Sorte d’hommage à la complexité féminine, Song for Our Daughter est remarquablement beau et touchant. L’œuvre respire, apparaît douce, riche mais jamais surchargée. Sur une Pop apaisantes, ses réflexions reflètes une maturité surprenante, engage mais aussi personnelle.
La première fois que nous avons eu vent qu’un Tome VI allait voir le jour, c’était en novembre 2018; ici même sur Poste d’écoute, alors qu’Alexandre était venue nous en parler à l’émission. Le voici enfin ce nouveau Tome de Légendes d’un peuple! Cette fois, il est question de Marie Laveau, Charles LeMoyne, Jeanne Mance, Leonard Cohen, Serge Bouchard, Mathieu Léveillé, Angélique, Paul Piché, Pauline Julien, Port-Royal et Simon Bolivar. Comme le veux la coutume le disque est accompagné d’un livre… ou serait-ce l’inverse… qu’importe avec ce sixième Tome, Alexandre Belliard poursuit sa fresque avec ici un mélange de personnages historiques et de légendes contemporaines. Justement, dans ces derniers cas, j’aime la façon qu’il a d’emprunter le style musicale de l’hommagé (Cohen, Piché, Julien) sans en faire une copie. Une œuvre minutieuse qui ne s’essouffle pas mais continue plutôt de se bonifier.
Le guitariste, auteur, compositeur et interprète Bobby Lehoux, alias Fantômes propose avec Les Animaux sauvages une trame mélodique Folk/Rock enveloppante mais aussi angoissante… Sombre et mystérieux cet univers musical fantomatique est intrigant touchant au psychédélique par moment. Je m’en confesse, la voix de Bobby m’a demandé un certain effort, les voix haute de tête me touche moins. Cela dit, la poésie qu’elle porte est riche et nullement linéaire. Une forêt mystérieuse convaincante.
Le film de Stephen Frears est sortie en 1985 et l’adaptation théâtrale de Nikolai Foster en 2019, mais c’est aujourd’hui que la courte bande sonore constituée de sept nouvelles chansons signée par les Pet Shop Boys est lancée. Inspiré sans toute fois être mémorable Et majoritairement instrumental My Beautiful Laundrette meuble bien un espace sonore avec son Electro aérien raffiné, un peu rétro et accrocheur.
Mardi prochain pour le 484e Poste d’écoute, c’est avec joie que je vous présenterai à nouveau une édition 100% #musiquebleue avec la rediffusion de ma rencontre datant de 2018 avec Alexandre Belliard et puisqu’il vient de lancer le Tome VI des Légendes d’un peuple; je me suis permis une petite mise-à-jour des chansons diffusées durant notre rencontre… mais j’ai pris soin de laisser la superbe performance qu’il avait fait de sa chanson Marie Laveau justement disponible sur le Tome VI…
De plus, grâces aux volets #LeBonheur #FaitCaCourt et #Voyage je vous proposerai les chansons, entre autres, de Florence K, Marco Calliari, Double Date with Death, Philippe Brach et en nouveauté KPLR (Mise en scène), Nobro (Sick Hustle) et ILAM (Néné)!
Un 484e Poste d’écoute, version confinement, qui s’emparera des ondes et du site web du FM 103,3 ce mardi dès 21h! C’est un rendez-vous!
Il y a certain temps que j’attend un album Metal mélodique, pesant chanté tant en voix gutturale qu’en voix chantée; un album qui peut me faire dodeliner de la tête autant que me donner l’envie de me défouler! Une œuvre complexe mais en même temps terriblement accrocheuse. Un musicalité qui s’assoie sur des racines fortes mais qui se plaît à défricher de nouvelles avenues. Énergique, puissant et mature, What the Dead Men Say est tout ça! Une force rythmique doublée de nombreux détails agrémentant une écoute soutenue.
SOMMM, c’est la réunion d’Ariane Moffatt et d’Étienne Dupuis-Cloutier (D R M S). Mais c’est aussi la somme de nombreux artistes invités (Rosie Valland, Clay and Friends, Ruffsound, LaF, Maky Lavender, FouKi ainsi que Marie-Pierre Arthur). Le résultat est huit pièces Electro/Hip-Hop/Pop scintillantes. Rappelant légèrement le volet Qualité Motel de Valaire, SOMMM est éclectique au niveau du chant mais demeure un tout musicale cohérente. Fait dans le plaisir de créer et de partager, SOMMM réussit à acheminer son bonheur jusqu’à nous. Un Roadtrip intérieur clair-obscur.
Jaga Jazzist est de retour avec Pyramid avec un retour et propose cette fois un Jazz infusé de Post-Rock. Ce premier album depuis Starfire sortie en 2015, démontre bien toute la musicalité du groupe à huit têtes. Toujours enclin à l’exploration, Pyramid a été enregistré en deux semaines, lui conférant un côté expéditif mais demeure léché et très bien produit. Pyramid s’écoute comme l’œuvre dun groupe ayant retrouvé le désir de collaborer et de créer ensemble.
Près de six ans après la sortie de son premier album, Déséquilibre, le groupe de Québec KPLR est de retour avec l’album Mises en scène, une œuvre qui voit grand… peut être un peu trop. Avec ses mélodies axé sur le Rock psychédélique et le Fol progressif, KPLR peine un brin à s’affranchir des années soixante dix. KPLR (prononcé Kè-plère) propose néanmoins des textes optimistes sur un musique éclatée où les contraires se côtoient de manière fluide.
Pour ce EP, Jérôme Minière a adapté librement des fichiers midi transposés de partitions du « Cancionero de Palacio », un corpus de chansons crée au XVIe siècle par des compositeurs anonymes à la cour du Roi d’Espagne. Ainsi, ses « nouvelles » compositions oscillent entre modernité et antiquité. La proposition de Jérôme Minière demeure aussi quelque part entre la tristesse et la joie. Instrumental et apaisant sans être linéaire.
Sur le bien titré The Will to Weather the Storm, Quiet Parade semble en plein processus de domptage de ses démons. Une quête à reprendre le contrôle de nos vies; à mieux vivre sur notre terre. Ainsi leur Folk/Rock se fait plus mordant sans toute fois devenir lourd. À l’image de la pochette, on émerge d’un fouillis sombre pour tendre vers un monde plus coloré et beau.
Les rassemblements ne sont peut-être pas permis présentement mais ce n’est pas ce qui va empêcher ILAM de nous inviter à faire la fête avec lui! Voilà ce qu’il nous propose avec Néné un deuxième album aux accents Afropop, Reggae, Jazz et Blues Sahélien. Émotif et authentique, ILAM se fait un honneur de célébrer son africanisme mais reconnaît aussi les qualités de sa terre d’accueil. Vibrant hommage aux femme du monde entier, Néné est fort en émotions et emprunt d’un positivisme qui fait le plus grand bien. Chanté en peulh, en wolof, en anglais et en français (grâce à la participation de Yann Perreau) est une œuvre forte agréable.
Premier album solo pour Ed O’Brien, guitariste de la formation Radiohead. Sur Earth, EoB peut compter sur le talent de Laura Marling et Adrian Utley (Portishead) afin de livrer une œuvre dont j’ai largement préféré les pièces lumineuses à celles plus sombres (beaucoup moins nombreuses). Entraînante Pop/Rock aux relents d’Electro, Earth s’avère honnête et efficace et propose un bon amalgame entre recherche artistique et mélodies contagieuses.
Nobro (pour No Brothers = pas de garçons???) est formé de quatre lionnes (la chanteuse et bassiste Kathryn McCaughey, la guitariste Karolanne Carbonneau, la batteuse Sarah Dion et Lisandre Bourdage aux claviers et aux percussions) prêtent à rugir le Punk dans notre face! Sur Sick Hustle, Nobro attaque avec puissance et précision avec un très (trop) court EP aux racines Punk mais effleurant aussi le Glam Rock et le pouvoir d’attraction Pop. Charismatique à souhaits elles laissent une superbe bonne première impression!
Avec un nouvel tout les 7-8 ans, Fiona Apple pourrait facilement tomber dans l’oublie, mais se serait sous estimer largement son immense talent. Ainsi Fetch the Bolt Cutter nous permet de renouer avec cette grande artiste qui revêt cette fois quelque chose d’important, de viscéral. Avec un regard feminist, elle développe des sujets sérieux comme la violence et les sacrifice de l’amour; le tout dans un climat qui, oui, est parfois claustrophobique mais pleinement fascinant. Brut, complexe, pertinent et percutant.
Hermitage, nouvel album du Canadien Ron Sexsmith, s’ouvre aux doux son des gazouillis d’oiseaux laissant place à une jolie piano ensoleillé… voilà! la table est mise pour son album le plus charmant à ce jour. L’amour des petites choses et la réminiscence de souvenirs joyeux habitent Hermitage sans jamais tomber dans le quétaine ou la facilité. Sexsmith propose une instrumentation Folk/Pop ou se relaient banjo, piano, accordéon, clavecin et une section rythmique douce mais entraînante. Très heureux que personne n’eusse reporté la sortie de ce fort agréable Hermitage.
Mardi prochain pour le 483e Poste d’écoute, c’est avec joie que je vous présenterai à nouveau une édition 100% #musiquebleue avec la rediffusion de ma dernière rencontre avec Émile Bilodeau; un type immensément sympathique et très actif ces dernières semaine sur les réseaux sociaux.
De plus, grâces aux volets #Doigté #AuCiel et #Manqué je vous proposerai les chansons, entre autres, de Dany Placard, Lily K.O., Catherine Durand, Olivier Bélisle et en nouveauté Webster & 5fortrio (Sky)!
Un 483e Poste d’écoute, version confinement, qui s’emparera des ondes et du site web du FM 103,3 ce mardi dès 21h! C’est un rendez-vous!
Après une première surprenante rencontre entre le rappeur Webster et le trio Jazz 5 for Trio revient avec Sky, une improvisation musicale de haut voltige mais de courte durée. Volubile et pertinent comme toujours Webster laisse plus de place à 5 for Trio qui conséquemment prennent plus de risque, bifurquant même en terrain Rock de manière convaincante.
La noirceur se fait persistante sur Ghosts, nouvel album des Cowboys Junkies, mais heureusement elle ne devient pas subversive. Angoissante, oui. Ghosts nous confronté à nos fantômes et nous fait prendre conscience que trop souvent nous en sommes les propre vecteur. Mais aussi de notre réaction devant la mort. Heureusement une chanson comme The Possessed et Misery apportent un brin de légèreté dans cette série de cœurs brisée et de regrets. Pas trop jojo mais infiniment beau.
Prolifique, la JazzWoman de l’Ontario est de retour deux ans après la parution de chose avec son album probablement le plus personnel Out Of Dust. Célébration des beauté de la vie sans toutes fois faire l’autruche devant le climat politique comme nos politiques climatiques. L’album aborde avec audace et optimisme des sujets aussi bouleversant que la toxicomanie, les droits des femmes et la solitude. Son Jazz vocal rappelle légèrement Beady Belle de par de très léger relents Trip-Hop. Agréablement orchestré, sans surenchère mais aussi sans peur du dépouillement Out Of Dust est un jalon supplémentaire de qualité dans la discographie déjà bien remplie de Laila Biali.
Suite à la belle initiative #musiquebleue lancée par Philémon Cimon la semaine dernière, je vous re-présenterai dans le volet #Nostalgie ma plus récente rencontre avec lui alors qu’il était venu nous présenter son album Pays.
De plus, grâces aux volets #DansUneGalaxie #ChezLeCoiffeur et #AvecLeTemps je vous proposerai les chansons, entre autres, de Thomas Hellman, Ludo Pin, David Jalbert, Maude Audet, Pierre Lapointe et Les Beaux Sans-Coeurs, Patrick Norman ainsi qu’une nouveauté signée Lily K.O. (Maelström)!
Un 482e Poste d’écoute, version confinement, qui s’emparera des ondes et du site web du FM 103,3 ce mardi dès 21h! C’est un rendez-vous!
Sans être un retour aux sources car leur jeunesse est maintenant loin derrière, The New Abnormal offre une fougue aux relents de nostalgies. Ainsi, ce nouveau Strokes semble parfait pour nous soutenir dans cette époque angoissante. Sur The New Abnormal, The Stroke semble plus guidé par leur émotions que par leur intuition et étrangement, ce n’est guère une mauvaise chose. À l’image de sa pochette (signée Jean-Michel Basquiat) The New Abnormal est juste assez abstrait pour nous laisser entrevoir une certaine beauté.
LILY K.O. revient en forme avec un troisième album, Maelström. Raf Rioux et Sélène Bérubé accompagnés de Loïc Thériault propose cette fois une musique encore plus urbaine que par le passé. Leur Pop où se côtoient lumière et pénombre parle d’amour apaisant autant que blessant. Maelström a de nouveau été créé alors que les protagonistes, vivant à des kilomètres de distance, se sont échangés bribes de textes et idées d’échantillonnage afin de donner naissance à leur œuvre la plus introspective à ce jour.
Avec se EP prenant part au projet The Outlaw Ocean Hugo Kant rejoint une multitude d’artistes invités à créer une musique inspirée par le livre d’Ian Urbina; œuvre relatant le côté sans merci de nos océans. Ainsi, sans être anxiogène, The Seven Seas nous projeté dans une ambiance angoissante mais jamais submergeante. Comme toujours, l’Electro de Kant trouve toujours le moyen de laisser filtrer un peu de lumière.
Mardi prochain, pour le 481e Poste d’écoute je reviendrai sur les nouveautés musicales de M. Ward (Migration Stories) Thundercat (It is what it Is) et Pearl Jam (Gigaton). De plus, dans le volet #nostalgie ou durant 30 minutes je rediffuse une entrevue passionnante ayant prise place précédemment. J’aurai pour vous ma plus récente rencontre avec le passionnant Alexandre Poulin.
Ce Poste d’écoute et ses volets #VoulezVousDanser #SurLaColline et #CaVaChauffer s’emparera des ondes et du site web du FM 103,3 dès 21h!
Enregistré au Québec avec l’aide de Tim Kingsbury et Richard Reed Parry, tous deux d’Arcade Fire, le neuvième album solo de M. Ward se distancie de son œuvre tout en demeurant conséquent dans sa discographie; soit une proposition aux mélodies riches et à la voix grave mais tout en nuances. Un Folk/Rock aux effluves Jazz assez dense de par les textes plutôt que du coté musicale. Définitivement une œuvre nécessitant plusieurs écoutes afin d’être appréciée à sa juste valeur.
Loin d’avoir perdu sa créativité, Thundercat semble tout de même plus sage sur It is what it Is. Electro/Funk/Soul demeure toujours au rendez-vous mais la fête est plus tranquille. En fait l’album est plus easy listening, moins en changement de tons. La recherche musicale s’effectue plus dans de menus détails. Sans être concept It is what it Is possède une belle courbe cinématographique. Réfléchi et agréable.
Sur Titans of Creation Testament revient en très grande forme nous marteler avec vigueur et insistance… pour mon plus grand plaisir! Politique, enjeux sociaux et histoire d’horreurs tout y est! Terriblement accrocheur et disablement énergique, la troupe semble plus soudé que jamais. Riffs puissants et inventifs nous happent afin de nous embarquer dans un tourbillon de près d’une heure franchement réussit!
Frédéric Bussières - Parapet Musical 