Après Get Up! lancé en 2013 Ben Harper et Charlie Musselwhite se réassocient de nouveau et propose No Mercy in this Land; une proposition en continuité et un partage sincère entre les deux artistes. Plus Blues que Folk, l’album est vibrant d’honnêteté. Bref (tout juste 35 minutes) No Mercy in this Land est peut-être court mais justement, rien n’est superflu, nous laissant ainsi rêver à une trilogie.
Le problème avec Yesterday Was Forever s’est sont inégalité. Pour chaque moments ou la voix de Kate Nash rayonne, on y entend un nombre égale de cris et de pénibles délires. Pour tout bons moments Pop, on retrouve des essaies Rock et Rap plus ou moins réussis. Le résultat est parfois dure à suivre; quelque part entre expérimentations et faux pas.
Tantôt introspectif, tantôt dénonciateur, l’auteur-compositeur-interprète Rémi Chassé brise le mur (du son) du deuxième album avec puissance. Une poésie soignée et plus singulière se trouve de nouveau habillée par des textures de guitares et de percussions lourdes. Verbeux, j’aurais laissé plus de place aux mélodies (pourquoi pas un ou deux solos?) d’autant plus que la voix (magnifique, puissante et juste assez éraillée) de Chassé est très en avant. Moins Punk que sur Debout dans l’ombre, Rémi démontre sur Les Cris et les fleurs une solide progression et une meilleure maîtrise de son Rock.
L’artiste montréalais nous dévoile son premier album solo; un croisement entre The Strokes et Jimmy Hunt. Anciennement du groupe Post-Punk Protofiev, l’artiste offre une œuvre porté sur les guitares traitant de solitude, d’anxiété et de désillusion. Des thèmes qui pourraient en faire un album sombre mais des rythmiques inventives et juste assez accrocheuses viennent sauver la donne.
Ce mardi sur Poste d’écoute, je recevais celui que vous avez peu-être couvert à La Voix ou avec son groupe… SULE and the Very Bad Men. Effectivement, SULE était avec moi afin de nous présenter son premier véritable album solo Hold On. Son cheminement, ses influences autant que ses motivations fûrent de nos sujets de discussion. L’intégrale de cette belle rencontre est disponible par ici. Ah oui, j’oubliais, SULE nous a aussi fait la surprise d’apporter sa guitare et il en a profité pour nous interpréter son simple Who Do You Burn For… moment magique!
De plus, je suis revenue sur les nouveautés musicales de Jordan Officer (Three Rivers), Simon Kingsbury (Plaza), Yamantaka // Sonic Titan (Dirt) et de Jack White (Boarding House Reach). Sans oublier les nombreuses autres chansons au programme grâce aux volets #Rêve #Bête et #Amour
Ce 386ième Poste d’écoute est disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3, bonne écoute!
Voici la bande sonore du film Daryl Hannah ou Neil Young campe le rôle principal en plus d’en proposer la musique avec ses collègues de Promise of the Real. Si les quelques que « vraies » chansons valent le détour; celles plus « dédiées » bande sonore – souvent très courtes et laissant une impression d’inachevée – alourdissent notre appréciation de la proposition. L’album est aussi plus électrique que ne le laisse croire sa pochette. Expérimentations pour visuel non-fournie.
Surprenant retour pour les STP, groupe qui a passé à travers un bon nombre d’épreuves au cours de son existence (Décès de Scott Weiland en 2015 et de Chester Bennington (Linkin Park), tête d’affiche du EP (High Rise en 2013)). Jeff Gutt, nouveau chanteur du groupe fait fort bonne figure au sein du groupe qui semble par le fait même fort bien revitalisé. Si les arrangements sont moins ingénieux que ceux de leur albums phares, l’énergie et le plaisir ne se font pas sans quelques agréables surprises rendant l’album accrocheur et plaisant.
C’est vrai que Jordan ne possède pas la voix à faire tourner tous les coachs de La Voix mais il sait tout de même la teinter d’émotion et surtout il l’accompagne à merveille de sa guitare et de son Blues. La dextérité d’Officer demeure à la solde des mélodies introspectives. Three Rivers s’avère une splendide bande son juste assez langoureuse pour un après-midi bluesé des plus confortable.
Simon Kingsbury lance son deuxième album solo intitulé Plaza. Contrairement à Pêcher rien ou il s’éloignait des sonorités Rock de son défunt groupe Lac Estion, sur Plaze, il semble les embrasser pleinement. Autre surprise, Kingsbury met légèrement l’amour de côté pour laisser plus de place à ses peurs, ses blessures et ses amitiés. Œuvre personnelle donc, ou Simon s’ouvre plus qu’auparavant. Sa voix intacte, Simon nous entraîne dans un créneau vocale dont il est le seul à en connaître le secret. Le côté plus mature et sa réconciliation avec la distorsion font de Plaza un album qui vaut largement l’écoute.
Hold On est une album qui a longuement été « cassé » sur scène avant d’être gravé sur disque et ça s’entend! Une œuvre aboutie qui contient Country, Folk, Pop et Soul mais que je qualifierais d’album Racines (Roots). SULE y apparaît très « groundé » et en pleine maitrise de sa voix chaude. Beaucoup plus solide dans la langue de Lionel Ritchie qu’en français, il offre un album léger malgré que certain sujets plus lourd y soit abordés avec aplomb (Outlaw, Drop Your Guns).
C’est plus expérimental que jamais que revient Jack White avec ce Boarding House Reach. À un point tel que j’ai par moments eu l’impression d’être plongé en plein cœur de sa création. Conséquemment, certaines chansons donnent l’impression d’être des brouillons, des work in progress inachevés. Intrigant pour certain, inaudible pour d’autres. Si l’absence de mélodies accrocheuses est déstabilisante, notons tout de même l’apport de la recherche artistique.
Samedi soir de semaine, le premier album solo de Simon Laganière (alias Mario des Frères Goyette) rappelle un peu l’univers de Louis-Philippe Gingras mais en beaucoup plus habillé. C’est que Laganière aime transformer l’ordinaire en grande fresque extraordinaire en y ajoutant plusieurs couches musicales. C’est légèrement Folk, pas mal Rock et très arrangé. Il y a là quelque chose d’unique tant dans ces mélodies difficilement qualifiables et cette voix… agréablement désagréable.
Juste à temps pour leur venue en sol Montérégien, plus précisément leur spectacle au Zaricot de Saint-Hyacinthe mardi le 24 mars prochain, j’avais pour vous, en rappel, mon entretien avec les Dales Hawerchuck. Un pur moment de plaisir coulé dans le Rock!
De plus, je suis revenus sur les nouveautés musicales de @JennySalgado (Accompagne-moi), @WainwrightVic (Victor Wainwright and the Train), @TheDecemberists (I’ll Be Your Girl) et @OfficialALW (Unmasked: The Platinum Collection). Beaucoup d’autres chansons étaient au menu grâce aux volets #Étoilé #AllAboard et #Théâtrale
Ce 385ième Poste d’écoute est maintenant disponible dans son intégralité sur site web du FM 103,3 ce mardi de 21h à 23h.
Connaissez-vous le Grunge Ambiant? Avec Dirt Yamantaka — Sonic Titan offre un son qui pourrait être décrit ainsi. Une rage qui par moment se transforme en contemplation. Une fable où un monde fictif se trouve ensevelie et livré à lui-même. Direct et assez lourd, Dirt n’est peut-être pas encore une réelle bande sonore mais il déclenche néanmoins un film post-apocalyptique dans notre tête; avec ses angoisses mais aussi beaucoup de plaisir.
C’est avec une bande sonore (de la pièce de théâtre du même nom) que Jenny Salgado (Muzion) revient sous les feux de la rampe. Après un premier album solo très éclectique lancé en 2010; c’est plus concis qu’elle effectue un retour au Rap. Humanitairement engagée, l’artiste livre des textes littéraires imposants mais accessibles sur des sonorités urbaines où le Hip-Hop et le Slam se partage habillement la scène.
Tellement heureux d’avoir reçu Olivier Langevin sur Poste d’écoute pour la sortie du 5ième album de Galaxie Super Lynx Deluxe! La tournée, les thèmes abordés, la réalisation et bien sur ses influences musicales furent de la discussion. Un entretien que vous pouvez rattraper en vous dirigeant par ici.
De plus, je suis revenu sur les nouveautés musicales de Dominique A (Toute latitude), Albert Hammond Jr. (Francis Trouble) et Fanny Bloom (Liqueur). Trois nouveautés mais aussi beaucoup d’autres musiques avec les volets #Solitude #Véridique et #Aujourdhui
Ce 384e Poste d’écoute demeure disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3, bonne écoute!
Sans renier leurs racines Baroque/Folk, ce nouvel album des Decemberists semble avoir des nouvelles idées de grandeur… d’amphithéâtre. Je ne vous cacherai pas qu’il m’a ainsi semblé y perdre quelque chose… Moins magique, I’ll Be Your Girl demeure accrocheur et n’est nullement une œuvre paresseuse.
Accompagné d’une collection de toiles et d’un recueil de textes et de poèmes, ce septième album de Monk.e réaffirme les préoccupations existentielles de l’artiste. Globe-trotter par excellence, Monk.e est résolument antisexiste et antiraciste. Si la prose sans compromis séduit à nouveau, c’est du côté musical de Couronne à double tranchant quis’avère légèrement décevant bien qu’il consiste pourtant de l’œuvre la plus aboutie de Monk.E. Très éthéré, l’album peine parfois à nous garder bien captif. Œuvre de détails, et d’atmosphères reposant sur des mots riches, justes et humanistes.
Sixième album pour Victor Wainwright mais premier avec le pseudo de « and the Train ». Il nous emporte ainsi dans un voyage magnifique où le Blues, le Boogie et le Rock s’enchaînent les uns aux autres afin de former un convoie ferroviaire bien huilé et le plaisir fait office de conducteur. Avec des groove revoyant à Leon Russell et une prose universellement sympathique, le Victor Wainwright Train est beaucoup plus que simple train de banlieue.
On entend sur ce Francis Trouble de Albert Hammond Jr. (The Strokes) quelque chose qui nous renvoie aux bandes sonores de série B; ces films où la musique surpassait souvent l’œuvre imagée. Si on peut reprocher à Hammond de se chercher en début d’album, force est d’admettre qu’une fois l’œuvre terminée, on constate qu’il s’est réellement trouvé. Avec une guitare inventive et plaçant sa voix quelque part entre colère et énergie; Hammond découvre qui il veut être sans perdre de vue qui il est.
Sur Toute latitude, Dominique A jumelle à sa légendaire introspection une certaine saveur sociale en plus d’effectuer un certain retour à l’Electro. Complexe, Toute latitude possède une propension à l’hermétisme mais aussi sublime.
Un gros Poste d’écoute ce fût alors que je m’entretenais avec le trio Random Recipe pour la parution de leur troisième album Distractions. Une oeuvre où les RR paufine leur facture sonore éclaté où se côtoient Pop, Rap, Funk et Electro. Une rencontre passionnante et allumée disponible en cliquant sur ce lien.
De plus, j’avais, pour vous, une tonne de nouveautés musicales. Effectivement, je vous ai parlé des nouvelles parutions de Irish Moutarde (Perdition), Eddy de Pretto (Cure), Moby (Everything Was Beautiful and Nothing Hurt), Quiet Parade (Nous étions icitte) et Lucius (Nudes); ouf! Toutes ces nouveautés et bien d’autres musiques étaient au menu grâces aux volets #Voisinage #AvecLeTemps #DansLesYeux et #TchinTchin
Ce 383e Poste d’écoute est maintenant disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3.
Slow Fade Sailors, c’est le projet piano instrumental minimaliste de David Ratté et Andréa Bélanger (Will Driving West). Idéale pour la relaxation ou pour préparer son passage dans les bras de Morphée. Prêt à la méditation.
S’il est toujours réalisé par Navet Confit, ce premier EP en quatre ans pour Marc-Antoine n’en est pas moins un de renouveau. D’abord, il faut maintenant l’appeler Larche (aurevoir le prénom). Ensuite, aurevoir aussi les quelques touches Electro de Les Petits Effondrements; La Tête sur ton épaule tourne plutôt autour du Folk/Country avec des textes simples mais beaux et intimes. Avec une chanson comme Enfin on découvre le côté plus expérimental de Larche et c’est justement cette recherche qui pourrait lui permettre de se démarquer.
Après cinq années de pause, la chanteuse canadienne Holly Cole effectue sont retour avec cet album intitulé tout simplement Holly; un album de standards signés entre autre par Gershwin, Rodgers, Ellington, Van Heusen. Force est d’admettre qu’après s’être essayée au Pop/Rock sans grand succès sur Night son album précédent, il lui est fort salutaire d’effectuer un retour aux sources du Jazz vocale. Ce qui me fascine chez Holly Cole c’est la connaissance de cette voix qu’elle possède; connaissance lui permettant ainsi d’en assumer pleinement le grain hors norme tout comme la manières dont elle transforme ses légères carences techniques à son avantage.
Avec Liqueur, Fanny Bloom semble nous annoncer l’arrivée très prochaine du printemps. Concrètement, Liqueur est un album d’Electro/Pop juste assez sucrée, dansant et ensoleillé. Car même s’il est possible d’y déceler un certain cynisme, c’est tout de même une réel bonne humeur qui enveloppe le tout. Assumant de plus en plus son côté ingénu, Fanny Bloom gagne en assurance; ne lui reste plus qu’à laisser sa plume gagner en maturité en diversifiant les thèmes abordés (exemple la touchante et très réussie Lily).
La « légende » veut que l’idée de cet album acoustique de Jess Wolfe et Holly Laessing est prit forme durant la présente tournée Us + Them de Roger Waters; tournée durant laquelle les deux protagoniste de Lucius, en plus de faire les choeurs du spectacle, s’accapare brillamment la pièce The Great Gig in the Sky. Ainsi Nudes renvoie au dépouillement instrumental et met de l’avant les magnifiques harmonies vocales de Wolfe et Laessing. Entremêlant nouvelles chansons et titres de leur deux albums précédents, Nudes manque peut-être de oumf mais possède beaucoup de grâces. À vous de choisir.
Après les récentes échappées plutôt Punk de son projet The Void Pacific Choir, Moby est de retour à la Pop plus éthérée et cinématographique rappelant Play et 18; ancré dans le Trip-Hop, le Soul et le quelques légères touches de Gospel. Moby y explore l’individu et sa tangente autodestructrice. Habile dosage entre mélodies plus spirituelles et plus primitives, Everything Was Beautiful and Nothing Hurt est belle réussite.
Le parcours d’Irish moutarde n’a rien d’exceptionnel mais n’en est pas moins sinueux pour autant. En 2015, deux ans après le succès de Rise ’em All, le départ de Christian et Dominic Haerinck ainsi que Mathieu Audet force la formation à prendre une pause. Au début 2016, Gabor (cornemuse) et Antony (banjo, voix, guitare acoustique) joignent le groupe et amènent un nouveau souffle à la formation. Perdition, naît de cette nouvelle association. Bien sûr Irish moutarde ne son plus tout à fait les mêmes, mais l’essence du groupe demeure tout comme la facture Celtic/Punk. Si les voix ne possèdent pas toujours l’aplomb voulu, ce voyage en terrain damné est fort bien mené et s’avère très convaincant. L’énergie au plancher, la ritournelle accrocheuse et un propos moins fantastique qu’il n’y parait assure un nouveau départ de qualité pour le groupe.
Désormais un trio, Ramdom Recipe peaufine avec Distraction (leur troisième album) leur facture sonore percussive et éclaté. Cela étant dit, il semble que Dear Criminals (projet parallèle de Frannie Holder) ait aussi influencé les RR avec quelques pièces plus atmosphériques. Coréalisés par Philippe Brault et Marie-Hélène L. Delorme (Foxtrott), qui infusent l’album de Pop, de Rap, de Funk et d’Electro. Obnubilé par notre société de divertissement et sur surinformation; Les voix de Fabrizia Di Fruscia et Frannie Holder se complètent mieux encore que par le passé, ainsi le groupe met de l’avant un propos tant féministe que politique.
S’il cite Frank Ocean, Kanye West et Claude Nougaro parmi ses influences, le jeune homme de Créteil, ville de la banlieue sud-est de Paris pourrait aisément être le petit cousin de Stromae. S’appuyant légèrement plus sur un phrasé Rap, il livre une prose sans filtre et sexuée. Noctambule et amoureux de la fête, Eddy de Pretto demeure sensible et fin observateur.
Frédéric Bussières - Parapet Musical 