Aznavour, Peter Seeger). À l’invitation du Musée des beaux-arts de Montréal, l’auteur-compositeur-interprète a mis en chanson l’exposition Nicolas Party: L’heure mauve. Présenté sous forme de tableaux de deux chansons – une original et une réinterprétation – L’heure mauve cherche à mettre en valeur le classicisme dans la modernité. Teinté d’une certaine mélancolie, on écoute L’heure mauve comme on visiterait un musée; soit l’esprit ouvert, dans la lenteur et en se laissant envelopper par la proposition. Du deuil amoureux au désir charnel, l’oeuvre réalisé par Philippe Brault repose sur des mélodies acoustiques au piano autant qu’a la guitare somptueusement accompagnées, par moments, par le Quatuor Molinari.

Ryan Kennedy – Libertine 8/10

Publié: 7 février 2022 dans Musique

Quatre ans après Love is Gold, Ryan Kennedy effectue un retour mais avec de nouveaux habits. Plus Pop, l’artiste s’éloigne du Folk qu’il nous l’avait fait connaître afin de laissé beaucoup plus de place à son jeu au piano. Ainsi, à ses influences « Springstenniennes » viennent s’ajouter celles d’Elton John. Accompagné, entre autres, par François Lafontaine et Robbie Kuster, Ryan, en passant par la Pop, nous démontre un versant plus mature autant qu’un univers sonore plus singulier mais tellement accessible et accrocheur.

Pièce sur pièce – EP3 7.5/10

Publié: 4 février 2022 dans Musique

Jamais deux sans trois. Ainsi, après EP1 lancé en septembre 2020 et EP2 en avril 2021, Pièce sur pièce ouvre 2022 avec EP3. Des mélodies accrocheuses, un beau jeu de guitare, une interprétation authentique, un brin d’humour (Germaine), un brin de nostalgie (Le Sentier des souvenirs); tout y est. S’il ne s’agit plus d’une découverte, il reste une fichue belle construction qui, souhaitons-le, n’est pas encore terminée.

@anmlcollective – Time Skiffs 6/10

Publié: 4 février 2022 dans Musique

Est-ce que les membres d’Animal Collective seraient devenus plus intéressants en solo qu’ensemble? C’est ce qui ressort à l’écoute de leur nouvel album de Time Skiffs; un album de bidouillages touffus mais en manque de valeur nutritive. Agréable mais prudent, Animal Collective regarde maintenant plus en arrière qu’en avant. Un peu de Beach Boys par-ci et de Radiohead par-là, Time Skiff satisfait mais ne perdurera probablement pas dans le temps.

@Korn – Requiem 8/10

Publié: 4 février 2022 dans Musique

Si The Nothing nous montrait un Jonathan Davis rongé par les remords, Requiem apporte une tentative d’espoir dans la noirceur. Ainsi, comme l’annonce Start the Healing, le ton est donné. La reconstruction ne sera pas facile mais reconstruction il y aura. Comprenez bien qu’ici, lumière ne rime guère avec légèreté; Requiem est lourd, très lourd mais mon dieu qu’il fait du bien! Jonathan Davis se livre et transformés à douleur en art avec véhémence mais aussi avec transparence. Musicalement, la signature sonore du groupe est intactes; basse très basse, guitares lourdes et mélodies accrocheuses, une recette qui leur appartient et qu’il maitrises magnifiquement.

@jeanmichelblais – Aubades 8.5/10

Publié: 4 février 2022 dans Musique

Avec son nouvel album: aubades Jean-Michel Blais passe de pianiste à compositeur, car pour la première fois il s’est trouvé à écrire pour un ensemble de 12 musiciens dirigé par Nicolas Ellis. aubade c’est une sérénade offerte à l’aube aux amoureux. Inspiré par les textures sonores du Moyen-Âge et de esthétique de la Renaissance, l’oeuvre est aussi marquée par le contexte actuel qui nous afflige tous mais pour Jean-Michel Blais, ce moment d’arrêt c’est rapidement transformé en catharsis d’inspiration. La nature qui reprenait temporairement sa place, les animaux sauvages jouissant de plus de liberté. Ainsi, aubades porte se désir d’épanouissement, de beauté libéré et d’apaisement intérieur. Son magnifique jeu au piano épaulé par l’ensemble… où serait-ce l’inverse… bref tout semble à sa place et il ne reste plus qu’à se laisser porter.

@Papagroove1 – Les Sabliers 7/10

Publié: 4 février 2022 dans Musique

Avec Les Sabliers, le groupe Papagroove, reconnue pour sa fougue et ses improvisations explosives, fait un petit pas de côté avec ce EP en français et résoluement plus posé, plus langoureux. Plus près de la chanson, Les Sabliers est aussi plus personnel; un peu comme si cette fois le groupe nous donnais accès au coeur qui bat à l’intérieur de ce corps habitué à faire la fête. Toujours conduit par la passion de la musique Papagroove ajoute une solide corde… à danser différemment.

Leif Vollebekk propose avec New Waves nouvel EP d’enregistrements en concert intitulé. Durant une accalmie Vollebekk a pu remonter sur scène afin de revisiter certain tires de son répertoire en symbiose avec le public. Une ode tout en douceur à cette communion mise en pause forcée emprunte de beauté et de partage.