Archives de octobre, 2020

Pour leur première offrande depuis près de 20 ans, Midnight Oil ont entreprient de terminer un projet qui avait été tabletté même 20 ans plutôt encore. Ainsi, si The Makarrata Project n’intégre guère de nouvelle sonorité, son propos est plus actuel que jamais; tant sur le plan émotif qu’intellectuel. Avec l’omniprésence du piano, le EP revêt un voile Folk/Gospel sans pour autant délaisser leur univers Rock si reconnaissable. Seule ombre au tableau réside dans l’abondance de collaborateurs invités. Car même si l’oeuvre demeure bien étampée du saut Midnight Oil… après 20 ans j’aurais bien pris de « l’huile de minuit » 100% naturelle.

Que Vianney nous parle de la beauté de la famille (Beau-papa), des humains en générale (N’attendons pas) ou même des sans-abris (Merci pour ça), il le fait toujours avec la même franchise et la même authenticité. Sa Pop et toujours bien personnelle tout autant que sa plume volubile et riche en images. Bon chanteur, il sait traîter de sujet lourd avec une certaine légèreté. Rien de trenscendant mais beaucoup de bonheur!

@secretsunmusic – Winter Love 7.5/10

Publié: 30 octobre 2020 dans Musique

Œuvre plus lumineuse que leur dernier album remontant à 2014,ce Winter Love fait du bien avec ses relents de Trip-Hop bien dosés. Il y est question de l’amour qui passe à travers le temps malgré les difficultés. Il s’agit aussi d’une œuvre plutôt hivernale, non pas de par une froideur mais bien à cause de son appel à la contemplation et de la résilience. Sans être déstabilisant Winter Love s’avère plus ambitieux et moderne. « Sweet dreams are made of theses ».

@THE_EELS – Earth to Dora 7.5/10

Publié: 29 octobre 2020 dans Musique

Il y a sur ce Earth to Dora quelque chose du réveil post-apocalyptique. De la premières fleur à pousser dans la braise. Une tristesse joyeuse que l’ont retrouvait chez Harry Nilsson. est-ce le syndrome du « quand on se compare, on se console »? Mais Earth to Dora fait du bien. Cela dit, Eels n’apporte rien de bien nouveau à son univers musicale mais s’en trouve ici plus concis et moins brouillons. Et j’avoue qu’en fin de parcours, il devenait plus difficile de bien différencier les chansons les unes des autres.

Après une pause de 5 ans depuis la parution de EP3 le duo Electro Zero 7 effectue un retour avec un nouvel EP en compagnie de Lou Stone intitulé Shadows. Depuis ses débuts au tournant des années 2000, Zero 7 propose une musique Downtempo/Trip-Hop idéale pour les non-initiés. Leur environnement sonore est enivrant, jamais lourd et toujours accessible sans jamais tomber dans la facilité. Ainsi, Shadows ne fera guère exception. Le EP s’écoute sans heurts et de manière fort agréable mais les risques y demeurent absents. Un mini-album ou le consensus entre les protagonistes a peut-être pris le dessus sur la créativité.

@thebrooksmtl – Any Day Now 8/10

Publié: 23 octobre 2020 dans Musique

Deux ans après la parution de l’album Freewheelin’ Walking, la formation montréalaise The Brooks est de retour en force avec Any Day Now, un nouvel album qui respire la Soul presque autant que la Funk mais aussi, qui intègre la musique orchestrale (grâce à plusieurs interludes instrumentales). Inspiré par Montréal, sa ville d’accueil, Alan Prater s’y raconte avec franchise mais n’hésite pas non plus à se glisser dans la peau de ceux et çelles qu’il observent. Joyeux et très entraînant, Any Day Now est un excellent exemple d’une œuvre qui représente un beau pas vers l’avant tout en demeurant dans la continuité.

@FouKiZay – Grignotines 8/10

Publié: 23 octobre 2020 dans Musique

C’est vrai que quatre chanons c’est plutôt court mais quatre nouvelles chansons la même année qu’un album complet avec Koriass et un an apès un album complet c’est pas mal! Surtout que ces quatre titres tombent à point afin de mettre un peu de soleil dans nos vie. Entraînant, je me permet de souhaiter que ces Grignotines ne soit qu’un encas à un plat de résistance venant annoncer un printemps hatif dans quelques mois…

Il y a eu les White Stripes et ensuite les Black Keys et maintenant voici les Flamingos Pink, énergique duo Rock cette fois « made in Montréal ». Très accrocheurs, leur riff vous agrippe pour ne vous donner aucun repos durant les 30 minutes que dure Outtacontroller. Sacha Gubany (guitare/voix) et Julien Corrado (batterie/percussions) ne manque guère de dynamisme et expriment la tension ambiante avec émotion et punch.

Très suave, immensément rassembleur et rythmé, ce court EP (4 originales et 3 remixes) collaboratif de Pierre Kwenders et Clément Bazin est varié à souhaits mais sait aussi jumeler le plaisir à la réflexion tout en mélangeant habilement les genres musicaux avec aisance et style.

@BenHarper – Winter is for Lovers 7/10

Publié: 22 octobre 2020 dans Musique

Ben Harper décrit son nouvel album Winter is for Lovers comme étant une symphonie du lap-steel et il n’a pas tord… sur ce premier album entièrement instrumental on retrouve Ben Harper et sa guitare lap-steely c’est tout. Et si c’est généralement fort jolie, l’exercice manque légèrement de variété. Ainsi, si l’impression d’écoute une seule longue pièce nous traverse l’esprit durant Winter is for Lovers on y traverse tout de meme quelque mouvements. Bluesy/Folky dans l’ensemble, l’œuvre se coûte en douceur emmitouflé… amoureusement.

Just Dropped In (To See what Condition My Rendition Was In) poursuit de bien faire vivre la légende de Sharon Jones. J’ignore comment la grande dame de la Soul a pu enregistrer autant de perles avec de nous quitter mais Just Dropped In démontré à nouveau tout son talent d’interprète. Oui, il s’agit de reprises de succès souvent très connus mais bien âpretés à la saveur des Dap Kings.

@mgardot – Sunset in the Blue 7/10

Publié: 22 octobre 2020 dans Musique

Inspirée par la situation actuelle, Melody Gardot semble bien déterminée à nous infuser un brin de légèreté afin de nous parler d’amour de manière apaisante. Sur des brides de musique du monde mais toujours sur ses racine Jazz, elle nous berce en douceur à travers ses histoires de passion et de désire. Individuellement, toutes les pièces de Sunset in the Blue valent le détour mais écoutées les une après les autres, leur force s’en trouvent diminuée à cause de leur similarité de ton. N’empêche que Melody Gardot demeure une interprète de grand talent.

@plantandanimal – The Jungle 7/10

Publié: 22 octobre 2020 dans Musique

Sur leur nouvel album The Jungle, le groupe Plants and Animals prend plus de risques que par le passé en empruntant de nouvelles avenue sonore. À commencer par la Disco/Punk House is on Fire mais aussi en Pop bien assumé sur Queens. PaA offre aussi une première chanson en français avec l’aide d’Adèle Trottier-Rivard. Planant et coloré voyage en pleine brousse sonore.

@deland_helena – Someone New 8/10

Publié: 19 octobre 2020 dans Musique

Il y a quelque chose d’ennivrant sur ce premier album de la canadienne Helena Deland mais aussi une démarche immensément personnelle. Minutieusement arrangées, les treize chansons de Someone New forment une couette réconfortante duquelle ont peut encore ressentir toutes la douleur et la peine absorbée par l’artiste. Une Pop aux relants sombres rappelant un peu l’univers de Nick Cave mais aussi avec quelques effluves du Trip-Hop des années 90. Un livre-ouvert installé avec beaucoup d’assurance et de nombreau moments de grâces.

En 2015, Francis Cabrel proposait In Extremis, un album particulièrement sombre et engagé, cinq ans plus tard – et en des temps encore plus sombre – l’artiste revient sur disque avec une œuvre plus légère; comme un baume à la manière des troubadours (quatre chansons de À l’aube revenant sont d’ailleurs directement inspiré par le mouvement des troubadours d’antan). Musicalement, Cabrel nous offre, à nouveau, d’excellentes mélodies et des arrangements magnifiques. C’est plutôt côté textes qui se perd parfois dans une poésie élitiste riche et très humaine mais froide… ou ne serait-elle qu’exigeante? Ça, l’avenir nous le dira.

@samrobertsband – All of Us 7/10

Publié: 16 octobre 2020 dans Musique

Sam Roberts et son Band est de retour avec une œuvre tout en continuité avec ses albums précédents soit du Rock vintage légèrement exploratoire grâce à ses soupçons Funk, Disco et Electro. Avec sa plume revendicatrice et pleine de sagesse, All of Us est teinté d’espoir et de collectivité… deux besoins essentiels en ces temps difficiles. Un album qui tente de regarder au-delà des difficultés sans pour autant les ignorer.

@hugokant – Far from Home 8/10

Publié: 16 octobre 2020 dans Musique

Quentin Le Roux alias Hugo Kant nous revient avec Far From Home, une œuvre intelligente et très atmosphérique. Avec claviers, basse, guitares, percussions, flugelhorn, clarinette et flûte, le moins que l’on puisse dire c’est que l’instrumentation soit variée. Ainsi on plane entre le Jazz, le Hip-Hop et le Trip-Hop (beaucoup) mais aussi avec quelques touches de Classique et de Rock des années 70 (bonjour Jethro Tull). Varié mais formant un tout agréablement cohérent Far from Home offre un voyage instrumental stimulant.

En 2014, afin de souligner leur 15 anniversaire [Mister] Valaire ont fait appel au talentueux Olivier Hébert afin de complètement transformer leur chansons afin de permettre à l’Orchestre Métropolitain, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, en compagnie du choeur de l’École François-Joseph Perreault de les interpréter avec grâce et beauté. Par contre, il est important de noter que Valaire Symphonique n’a rien à voir avec les autres propositions Pop symphonique; ont est réellement en territoires classiques. Que deux pièces gardent leur piste audio. Parfois très big band et à d’autres moments plus dépouillé mais toujours magnifiquement bien orchestré. Le visuel me manque un peu mais l’œuvre demeure définitivement digne de mention.

Chassepareil – Chicout 7.5/10

Publié: 16 octobre 2020 dans Musique

J’ai toujours apprécié la musique de Chassepareil; et ce n’est pas avec Chicout que ça va changer. Sur leur nouvel album, le groupe semble mélanger à merveille leur influences Folk contemporaines (pensez à Catherine Durand ou encore Mara Tremblay) à celles plus proche du terroir (pensez à Les Séguin). Chicout est une réflexion sur la distance; celle entre les individus mais aussi celle avec la nature. L’album devient rapidement un espace en retrait en même temps qu’un port d’attache ou se cotoient pénombre et faiseaux de lumière.

Bien qu’à mon humble avis, The Boss n’est jamais livré de mauvais disques, son dernier à avoir augmenté sa « legacy » remontait à 2012 avec Wrecking Ball. Avec Letter to You, cette épopée se trouve bonifiée d’un album magnifique. Inspiré, Springsteen et son E Street Band semble plus soudés que jamais. Une communion et une compréhension mutuelle que se ressent tout du long de ce Letter to You. Verbeux mais jamais au détriment de mélodies puissantes oscillant entre douceur et énergie. Un voyage « Springsteenien » humain et personnel ou la chemin est pavée de chansons dignes d’une compilation mais pourtant flambant neuves.

@CRi_music – Juvenile 8/10

Publié: 15 octobre 2020 dans Musique

Renvoyant l’auditeur en pleine époque Play de Moby (surtout sur Signal, la collaboration avec Daniel Bélanger) Christophe Dubé alias CRi dévoile enfin l’entièreté de son immense talent avec ce premier album intitulé Juvenile. Autant accrocheur qu’apaisant Juvenile compte aussi sur les voix de Jesse Mac Cormack, Bernache (Men I Trust), Robert Robert et Sophia Bel. Autant de voix qui pourraient briser le rythme mais qui au contraire forme un tout très cohérent et en symbiose. Un appel à saisir le moment et a trouver le bon côté des choses.

@Woodkid – S16 7/10

Publié: 15 octobre 2020 dans Musique

Woodkid alias Yohann Lemoine est de retour avec S16, un énigmatique album très orchestral puisant ses racines dans un romantisme Baroque infusé à l’Electro cinématographique très élitiste. Souvent accompagné d’une chorale d’enfants S16 s’avère plus doux moins conquérant que ses œuvres précédentes… quoique…

@jamesblake – Before 7.5/10

Publié: 14 octobre 2020 dans Musique

Plus près de l’Electro l’ayant rendu connu, Before contient 4 chansons plutôt spontanées et agréables. Si son œuvre demeure introspective elle est, cette fois, moins hermétique. Court, le EP n’en demeure pas moins satisfaisant.

Matt Dusk n’est pas étranger au répertoire de Sinatra – il devait même partir en tournée en aval de la sortie de cette album avec un spectacle du même nom mais le corona virus en a voulu autrement. Sinatra with Matt Dusk est une œuvre Crooner classique dans l’âme et dans la livraison. Ce que Dusk perd en originalité, il le gagne en efficacité. Avec une section de cuivres très présente on se croirait catapulté dans les années 40/50/60. Ceux recherchant une certaine modernité préféreront passer leur tour mais les nostalgiques risque de bien apprécier ainsi que de pardonner l’absence de risque.

@carlabruni – Carla Bruni (2020) 7/10

Publié: 9 octobre 2020 dans Musique

Lorsqu’en 2003, Carla Bruni perçait nos haut-parleurs avec son premier album, l’excellant Quelqu’un m’a dit; ce qui nous happait, c’était sa simplicité et sa franchise. Ainsi, dix ans et six album plus tard c’est cette même légèreté que l’on retrouve sur cet album éponyme. Toujours accompagnée d’un sens inouïe de la mélodie berçante, Carla Bruni (accompagnée d’Albin de la Simone- qui a aussi réalisé le dernier Pierre Lapointe) nous parle de ce qu’elle ressent sans artifice avec légèreté et fraîcheur, mais aussi avec une mélancolie salvatrice.

@a_corriveau – Pissenlit 8/10

Publié: 8 octobre 2020 dans Musique

Inspiré par le vaste territoire Québécois, c’est un Antoine Corriveau plus Rock que jamais, que l’on retrouve sur Pissenlit. La plus grande qualité de son quatrième album réside être le parfait amalgame entre les chansons plus électriques (Quelqu’un, Albany, Ils parlent) et celles révélant une plus grande douceur émotives (Disparition, En Corolla au Canada). Pissenlit secoue tant par la voix sombre d’Antoine que par son talent d’écriture, son humilité à mettre ses tripes sur ses mélodies. Sa capacité à plonger l’auditeur dans une réflexion personnelle malgré la démarche ambitieuse de l’œuvre.

Ah oui, il existe aussi un court documentaire sur YouTube où « en lien avec l’album » Antoine nous parle de… son char!

Au début, cette période d’incertitude et de chamboulement n’a pas été facile pour Joseph Edgar mais comme le corps et la tête s’adapte à tout… ou presque voici Peut-être un rêve, un EP de cinq titres issue de son confinement. Mêlant Folk, Pop et Rock et un joli clin d’œil à Gainsbourg (Une autre histoire de con), Peut-être un rêve s’avère un témoignage des derniers mois surréalistes fort diversifié et majoritairement positif sans être naïf.

@BonJovi – 2020 6.5/10

Publié: 2 octobre 2020 dans Musique

Ce nouvel album de Bon Jovi s’intitule 2020 et c’est un titre qui lui va plutôt bien… un titre simple pour un album qui l’est tout autant. En même temps, qui attend encore autre chose de la part du groupe? En même temps, on redécouvre sur ce 2020 que Bon Jovi sait se servir d’une guitare et montrer les dents. Tant sur quelques riffs qu’à l’intérieur de certains propos humainement engagés. Oui le départ de Sambora se fait sentir mais Jon a sur se relever les manches et ne pas s’apitoyer sur lui-même. Les balades, bien que nombreuses sont nullement sirupeuses et on sent que le sentiment qui s’en dégage est bien réel. Pas des plus original mais honnête et authentique.

Si La Vie est folle, elle est aussi très émotive; du moins, c’est la conclusion qui me apte suite à l’écoute de Life is Crazy de Sean Nicholas Savage. Reposant presque exclusivement sur son piano ainsi que sur des lignes de cuivres luxuriants, l’album cherche à interpeller l’auditeur comme jamais auparavant. Avec ses mélodies puissantes Life is Crazy est une œuvre enveloppante d’une grande beauté.

Daniel Bélanger – Travelling 8.5/10

Publié: 1 octobre 2020 dans Musique

Il va de soi qu’un album nommé Travelling nous fasse voyager mais pour le faire avec autant de cohérence malgré les nombreuses destinations ça prenait Daniel Bélanger comme guide touristique. Bien qu’il n’y ait pas de paroles sur les mélodies de Travelling, on comprend très bien l’artiste et ainsi le voyage demeure en sol « Bélangeresque ». Harmonieux malgré l’audace et les variations de styles musicaux. À cette époque où tout le monde parle sans cesse, Daniel Bélanger nous convie à une histoire sans paroles d’une grande beauté.