Archives de novembre, 2016

@thelostfingers – Christmas Caravan 7/10

Publié: 30 novembre 2016 dans Musique

Christmas Caravan, album de Noël du groupe The Lost Fingers est une invitation festive à un voyage musical autour du monde ! Le (maintenant) quatuor revisite 12 chansons de Noël – classiques (White Christmas, Greensleeve) comme obscures trouvailles (Zat You Santa Claus, Christmas Caravan) – avec un désir de surprendre en y variant le style. Grâce à de multiples et précieuses collaborations (Biréli Lagrène, Paco de Lucia, Amir Amiri et Kim Ricchardson), The Lost Fingers apportent un certain renouveau des ses hymes du temps des fêtes, sauf que par moments on ne ressent plus du tout « l’esprit de Noël ». Un album de Noël pour ceux qui n’aiment pas les album de Noël? En tout cas c’est original, j’embarque.

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Comme derniers invités de l’année, mardi dernier, j’avais le plaisir de recevoir Les Dales Hawerchuk pour la parution de leur quatrième album Désavantage numérique. Inspirations, Hockey et Rock étaient bien sûr de la rencontre. Une partie… de plaisir disponible à cette adresse.

De plus, je suis revenu sur les nouveautés de The Brooks (Pain and Bliss), Jean-Pierre Ferland (Chansons jalouses), Dear Criminals (Live (avec Le Choeur JFP)) Vianney (Vianney (2016)) et Daniel Bélanger (Paloma). Le tout servi en trois volets: #Dernierement #Musicalement et #Memoire .

Poste d’écoute, 324e édition, est maintenant disponible via le site web du FM 103,3.

La semaine prochaine, j’aurai pour vous tout un spécial Reprises / Originales! Manques pas ça!

Ce n’est pas la première fois que la grande Loretta Lynn propose un album de Noël, mais la dernière fois c’était en 1966. Cinquante ans plus tard voici White Christmas Blue, une collection de standards interprètés avec plaisir et enthousiasme. Si elle demeure classique dans sa livraison, Lynn et son réalisateur Shawn Camp ajoutent un jolie parfum Country moderne dans ses hymnes du temps des fêtes. À mi-chemin entre nostalgie et festoiement. Rien de magistral mais fort agréable.

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Depuis Les chemins ombragés, sont album sorti en 2010, André Gagnon ne sort pas trop de ses sentiers battus et reste dans la proposition peu déstabillisante… pour lui comme pour son auditeur. Cependant, M. Gagnon sait comment faire jaillir la beauté de la tristesse. Les Voix intérieures nous chuchotent mélancoliquement aux oreilles de douces mélodies fortes apaisantes.

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@SarahMcLachlan – Wonderland 6.5/10

Publié: 28 novembre 2016 dans Musique

S’il est vrai que ce Wonderland de Sarah McLachlan ne possède pas de faux pas, il n’a pas non plus l’étoffe des classiques. Très convenue, l’ambiance y est chaleureuse et apaisante mais manque d’originalité. Il s’agit simplement d’un autre disque de Noël qui se fondera bien dans votre « playlist » mais ne passera pas à l’histoire. 

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Claude Dubois – Zampano 7.5/10

Publié: 26 novembre 2016 dans Musique

Zampano, c’est Gelsomnia; Signé Dubois sans le côté circle et sans la présence de Louise Marleau (ancienne conjointe de Claude et instigatrice du projet Gelsomnia). Les chansons de Claude sont sur Zampano habillées d’une musicalité Pop/Rock renvoyant par moment à Pag. L’hommage à La Strada de Fellini se trouve ainsi plus discret. Force est d’admettre que l’œuvre demeure encore aujourd’hui des plus pertinente. Dubois nous l’offre avec toute la puissance de sa voix (un de nous plus beau trésor). Panne d’inspiration… ou désir de ré-appropriation? Qu’importe Zampano mérite d’exister.

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@florence_k – Buena Vida en concert 8/10

Publié: 26 novembre 2016 dans Musique

Je ne suis pas le plus grand fan des album en concert; trop souvent nous sert-on ce phénomène « Patrick Bruel ». Sur Bueno Vida en concert, Florence K y va presqu’uniquement de nouvelles chansons et en français de surcroît. On assiste aussi à un « retour » au Jazz sensuel de ses débuts. Interprète de talent comme en fait foi sa relecture de All Apologies de Nirvana. À l’aise sur scène, Florence l’incarne parfaitement en alliant musicalité légèrement sombre et autres plus up-tempo. Ainsi, immortaliser se moment sur disque devenait essentiel.

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 Je l’avoue, j’avais peur… très peur. À la fin de La Musique (seule « auto-plagiât » de l’album) j’ai poussé un grand soupir. Ouuuuf Ferland ne sait guère perdue dans le grandiose d’autrui. Les arrangements d’André Leclair sont modernes et aucunement flagorneurs. De plus, Ferland n’y va pas que de simple reprise; les musiques, bien que fidèle aux mélodies d’origines, se trouvent remaniées afin de bien marier la voix d’un Jean-Pierre en pleine forme. Ferland est plus qu’un interprète, il vit et jalouse réellement ses neuf chansons qui lui ont « sauvées la vie » comme il le chante sur [S]a Musique. Et il a maintenant l’âge et le vécu pour les faire siennes.

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@thebrooksmtl – Pain and Bliss 7.5/10

Publié: 25 novembre 2016 dans Musique

Avec Pain and Bliss, The Brooks offre un nouveau jalon d’authenticité malgré des racines clairement « vintages ». Avec une pochette rappelant vaguement On the Corner de Miles Davis, The Brooks plonge de nouveau dans un univers Funk/Soul joyeux et hyper-entraînant. La voix d’Allan Prater résonne en nous avec force et agilité. Court, Pain and Bliss s’écouter avec chaleur et plaisir… renouvelable.

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Les Dear Criminals c’est Frannie Holder, Vincent Legault et Charles Lavoie; accompagnés ici par le Chœur JFP soit les élèves de la formation musicale de l’école secondaire Joseph-François-Perrault. Ensemble, ils nous proposent un songe, un psaume. Dépouillé mais au combien habité, les chansons de Dear Criminals exposent ainsi toute leur profondeur le temps d’une écoute attentive, d’un recueillement.

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@VianneyMusique – Vianney (2016) 6.5/10

Publié: 25 novembre 2016 dans Musique

S’il est vrai que sur ce nouvel album, Vianney est authentique, il manque aussi de surprises. Ceux qui on apprécie son album précédent seront assurément en terrain connu. Doté d’une écriture autobiographique, il fait preuve d’une belle ouverture. Tour à tour drôle et touchant, Vianney se tourne vers ses sentiments en restant en éveil sur le monde qui l’entoure.

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Les Dales Hawerchuk ont le hockey, le sexe, l’alcool et le Rock de tatoués sur le cœur et sur le manche… de leur guitares. Enregistré « live » en studio avec leur « voisins » Pierre Fortin et Olivier Langevin, les Dales ne font pas dans la dentelle et je m’en réjouis! Condensé énergique et rentre-dedans des plus assumés, Désanvantage numérique nous frappe comme une giffle tonitruante et dangereusement accrocheuse.

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Artifice Palace – Rusty Flowers 6/10

Publié: 24 novembre 2016 dans Musique

Né des cendres du groupe The Urban Indians, Artifice Palace dévoile maintenant une nouvelle facette avec son premier album. Grooves organiques et ses textures immersives, on se promène en terrain Rock indie aux forts relents Electro. Rusty Flowers à beau proposer des nuances tant dans ses textures que dans ses rythmiques; il reste malheureusement trop linéaire. Les chansons sont longues et tournent parfois en rond. Sans nous plonger en pleine torpeur, l’œuvre est néanmoins un brin soporifique. Le talent demeure alors restons à l’affût.

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@sheandhim – Christmas Party 7/10

Publié: 24 novembre 2016 dans Musique

Après le réussit A Very She & Him Christmas paru en 2011, Zooey Deschanel et M. Ward nous invitent à un nouveau Christmas Party! Moins festif que pourrait le laisser croire son titre, Christmas Party demeure toute de même une fête charmante à l’esthétique très années cinquante. Au chant, Zooey est habile mais sans grande surprise. Aux arrangements, Ward demeure plutôt convenu mais évite la monotonie. Chaleureux.

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Mardi dernier, j’avais l’immense plaisir de m’entretenir avec l’auteur/compositeur/interprète Alexandre Poulin. Déjà fort de trois albums, il était avec moi afin de nous présenter son quatrième: Les Temps sauvages. Une oeuvre toujours Folk mais prenant un agréable envol vers des musicalités plus planantes. Création, influences et bien sur poésie ont agrémentés notre discussion. Une rencontre que vous pouvez (ré)entendre et partager en vus déplaçant par ici. Ah oui, Alexandre nous y offre aussi une superbe performance acoustique de sa chanson ‘Nos coeurs qui battent‘.

De plus, je suis revenu sur les nouveautés de Andrea Lindsay (Entre le Jazz et la Java), Pink Martini (Je dis oui!) et de Valérie Carpentier (Pour Rosie).

Nouveautés qui côtoyaient succès comme insuccès d’hier comme d’aujourd’hui grâce aux volets #America #Adieu et #LeRoyaumeDesAnimaux

Ce 323e Poste d’écoute est disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3.

François Roy – Chérie, les heures 7/10

Publié: 22 novembre 2016 dans Musique

Réalisé par David Brunet (Coeur de Pirate, Patrice Michaud) et mixé par Ghyslain-Luc Lavigne (Louis-Jean Cormier, Vincent Vallières), Chérie, les heures se veut une réflexion sur le temps qui passe et le « temps amoureux ». Avec ses attentes et sa mélancolie; ses joies comme ses doutes. Sans prétention, François Roy s’ouvre à nous avec simplicité, nous en révélant par la bande beaucoup sur nous même.

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Daniel Bélanger – Paloma 8/10

Publié: 20 novembre 2016 dans Musique

Sans être un retour au Bélanger Folk des Insomniaques s’amusent, Paloma se situe plutôt quelque part entre son magique Rêver mieux et le sombre L’échec du matériel. Ici homme orchestre et programmeur abondant, Daniel semble avoir eu beaucoup de plaisir à s’isoler pour pondre Paloma. Bonheur qui transperce nos haut-parleurs durant chacune de ses courtes trente minutes. À sa plume chercheuse, interrogative et belle, notons aussi la présence de nombreuses guitares Rock (Métamorphose, Perdre). Avec son lot d’émotions (Une deux trois j’aurai tout oublié, Un) Paloma, n’est pas un pas en arrière mais bien l’œuvre d’un artiste qui utilise ses acquis pour faire avancer au présent.

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Il y a dans ce monde des choses que je ne comprendrai jamais… Que Lulu ait frappé un mur, je peux le comprendre (même si de mon côté j’ai apprécié) mais que Load et ReLoad aient été détestés à ce point m’échappe encore aujourd’hui. Il m’est donc surprenant que Hardwired… to Self-Destruct, qui leur ressemble en plusieurs points, soit ainsi louangé; tant mieux! Disons que Hardwired est un peu comme un bilan 30 ans de Metallica. Une rage dans le propos renvoyant à Kill ’em All, une prise de position digne d’…And Justice for All, une noirceur à la « Black Album » ainsi qu’une façon de livrer le texte façon Death Magnetic mais née sur Load. Cependant, il ne faut pas croire à de l’auto-plagiat, Hardwired est un nouveau jalon pertinent prouvant qu’il est possible de durer malgré les années, les égos et les attentes. Now, bring your ass back to Montreal!!!

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L’Heptade. Possiblement le plus grand disque québécois, paru en 1976 et n’ayant connue qu’un léger dépoussiérage à se ré-édition en CD en 1990. L’offre XL est donc loin d’être superflu. Avec se remixage Louis Valois et Serge Fiori ont cherché à remettre la poésie de Fiori au centre de l’œuvre sans amoindrir son impact mélodique et musicale. Une réussite! Écouter L’Heptade (XL) c’est comme redécouvrir l’œuvre une deuxième fois. Un moment de grâce que je n’imaginais guère possible. Riche et inépuisable, même après 40 ans.

Seul bémol: l’omission d’inclure les paroles dans le livret (livret par ailleurs intéressant de par les souvenirs rapportés de Louis Valois).

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@safianolin – Reprises Vol.1 7.5/10

Publié: 18 novembre 2016 dans Musique

Petite cachotière que cette Safia Nolin; à minuit hier, elle mettait en ligne un premier volume de reprises… surprenantes. De La Chicane en passant par Claude Dubois, Éric Lapointe, Offenbach, Marie Carmen, Julie Masse, Les Classels et bien sur Céline Dion. Le tout inévitablement servie dans la mélancolie, la fragilité et une immense beauté. Brillamment interprété, Safia habite chacune des chansons en les faisant siennes.

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Revenue sur la bonne voix en 2014 avec Argia, Diabulus in Musica poursuit sur cette même lancée mordante mais très orchestrée et symphonique. Zuberoa Aznárez nous enveloppe rapidement avec sa voix angélique puissante et jamais agressante. Jamais je n’aurais pensé dire ça un jour mais j’aurais pris plus de la voix gutturale de Gorka Elso car elle offre une agréable contrepartie et aussi profondeur à l’œuvre. Théâtrale à souhait (Ring Around Dark Fairies’ Carousel), Dirge for the Archons est aussi assez pesant à ses heures mais il aurait pu l’être encore un peu plus car « l’opéra » prend beaucoup de place.

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@PinkMartiniBand – Je dis oui! 6.5/10

Publié: 18 novembre 2016 dans Musique

Sur Je dis oui!, Pink Martini revient à sa base; soit un métissage musical homogène et sans frontières. Mais cependant, ce qui était jadis léger et joyeux se trouve maintenant doux et tristounet. Se qui n’enlève rien au talent d’exécution de la formation mais cette dissolution de joie de vivre « grissarde » un peu notre plaisir.

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Justice – Woman 6/10

Publié: 17 novembre 2016 dans Musique

Emprunt sur Woman d’un désir de plaire, Justice semble perdre de son originalité. Plus près de l’esthétique de Daft Punk à laquelle on aurait ajouté quelques élément Rock. Très (trop) propret Woman manque de surprise. Pourtant léché et fort efficacement réalisé/produit Justice propose ainsi une agréable trame sonore pas trop déstabilisante. 

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Pour son premier album solo depuis son projet conjoint avec Luc de Larochellière (C’est d’l’amour ou c’est comme), Andrea Lindsay revisite ses chansons préférées du Jazz francophone. Du Poinçonneur des lilas de Serge Gainsbourg aux Choses inutiles de Sylvain Lelièvre, en passant par Cinémas-bars de Diane Tell, ou encore Jazz et la java de Claude Nougaro; Andrea habite discrètement mais habillement chacune de ces chansons, à sa façon. Sans prétentions et sans grandes surprises mais aussi sans faux pas, Entre le Jazz et La Java habillera joliement vos soupers romantiques comme ceux entre amis.

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Ce mardi à Poste d’écoute, Zagata était enfin avec nous afin de parler de son premier mini-album Backseat. Ses influences et sa création qu’il place en plein cœur d’une époque qu’il n’a pourtant pas connue; voilà quelques un des sujets que nous avons abordés. Sans oublier que Zagata nous a offert en version « acoustique » sa chanson Kill Me One More Time (Audio / Vidéo). L’intégralité de cet entretien est disponible par ici.

Je vous ai aussi parlai de quatre nouveautés soit Martha Wainwright (Goodnight City), Serge Lama (Où sont passés nos rêves), Alex Nevsky (Nos eldorados) et Chocolat (Rencontrer Looloo) durant le premier volet afin de garder la dernière heure de l’émission pour honorer la mémoire du grand Leonard Cohen. Décédé à 82 la semaine dernière après avoir lancé son nouvel album (You Want it Darker), j’y ai revisitai avec émotion sa carrière en 10 chansons avec et pour vous.

Ce 322e Poste d’écoute est disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3.

@ilammusic – Hope 7/10

Publié: 14 novembre 2016 dans Musique

Il y a chez Ilam une sympatique « cohabitions » entre nomade et urbain. En plus de s’appuyer sur des bases tant Blues, que Reggae, Folk et Pop. Ilam livre sont propos juste assez engagé avec énergie et positivisme. Sa reprise de ‘J’ai planté un chene’ de Vigneault démontre une belle maturité et une ouverture à l’autre salutaire. S’il n’est pas aussi inventif qu’un Pierre Kwenders, il ne demeure pas moins un de nos bel Espoir.

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Il se fait rare ce Berry Weight mais cette fois le revoici avec deux « albums »

Lost Tapes from 2007 / 2008, comme sont nom l’indique propose un série de pièces perdues puis retrouvées par son compositeur. Ambiant/Electro son décor sonore rempli bien l’espace sans le surcharger. Non loin du Trip-Hop, le cœur de l’œuvre est sonmbre mais son âme éclair le tout.

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Unreleased quant à lui se veut une collection de chansons n’ayant pas fait « la cut ». Et à l’écoute de celles-ci, on se demande bien pourquoi. Trip-Hop dans l’âme, Berry Weight offre ici des mélodies d’une somptueuse noirceur mais aucunement assonante. Si certaine chanson manque un peu de finition, l’œuvre demeure cohérente et aboutie.

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@BlueRodeo – 1000 Arms 7.5/10

Publié: 13 novembre 2016 dans Musique

Avec 1000 Arms, Blue Rodeo apporté un vent de fraîcheur propre au groupe qui n’ont plus rien à prouver mais qui s’éclate toujours autant à jouer et créer ensemble. Ce n’est pas d’hier que leur Country fleurte avec le Rock non pas sans rappeler R.E.M.. Mélodique à souhaits et fort du riche musicalité, Blue Rodeo nous ouvre tout grand les bras.

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@Carpentier_Val – Pour Rosie 7/10

Publié: 12 novembre 2016 dans Musique

Même si s’agit de son troisième album, Pour Rosie se présente comme un départ. Après avoir chanteé Diane Dufresne et un pléiade d’auteurs de renom, elle chante maintenant du Valérie Carpentier. Ainsi, il faut comprendre que certaines influences apparaissent mal diluées (Pierre Lapointe dans le chant et Patrick Watson dans l’utilisation de l’Electro). Je préfère grandement saluer la venu d’une nouvelle auteure/compositeure/interprète dans notre paysage musical. Paysage musical fort moderne de surcroît. Valérie propose une Pop largement infusée à l’Electro avec relents de Trip-Hop. Par moments légèrement soporifique, l’œuvre peine à exploiter son plein potentiel mais demeure singulière et séduisante.

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@BenOncleSoul – Under My Skin 6.5/10

Publié: 11 novembre 2016 dans Musique

J’avoue que l’entreprise et culotée; s’attaquer à d’aussi grandes chansons que My Way ou encore Under My Skin en leur infusant un nouveau Soul moderne parsemé d’Electro… À prendre un tel risque, il est inévitable de commettre quelques impairs. Les pièces deviennent ainsi plus interchangeables. Ben se débarrasse de nos repères, risque et en sort ni gagnant ni perdant.

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Composé de chansons tendres aux arrangements soignés Par-dessus l’épaule évoque beaucoup les blessures de l’enfance et la résilience que force le passage du temps. On y entend un désir de s’en affranchir comme un vouloir de laisser un lègue. Sensible, Éric Bélanger regarde en arrière afin de mieux saisir le présent. Une prose émotive et appuyée accompagnant de jolies mélodies entre nostalgie et redemption font de Par-dessus l’épaule un album légèrement moralisateur mais surtout abouti.

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C’est avec l’aide d’une pléiade de compositeurs de renom allant de Francis Cabrel à Julien Clerc, en passant par Pascal Obispo, Bénabar, Patrick Bruel, Christophe Maé, Carla Bruni, Maxime Le Forestier, Adamo, Gérard Lenorman et Calogero, que Serge Lama est de retour avec un 24e album studio, Où sont passés nos rêves. Un album aux tempos aussi variés que ses collaborateurs mais ayant la personnalité de Lama comme dénominateur rassembleur. Cherchant à rester optimiste bien qu’on sente une propension au défaitisme, Où sont passés nos rêves ne se fait pas trop nostalgique et demeure plutôt actuelle. «La retraite? J’y pense et puis j’oublie!», clame-t-il sur Les adieux des artistes. Démontrant ainsi une belle auto-dérision emprunt d’une dure lucidité.

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@WainBright – Goodnight City 7.5/10

Publié: 10 novembre 2016 dans Musique

Bien que le retour à la désinvolture de son premier opus qui nous a été annoncé s’avère exagéré, on retrouve effectivement quelques pointes plus grinçantes dans les nouveaux textes de Martha Wainwright et de ses collaborateurs (Beth Orton, Glen Hansard, Rufus Wainwright, Michael Ondaatje et Merrill Garbus de tUnE-yArDs). Goodnight City fait aussi un belle place aux pièces plus mélancoliques rappelant Come Home to Mama. Le meilleur des deux mondes donc pour notre plus grand plaisir. Tour-à-tour personnelle et émotive autant qu’observatrice et rêvasseuse, Martha propose un album qui aurait tout aussi pu s’appeler « Goodmorning City ».

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@alex_nevsky_ – Nos eldorados 8/10

Publié: 10 novembre 2016 dans Musique

Alex Nevsky revient en force et présente Nos Eldorados, de nouveau réalisé par Alex McMahon et Gabriel Gratton. Cette fois, Alex et ses potes on teintés adroitement leur Pop de textures Electros. Étoffées, ses nouvelles chansons sont portées d’un désir de plaire. Ainsi, les textes sombres sont enrobés dans des grooves de claviers up-tempo rafraîchissant. L’accompagnement, le temps d’une co-écriture, par Béatrice Martin (Cœur de pirate) et Emmanuel Dubois (Koriass) apporte une bienvenue rupture de rythme. Sans temps mort Nos eldorados file comme un souffle… mêlant obscurité et légèreté.

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Chocolat – Rencontrer Looloo 8/10

Publié: 9 novembre 2016 dans Musique

Depuis leur retour en 2014 avec Tss Tss, on souhaitait que le post-partum de ce dernier soit de courte durée. Rencontrer Looloo confirme le tout, yeah! On renoue ici avec la distorsions des guitares habitants l’univers Rock coloré ainsi qu’évolutif du quintette aux nombreuses influences. Prog psychédélique Rencontrer Looloo se veut aussi un album concept digne des années 70 racontant… racontant… euh… disons la renommée de Looloo un demi-dieu s’habillant en Evil Knievel et mangeant des pretzels… Bref, un voyage délirant habillement réalisé par Emmanuel Ethier (aussi membre du groupe). Dynamique, concis et éclaté.

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Mardi, j’avais le plaisir de retrouver le trio formant Le Couleur qui était en studio avec nous afin de nous parler de leur nouvel album P.O.P. Un album plaçant l’amour en son centre, l’enrobant de rythmes groovy et majestueusement accrocheurs. Vous dire si j’ai eu du plaisir de les retrouver… pour la troisième fois! Pour (ré)entendre cette rencontre, ne vous gênez pas pour cliquez ici.

De plus, je vous présentait les nouveautés musicales d’Alexandre Poulin (Les Temps Sauvages), d’Élixir de Gumbo (Le Beau Piège), de Louis-Philippe Gingras (Troisième Rangée), de Klô Pelgag (L’étoile thoracique) et de Nikki Yanosfsky (Solid Gold EP). Toute cette musique et beaucoup plus encore grâce aux volets #JoursDeSemaine #AuBoutDuRang et #JeunesseEternelle

Ce Poste d’écoute 321e édition, est maintenant disponible sur le site web du FM 103,3.

@davidusher – Let it Play 7/10

Publié: 6 novembre 2016 dans Musique

Le point de départ de Let it Play est loin d’être une mauvaise idée: réinterpréter les derniers succès francophones (8 Québécois et 2 Européens) en anglais. Avouons que, même si je ne crois guère à ce qu’il en découle une explosion de curiosité de la communauté anglophone envers les interprètes originaux (ou vise versa si s’agissait de l’inverse), la prémisse est intriguante. La sélection l’est d’ailleurs tout autant avec entre autre: On leur a fait croire d’Alex Nevsky, Ne me dis pas de Dumas, Tokyo Jellybean d’Ingrid St-Pierre ou encore Ce soir de Monogrenade, devenues respectivement They Will Believe (In this Love), Let it Play, No Cure et We Will Free. Toutes possèdent tous un pouvoir de séduction indéniable. Usher le prouve avec agilité, respect et enthousiasme. Certe, sans réelle réinvention mais dénué de toute flagornerie.

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 Elle si innovatrice dans son genre au début des années 2000 est malheureusement plus terne en 2016. Leur Pop aux léger accents de Bossa Nova ou encore aux rythmes Latins n’impressionne plus. I Could Be Happy porte ironiquement son nom. Jadis léger et plutôt joyeux la vague est ici détachée et plus linéaire. J’aurais pu être heureux mais se sera peut-être pour la prochaine fois.

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@officialnikkiy – Solid Gold EP 6.5/10

Publié: 4 novembre 2016 dans Musique

Le problème de ce mini-album, c’est que depuis Little Secret, on sait Nikki capable de beaucoup plus. Sur Solid Gold EP, elle nous propose une Pop bien assemblée et solidement réalisée mais au final, trop convenue. Le risque y est absent et conséquemment notre surprise aussi. Yanofsky offre une solide performance vocale mais manque peut-être un brin de substance, néanmoins agréable.

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Pour Troisième rangée, son deuxieme album,  Louis-Philippe Gingras délaisse le Country pour un Folk/Rock ouvert qui épouse à merveille la prose imagée de l’auteur/compositeur. À l’image du Plume Latraverse de l’époque Noir et blanc, Gingras nous raconte avec amour et admiration les banalités du quotidien. Il est beaucoup question sur Troisieme rangée de la quête du bonheur ou tel un Don Quichotte, Louis-Philippe se lance dans sa quête sans pudeur dans ses chansons mélodiques riches (jusqu’à 18 musiciens et/ou chanteurs l’accompagnent). Une belle façon de réfléchir sur son reflet via l’œil d’autrui.

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Eh ben…  Bon Jovi est encore capable de faire de la pas pire musique. Effectivement, outre les deux dernières chansons, This House is Not for Sale ne contient pas d’insipides ballades ultra formatées. Yéééé! Plus Rock, Bon Jovi montre un joli dynamisme et semble habité d’un solide désir de déplacer de l’air. C’est vrai que les chansons se ressemblent un peu mais au moins elles sont bonnes. La formule y est revitalisée et sa fait du bien.

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Élixir de Gumbo arrive avec Le Beau Piège. Un album tout en contrastes et totalement assumé. Avec sa « Face A » Folk orchestral et sa « Face B » Bluegrass. Chacune de ses « Faces » démontrant bien les multiples facettes d’Élixir. Émouvant avec ses arrangements de cordes et plus festif avec ses mélodies proches du terroir. Si Dylan Perron est maintenant absent de nom, c’est toujours lui qui est derrière le projet et qui signe les textes forts en images et porteurs d’une poésie sensible.

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@theskudfux – Cheers 7/10

Publié: 3 novembre 2016 dans Musique

The SkudFux, c’est quatre amis du secondaire. Will, Dewy, Frank et EJ. Ensemble ils nous propose Cheers, un album mordant mais aussi pince-sans-rire. Refusant de se fondre dans un paysage musical terne, ils s’éclatent et garrochent leur mélodies puissantes, variées et efficaces dans la plus pure tradition du genre Punk.

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@_alexpoulin_ – Les Temps sauvages 8/10

Publié: 3 novembre 2016 dans Musique

Trois ans après la sortie de l’album Le Mouvement des marées, Alexandre Poulin offre un quatrième album. Toujours Folk, Les Temps sauvages prend un agréable tournant planant. Envol salutaire qui sied à merveille à cette plume évocatrice, si délicate et touchante: « À courir comme des fous, on oublie d’être heureux. La vie passe devant nous, et soudain on est vieux. » (Lundi). Toujours aussi fin raconteur, Alexandre se confie au fil de ses réflexions autant personnelles qu’universelles. Moins américana et plus électrique, Les Temps sauvages est apaisant et nous force à réfléchir sur notre temporalité.

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Ce n’est pas parce que je me suis fait posé un lapin que le 320e Postedecoute n’est pas intéressant. Pour preuve, j’ai rediffusé l’entretien passionnant que j’ai eu il y a quelques semaines avec Antoinne Corriveau.

De plus, j’avais pour vous les nouveautés musicale du Sam Roberts Band (Terraform), de Le Couleur (P.O.P.) ainsi que du vétéran Claude Gauthier (D’amour et de tendresse). Toute cette musique et beaucoup plus encore grâce aux volets #ALaMer #EncoreEtEncore et #HomeSweetHome Voilà qui n’est pas mal du tout!

L’intégrale  de ce 320e Poste d’écoute est disponible sur le site web du FM 103,3.