Archives de janvier, 2022

Quiconque sait que Jean-Robert Drouillard (alias Juste Robert) à fait ses études en littérature et création littéraire avant de se lancé sur le tard en chanson, ne sera guère surpris de la qualité de sa plume (il y va même d’une référence à L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera!). Ajoutez-y une sensibilité émotive, un regard aiguisé sur notre monde ainsi qu’une voix grave rappelant celle de Fredric Gary-Comeau mais avec un accent qui lui est propre et charmant. La musique plutôt Pop et un brin Folk devient fluidement la musique des mots ou chaque note est à sa place et nous berce doucement.

@arstidir – Pendúll 8.5/10

Publié: 29 janvier 2022 dans Musique

Pendúll pour Árstídir est le premier mouvement d’un pendule a deux temps (Blik suivra éventuellement). Un mouvement hivernal propice au recueillement et à la nostalgie. Un soleil sur une plaine enneigée. Le réconfort nordique des harmonies vocales masculines frappe en plein cœur et la force mélodie de nous sortie du quotidien en nous invitant à rêver aux grands espaces. Émotif et chaleureux.

@ghostly_kisses – Heaven, Wait 7/10

Publié: 28 janvier 2022 dans Musique

Pour Heaven, Wait, son premier album (!) Margaux Sauvé, la musicienne derrière Ghostly Kisses, s’est assurée que l’on retrouve son piano et ses ambiances feutrées. De sorte que si l’album ne recèle pas de surprise, il se consomme comme un bon plat réconfortant. Son univers éthéré de Pop rêvasseuse et sa voix aérienne et douce y sont magnifiquement bien représentés. Cela dit, Heaven, Wait est très linéaire et j’aurais bien aimé que sur album, l’artiste nous mettre plus de relief. Mais après tout, il s’agit bel et bien d’un premier album qui laisse présager de bien belles choses encore.

@THE_EELS – Extreme Witchcraft 6.5/10

Publié: 28 janvier 2022 dans Musique

2022-01-28

Un peu plus d’un an après le sympathique Earth to Dora, Eels est déjà de retour avec Extreme Witchcraft, un album ou la parole semble plus importante que la musique. D’abord Extreme Witchcraft est très verbeux (il y est beaucoup question d’une résente rupture amoureuse) mais musicalement Everett est un peu sur le pilote automatique et le résultat manque de surprise. Les pièces défilent dans mes oreilles sans trop que je m’en rendre compte. Le côté plus émotif d’Eels est aussi beaucoup plus discret. Paradoxalement à sa pochette Extreme Witchcraft est une oeuvre sombre et ou le rire est… jaune (Ah! c’est pour ça la pochette!!!).

Patrick Barry, Marc-André Chagnon et Julien Maranda, les musiciens et entrepreneurs à la tête de l’étiquette Kannibalen Records et de Black Tiger Sex Machine propose un troisième album complet avec ce Once Upon a Time in the Cyberworld. Si je salut le désir d’exploration du trio, je doit avouer que par moments la proposition est répétitive et au final la recette gros Beat, grosse basse percutant(e) en phase avec le DubStep peine à démontrer tout le panache et l’étendue du trio. Once Upon a Time in the Cyberworld est aussi, et plus que jamais une oeuvre de featuring. Ainsi, si certaine collaboration fonctionne pleinement (Prayers avec le MC Wasiu) d’autres prennent trop de place et le BTSM s’efface un peu trop (Leader avec Alborosie).

@Neilyoung – Summer Songs 8.5/10

Publié: 28 janvier 2022 dans Musique

Lancé comme cadeau de Noël dans les Neil Young Archive, ce Summer Songs est maintenant disponible pour tous (sauf les abonnés de Spotify). Cet album égaré datant de 1987 nous plonge dans ce que deviendra les classiques Freedom (avec Wrecking Ball, Someday, Hangin’ on a Limb) et Harvest Moon (avec One of These Days). Bref que du beau et du doux. Neil Young y joue de tous les instruments avec toute l’honnêteté qu’on lui connait. Un cadeau qui fait du bien.

Sans surprise… Spiritual Machines II est la suite directe à Spiritual Machines, leur album concept paru au tournant des années 2000. Ainsi la thématique globale demeure la même et tourne autour de la vision futuriste de l’inventeur Ray Kurzweil; plus précisément de son livre The Age of Spiritual Machines sortie en 1999. Produit par Dave Sitek de TV on the Radio Spiritual Machines II (comme sont prédécesseur) détonne de l’oeuvre Rock d’arena de la bande à Raine Maida avec un son plus mature, plus en retenue. Ceux et celles recherchant le OLP qui s’éclate et joue à fond la caisse vont peut-être rester sur le faim mais les auditeurs(rices) cherchant des piste de réflexions sur un futur pas si lointain risque d’apprécier.

Feed the Beast – EP 7.5/10

Publié: 28 janvier 2022 dans Musique

Avec son nouveau projet, Abigail Galway à garder les sonorités Soul de son groupe Soul Secret Agency Mai’s au lieu de le camper dans les années 60-70, elle le positionne plutôt dans les années 90-00 avec l’ajout de sonorités Trip-Hop. Ainsi, Feed the Beast est plus sombre mais tout aussi cinématographique. Le (beau) problème de ce EP réside justement dans le fait qu’il s’agisse d’un mini-album; oui on en veut plus mais on peine un brin à embarquer si rapidement dans son univers… Bah, ce n’est pas très grave, il y a toujours le bouton “Repeat”!

@MarjoMorasse – On se déracine 6.5/10

Publié: 27 janvier 2022 dans Musique

Après avoir tricoté ses Chansons de laine en 2018, Marjolaine dévoile On se déracine un EP de 5 chansons alliant les sonorités Pop/Rock de manière à déstabiliser l’auditeur cherchant à nouveau un cocon de réconfort. L’artiste s’expose ici, avec sensibilité, fougue et authenticité. Marjolaine cherche à retrouver et comprendre ses racines. Si se penchant Rock avait tout pour me plaire, je suis étrangement resté un peu sur ma faim… le EP trop court afin de me permettre d’embrasser le résultat… peut-être mais comme le tout est très bien fait, j’y reviendrai afin de trouver la réponse.

Les Louanges – Crash 8/10

Publié: 21 janvier 2022 dans Musique

Crash c’est les deuxième album de Les Louanges mais aussi le reflet du troubillon dans lequel l’artiste à été plongé suite au succès de La Nuit est une panthère. Crash propose aussi un artiste plus en confiance dont la musicalité dejà riche est maintenant plus polie, plus réflchie. Les Louanges place ses observations sur l’amitié, l’amour et le succès. S’il est toujours foisonnante musicalement, l’Electro à tendance Techno prend plus de place même si les influences R&B demeurent bien présentent. Les rythmes puissants (Cruze) et la Pop (Chaussée) se coitoient sans gène et avec une belle continuité. Les Louanges n’est pas que mélancolie, comme le prouve Chaperon, pièce qu’il livre aux côté de Corneille et qui revêt un bel optimisme. Une oeuvre contemporaine qui construit plusieurs pont entre les genres et fort probablement entre les auditeurs.

@billytalentband – Crisis of Faith 8/10

Publié: 21 janvier 2022 dans Musique

Sur Crisis of Faith, Billy Talent regroupe quelques SP lancées durant les dernières années et y ajoute cinq nouvelles chansons pour un résultat suprennament cohérent et ce en dépit de l’éclectisme des morceaux. Passant de pièces plus modérées à d’autres plus expéditives avec l’aisance d’un groupe qui n’en est pas à ses premières chansons. Oui on y entend du Rage Against, du Foo Fighters et même des relents de My Chemical Romance (End of Me) mais sans jamais que l’on perdre l’impression d’écouter du Billy Talent. Ainsi, en ce qui concerne la musique Punk/Rock pure Crisis of Faith livre largement la marchandise et surpasse les attentes.

@BattleBeast – Circus of Doom 7.5/10

Publié: 21 janvier 2022 dans Musique

Inconsciemment ou plus probablement consciemment Battle Beast propose Circus of Doom; une oeuvre en phase avec notre réalité actuelle. Une époque nombrilisme ou le chacun pour soi prime et ou les dirigeants essaient de briller sans grand succès en avançant à taton et ou chaque individu se donne en spectacle… un vrai Cirque des damnés. Restant dans cet esprit « cirquien » Battle Beast infuse quelques touches de claviers Disco sur quelques titres (Wings of Light, Eyes of the Storm) à leur Power Metal mélodique et jouant de puissance. Si Battle Beast nous renvoie le reflet de notre société désabusée en plein visage, le groupe demeure positif en concluant Circus of Doom avec espoir et un brin de lumière.

En passant à l’anglais pour la première fois sur Hard Times and Broken Mind (Volume I), Raphaël Dénommé y délaisse plus que sa langue maternelle, il abandonne aussi son côté Bluegrass/Cajun pour un Folk/Rock plus convenue. Comprenez-moi bien, Hard Times n’est pas mauvais – loin de la d’ailleurs – mais l’œuvre peine beaucoup plus à se démarquer. Avec l’absence des sonorités festives déjanté Dénommé offre une musique plus lisse et homogène. L’album demeure bien senti et plus mûr, plus réfléchi. Sa voix reste un excellent vecteur d’émotions qu’il réussi à nous transmettre avec aisance.

Godfree ( @ShockStefie ) – LP1 6.5/10

Publié: 21 janvier 2022 dans Musique

Après nous en avoir donné un apperçu en avril dernier Stefie Shock embrasse pleinnement son projet anglophone en empruntant le nom du projet Godfree comme pseudonnyme en le bonifiant de cinq nouvelles pièces afin de former ce LP1. Procédé de plus en plus utilisé et qui selon moi n’est pas l’idéal car la surprise des premières pièces laisse ainsi place à un impression de redite. Cela dit LP1 propose un Electro/Pop accessible, rythmé qui permet à Stefie Shock… euh pardon Godfree d’explorer de nouveaux territoires et une nouvelle langue (l’anglais) sans barrière.

Geoffroy – Live Slow Die Wise 7/10

Publié: 19 janvier 2022 dans Musique

Pour ce nouvel album (EP?) Geoffroy poursuit dans la veine amorcée sur 1952; soit une oeuvre plus mature et immensément personnelle. Un Folk triste porté par une voix rappelant celle de Matt Holubowski mais aussi de plus en plus celle de Patrick Watson. Épaulé par Louis-Jean Cormier aux instruments et à la réalisation Live Slow Die Wise a un quelque chose de vulnérable, d’à fleur de peau. Il faut dire que l’album en est un d’amour impossible menant à une rupture. Malgré tout, Live Slow Die Wise porte le réconfort par la tristesse pour l’auditeur et fait du bien.

Brad Barr – The Winter Mission 6.5/10

Publié: 19 janvier 2022 dans Musique

The Winter Mission, le nouvel album solo instrumental de Brad Barr, est constitué de musique dépouillée et non modifiée, mais parfois bruyante; le tout livré avec un sentiment d’intimité. Sur The Winter Mission, le nombre 216 était un thème récurrent, une sorte leitmotiv qui se transpose dans les ambiances sonores parfois mystiques de l’œuvre. Très différent de ce qu’il fait au sein des Barr Brothers, les mélodies de The Winter Mission sont plus abstraites, plus ambiantes et parfois un brin hermétiques mais aussi souvent personnelles et touchantes.

@leventdunord – 20 printemps 8.5/10

Publié: 17 janvier 2022 dans Musique

Le Vent du Nord célèbre son 20e anniversaire avec la parution de l’album 20 printemps qui, contrairement à ce que son nom évoque, n’est pas une compilation. 20 printemps, est une de ces œuvre qui fait du bien; le genre d’album qui réussi à être doux et rythmé à la fois, qui touchent le coeur et qui le rend plus léger. Avec cet album, les cinq chanteurs et multi-instrumentistes (Simon Beaudry, Nicolas Boulerice, André Brunet, Réjean Brunet et Olivier Demers) y vont de splendides et nombreuses harmonies vocales riches et variées accompagnées du musique reposant sur une Podorythmie accrocheuse et une variété d’instruments qui l’est tout autant.

En quarantaine avec son conjoint Lukas Drinkwater, Emily Barker à décider d’immortaliser leur chambre (la 822) en créant ensemble un album en deux semaines avec sous la main une guitare, une basse, un clavier et un kit d’enregistrement. Le résultat? Une œuvre pleine de tendresse et d’abandon. Le couple réinterprète Nick Cave & The Bad Seeds (Push The Sky Away), Deborah Conway (Will You Miss Me When You’re Sober), You Am I (Mr Milk), Kasey Chambers (The Captain), The Church (Under The Milky Way), The Waifs (London Still) et d’autres encore avec dépouillement et beauté. La voix d’Emily y est tout simplement magnifique et les arrangements sobres la mette en lumière. Une grande preuve que parfois “less is more”!

@moistonline – End of the Ocean 6.5/10

Publié: 14 janvier 2022 dans Musique

Après un premier retour en 2014 avec Glory Under Dangerous Skies, Moist effectue un deuxième retour avec End of the Ocean. Un album Rock comme il ne s’en fait plus beaucoup; c’est-à-dire un album direct et sans grande complexité qui s’écoute avec un bonheur éphémère mais qui ne nous ennui pas. La voix de David Usher est toujours aussi puissante et elle ce jumèle fort bien avec la puissance des guitares électriques. Accrocheur à souhaits, End of the Oceans repose sur une section rythmique vigoureuse. Un propos apocalyptique pour rendre hommage aux années 90.

@FKAtwigs – Caprisongs 7.5/10

Publié: 14 janvier 2022 dans Musique

Après l’album ultra quaculé et réfléchi que fût Magdalene en 2019, il n’est guère surprennant que FKA Twigs reviennent avec une oeuvre plus décousue, oeuvre qu’elle présente d’ailleurs comme un mixtape. Caprisongs ressemble plus à une virée entre amis(es) avec ses hauts et ses bas; son extases et ses moments… moins glorieux. Disons que ce brin de folie arrive à point.

@thelumineers – Brightside 6.5/10

Publié: 14 janvier 2022 dans Musique

Un brin de Lumineers pour éclairer ce début de 2022 qui est probeblement plus sombre que ce qu’on l’aurait tous souhaité. Ainsi de profiter de ce Brightside de romance demeurant en terrain connu fait office de voyage agréable. Seule nouveauté: une certaine propention à un son plus électrique que par le passé. Sur Brightside, The Lumineers dépeigne des paysages courts, comme des instantannés. Confortable sans être paresseux. Un oeuvre qui ne fait que passer mais qui durant son passage fait du bien.

Le 12 décembre dernier, la mythique boîte à chanson du Vieux-Montréal Les 2 Pierrots à fait ses adieux avec cette Grande Veillée du 2 Pierrots, une sélection festive des grands succès qui on fait, pendant 46 ans, l’endroit de prédilection et un incontournable pour les amateurs de chansons francophones, toutes générations confondues. C’est ainsi que l’initiative de cette album à vue le jour; une sélection de chansons francophones à majorité québécoises, par les artistes les ayants fait revivre durant les 45 ans d’existence des 2 Pierrots. On y entend entre autre: Y’a pas grand-chose dans l’ciel à soir de Paul Piché interprétée par Les Chansonniers du 2 Pierrots, Le Blues d’la métropole de Beau dommage interprétée par Gilbert Lauzon, On jase de toi de Noir silence interprétée par Dany Pouliot, Provocante de Marjo interprétée par Raffy et quelques medleys (Rigodons, Les Colocs, Les Cowboys Fringants). Festif et oui, bien sûr, un (gros) brin nostalgique mais un beau lègue de la part d’une institution et ses artisants vouant un immense respect à la chanson francophone québécoise. J’avoue avoir chercher l’ambiance, la foule de la boîte à chanson mais qu’à cela ne tienne, Le 2 Pierrots est mort, vive Le 2 Pierrots!