Émile Bilodeau – Au bar des espoirs 7.5/10

Pour son cinquième album en sept ans, Émile Bilodeau nous convie Au bar des espoirs (joli jeu de mot 😉). Réalisé avec l’apport de Simon Kearney, il s’agit de l’album le moin Rock et le plus Pop de Bilodeau. Ce qui n’est pas un défaut, bien au contraire; ça démontre un désir de s’affranchir, d’évoluer. Cela dit, n’ayez crainte, vous serez encore en terrain connu car les racines d’Émile demeurent Folk Québ. Du côté des texte aussi Émile effectue un petit virage en proposant une prose plus introspective moins revendicatrice, bien que l’humour passe aussi s’assoir Au bar des espoirs. Sans être nombriliste, Émile tourne tout de même la caméra vers lui pour nous livrer ses émotions… un peu comme on le ferais tous après quelques verres Au bar des espoirs.

@AliochaOfficial – Aliocha Schneider (2023) 7/10

Après s’est mis Naked en 2020, revoici Aliocha Schneider avec un troisième album. La plus grande nouveauté c’est que pour la première fois ça se passe presqu’entièrement en français et conséquemment Aliocha Schneider (2023) ma semble son album le plus personnel. Fébrile, Aliocha Schneider (2023) respire le grand air et la mer. Émotif lorsqu’il traite de la peur et de l’amour… à distance. Avec ses sonorités plus épurées certaine pièces se ressemble un peu mais cela donne plutôt un fil conducteur à l’album et non un impression de redite. Doux et agréable.

@graveyard – 6 7.5/10

Donnons à Graveyard ce qu’il leur revient, avec 6 (leur sixième album) le groupe n’a pas eu peur d’oser se mettre en danger. Bien que toujours Rock dans l’âme, le groupe adoucie considérablement la cadence et en servant à l’auditeur une entrée très phychedélique et Pink Floydesque; certain fans risque d’être déstabilisé. Grandement infusé de Blues, le groupe sait maintenant être tour-à-tour émouvant et évocateur. Toujours propulsé par la voix solide et mordante de Nilsson, 6 prouve que Graveyard est plus qu’un rappel des groupes Rock des années 70 mais peut aussi être bien de son temps… sans renier son passé.

@anmlcollective – Isn’t it Now 8/10

Enfin, je retrouve les Animal Collective du début, celui qui cherchait à être plus inventif que simplement décalé. Ainsi, sur Isn’t it Now, le groupe utilise l’eau, explosions et drones sur des pièces allant de 2 minutes à 22 minutes ! Moderne, exigent et introspectif, Isn’t it Now ne manque pas d’émotion non plus. Libre et créatif, Animal Collective peut peut-être rappeler sur Isn’t it Now des groupes comme Mercury Rev et Flaming Lips mais il demeure unique en digérant bien leur influences avec créativité.

@Wilco – Cousin 8/10

Il y a quelque chose de légèrement étrange sur ce Cousin, mais le groupe de Chicago réussi à transcender cette étrangeté et à devenir enivrant. Plus lumineux qu’à leur habitude, sans toute fois être un album joyeux qui emprunte un chemin sonore plus près de leur belles années que du son de Cruel Country, leur album précédent. Un fort intéressant ajout à leur catalogue déjà bien garnit de part son caractère d’avant-garde soutenue par une poésie évasive mais riche et belle.

@ADIBALKLD – Sale Arabe en thérapie (Ou Les Charmes discrets d’un transfuge de classe) 7/10

Il est agréable de retrouver la prose engagée, sociétale et en même temps personnelle d’Adib Alkahlidey mais aussi nourissant que Sale Arabe en thérapie puisse être (et il l’est!) le tout est par moments difficile à digérer. Les rythmiques sacadées qui embrasse une Pop accrocheuse servant de véhicule à la voix nous donne parfois l’impression que notre tête et notre corps ne sont pas invités à la même fête mais j’ai bien envie d’y retourner.

Marilou ( @3foisparjour_ ) – Trait d’union 7.5/10

Pour être bien honnête, il y a vingt ans vous m’auriez dit que j’allais vouloir prèter l’oreille à un album de Marilou, j’aurais probablement éclaté de rire… Et pourtant, me voici, une décénie plus tard, curieux d’entendre ce Trait d’union. Une oeuvre qui possède des relents de Catherine Durand (époque Les Murs blanc du Nord). De la douceur épurée, belle mais qui à vécue. Généreux avec ses 16 chansons, Trait d’union aurait pu être plus court et ainsi éviter un sentiment (très léger) de répétition. Marilou se dévoile dans ses ambiances Folk/Pop épurées et vaporeuses en traitant de la mère, de la sœur, de l’amoureuse, de l’amie et de l’ex, bref de la femme qu’elle est devenue et continue de devenir.

Dominique Fils-Aimé ( @sing_with_mi ) – Our Roots Run Deep 8/10

Toujours quelque part entre le Jazz et la Soul, Our Roots Run Deep est le premier album suivant sa splendide trilogie s’échelonant entre 2018 et 2021. La signature Dominique Fils-Aimé présente dès les premières notes: percussions douces mais soutenue et voix suave autant que percutante; peut-être même encore plus que par le passé… C’est que Our Roots Run Deep est très dépouillé et lorsqu’un instrument (didgeridoo, trompette, contrebasse, clavier) vient faire son tour c’est souvent bref comme une visite surprise. C’est donc dire que le rythme prend toute la place comme un coeur qui bat au rythme des pas afin d’avancer et d’espérer. Parlant d’espoir, impossible de ne pas s’arrêter à la prose de Dominique Fils-Aimé qui vous happera assurément au détour laissant un sentiment de puissance et de prise en main.

Hey Major – Down the Ride 7/10

Formé des deux frères Mickaël et Raphaël Fortin, le duo Down the Ride propose son deuxième album anglophone avec Down the Ride. Avec un son très britannique, leur Pop/Rock nous présente un groupe moins éparpillé mais en même temps un peu moins original. Réalisé avec l’aide de Jase Lasek (The Besnard Lakes) Down the Ride fait une belle place aux guitares mais s’appuie aussi sur de bonnes rythmiques et des claviers envahissants. Divertissant.

Vincent Khouni ( @DoubleDateWDTH ) – 8:12pm 7.5/10

Vincent Khouni est le leader du groupe Double Date With Death mais son mystérieux 8:12pm amène l’auditeur bien loin de l’univers musical des DDWD et c’est tant mieux! L’utilisation du mellotron, d’une harpe sitar m’a semblée nouvelle mais j’ai surtout retenu la présence fort agréable d’une guitare pedal steel; instrument qui bonifie de mystère 8:12pm autant qu’elle lui (et nous) confère un réconfort. Avec ses mélodies insidieuses et sa prose imaginaire Vincent Khouni nous invite dans un rêve étrange et unique.

@butlerwills + Sister Squares – Will Butler + Sister Squares (2023) 7.5/10

Est-ce la fin d’Arcade Fire (groupe que Will Butler à quitté en 2022) ? Honnêtement, à l’écoute de cette première collaboration entre Will Butler et Sister Squares, la question se pose car Will semble bien prêt à porter le flambeau. Cet éponyme renvoie l’auditeur à WE avec un côté dansant Pop mais gardant un peu de mordant par-ci par-là. Cela dit, l’album revêt une touche psychédellique qui démontre bien que Will est rendu ailleurs dans sa création. Ainsi Will Butler + Sister Squares nous accroche dès les premières notes et j’ai comme l’impression qu’il se dévoillera encore longtemps durant les prochaines écoutes.

Belle grand fille – Les Loups dorment tranquille 7.5/10

Notre Belle grand fille prend définitivement de l’assurance sur Les Loups dorment tranquille, son deuxième album. Elle explore plus hors des sentiers de la Pop piano/voix avec des mélodies qui meublent l’espace sonore mais sans jamais l’étouffer. Sa voix aussi gagne en texture et en relief. Elle maîtrise fort bien l’art de raconter ses peurs en angoisses dans une douceur bienveillante.

@OliviaChaney – Six French Songs 8/10

J’ai connu Olivia Chaney lorsqu’elle a formé le groupe Offa Rex avec Thé Decemberists. Par la suite je me suis laissé bercer par ses deux albums solo et j’étais très curieux d’entendre cette première proposition francophone. Six French Songs n’est peut-être pas le plus beau titre mais il a le mérite d’être efficace. Ces Six chansons françaises navigue entre la Pop des années 60 mais aussi d’une époque beaucoup plus lointaine. C’est justement lorsqu’Olivia se la joue Baroque/Médiéval que le EP est le plus réussi. Je suis aussi complètement charmé par son accent irrésistible et son splendide grain de voix. Riche, assumé et convaincant.

@le_couleur – Comme dans un penthouse 7.5/10

C’est en continuité que Le Couleur refait surface avec ses hymes Disco/Electro/Pop étincelants. En continuité car le groupe ramène « Barbara », personnage que l’on a croisé sur P.O.P. en 2016. Toujours en quête de sensations fortes, Barbara erre quelque part dans un plaisir temporaire pour ensuite retomber dans l’écrasant réel de la vie. C’est donc autour de cette trame narrative que Le Couleur construit ses mélodies aigre-douces, légèrement rétro et un brin hypnotiques; une oeuvre aux multiples clins d’oeil à la science-fiction où la frivolité et l’élégance cohabitent Comme dans un Penthouse.

@CRi_music – Miracles 8/10

Christophe Dubé, alias CRi, poursuit l’élaboration de son univers musical avec Miracles. Une œuvre aussi planante qu’énergique qui sait par, ses rythmiques énergiques et son soucis du détails, interpeller autant les pieds que la tête. Très bien accompagné (Jesse Mac Cormack, Half Moon Run, Sophia Bel et Klô Pelgag) CRi demeure bien au centre de sa création. Une belle proposition inspirée par la nuit mais vivifiante en plein jour.

@TheNational – Laugh Track 7.5/10

Laugh Track arrive cinq mois après First Two Pages of Frankenstein, pour un total de 1h47 de nouvelle musique en 2023. Aucun doute, Laugh Track provient bien des mêmes séances d’enregistrement que son prédécesseur. Il en émane la même ambiance Pop un brin planante et légèrement Rock. Simple mais accrocheur en dépit des thèmes qui y sont abordés (dépression et société nombrilisme). La plus grande différence entre FTPOF et Laugh Track réside probablement dans le fait que ce nouvel album est plus libre et moins rigide. Plus authentique aussi via l’abandon des « drums machine » pour un retour à une vraie batterie même si Bryan Devendorf se fait plus doux que jamais. Vous comprendrez qu’au final Laugh Track n’est pas le penchant Rock de FTPOF mais pluôt sa forte agéable continuité.

@chillygonzales – French Kiss 7.5/10

Le pianiste, compositeur et producteur canadien lance son premier album francophone grandement influencé par la French touch mais qui n’oublie aucunement ses quelques allusions à la langue québécoise. Une oeuvre très référentielle avec un grand nombre de clins d’oeil parsemés tout du long de ce court album (34 minutes). Bien entouré (Bonnie Banane, Christine Ott, Arielle Dombasle, Juliette Armanet, Teki Latex, Cut Dick et même Richard Clayderman) ce French Kiss à des allures de fête… en mineur où à la Gonzo si vous préférez! Sensible, pince-sans-rire et touchant.

Gros soleil – 2038 7/10

2e album pour le groupe québécois Gros soleil qui même s’il puise ses racines dans les sonorités Rock des années 80, se nomme 2038. Ainsi, l’aspect futuriste proposé par le titre se trouve plutôt dans les textes où le groupe se questionne sur l’avenir de l’humain, l’environnement et l’individualisme. Les mélodies sont lourdes et happe par sa fougue et son aplomb autant que pour ses propos engagés.

@EvelyneBrochu – Le Danger 7.5/10

Avec Le Danger, son deuxième album toujours fait avec la collaboration de Félix Dyotte, Evelyne Brochu avance et joue avec les paradoxes. Mélodiquement assez fort pour interpeller les pieds et le bassin, la prose s’adresse plutôt à la tête avec des sujets plus personnels (il faut dire que cette fois elle signe sept des chansons, une nette progression si on compare à une seule sur son premier, Objets perdus). Le Danger est une oeuvre plus aérienne et plus impudique consolidant une collaboration fluide qui à pris un peu plus de risques afin de voyager encore plus loin.

@charleboisjerry – Petits mots pour grands enfants 7/10

Après avoir souhaité avoir de Fun noir entre adultes, Jérôme Charlebois tente les Petits mots pour grands enfants. Un bref album qui devraient réussir à plaire aux petits et au grands enfants. Musicalement assez proche de l’univers Pop/Rock du Jérôme pour adulte, c’est surtout du côté des sujets que la proposition s’adresse plutôt aux enfants (Sport, célébration, famille et beaucoup de plaisir). Pas question de se prendre la tête, le jeu et la bonne humeur sont roi. Simple et très accrocheur.

@CorinneBRae – Black Rainbows 8/10

Ok… cette fois on est ailleurs, ceux e celles qui comme moi on découvert Corinne Bailey Rae en 2006 avec son premier album et qui ont suivis sa carrière par la suite, risque d’être légèrement déstabilisé à l’écoute de Black Rainbows, son nouvel et quatrième album. Bien que l’album contienne encore une base de R&B, les mélodie se trouvent beaucoup plus éclatées passant du Jazz à la Soul avec un détour par le Rock garage infusé de Punk (New York Transit Queen). L’oeuvre est très riche et demandra beaucoup de temps afin d’en découvrir toutes les nombreuses qualités. Une proposition carburant à la liberté créative comme on en entend rarement; complexe et accessible à la fois. Bailey Rae à osée et a grandement gagné son pari.

@WillieNelson – Bluegrass 7.5/10

WTF cette pochette!?! Pas facile de passer outre cette monstruosité mais comme il s’agit du grand Willie Nelson je vais donc me forcé à passer par-dessus et écouter ce Bluegrass, 74e album studio du vétéran! Un effort qui en aura value la peine. Sur Bluegrass l’auditeur se trouve assurément en terrain connu mais le terreau comme le « fermier » maîtrise parfaitement leur jardin. Bon, trève d’allégories jardinnières, Bluegrass est honnête jusque dans son titre. Ainsi Nelson revisite son vaste répertoire en utilisant uniquement les instruments standards du genre (Mandolines, violons, dobros, banjos et guitares acoustiques). Comme le Country et le Bluesgrass demeure des styles complémentaire, le voyage se fait sans heurt… mais aussi sans grande révélation. À 90 ans, ont ne demande pas à Willie Nelson de se réinventer et pourtant, il n’hésite pas à se mouiller à toute la véracité qu’on lui connait.

@barenakedladies – In Flight 7.5/10

Après une entrée en matière surprenamment lourde, les Barenaked Laides reviennent à leur sonorité plus Pop qui ne sont pas sans rappeler la bonne humeur des Beach Boys. Les garçons vieillissent et ne s’en crache pas; ce qui ne les empêchent pas de cabotiner parfois mais In Flight laisse plus de place à une sage bonne humeur. Leur mélodies Folk/Pop/Rock est toujours aussi agréable bien que moins enthousiasme.

@YourBaroness – Stone 8/10

Stone… pas dans le sens de drogue mais bien dans le sens de roche. Un outil de défense autant qu’un objet robuste mais possible à percer. Baroness à toujours su comment subtilement faire éclater les barrières musicales du Métal; ainsi, il est possible d’entendre sur Stone des ligne de guitares que n’auraient guère renier Portishead. Fort de constructions mélodies Prog, Stone emballé aussi par le haut niveau de musicalité du groupe. Complètement éclaté mais en même temps extrêmement focus. En pleine science fiction et paradoxalement leur plus « groundé ».

@Elisapie – Inuktitut 8/10

Cinq ans après le puissant The Ballad of the Runaway Girl, Elisapie propose Inuktitut, un album de reprises, dans sa langue maternelle, mais aussi un album Folk et sobre de chansons qui à l’origine étaient majoritairement Rock (Metallica, Rolling Stones, Pink Floyd, Queen). La plus grande surprise à l’écoute d’Inuktitut demeure le caractère très personnel qui ressort de chacune des relectures que fait Elisapie des ces chansons. Avec l’aide de Joe Grass à la réalisation, Elisapie réussi à transposer ses souvenirs dans les chansons d’autrui et à ce que cette émotion traverse jusqu’à nous.

@Harry_Manx – Way Out East 8/10

Si c’est une drôle d’idée de sortir un album le samedi, s’en est une drôlement bonne de rassembler ses chansons indiennes sur un même album. C’est justement ce qu’a fait le guitariste Harry Manx. Way out East transpire la douceur et la paix emprunt d’une certaine spiritualité. Une compilation qui sied aussi très bien à cet automne qui cogne lentement à nos portes.

@karkwa – Dans la seconde 8.5/10

Si vous pensiez que Dans la seconde n’allait être qu’un album où Louis-Jean Cormier allait retrouver ses chums, détrompez-vous au plus vite et plongez Dans la seconde dans ce premier album de Karkwa depuis 2010. Cette nouvelle proposition est peut-être même celle où l’on sent le plus l’esprit du groupe, sans égaux; rappelant Le Pensionnat des établis – 2003 mais avec la maturité de Les Chemins de verre – 2010 en plus ainsi que la soif d’explorer de Le Volume du vent – 2008. On y entend tout: les percussions inventives et plus présentes de Julien Sagot, la basse soutenue de Martin Lamontagne, la batterie précise de Stéphane Bergeron, les claviers nostalgiques de François Lafontaine et les riches cordes… vocales comme de guitares de Louis-Jean Cormier. Un groupe qui s’est permis de s’ennuyer avant de se retrouver pour poursuivre une œuvre authentique et unique qu’il fera tellement bon d’entendre sur scène mais dont le disque est tellement plus qu’un simple prétexte aux spectacles, Dans la seconde est enrichissant et complètement satisfaisant.

The Chemical Brothers – For that Beautiful Feeling 7.5/10

Non, il n’y a pas de grande invention ni de révolution sur ce nouvel album (leur premier en 4 ans) mais mon dieu qu’il est agréable de les retrouver eux et leur envie de nous faire bouger. Sur For that Beautiful Feeling on retrouve ces rythmique éblouissantes parfois stridantes, ces grooves exaltants presque transcendentals possédant une connexion directe avec le corps. Joyeux et hypnotisant.

@patrickkrief – Skylines 7.5/10

Sur Skylines, son 7e album, Patrick Krief explore les nons-dits guidants nos comportements sur des mélodies souvent planantes mais étant tout de même capable d’hausser le ton s’il le faut. Notre rapport à l’appartenance, à nos origines est abordé par le biais depaysages musicaux aux arrangements et orchestrations soignés. Du battement de coeur sur Let it Go en ouverture d’album, on suit Krief dans son voyage introspectif et ses expériences humaines à intensité variable culminant dans le plus grand dépouillement sur Light Eyes ou l’artiste s’accompagne uniquement à la guitare, plus léger suite à ses nombreuses prises de conscience.

@noahgundersen – If this is the End 8/10

Il y a quelque chose chez Noah Gundersen (semblable à Elliot Maginot chez nous) qui me touche profondément et me bouleverse mais qui en même temps me fait le plus grand bien. Est-ce ses envollées vocales faisant de nombreux allers-retours entre le coeur et la tête? Les mélodies nostalgiques sans pour autant être déconnectées du temps présent? Ou l’émotion qu’il transpose dans sa poésie simple et imagée? Probablement pas mal tout ça à la fois; comme il le fait si bien sur If this is the End, son 7e album studio. Gundersen y aborde avec acquité les changements dans l’industrie musicale et les difficultés d’y trouver sa place et la douleur de désir de partager ses émotions en ne sachant plus trop comment rejoindre un auditoire. Une musicalité Folk/Pop habite If this is the End avec quelques ajout de cuivres (comme sur la splendide Headlights). Touchant, beau et introspective; il ne faut vraiment pas que cet album soit la fin… svp!

Laurence-Anne – Oniromancie 7.5/10

Finalement, je n’ai pas écouté autant que je l’aurais cru Musivision, son album précédent paru en 2021. Pourquoi? Je ne sais pas trop… son côté hypnotique/répétitif… peut-être mais pour Oniromancie j’ai bien l’intention qu’il en soit autrement! Sur Oniromancie, Laurence-Anne nous plonge dans les limbes, un espace intangible où se croisent rêves et cauchemars se traduisant pas des ambiances sonore variées juxtaposants musique éthérée et angoissante avec tact et intelligence.

@jamesblake – Playing Robots into Heaven 7.5/10

Après s’être légèrement éloigné du son Electro/Folk/Pop de ses débuts, James Blake revient aux sources avec Playing Robots into Heaven; une proposition planante à souhaits qui séduit mais ne révolutionne en rien le parcours de l’artiste. Plaisant dès la première écoute, Playing Robots into Heaven est réconfortant et méditatif. Moderne malgré le rappel de son premier album avec sa nostalgie ambiante.

@Myrath – Karma 7.5/10

La force principale de Myrath à toujours été de démeurer proche de ses racines orientales, de les faire grossir mais en même temps de livre une offrande différente à chaque nouvelle album. Avec Karma, ils poursuivrent le haut rendemment musical en proposant un de leur plus lourd album à ce jour. Ils réussisent à interpeller les fans de Metal Progressif autant que les amoureux d’un Rock plus mélodique. La voix puissante de Zaher Zorgati continue d’impressionner sans avoir à tomber dans l’envie de trop beurrer épais (merci!) Sur Karma, l’émotion passe autant par cette voix que par le dynamisme des autres musiciens quis’investissent coprs et âme.

@CommentDebord – Monde autour 7/10

Forcé de faire les choses et de gravir les échelons de la reconnaissance lentement (leur premier album ayant été lancé à l’automne 2020) Comment debord propose Monde autour. Un deuxième album qui montre un groupe curieux et intéressé par la musique mais en symbiose avec ce rythme plus lent. Plus Pop que Rock et toujours Folk Monde autour s’écoute dans un plaisir renouvelé. En constant changement, les chansons de Comment debord peuvent passer inaperçu collées à une écoute discrète mais se dévoilent de belle façon à quiconque leur porte une oreille attentive; jusqu’à s’incruster chez l’auditeur. Si la « Face A » est plus introspective, le groove embarque en « Face B » avec plus de fluidité qu’à leur début. Ce mélange fluide donne à Comment debord une touche distinctive qui, une fois apprivoisée, devient vite irrésistible. Les textes, riches en images, un brin nostalgique et très rêvasseur interpellent tour à tour les jeunes dans années 90 que leur parents grâce à leur clins d’œil à des groupes comme Harmonium.