Archives de octobre, 2019

Après un Volume 1 lancé en mars dernier et un Volume 2 en mai dernier voici la troisième et dernière instance de sa trilogie Partir à point. Gaële y revisité avec beaucoup de justesse et de liberté quatre auteurs-compositeurs québécois masculins (Jean Leloup, André Fortin (Les Colocs), Daniel Bélanger et Stefie Shock) qui l’ont marquée depuis son arrivée au Québec. Toute en intimité, Gaële réussit à s’approprier ces pièces à merveille. Si Chante encore de Bélanger demeure légèrement groovy les trois autres titres bénéficie d’un dépouillement surprenant et pleinement cohérent.

Gaële ‏- Partir à point (Volume 3)

#Chocolat – Jazz engagé 8/10

Publié: 31 octobre 2019 dans Musique

Chocolat propose avec Jazz engagé son cinquième album. C’est aussi 21 chansons totalisant près d’une heure de contenu audio. Si l’album part pas mal dans toutes les directions (Funk, Jazz, Pop, Rock), Jazz engagé repose tout de même sur des bases Rick ‘n’ Roll et sur la voix si singularité du chanteur Jimmy Hunt. Évoquant la difficulté d’être un artiste vieillissant dans une époque où vivre de son art n’est plus aussi facile qu’avant, Chocolat demeure mordant et délinquant. Rappelant par moments et de par ces nombreux emprunts (Dave Brubeck, Pierre Harel, Serge Fiori, Pat Benatar en passant par Black Sabbath et Alice Cooper) l’esprit d’un Mixtape Jazz engagé est aussi autoréférentielle et complexe.

Chocolat - Jazz engagé

Loin de moi le désir de m’étendre en thérapie mais  ce mini-album de Joli-Bois (duo formé de Sonia Cordeau et Raphaëlle Lalande) m’a fait le plus grand bien. Neuf chansons douces réussissant à briller sans même revêtir de vêtements festifs. Vert forêt porte très bien son nom car il évoque la chaleur réconfortante d’un feu de foyer au chalet (j’imagine…).  Ainsi avec leur facture sonore à la fois naturelle et recherchée, Joli-Bois bonifie l’offre d’oeuvre originale de Noël de bien belle façon.

Joli-Bois - Vert forêt

@AlliswellLisa – In Need of Love 8/10

Publié: 28 octobre 2019 dans Musique

Lisa Simone offre avec In Need of Love une œuvre rayonnante et emprunt de groove débordant de sonorités Soul mais évoquant aussi le sillon de chacune de ses cicatrices. Elle aborde tant la spiritualité que la réconciliation et du désir apaisant d’une sérénités souhaitée et presque trouvée. Totalement incarné, In Need of Love touche aussi au Funk/Rock avec quelques lignes de guitare bien senties (Remember to Remember).

Lisa Simone - In Need of Love

@kanyewest – Jesus is King 8/10

Publié: 25 octobre 2019 dans Musique

Génie de marketing ou dépendant affectif méditatif, Kanye West offre enfin son Jesus is King après moults remises. Ici « Jesus est mon copain, ma branche de sapin, mon sexe et mon plaisir… » comme le chantait Plume Latraverse à une autre époque. Pour ma part, je retiendrai ses nombreuses incursions Gospels pleinement senties et réussies! Ces dernières confèrent à Jesus is King une impression d’unicité (un peu comme 808s paru il y a une grosse dizaine d’années). Du côté des collaborateurs, ils sont toujours nombreux (Clipse, Ty Dolla $ign, Fred Hammond et Ant Clemons, en plus du saxophone de Kenny G.) mais l’aura de Kanye West prédomine sur chacune des courtes chansons constituants Jesus is King. Accrocheur et ma foi, très mélodique. Pour ça, je lui pardonne ses quelques petits moments « pompeux ».

Kanye West - Jesus is King

@Thebadplus – Activate Infinity 7.5/10

Publié: 25 octobre 2019 dans Musique

Activate Infinity est le deuxième album des Bad Plus depuis que le pianiste Orrin Evans est arrivé dans le décor. Ainsi, à l’image du précédent album Never Stop lancé en 2018, Activate Infinity ne manque pas d’entrain et de créativité. Vigoureux, The Bad Plus savent où ils veulent nous amène et s’ils prennent volontairement quelques petits détours, ils arrivent toujours à destination. Tous les membres participe à l’écriture et ça s’entend… en même temps, tout demeure homogène. Un parcours créatif aux panoramas magnifiques mais avec de légères longueurs à la fin du voyage.

The Bad Plus - Activate Infinity

#MaybeWatson – Enter the Dance 7/10

Publié: 25 octobre 2019 dans Musique

Le dernier album solo de Maybe Watson remontait à en 2013 avec DREAK. Depuis il n’a jamais cessé d’être actif au sein des nombreux projet de La Famille Alaclair. Sur Enter the Dance, il propose une musique souvent Trap entraînante et fait bonne figure sur la scène local et pourquoi pas international!

Maybe Watson - Enter the Dance

En juin dernier, j’avais éprouvé beaucoup de joie à retrouver Bruce Springsteen sur son Western Stars et l’idée de plonger si rapidement dans une version « orchestre » (avec en prime une reprise de Rhinestone Cowboy) me laissait perplexe… à l’écoute de cette bande sonore je dois avouer que mes doutes musicales se son rapidement éclipsés. Les arrangements son splendide et le résultat est magnifique. Springsteen est en voix et nous fait sentir tout l’amour qui porte envers son métier à chaque mot chanté. La où j’ai de léger soucies c’est au niveau de la réalisation… Pourquoi « fader » systématiquement et aussi rapidement les applaudissements à la fin de chacune des chansons? Cette pratique confère à Western Stars (Songs from the Film) un côté brouillon qui détonne d’avec la musique. Sans compter que les Boss ne présente aucune de ses chansons (ce qu’il fait pourtant durant le spectacle). Bref j’aurais prit un produit plus près de Springsteen on Broadway.

Bruce Springsteen - Western Stars (Songs from the Film)

Mat Vezio

Mardi dernier, j’avaia le plaisir de retrouver Mat Vezio qui était avec moi en studio afin de nous présenter son plus récent album, Garde-fou; une oeuvre qui nous berce de ses arrangements soignés et beaux aux travers le spectre de la passion. Une rencontre enrichissante disponible pour (ré)écoute sur ma chaîne YouTube, alors pourquoi ne pas y faire un tour? Vous y retrouverai aussi une belle surprise car Mat avait apporté sa guitare afin de nous offrir une version acoustique de sa chanson Nos visages canons!

 

De plus, je revennais sur les nouveautés musicales de Guy Bélanger (Eldorado), Neil Young  Crazy Horse (Colorado), Ringo Starr (What’s My Name), Anique Granger (Le Ruban de la cassette), Jean-Michel Blais (Matthias & Maxime) ainsi que Sufjan Stevens & Timo Andres (The Decalogue). Un nombre respectable de nouveautés qui une fois jumelé à plusieurs autres chansons plus ou moins vieilles afin formèrent les volets #SurImage, #Dedicace et #CommeDansLeTemps.

Ce 462e Poste d’écoute est maintenant disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3, donc bonne écoute!

Sans être un album concept, Colorado, la nouvelle proposition de Neil Young et Crazy Horse parle beaucoup de la recherche d’un monde meilleur. Frôlant le Rock garage Colorado ne manque guère de mordant et laisse une belle place aux envolées musicales. Plus rustique dans ses sonorités, Neil Young y fonce toute guitares devant quelque part entre Harvest Moon et Le Noise.

Neil Young Crazy Horse - Colorado

Un quart de siècle après Free as a Bird/Real Love un peu presque croire que les Beatles sont encore en vie. C’est que la chanson Grow Old With Me de feu John Lennon lui a toujours été destinée mais le principale concerné vient tout juste de le découvrir. Ainsi en invitant l’ami McCartney il ne manque plus que Georges Harrison pour que le Fab Four fût « complet »! Alors outre ce plaisir certain, What’s My Name demeure du pur Ringo avec ses forces (bonne humeur, énergie contagieuse) et ses faiblesses (redondance, simplicité). Une Pop/Rock qui carbure à la paix, l’amour et le plaisir communicatif.

Ringo Starr - What's My Name

Guy @belanger4838 – Eldorado 7.5/10

Publié: 25 octobre 2019 dans Musique

L’harmonisiste de grand talent Guy Bélanger présente Eldorado, Si l’œuvre fait, comme toujours, une belle part au Blues, on constate rapidement qu’il est maintenant rehaussé de Funk et de Folk; sans mettre de côté le talent de compositeur cinématographique du Guy Bélanger. Au niveau de relecture, l’artiste se frotte, entre autre, à Van Morrison et Prince avec la même passion et le même respect. Un Eldorado riche en textures comme en émotions.

Guy Bélanger - Eldorado

@SquerlNoir – Dérives 6.5/10

Publié: 25 octobre 2019 dans Musique

Dérives c’est le titre du premier EP du slammeur/Beatmaker Ottavien Squerl Noir (David Robquin). Très « Old School » dans sa forme et ses rythmiques, Dérives s’appuie néanmoins sur une prose riche, aiguisée et socialement engagée. Est-ce le matriçage ou la réalisation mais tout m’a semblé un peu égale? Souhaitons que Squerl Noir puisse un jour avoir les moyens de ses ambitions. Ce jour-là, il pourrait grandement nous surprendre.

Squerl Noir - Dérives

@KimChurchill – Forgetting 8/10

Publié: 25 octobre 2019 dans Musique

L’auteur-compositeur-interprète australien Kim Churchill propose avec Forgetting le deuxième d’une série de quatre EP conçu de manière globe-trotter. Cette fois, c’est par les forêts denses de la Colombie-Britannique sur la côte ouest canadienne que Kim a puisé son inspiration. Il en découle six chansons où il est question de solitude et d’amour dans une ambiance Folk douce et apaisante; le tout porté par la splendide voix de Kim Churchill.

Kim Churchill - Forgetting

Avec Le Ruban de la cassette, Anique Granger proposé un quatrième album en carrière et un premier découlant d’un balados du même nom disponibles sur Ici Radio-Canada. Anique y raconte des histoires avec ouverture et sincérité dans un univers qui n’est pas sans rappeler celui de La Maline Marie-Joe Thério. Intime et dépouillé, Anique Granger nous touche par sa poésie planante et imagée ainsi que par sa voix unique et réconfortante.

Anique Granger - Le Ruban de la cassette

‘Spiritual Instinct’ nouvel album des français de Alcest nous propose un voyage entre lumière et noirceur ponctué par de virulents passages angoissants. Très émotif, Spiritual Instinct est majoritairement instrumental et complètement incarné. Universel dans son individualité, Alcest met ici, ses tripes sur la table comme une offrande, une sépulture corporelle pour une renaissance spirituelle.

Alcest - Spiritual Instinct

Le compositeur et pianiste Jean-Michel Blais nous propose la trame sonore du film Matthias & Maxime de Xavier Dolan. Dès ses premières notes, on comprend que l’œuvre se soit mérité le Prix d’honneur du jury de l’organisme Cannes Soundtrack du dernier Festival de Cannes. Provenant de séances d’improvisations en studio parfois même avant que les images aient été tournées! Les compositions de Blais possède une splendide charge émotive malgré le fait que leur durée soit souvent très courte. Émotions et beauté.

Jean-Michel Blais - Matthias & Maxime

Beaucoup plus qu’un artiste Folk, Sufjan Stevens nous le prouve de nouveau avec The Decalogue, la bande sonore du ballet mise en scène par le chorégraphe Justin Peck pour le Ballet de New York. C’est le pianiste Timo Andres qui donne vie à la vision romantique/impressionniste de Stevens. Les 10 mouvement du The Decalogue sont sombre sans être assommant ou hermétique. Une incursion Neo-classique réussie évoquant tant Beethoven que Chopin.

Sufjan Stevens with Timo Andres - The Decalogue

Après l’orchestral La Science du cœur et le défoulatoire Ton corps est déjà froid, Pierre Lapointe est déjà de retour avec une œuvre plus près de ses premières propositions. Pour déjouer l’ennui offre effectivement des chansons à la forme plus classique, plus standard mais attention! Il s’agit toujours de Pierre Lapointe. Allié de Albin de la Simone à la réalisation et à l’écriture de certaines pièces (d’ailleurs, Hubert Lenoir et son frère Julien Chiasson, Daniel Bélanger, Clara Luciani, Philippe B, Félix Dyotte et Amélie Mandeville sont aussi au nombre de ses collaborateurs), Pierre offre une œuvre sans démesure ou les textes sont mis de l’avant sans pudeur, avec grâce et beauté. Marqué d’une présence acrue de la guitare (surtout sur Pour déjouer l’ennui et Qu’est-ce qu’on y peut? avec Clara Luciani) Lapointe nous réitère son talent d’interprète habité et touchant.

Pierre Lapointe - Pour déjouer l'ennui

Émile BilodeauVous dire le plaisir que j’avais qu’il ait accepté de revenir sur Poste d’écoute! En effet, mardi dernier, Émile Bilodeau était en studio pour parler de Grandeur mature, son nouvel album! A-t-il réellement gagné en maturité? Est-il toujours aussi concientisé malgré une certaine folie des plus sympathique? Pour le savoir, dirigez-vous sur ma chaîne YouTube afin d’y écouter notre rencontre! PS Vous y trouverai aussi sa performance de sa chouette chanson Yoga, puise qu’Émile avait apporté avec lui sa fidèle guitare!

De plus, je suis revenu sur les nouveautés musicales de Pierre Lapointe (Pour déjouer l’ennui), Alter Bridge (Walk the Sky), Patrick Watson (Wave), Émilie Proulx (Tu pourras te reposer), Squerl Noir (Dérives) et Vincent Delerm (Panorama). Ces nouveautés formèrent, avec l’aide de nombreuses autres chansons plus ou moins vieilles, les volet #Tatouage, #Chamade et #RemiseEnQuestion.

Ce 461e Poste d’écoute est maintenant disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3 Pourquoi s’en passer!

 

Sur Tu pourras te reposer, Émilie Proulx relate notre modernité en mettant la lumière sur ce qui nous lie mais aussi nous dépasse avec une douce sensibilité. Réalisant elle-même le EP en plus d’en avoir fait le mixage, Tu pourras te reposer revêt une toile bien personnelle d’une artiste discrète mais au combien pertinente.

Émilie Proulx - Tu pourras te reposer

@alterbridge – Walk the Sky 7/10

Publié: 18 octobre 2019 dans Musique

Walk the Sky est un album comme on n’ose plus en faire à l’aube de 2020; un disque long (1h00m) et somme tout plutôt « straightforward ». Moderne bien que largement influencé par le Hard Rock des années 80, Walk the Sky demeure taillé pour les stades et convainc plus de par son exécution que son inventivité.

Alter Bridge - Walk the Sky

@patrickwatson – Wave 8/10

Publié: 17 octobre 2019 dans Musique

Wave, le nouvel et sixième album de Patrick Watson oscille entre l’amour et le triste constat que « tous ceux que l’on connaît, un jours, mourront » dixit the Flaming Lips. Il en résulte une œuvre immensément intime, personnelle et possédant une douce mélancolie lumineuse. Avec de magnifiques passages contemplatifs voire presque méditatifs, Wave fait un bien rédempteur.

Patrick Watson - Wave

@Vincent_Delerm – Panorama 6.5/10

Publié: 17 octobre 2019 dans Musique

Depuis ses débuts en 2002, Vincent Delerm à toujours préconisé une approche théâtre avec sa musique; ainsi Panorama n’y fait guère exception. Une sorte de force tranquille qui nous brasse à l’intérieur. De sa voix traînante, il livre des textes auxquels ont peut aisément s’identifier. Son Panorama est propre et un peu figé; j’ai par moment réalisé que l’album tournait encore mais que mon attention était partie ailleurs.

Vincent Delerm - Panorama

Avec Le troi3ieme album, King Melrose embrasse pleinement son amour de la Pop et ce de manière terriblement efficace. De son énergie contagieuse il divertit, car c’est bien de ça qu’il s’agit, du divertissement, sans trop se prendre la tête mais sans être vide de sens non plus. Quelques belles lignes de cuivres agrémentent l’album joyeux et agréable. Si son côté Soul ma un peu manqué, c’est une prise de risques que j’aurais aimé entendre car je suis persuadé qu’il en est capable.

King Melrose - Le Troisième Album

@elbow – Giants of All Sizes 7.5/10

Publié: 11 octobre 2019 dans Musique

Après quelques albums plus dépouillés, Elbow revient à un Rock plus alambiqué avec un discours intuitif. Réussissant à être sérieux et charmant, Guy Garvey et sa bande évitent le désespoir en laissant filtrer ce qu’il faut de lumière dans leur mélodies. Propice à la réflexion tout en demeurant réconfortant.

Elbow - Giants of All Sizes

@lacuna_coil – Black Anima 7.5/10

Publié: 10 octobre 2019 dans Musique

Bien que Black Anima ne soit pas la suite de Delirium, il s’inscrit dans sa continuité. Il s’agit aussi d’une œuvre lourde et sans limite. Toujours mélodique, même dans les passages agressifs, Black Anima est défoulatoire et épuisant. Lié par de nombreuses trouvailles sonores, les chansons de Black Anima portent fièrement la marque Lacuna Coil et se pourfendent énergiquement entre les voix de Andrea Ferro et Cristina Scabbia. Enfin, bien que les chansons se ressemblent entre elles, Lacuna Coil frappe un bon coup.

Lacuna Coil - Blank Anima

Syd, JF et moi

Mardi dernier sur poste d’écoute, j’avais le grand plaisir de retrouver les membres de Flying Joe. En effet, ils étaient avec moi en studio afin de nous présenter leur nouvel album Invincible; un album ou les trois rockers semblent plus soudés que jamais et offrent un Rock « pesant » mais emprunt d’un bel optimiste. Cette entretien est maintenant disponible via ma chaîne YouTube!

 

 

 

 

 

De plus, je revenais sur les nouveautés musicales de Vidjay Rangaya (Le Temps des perdus), Lindsay De Larochellière (S’il n’y avait que nous) et Elbow (Giants of All Sizes). Ces quelques nouveautés agrémentaient, avec l’aide d’un bon nombre de chansons plus et moins récentes, les volets #MeleMele, #Cafeine et #ChercherLeTrouble.

Ce 460e Poste d’écoute est disponible dans son intégralité via le site web du FM 103,3. Bonne écoute!

Après une première offrande en 2012, le couple Lindsay De Larochellière nous revient avec S’il n’y avait que nous, un album toujours Pop mais avec de doux passages Rock. Écrit conjointement, l’album sonne effectivement comme un effort conjoint et leur deux univers se confondent très bien. La complicité charmante entre les deux amoureux transparaît tout au long de l’album. Pince-sans-rire autant que ludique S’il n’y avait que nous est le résultat d’un couple que braque la caméra tant sur le monde qui les entoure que sur eux mêmes.

Lindsay De Larochellière - S'il n'y avait que nous

Le Temps des perdus vous rappellera indéniablement Louis-Jean Cormier et peut-être même Karkwa, ce qui est loin d’être une mauvaise chose! C’est que Vidjay Rangaya y livre un Rock saccadé propulsé par des mélodies planantes. Côté textes, le jeune auteur-compositeur-interprète chante l’urgence climatique comme la dualité oppresseur/oppressé. Le Temps des perdus ne vous fera guère perdre votre temps!

Vidjay Rangaya - Le Temps des perdus

@KAINofficiel – Je viens d’ici 7/10

Publié: 7 octobre 2019 dans Musique

Est-ce que Kaïn serait comme le vin qui gagnerait avec l’âge? À l’écoute de Je viens d’ici je serais porté à croire que oui. D’accord certaine rimes sont faciles mais le groupe savent aussi, plus souvent qu’à leur tour, nous surprendre avec un vocabulaire plus recherché que leur semblables. Décliné sur deux disques, Je viens d’ici offre d’abords 10 nouveaux titres et ensuite Kaïn ont invité une pléthore d’amis(es) artistes afin de revisiter certaines de leur chansons les plus populaires. Ces dernières surprennent de par la liberté que se sont octroyée les Renée Martel, Laurence Jalbert, 2Frères, Paul Daraîche, La Chicane, Stephen Faulkner, Éloi et Jonathan Painchaud, Yves Lambert et Matt Lang. Un soupçon de nostalgie et beaucoup d’amitié.

Kaïn - Je viens d’ici

Après deux ans de scènes partagées, c’est maintenant en studio qu’Edna Vazquez et Pink Martini ont décidés de collaborer. Transporté par l’intensité de la voix de Mme Vazquez, Pink Martini soutient le rythme et la candeur à merveille. Court mais beau.

Edna Vazquez with Pink Martini - Bésame Mucho


Depuis deux ans, la voix d’ange de Jimmie Herrod parcours les Amériques et l’Europe aux côtés de Pink Martini. Avec ce EP tout le monde peut maintenant profiter de cette sublime rencontre. Quelle voix, étincelante et tout en textures. Thomas Lauderdale et sa bande mette tout de l’avant afin de faire briller la voix si magique de Jimmie Herrod et le résultat est sublime.

Jimmie Herrod with Pink Martini - Tomorrow

@LesCFringants – Les Antipodes 7/10

Publié: 4 octobre 2019 dans Musique

Quatre ans après Octobre, Les Cowboys Fringants sont de retour avec Les Antipodes. Premier constat, Les Antipodes semble avoir vue le jour afin d’agrandir le bassin de chansons rythmées pour leur spectacles. Pas de bol, j’ai plutôt un gros faible pour leur mélodies nostalgiques… Ici, entre quelques chansons engagées, ont rencontre beaucoup de « chansons à boire » rappelant leur début il y a plus de vingt ans. Les Cowboys fringants ne manque toujours pas de contenu mais c’est l’émotion qui semble avoir été mis de côté sur Les Antipodes pour laisser place à quelques pièces plus sombres et froides. Musicalement toujours aussi riche (on y entend d’ailleurs quelques relents de leur collaboration avec l’OSM). Une œuvre polarisante autant que époque l’ayant inspirés.

Les Cowboys fringants - Les Antipodes

Poursuivant l’énergie de Pinewood Smile, The Darkness revient avec Easter is Cancelled; peut-être leur œuvre la plus « lourde » mais tout en restant très accessible, grâce à ses nombreux passages « power ». Ainsi, Easter is Cancelled est un bel ajout à leur catalogue qui ne leur gagnera probablement pas de nouveaux fans mais réjouira ceux qu’il possède déjà et qui, sur scène, risque de prendre beaucoup d’expansion. Flamboyant à souhait Pâques est peut-être annulé mais pas faute de la Noirceur qui a rarement été aussi lumineuse.

The Darkness - Easter is Cancelled

BellflowerC’est tout un Poste d’écoute qui vous attendait mardi dernier alors que je recevais Émilie Pompa de la formation Bellflower. Elle était en studio afin de nous présenter leur plus récent album Upside Down. Une oeuvre qui mélange le Jazz, la Prog et le Rock avec brio tout en brouillant nos repères et en nous transportant souvent en terrain méconnu. Vous pouvez aisément (r)attrapper/partager cet entretien en vous dirigeant sur ma chaîne YouTube.

De plus, je suis revenu sur un nombre impressionnant de nouveautés musicales signées: Wilco (Ode to Joy), Diana Tell (Haïku), Mika (My Name is Michael Holbrook), Flying Joes (Invincible), Mat Vezio (Garde-fou), Nick Cave and The Bad Seeds (Ghosteen), Les Cowboys Fringants (Les Antipodes), Émile Bilodeau (Grandeur mature) et Louis Venne (Comme une bête dans les Headlights)!

Ce 459e Poste d’écoute en disponible en intégralité sur le site web du FM 103,3.
Bonne écoute!

#EmileBilodeau – Grandeur mature 8/10

Publié: 4 octobre 2019 dans Musique

Je le sais les comparaisons c’est facile mais n’empêche que si Rites de passage pouvait nous faire penser au premier album des Colocs (1993), ce Grandeur mature est définitivement dans la lignée de Atrocetomique (ne manque que le disque en spectacle!) de ses mêmes Colocs! Plus éclaté et plus risqué (entendre « edgy » par moment) Grandeur mature exploite pleinement la plume riche et imagée de Bilodeau. Avec le questionnement comme point focal, Émile Bilodeau n’hésite pas à se heurter à des questions plus grandes que lui; à aller au front. Les sujets son nombreux (l’homophobie, le sexisme, le racisme, la famille, l’amour, la langue et bien sur le pays) et livrés dans l’urgence mais aussi avec une certaine bonhomie. Bref, j’ai déjà hâte à son Dehors novembre… (artistiquement parlant bien sur!)

Émile Bilodeau - Grandeur mature

@flyingjoes – Invincible 8/10

Publié: 4 octobre 2019 dans Musique

Enfin les Flying Joes proposé le successeur à Let it Out paru en 2015! Si pour financer Invincible les garçons ont beaucoup tournés avec leur spectacle hommage à CCR, j’ai souvent pensé à Led Zeppelin lors de ma première écoute de ce nouvel album. Une énergie brute pour un Rock très années 70 mais ayant en même temps les deux pieds en 2020. On entend que le trio (Syd Bédard, Yves Côté et JF Arsenault) est plus soudé que jamais. Cette unité est d’ailleurs bien présente dans les thèmes abordés par les Flying Joes. À cette thématique, s’ajoute la séduction, la figure paternelle, l’espoir et l’environnement. Accrocheur et juste assez « pesant », Invincible risque de mener la vie dure à mes haut-parleurs au cours des prochains mois!

Flying Joes - Invincible

Toujours aussi énigmatique, Nick Cave effectue un retour (presque) surprise avec l’aide de sesBad Seeds. Sur Ghosteen Cave nous parle beaucoup, surtout sur le deuxième disque qu’il décrit lui-même comment le côté parental en opposition au premier disque plus juvénile. Presque sans rythme et parfois plus proche de ses bande sonore concocté avec Warren Ellis, Ghosteen est sombre (duh!) mais laisse filtrer de minimes faisceaux de lumière ainsi que beaucoup de somptuosité. Lent, poétique et beau.

Nick Cave and The Bad Seeds - Ghosteen

Sur My Name is Michael Holbrook, Mika semble s’amuser autant que par le passé mais il joue maintenant à des jeux d’adultes. Très intrinsèque, l’album réussi tout de même à toucher à l’universalité dans les thèmes abordés. Rappelant un hypothétique croisement entre Mercury et Michael, Mika y canalise mieux sa flamboyance. Et n’allez pas croire que Mika a perdu son côté romantique; que nenni! Surtout en fin de course, l’artiste offre une belle part à ses mélodies plus sirupeuses mais évite la surdose de sucre.

Mika - My Name is Michael Holbrook

@Wilco – Ode to Joy 7.5/10

Publié: 4 octobre 2019 dans Musique

Les chansons de Ode to Joy sont simples mais recèlent de couches qui se laissent découvrir lentement. Lorsqu’on si attarde pleinement et avec une concentration totale la récompense est fort satisfaisante. L’œuvre est étrange, profonde mais nullement assommante. Un Folk créatif un peu lent mais hautement poétique.

Wilco - Ode to Joy

@dianaros – Haïku 8/10

Publié: 4 octobre 2019 dans Musique

Un Haïku, dans la tradition japonaise, c’est un très court poème de trois vers qui évoque l’évanescence du quotidien. Ainsi peut-on dire que Diane Tell en extrapole simplement la forme tout en n’en gardant l’entière beauté. 8 ans après Rideaux Ouverts, l’artiste nous revient avec un album de chansons originales remarquablement actuelles. Réalisé par un Fred Fortin – dont la signature sonore demeure présente sans toute fois jamais prendre le dessus sur celle de Diane – entouré de ses complices habituels: François Lafontaine, Olivier Langevin, Samuel Joly et Joe Grass, Haïku est une œuvre en copeaux de bois (naturelle, différente, douce mais faites d’éclats).

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@MatVezio – Garde-fou 7.5/10

Publié: 3 octobre 2019 dans Musique

Garde-fou, deuxième album de Mat Vezio met en lumière et la contemplation avec émotions mais avant tout, il y est question de l’amitié. Celle qui nous rassure comme celle qui folâtre avec la passion et aussi celle qui fait mal. Bien entouré (Navet Confit à la réalisation et Laurence-Anne, Laura Cahen et Elisapie au chant) et surprenamment lumineux, Garde-fou nous berce de ses arrangements (Guido del Fabbro) soignés et beaux.

Mat Vézio - Garde-fou

Il y a peut-être peu de gens qui se souviennent de Le Café des oiseaux de Louis-Philippe Robillard paru il y a presque 10 ans! C’est dommage mais pourquoi pas en profiter pour changé de nom… et de personnalité musicale! Voilà exactement ce que c’est probablement dit LP au moment de lancer Comme une bête dans les headlights sous le nom de Louis Venne. Exit le côté Beau Dommage / Renaud et bonjour à un Folk qui grafigne un peu plus et fait, par le fait même, un pas dans la modernité. Solide musicien Louis Venne propose une poésie brute sans être agressive. Une jolie transformation respectueuse d’un jolie passé.

Louis Venne - Comme une bête dans les Headlights