Archives de juin, 2023

@TheFranklinElec – Oh Brother 8/10

Publié: 30 juin 2023 dans Musique

The Franklin Electric à toujours le don de parler de sujets lourds tout en laissant passer la lumière. Sur Oh Brother, son cinquième album la bande à Jon Matte relève à nouveau ce défi avec brio en livrant une oeuvre qui en plus est hautement personnelle. Sur Oh Brother il est question d’estime de soi, d’itinérance mais aussi de maladie mentale de son frère; sujet qu’il n’avais pas encore réussit à parler avec toute l’émotion et la peur qu’il contient. C’est tout en sensibilité et en finesse que ce difficile sujet est abordé mais aussi avec tout l’amour et la tendresse fraternelle du monde. Un Folk/Rock introspectif rédempteur et vibrant.

Pour ce recueil de chansons traditionnelles d’Acadie et du Québec, les amis Nicolas Boulerice et Olivier Demers ont fait appel au gardien de la chanson acadienne Robert Deveaux. Ensemble ils ont créé Art populaire. Un hommage aux francophones pan-canadiens emprunt de violons et de podorythmie. Les textes simples et par moments avec un double sens sympathique Art populaire n’est pas toujours égal au niveau du chant et l’oscillation constante entre chanson plus calme et plus rythmée devient un brin répétitif mais cela dit il ne faut pas toujours s’enfarger dans les fleurs du tapis, Art populaire regorge des moments sublimes et de devoir de mémoire essentiel.

Deux ans après la sortie de l’album Bloc 2000, le rappeur Jay Jay semble, quand à lui, avoir vieillit d’un bon cinq ans. Dans les fait, le jeune rappeur de 14 ans n’a de jeune que la voix car son flow, ses textes, ses collaborateurs et les beats (créés par GEN1US, formé de Christophe Martin et Farfadet) qui l’accompagne n’ont rien à envier au autres rappeurs. Sur La 4 direction Maizerets on découvre un Jay Jay plus près de ses racines congolaises mais sans dénigrer sa Terre d’accueuil. Très intéressant à suivre…

Le tout débutait de façon fort agréable avec une collaboration de voix féminines (First Aid Kit) sur Too Young to Die, la deuxième chanson de l’album. mais au fin de pièces suivantes ce court album de 35 minutes m’est tout de même paru répétitif et légèrement soporifique. Pourtant M. Ward y varie les émotions passant de la joie au désespoir, de la tendresse à la désolation même toujours avec le même ton. C’est probablement la raison pour laquelle Supernatural Thing contient autant de featuring (First Aid Kit, Scott Mcmicken and the Ever-Expanding, Neko Case & Gabriel Kahane, Jim James & Kelly Pratt et Shovels & Rope). Très délicat Supernatural Thing requiert une écoute attentive afin d’en entendre toutes les subtilités.

Dans la vie parfois il faut ranger son désir de tout comprendre et juste suivre la vague. C’est justement ce à quoi nous invite Melodies on Hiatus le cinquième album solo d’Albert Hammond Jr des Strokes; du pur plaisir sans réflexion mais pas sans substance! Une Pop/Rock très estival et très captivante. Vrai qu’avec chanson et plus d’une heure au compteur, Jr aurait pu passer son tour sur deux trois d’entre elles (pour la majorité les ballades) mais n’empêche que les rythmes up-tempo des mélodies sont joyeuse et font un bien immense. Plus terre-à-terre Albert Hammond Jr laisse entendre que plusieurs choses dans son entourage ont changé et à l’écoute de Melodies on Hiatus, ça semble résolument être pour le mieux!

J’avais un peu oublié l’artiste français Voyou que j’avais vu en première partie de Pierre Lapointe en 2018 mais son nouveau passage aux Francofolies de Montréal m’a permis de faire un brin de rattrapage; ainsi deux EPs plus tard me voici prêt à vous parler de Les Royaumes minuscules son deuxième album. Les compositions sont solides et inventives mais deviennent rapidement répétitives. Avec la nature comme toile de fond en opposition avec un son Electro/Pop plutôt urbain est intéressant. Le soleil qui transperce sa prose colle bien à ses mélodies joyeuses. Un bon nombre de voix féminines viennent (heureusement) prêter main forte au Voyou et à sa voix légèrement monotone. Cela dit, j’ai, maintenant, bien l’intention de rester à l’affût.

Un peu plus d’un ans après le fort agréable Strictly a One-Eyed Jack, John Mellencamp rapplique avec Orpheus Descending; une oeuvre à nouveau emprunt de mélancolie et colère devant l’état social. Si la voix n’est plus tout à fait ce qu’elle à déjà été, ce vieillissement vocale sied plutôt bien à ses chansons écorchées. Écorché par des années difficiles ont entend toute se résilliance et son désir de se raconter encore fleurissant. Parfois social, alors qu’à d’autres moments il s’offre de manière plus personnel, Mellencamp dose bien ses émotions grâce à une franchise et une authenticité. J’ai beaucoup aimé les arrangements plus étoffés de Understated Reverence mais la simplicité d’une chanson comme Lightning and Luck nous vient droit au coeur. Ainsi Orpheus Descending n’est pas une grande révolution mais plutôt un ajout pleinement respectable dans une discographie bien remplie.

Comme The Laughing Apple sortie en 2017 était, pour plus de sa motié, constitué de ré-enregistrement des ses propres chansons et Tea for the Tillerman2 une relecture de son grand classique, ce King of a Land est le premier album de matériel original de Yusuf/Cat Stevens depuis 2014, année de parution de Tell ’em I’m Gone. Cela dit, bien que l’album soit constitué de nouvelles compositions, les thèmes de prédilection de Cat Stevens sont toujours bien présents chez Yusuf soit la religion, l’enfance, l’innocence. Sur King of a Land, Yusuf frappe fort (mais toujours en douceur) lorsqu’il ne tombe pas dans la leçon de la vie moderne mais lorsqu’il plonge dans une représentation crue de notre réalité d’où émerge un trop plein de chagrin et de traumatismes résultant de nos guerres sans fin (The Boy Who Knew How to Climb Walls). Cependant, ce nouveau classique coitoie un bon nombre de pièces utopiques… souhaitées mais utopiques pareil.

20e album pour ce monument de l’ombre qu’est Claude Gauthier. Les Amitiés se présente à nous comme un baume sur l’état de la société actuelle; bien au fait de sa destruction, Gauthier choisie plutôt de mettre en lumière la beauté qu’on peu encore y trouver. Jamais moralisateur, l’artisant se fait consolant et apaisant. Toujours porter par l’espoir Les Amitiés donne envie de croire qu’il n’est pas trop tard et qu’on peu encore apprendre de nos erreurs mais maintenant!

@sigurros – Átta 6/10

Publié: 16 juin 2023 dans Musique

Un grand sage à déjà dit: « Ben voyons! On dirait qu’il s’est endormi et qu’il se tourne la tête de côté de temps en temps » et cette justement cette blague de François Pérusse qui m’est resté en tête durant l’écoute de ce 56 longues minutes… Très récitatif et Ambiant. Ainsi, si rien ne vient briser notre quiétude, il ni a pas eu grand chose pour venir me stimuler. Contemplatif à souhaits, j’espérais que leur première pochette colorée annonce une petite tournure moins drabe. Cela dit les deux dernières chansons de l’album (Fall et 8) apporte un esprit de renaissance et d’apaisement salutaire mais un peu trop tard.

Quatre mois après Entre la flamme et la suie (Amours et Patterns), la prolifique Lynda Lemay poursuit son périple de onze albums en 1111 jours avec Des bordées de mots ET Critiquement incorrecte (Mauvais goût et maux vécus).

Des bordées de mots: offre une Lynda compatissante et pleine de tendresse et d’émotion mais ironiquement, Des bordées de mots propose une prose pas toujours claire et parfois perdue dans la musique qui pour une fois se fait plus habillée et variée restant bien sûr dans la Pop mais avec des relents de Rock et de Folk. C’est bien mais ça s’oublie rapidement car ce n’est pas très nouveau.

Critiquement incorrecte (Mauvais goût et maux vécus): Est-ce que c’est parce que avec un tel titre je m’attendais à plus mordant… peut-être (après tout, elle en est bien capable!) mais en même temps, j’appréhendais un peu un album moqueur/mesquin complet (trop est parfois comme pas assez). Et bien non, ça va Linda y est plutôt coquine et taquine tout en grattant quelques bobos au passage mais la grande surprise est qu’enfin les chansons sont diversiviées; un tempo plus tranquille par-ci, une rythmique plus mordant par-là. Ainsi, bien que je l’aurais voulue un peu plus grincante, Critiquement incorrecte s’écoute plutôt bien.

Attention show devant! The Age of Pleasure arrive juste à temps pour réchauffer et ensoleillé votre printemps. Et comme l’été, il passe vite… trop vite. Le plaisir comme acte de résistance et comme désir d’affirmation. En concractant la durée de l’album, Janelle Monáe ne s’enfarge pas dans un concept trop élaboré et va droit au but: celui de se (et nous) faire plaisir. Léger, suave et pas du tout dénudé… de sens!

Après Maryse Letarte, Jérôme 50, Keith Kouna, et autres; c’est au tour de Philémon Cimon de se lancé dans l’album de « comptines » pour enfant avec humour et spontanéité. Souhaits autant que souvenirs sont évoqués sur ce EP enfantin mais fort sympathique.

@jennylewis – Joy’All 7.5/10

Publié: 9 juin 2023 dans Musique

Joy’All est une oeuvre qui s’est contruite sur les épreuves passées mais résolument axée sur le présent tout en rêvant d’un futur respirant la liberté. Une Pop un brin rétro assaissonnée de Country et de Soul, on y entend une Jenny Lewis charchant le plaisir dans tout et avant tout. Varié, léger et charmant.

« Cet album se veut un voyage dans les musiques que j’aime et qui m’inspirent, avec comme fil conducteur, mon harmonica, qui sera toujours mon meilleur passeport. Bon Voyage ! » – Guy Bélanger

C’est par cette phrase que l’harmoniciste présente l’album dans le communiqué de presse; et franchement pour un homme de peu de mot, cette fois, tout est pas mal dit. Ainsi, sur Voyages & autres histoires – son 9e album – le Blues est toujours à l’honneur mais aussi le Folk et le Funk. De subtils ajouts mais tangibles tout de même rendant la proposition encore plus riche. Avec l’émerveillement comme mot d’ordre les voyages de Bélanger se font aussi à plusieurs: Sylvie DesGroseilliers, Alec McElcheran (basse) et Nanette Workman pour les voix et Rob MacDonald (guitare), Marc-André Drouin (basse) et Michel Dufour (batterie). Entremêlant chansons originales à quelques judicieuses relectures, Voyages & autres histoires est évocateur et fort agréable.

Cirrho – Cirrho (2023) 7.5/10

Publié: 9 juin 2023 dans Musique

Cirrho (anciennement Cirrhose et cendrier) ne change pas seulement de nom sur ce premier album homonyme. En effet, le groupe jadis de Punk/Metal se fait plus Folk/Rock avec par le fait même de nouveaux intérêts. Si selon les dires de Philippe Le Boulaire le groupe fût le premier surpris de ce changement de ton, l’auditeur risque de faire bonne figure itou au niveau de la surprise! Plus organique Cirrho est le proposition oz l’on ressent le mieux l’esprit de groupe. Toujours énergique, Cirrho n’est plus continuellement la pédale au plancher et n’hésite plus à ralentir (juste un peu) afin de mieux diriger sa force de frappe. Souvenirs de jeunesse, dépendance, vie de tournée mais surtout l’anxiété social qui planne sur nous tous se relaient du côté des textes. Les gars de Cirrho se dévoilent plus émotif que par le passé… signe du temps qui passe?

Jarak Qatibak m’est apparue plus sensuel et plus romantique que Junun, la première collaboration de Dudu Tassa et Jonny Greenwood paru en 2015. Accompagnés de plusieurs chanteurs et chanteuses invités, le duo nous font voyager avec grâce et aplomb où flûtes, cordes, guitares électriques, cuivres, synthés, rebab perce et percussions redonne vie à une musique passé qui demeure si actuelle encore aujourd’hui.

@teketekeband – Hagata 7/10

Publié: 8 juin 2023 dans Musique

Le groupe TEKE::TEKE est de retour avec Hagata, une plus « touffu » que Shirushi, leur premier album lancé en 2021. Cette fois, une abondance de cuivre rencontre la voix si caractéristique de Maya Kuroki. À défaut d’être une oeuvre facile d’approche, Hagata est une oeuvre qui sait récompenser les efforts de l’auditeur. Décidément TEKE::TEKE est un groupe qui n’a pas fini de nous déstabiliser et de nous faire voyager.

@JAYJAYJOHANSON – Fetish 8/10

Publié: 8 juin 2023 dans Musique

14e album pour le suédois Jay-Jay Johanson et premier faisant suite à sa trilogie introspective et intime Bury the hatchet (2017) – Kings Cross (2019) – Rorschach Test (2021). Il propose cette fois une exploration de la mélancolie et des atmosphères aériens. Fetish est ironiquement l’une de ses oeuvre la plus accessible avec son petit côté « dancefloor chic ». Sachant être romantique autant dans les passages plus Electro que dans ceux ou il se fait plus Classique (Finally). On y retrouve même son penchant Crooner sur Happy Birthday, en clôture rattachant ainsi pas mal tout ses époques avec somtuosité et talent.

Son prédécesseur est sortie en 2017; depuis Dave Fenley à lancé un Ep de Noël (A Dave Fenley Christmas) et une quinzaine de reprises. Il était donc plus que temps que l’on retrouve sa plume et ses compositions! Authentique, transparent et émotif résume plutôt bien les sentiments qui nous transpercent à l’écoute The Spread Love Sessions: Vol. 2. De sa voix chaude et ronde, juste assez granuleuse, Fenley était plus que dût pour reprendre son amour, nous reste plus qu’à lui rendre l’appareil.

Sur Folkocracy, Rufus Wainwright à souhaité mettre de l’avant ses racines et influences américaines… Country/Folk américaines mais comme il s’agit de Rufus on y entend aussi de la Pop mais plus douce, plus introspective, habillée de pas mal moins d’artifices que ce qu’il nous a habitué (Surtout sur Want et Out of Time). Folkocracy est aussi très majoritairement de reprises (The Mamas and the Papas, The Everly Brothers, Soul Asylum, Neil Young) et de collaborations (John Legend, Susanna Hoffs, Chris Stills, Sheryl Crow, Andrew Bird, Anna McGarrigle, Chaim Tannenbaum, Lily Lanken, Martha Wainwright, Lucy Wainwright Roche et David Byrne) mais avant tout, Folkocracy est une oeuvre de Rufus Wainwright. Un peu lisse et propret, l’album révèle malgré cela une belle profondeur et une capacité d’adaptation irrévocable. Honnête et charmant; ainsi, si vous le suivez depuis ses débuts (🖐🏽) vous risquez fort probablement de grandement apprécier ce petit dernier mais si vous passiez normalement votre tour, vous passerez probablement de nouveau votre chemin.

@BenHarper – Wide Open Light 8/10

Publié: 2 juin 2023 dans Musique

Même pas tout à fait an après Bloodline Maintenance, Ben Harper réplique avec Wide Open Light, une oeuvre toute en douceur et en tendresse. Majoritairement conçu comme une oeuvre solo instrospective Wide Open Light est peut-être minimaliste qui n’est pas sans rappeler l’oeuvre de Cat Stevens. Le mélange entre sa voix et la (les) guitare slide son d’une grande sincérité. De souvenirs en souvenirs Ben Harper se ballade parfois dans les nuages et à d’autres moments autour du feu de camp. Il y évoque ses amours passés ainsi que quelques brides de sagesses acquises au fil des années. Un brise Folk juste un brin Blusé apaisante et rédemptrice.

S’il est vrai qu’avec les années ont sait à quoi s’attendre d’album en album – peut-être parce que les membres du groupe sont les mêmes depuis leur début en 1986! – soit un fond Folk juste assez exploratoire pour combler les mélomanes et avec un fil conducteur respectueux des fans de la première heure. Avec ses petites guitares « grafignantes », Such Ferocious Beauty porte magnifiquement bien son nom et apporte profondeur à leur discographie déjà riche.

@bobdylan – Shadow Kingdom 7/10

Publié: 2 juin 2023 dans Musique

On retrouve sur Shadow Kingdom quelques unes des réenregistrements et des réarrangements qu’a fait Bob Dylan de certaines de ses anciennes chansons pour le film Shadow Kingdom: The Early Songs of Bob Dylan d’Alma Har’el paru en 2021. Intime et souvent magnifié, les chansons de l’album permettent un voyage dans le temps mais aussi un sympathique retour au présent. Majoritairement acoustique, je dois avouer que la proposition mais semblée légàrement longue et rendondante vers la fin à l’exception de Sierra’s Theme, la très belle pièce instrumentale qui clôt Shadow Kingdom. Un périple savoureux mais pas autant que ce a quoi je m’attendais…

I Thought I Was Better than You repose sur l’opposition de la voix « terne » et narrative de Baxter Dury et de celle plus clair et « joyeuse » de la jeune JGrrey. Le résultat: un album vibrant en forme de réflexion sur notre rapport à l’éducation et au lègue avec pas mal d’autodérision mais aussi poignant par moments.

Pour leur 8e album les garçons de Avenged Sevenfold ont décidés de brasser les cartes presque autant que leurs auditeurs. De sorte que Life is But a Dream… risque d’apparaître déstabilisant pour les fans plus « mainstream » du groupe. Les mélodies fluctuent à travers une évocation d’effroi existentiel et une recherche de beauté quasi céleste. Rien de moins. Alors attachez bien votre casquette A7X déconstruit son Heavy Metal en lui ajoutant une bonne dose d’Electro, beaucoup de théâtralité, une construction mélodique aliant le Prog et le Classique de manière aussi décalé que concluante! Résolument concept, Life is But a Dream… s’écoute comme dans le temps, soit dans l’ordre et sans pause entre les chansons. L’oeuvre fera lentement (et peut-être difficilement) son chemin jusqu’à votre tête avant de toucher votre coeur mais l’effort en vaut largement l’effort.

Sans surprise, le deuil et le chagrin sont au cœur de But Here We Are, leur 11e album et le premier depuis le décès de Taylor Hawkins. But Here We Are est un album douloureux et bruyant qui tantôt crache sa rage devant l’irrémédiable et tantôt rumine sa peine de manière déchirante. Mais aussi, démontre tout le pouvoir guérisseur de la musique. Ambitieux et parfois chaotique But Here We Are est une oeuvre vive qui nese cache guère derrière un masque quelconque mais qui montre plutôt sa plaie ouverte.

Avec Les Nuits avancent comme des camions blindés sur les filles, Viviane Audet signe une oeuvre aussi puissante, qu’intimiste. Elle y assume pleinement sa prise de parole de manière frontale mais aussi immensément poétique. Ainsi de sa plume boulversante, elle propose un féministe cherchant la lumière et l’entraide. Coréalisé avec Alexis Martin, Les Nuits avancent comme des camions blindés sur les filles compte aussi sur le talent de François Richard, Eveline Grégoire-Rousseau, Sheila Hannigan, Yves Labonté, Robin-Joël Cool et Erik West-Millette; tous de sa garde rapprochée et on en imagine toute l’importance afin de se livrer avec autant d’émotion. Aliant Pop et Néo-Classique (l’album contient trois interludes instrumentales) Les Nuits avancent comme des camions blindés sur les filles fait autant de bien qu’il force à réfléchir.

@halfmoonrun – Salt 7.5/10

Publié: 1 juin 2023 dans Musique

Un départ (Isaac Symonds) deux EP (Change of Seasons et Inwards & Onwards) et un album de relecture plus tard (The Covideo Session), le trio Half Moon Run propose (Devon Portielje, Conner Molander et Dylan Phillips) Salt, son quatrième album. Oeuvre d’espoir face à la complexité auto-affligée de nos vie. Pop/Folk avec des relents de Rock cet album produit de nouveau par Connor Seidel présente un groupe toujours ébranlé par la pandémie et cherchant à sortir des méandres de la noiceur de l’esprit. Guitares feutré, on doit les parcelles de lumières de Salt au piano et aux harmonies vocales du trio. L’apport splendide du Quatuor Esca il est aussi pour quelque chose dans toutes cette beauté. Une sorte de renouvellement dans la continuité.

Troubadour environnementaliste, altruiste et résiliant, domlebo propose avec Les Paroles s’envolent 10 chansons Pop entremêlant Country, Folk et Reggae avec douceur et bienveillance. domlebo possède ce don de magnifier la simplicité afin de la faire rayonner et de la rendre entraînante. Son côté optimiste/réaliste fait aussi du bien car trop souvent on semble croire que pour dénoncer il faut être fâché… pas sur Les Paroles s’envolent; non! L’album nous habite et nous apaise en même temps qu’il nous porte à réfléchir sur notre empreinte sociale et humaine. Les Paroles s’envolent… d’accord mais elle s’envolent je l’espère afin de toucher un plus grand nombre de gens au passage.