Archives de avril, 2022

@BlocParty – Alpha Games 6.5/10

Publié: 29 avril 2022 dans Musique

Sans être un retour aux sources, Alpha Games repart sur les bases de leur premiers albums… cependant avec beaucoup moins de magie et d’inspiration. Pour quelques bonnes rythmiques accrocheuses il faut persister durant 11 chansons plutôt intercheangables. Un retour au Rock plus cru mais étrangement linéaire. Peut-être aurais-je besoin de plusieurs écoutes afi8n de percer cette étrange sensation. Au moins le changement de personnel au sein de Bloc Party semble leur avoir redonné du tonus mais le feu souhaité peine à prendre pleinement.

Souhaitons que non, mais le caractère immensément nostalgique de A Beautiful Time, lui confère presque un caractère testamental. L’amour, le deuil, l’amitié, tous des thèmes récurent chez Nelson, sont présent sur l’album. L’aspect plus contemporain du disque apparaît dans la gratitude révélée dans le propos de plusieurs titres. Le bémol se décline dans les deux reprises plutôt fades (étrange car normalement Nelson excelle dans ce genre d’exercice) de With a Litle Help from My Friends des Beatles et de Tower of Songs de Cohen. Doux, A Beautiful Time, demeure au final un album lumineux d’un « Hors-la-loi » hors catégorie de 90 ans qui n’a plus rien a prouver si ce n’est qu’il demeure un grand amoureux de la musique.

Oeuvre pandémique, Julie & Dany c’est aussi l’oeuvre du couple d’artistes Julie Doiron et Dany Placard. Enregistrée durant le couvre-feu soit au Québec soit au Nouveau-Brunswick c’est l’histoire d’un couple qui nous partage sont bonheur de pouvoir compter l’un sur l’autre en des temps difficiles. Le propos rêveur et fort en images constitue un efficace vecteur d’espoir et le Folk/Rock qui referme s’écoute sans retenue avec un plaisir renouvellé.

@RSprachrohr – Zeit 8/10

Publié: 29 avril 2022 dans Musique

Zeit nous démontre le groupe allemand plus grand que nature en pleine contemplation de notre fragilité et en toute conscience de notre (manque de) moralité. À chaque nouvel album de Rammstein je reste pantois devant leur capacité à rester unique et à se renouveler. Toujours aussi théâtrale, le groupe s’acquiert les services d’une chorale afin de jouer d’intensité et de grandeur.

Sur Nothing Goes to Waste, le duo Coco Méliès formé de Francesca Como et David Méliès ont gratté le fond de leur tiroirs et on « profité » de la pandémie pour finaliser certaines pièces mise de côté au fil du temps. Si l’oeuvre demeure douce et assez éthérée, quiconque porte une attention particulière aux textes décèle que tout n’a pas toujours été facile durant ces deux trois dernières années. Comme un diachylon sur nos âmes Nothing Goes to Waste apaise et réconforte. Trop blanc? Bah, si peu! Et le baume qu’apporte leur harmonies fait tellement de bien! Pourquoi s’en passer?

Deux ans après avoir lancé l’album anglophone Fly, l’auteur-compositeur-interprète Sébastien Lacombe revient au français avec son 6e album intitulé: Le Chemin des possibles. Un univers en retrait du chaos actuel ou la trame sonore est bien orchestrée mais possédant aussi ses moments de vulnérabilité acoustiques et dépouillés. Sébastien Lacombe y met en relief nos fragilités autant que nos forces devant l’inconnu. Puisant son inspiration dans la pandémie que l’on a tous vécu mais aussi sur le décès de son grand frère emporté par le cancer, Le Chemin des possible est probablement son album le plus personnel et celui où l’artiste recherche le plus la lumière et la beauté poétique de notre court passage sur Terre.

Grand amoureux, Pierre Kwenders livre avec José Louis and the Paradox of Love son œuvre la mieux métissée. La maîtrise de son héritage diversifié lui permet d’offrir un album ou le lingala, le français, l’anglais, le tshiluba et le kikongo se côtoient avec une fluidité exemplaire et une grande beauté. Ses chansons tissent des récits de souvenirs avec des effluves de sa ville natale mais aussi d’un regard sur l’avenir. Si on y entend Win Butler, Michael Brun, Branko, King Britt, Ngabo, Sônge, Anaiis, Babel Bukasa, Uproot Andy ainsi que le Africa Intshiyetu Choir, José Louis and the Paradox of Love demeure 100% Pierre Kwenders soit une œuvre sensible et poétique tout en nuances. Transcendent les genres tels que l’Electro, la Pop ou la Rumba, José Louis and the Paradox of Love intègre aussi de nombreux instruments comme le saxophone, le violoncelle, la trompette, le violon et le Mbira dans ce voyage sonore magnifique et respectueux.

Entre mes insomnies, c’est le titre du nouvel album du duo Bronswick. Une œuvre mêlant des textes poétiques sur des rythmes dansant. Un décollage en règle vers des contrées Electro/Pop planantes et veloutés. Si les relations humaines sont aux centre de Entre mes insomnies, le voyage y occupe aussi un place importante. Le désir d’aller vers l’autre en opposition à une solitude imposée; le rêve côtoyant la réalité.

Marie-Ange – Prendre congé 8/10

Publié: 25 avril 2022 dans Musique

Après un premier EP Folk chanté authentique, Maire-Ange en propose un deuxième sans voix et plus près du courant Néo-Classique. C’est que pendant la pandémie, Marie-Ange s’est mise au piano. Avec un jeu intuitif, elle propose des mélodies douces propices au recueillement. Une belles dose de calme et d’apaisement.

@KirkHammett – Portals 8/10

Publié: 23 avril 2022 dans Musique

Au sein de Metallica, le guitariste Kirk Hammett ma toujours fait pensé à Georges Harrison avec les Beatles. Discret mais indispensable, mature mais capable de cabotinera ses heures. Avec la parution de sa première œuvre solo, ce EP intitulé Portals, il vient de me donner raison. Plus proche du Prog Rock que du Metal Hammett démontre une nouvelle facette de ses qualités techniques en entremêlant quelques riffs assassins dans des mélodies innovantes. Entièrement instrumental, le EP renvoie inévitablement, et ce en dépit de styles différent, à l’œuvre Ennio Morricone; probablement sa plus grande influence. Mais le plus important réside dans le fait qu’il ne s’agit ici aucunement de rejetons de son groupe mais bien d’une œuvre indépendante aussi solide que son créateur.

@LeonieGrayMusic – Who? 7.5/10

Publié: 22 avril 2022 dans Musique

Ce que Léonie Gray perd en originalité (elle peine à se détacher de l’aura de Winehouse) elle le gagne à franchise et en honnêteté. Avec un univers musical R&B/Soul rétro-actuel Who? aborde des sujet sérieux et mature pour un premier album comme la santé mentale, la dépression, la thérapie. Mais aussi les relations amoureuse et sa déclinaison sexuelle. De sa voix solide et éraillée, Léonie Gray habite ses chansons et n’hésite pas à montrer sa vulnérabilité tout en s’affichant forte et déterminée. À surveiller de très près.

Éric Charland – Maladresse 7.5/10

Publié: 22 avril 2022 dans Musique

L’auteur-compositeur-interprète montréalais, Éric Charland propose enfin son premier album complet: Maladresse. Empreint d’influences britpop, Maladresse entrelace une poésie clair-obscur à des guitares vaporeuses. L’album contient aussi son lot de synthétiseurs formant un jolie clins d’œil aux années 80. Mélancolique mais en même temps entraînant Maladresse résonne par sa prose personnelle faisant écho à la solitude et la déception découlants trop souvent de nos premiers amours mais aussi une invitation à vire ses amours en toutes libertés.

Composé par Mathilde Côté et écrit par Ivy, La Nuit est ma femme est un opéra de chambre inspiré des textes et de l’histoire de Jack Kerouac. Utilisant cette même langue du travailleur, teintée d’anglais américain, et de canadianisme La Nuit est ma femme est avant tout un hommage romancé à Kerouac mais aussi à la poésie sans frontière. Les textes, qui sont tantôt chantés, tantôt parlés, tantôt racontés amènent à la réflexion autant qu’à la contemplation. Côté et Ivy se sont adjoint les talents d’interprètes de Rose Naggar Tremblay (Gabrielle), Myriam Leblanc (La Nuit), Stéphan Côté (Jean-Louis) et Joseph Edgar (Jack) afin de bien garder le versant théâtrale de l’Opera. Crue, l’œuvre est aussi moderne que respectueuse du passé. On croise autant passage l’univers de Michel Tremblay (Neal y’é plein d’marde) que celui de Andrew Loyd Webber (La Prière de Gabrielle). L’œuvre est audacieuse, nichée mais plaira au curieux à la recherche d’un Opera moderne fait ici.

Pour son septième album, Patrick Watson se fait plus littéraire et propose des chansons comme des courts récits. Mon problème avec Better in the Shade réside dans sa courte durée (à peine plus de 20 minutes). J’ai toujours vue Watson comme un créateur d’ambiance, de moods sonore et sur un album aussi court je peine à réellement me laisser submerger dans son monde; un peu comme si a peine installé, le voyage était déjà terminé. L’accent est moins sur les orchestrations, ce qui laisse plus de place à l’Electro. Better in the Shade demeure un œuvre intime mais il s’agit plus d’une intimité musicale.

@phil_brault – Norbourg

Publié: 21 avril 2022 dans Musique

Angoissante, éthérée mais surtout froide – à l’image du protagoniste qu’elle sert à dépeindre – cette nouvelle bande originale signée Philippe Brault est servie dans un esprit minimaliste et sombre. Si elle souffre légèrement de l’absence du support visuelle c’est qu’elle en demeure indissociable. N’empêche qu’on y entend la trahison et la condescendance qui baigne dans le milieux de la finance.

@LydiaKepski – Depuis 8/10

Publié: 19 avril 2022 dans Musique

Débarqué il y a quatre ans avec un premier album fort intéressant, Lydia Képinski se refuse l’idée de la redite pour ce deuxième album en se rapprochant plutôt de la Dance/Pop des années 80 sans toute fois y perdre son approche théâtrale. Sombre et suprenamment sensible, Depuis offre une prose littéraire empruntant souvent à la mythologie. Légèrement plus froide mais tout aussi passionnée, Lydia utilise sa chanson-titre en ouverture afin de faire le pont entre le mystérieux Premier juin et ce Depuis plus accessible. Par contre, ne vous laissez guère berner par cette musique plus dansante, heureusement Képinski ne refoule toujours pas sa colère mais revêt ses textes de tout nouveaux habits afin de nous faire vivre de nouvelles expériences. De l’ironie de Mtl me déteste à l’ambivalence émotive de Vaslaw en passant par la solitude de Arbol, Depuis prèche parfois par l’excès mais avec un contrôle et une dégaine qui nous fait lui pardonner presque tout.

Sur Des arbres et des avions, son troisième album, Sam Faye se la joue Lo-Fi… Hip-Hop Lo-Fi! Les rythmiques bien groundées tels les racines des arbres et la prose dans les nuages tel les avions. Cette dernière ne manque guère à faire émaner des images plus ou moins abstraites dans nos tête èa l’aide d’une poésie riche à laquelle on réussit tout de même à se reconnaître. Avec de fortes agréables touches de cuivre Jazz (Smooth) Des arbres et des avions est agréable dès la première écoute mais risque en plus de se bonifier au fil du temps.

@BenOncleSoul – Red Mango 6.5/10

Publié: 14 avril 2022 dans Musique

Après avoir cherché à s’éloigner de son Soulman, Ben avait laissé tomber L’Oncle Soul de son nom sur Addicted to You en 2020, l’artiste le ramène pour Red Mango, un album où il déplace sa Soul en Jamaïque le temps de neuf titres Reggae. D’abord propulsé par un très bonne relecture de Stay de Rihanna, c’est beaucoup sa relecture dépouillée d’Imagine de Lennon qui frappe notre esprit. Enregistré avec l’aide des Monophonics, ce classique résonne grandement avec le conflit Russe/Ukraine. Du reste, Red Mango demeure efficace mais un peu formaté. L’amour du Reggae est bien présent mais trop souvent dissous dans un enrobage Pop/Soul tranquille. J’aurais vraiment voulu qu’il revendique plus et qu’il plonge pleinement dans cette nouvelle avenue.

Peut-être que la Jewel qui s’est fait connaître via sa Foolish Game est maintenant loin mais en même temps elle n’est pas complètement disparue. Aujourd’hui, elle infuse sa Pop de liberté; liberté de contrainte comme d’expression. Les embûches derrières elle, Jewel semble focusser sur l’avenir et regarder en avant. Plus sereine et élevé s’abandonne sans gêne à ses racines Pop/R&B/Soul. Scindé en deux avec une bonne vieille « face À » et « face B », la première plus Pop et Up-tempo alors que la deuxième plus douce et tranquille. Rien de transcendant mais un bon moment lumineux.

Avec This Line is a Curve Kae Tempest paufine son art en maintenant le très haut niveau poétique mais aussi en offrant son album le plus accessible en carrière. Les rythmiques son plus moderne sans toutes fois enrayerses influences « Old School ». Avec son rendu (flow) intelligent, aiguisé et stimulant, Tempest demeure incisif mais n’hésite pas à montré sa vulnérabilité comme sur la douce et Folk Grace. Son exploration des émotions du genre humain se fait dans la vérité, sans détour avec plus d’ampleur et de profondeur que par le passé mais surtout avec plus de nuances.

3rd secret – 3rd secret (2022) 7/10

Publié: 12 avril 2022 dans Musique

3rd Secret (supergroupe formé d’icones Grunge de Seattle époque pré-2000 comprenant Krist Novoselic (bassiste de Nirvana), Kim Thayil (guitariste de Soundgarden) et Matt Cameron (Drummer de Pearl Jam et Soundgarden) lançait la nuit passée leur premier album sans tambour ni trompette. Le groupe, complété par le guitariste Jon ‘Bubba’ Dupree (Void) et les chanteuses Jillian Raye et Jennifer Johnson offre un Folk/Rock plutôt doux très mélodieux et aux harmonies vocales soutenues dans un univers brumeux et mythique en y déposant son lot de riffs boueux et cataliseurs.

Connor Seidel – 1969 8/10

Publié: 12 avril 2022 dans Musique

1969 c’est le projet imaginé par l’auteur-compositeur Connor Seidel, qui a réalisé des albums et des chansons pour, entre autres, Charlotte Cardin, Matt Holubowski, Les Soeurs Boulay, Soran et Elliot Maginot. 1969 c’est des histoires par des artistes différents mais des histoires toutes liées par le même fil conducteur soir l’année 1969. Ainsi, aulieu de rendre hommage à Joni Mitchell, Nick Drake ou encore à Jean-Pierre Ferland, il rend hommage à l’année qui à vue naître leur album phare. 1969 est une oeuvre douce et majoritairement Folk mais elle n’hésite pas à se complexifier à l’aide d’arrangements audacieux prenants racines en… 1969! L’album comprend la participation des auteurs-compositeurs Ariane Moffatt, Safia Nolin, Elliot Maginot, Louis-Jean Cormier, Claudia Bouvette, Half Moon Run, Les Soeurs Boulay, Jason Bajada, Matt Holubowski, Elisapie, Philippe Brault et Joseph Mihalcean mais malgré un tel florilège d’artistes, il demeure cohérent et une oeuvre entière. Un magnifique projet qui repecte le passé mais se bonifie des techniques actuelles.

@orvillepeck – Bronco 8/10

Publié: 8 avril 2022 dans Musique

C’est le retour du cowboys masqué avec cette fusion des Chapter 1,2 & 3 de Bronco; formant ainsi une oeuvre en trois EPs mais homogène et riche en émotion comme en beauté! À l’image du cheval sur la pochette, Bronco reflète la liberté et l’abolition des contraintes (sanitaires?) mais aussi au dépassement de soi. Sur Bronco, les fondation demeure Country mais Peck ne se gène guère d’ajouter quelques touches de Bluegrass ou encore de laisser entendre ses influences psychedelliques des années 60 et 70.

@ilovelucius – Second Nature 8/10

Publié: 8 avril 2022 dans Musique

Quatre ans apès Nudes, Lucius revient en forme avec Second Nature; une oeuvre de Disco/Pop rafraîchissante. Comme tout les albums qui sortent en ce moment, Second Nature est une oeuvre pandémique mais il en n’est que très peu question sur les 10 chansons qu’elle contient. Avec leur chant tout en émotion et très R&B, le duo plonge en pleine mélancolie et en pleine nostalgie sans toute fois oublier leur présent. Étrangement mais résolument bienvenue, l’univers musical de Lucius est moin taquin et plus mature mais elles prouvent avec joie que le plaisir n’est pas que réservé au enfants.

Presque deux ans après un premier volume Jeff Dubé revient avec Entre deux silences Vol. II; Sept nouvelles compositions plus personelles ocillant entre le Country et le Rock… doux. Si Dubé à déjà écrit de plus beaux textes ces derniers demeurent d’un transparence remarquable et d’une honnêteté respectable en plus de pousser quelques petites pointe d’humour par-ci par-là. Mélodiquement accrocheur mais j’aurais apprécié un brin de complexité.

@wetlegband – Wet Leg (2022) 7/10

Publié: 8 avril 2022 dans Musique

Duo de l’île de Wight formé de Rhian Teasdale et Hester Chambers, Wet Leg s’est rapidement fait remarquer grâce à Chaise longue, un hyme Grunge/Rock libérateur. Guitare qui grafigne dans les refrains, ligne de basse d’une simplicité déconcertante; bref rien de bien nouveau pour qui conte à bien connue les années 90 mais le rendu est tellement efficace que l’on adhère à fond dans la proposition. Et si le propos des amours déchus mêlés au désabusement juvénile, leur humour teinté de cynisme rend Wet Leg fort séduisant.

@emmabeko – Digital Damage 7.5/10

Publié: 8 avril 2022 dans Musique

Face A d’un album qui sera complété à l’automne, Digital Damage allie parfaitement le courant Rap alternatif à l’essence du Grunge. Il s’y déploie un atmosphère où la poésie urbaine directe et sans retenue nous frappe de ses images fortes. Minimaliste et baveuse, Beko priorise les rythmes « downtempo » donnant une profondeur intéressante à cette face a… À suivre…

Il y a 20 ans, Aquanaute le premier album d’Ariane Moffatt, révélait celle qui allait rapidement sortir sa tête de l’eau pour devenir l’une des autrices-compositrices les plus marquantes du Québec. Appelant en renfort Robert Robert, Ariane Roy, Thierry Larose, Sophia Bel, Täbï Yösha, Velours Velours, PETiTOM, Narcisse, Claudia Bouvette, Laroie, Anachnid, Marilyne Léonard, Calamine, P’tit Belliveau, Larence-Anne, Les Shirley, Marie Claudel, Thaïs et Étienne Coppée afin de donner un vent de jeunesse à cet album qui a, par ailleurs, très bien vieillit. Ce florilège d’artistes qui ont aujourd’hui l’âge qu’Ariane avait à l’époque, soit 22 ans. Si je ne déteste pas ses albums hommages j’ai plus de difficulté avec l’Electro « BoomBoom ». Malheureusement ce dernier est très présente surtout dans la première moitié de l’album. Une chance qu’Ariane venait raconter quelques anecdotes car il m’aurait été plus difficile de différencier les pièces… plus variée en 2e moitié l’œuvre gagne en nuance et en profondeur et les Marie Claudel, P’tit Béliveau, Les Shirley et Étienne Coppée parviennent à nous faire mesurer l’ampleur de l’influence de cet Aquanaute.

La production vibrante et explosive se trouve pulsé au rythme d’une musicalité éclatée et rugissante. Pas l’oeuvre la plus évidente à cerner à la première écoute mais définitivement le genre d’album qui me donne de la nouveauté à chaque ré-écoute! Une espèce de danse macabre qui finit presque par être joyeuse en endossant pleinement sa diversité. Avec ses dérapages contrôle et ses envolées guitaristiques d’un précision impressionnante. Il s’agit peut-être bien d’un capharnaüm mais un capharnaüm complètement étudié et réfléchi.

@casadecalexico – El Mirador 8/10

Publié: 8 avril 2022 dans Musique

El Mirado c’est oui le 10e album de Calexico mais c’est aussi leur album le plus lumieux depuis un bon bout de temps. Un mélange de Blues, de Rock, et de musique Latine. Le résultat est captivant autant que fasinant tant tout coule de source et cette fluidité des genres s’avère des plus agréable. Comme si après de longs mois de mélancolie et d’icertitude, venait enfin le changement et le mouvement. Accompagné au chant par la chanteuse guatémaltèque Gaby Moreno et le chanteur espagnol Jairo Zaval, Calexico fait preuve d’un splendide ouverture sur le monde et d’un efficace désir de faire la fête.

Orchestrée luxueusement Chloë and the Next 20yh Century nous revoit au Father John Misty de l’époque Honeybear mais avec l’ajout d’éléments Jazz et Pop traditionnelle des années 1920-30. Le résultat est composé de mélodies douce possédent un aura frais et familier à la fois. Théâtral, Father John Misty est chez lui et on si sent fort bien reçu.

@JesseMacCormack – Solo 7.5/10

Publié: 7 avril 2022 dans Musique

Ce deuxième album de Jesse Mac Cormack en est une de transparence, du danger de l’excès et aussi de sa fragilité. Si l’on l’a dabord connu avec des sonorité Folk/Pop, s’est résolument en Electro/Pop qu’il poursuit son chemin mais avec toujours (ou presque) la même douceur, la même splendeur et la même candeur. De nombreux claviers se frotte aux rythmes par moment presque House. Jesse trouve l’équilibre entre la chaleur du mouvement et la froideur des boîtes à rythmes. Avec sa voix aiguë, le Montréalais transporte une indéniable parenté avec Thom Yorke mais avec plus de laisser-aller. Hypnotique.

Si la rencontre entre Richie Hawtin alias Plastikman et de Chilly Gonzales vous surprend c’est sûrement parce que vous avez oublié qu’avant de s’imposer comme pianiste, Gonzales à orchestré des albums Disco/Pop et d’autre Hip-Hop/Rap; ainsi, le voir embrasser l’Electro ne fait que poursuivre son désir d’exploration et sa nature caméléon. Consumed in Key s’avère une authentique synergie entre les deux artistes. L’œuvre originale phare de Plastikman datant de 1998 se trouve autant magnifiée que revivifiée. Consumed in Key demeure une proposition Electro froide mariée au piano Neo-Classique dans un mariage fluide et amoureux; infusant ainsi émotivité dans l’œuvre originale. Calme et très légèrement angoissant par moment Consumed in Key s’écoute en mode méditatif apaisant.

Sara-Danielle – Another Self 6.5/10

Publié: 1 avril 2022 dans Musique

Sur ce deuxième EP, Another Self, de Sara-Danielle, tout est là mais il manque un petit quelque chose qui viendrait la faire ressortir du lot. Dans cette vague de Pop/R&B, Sara-Danielle navigue fort bien mais peine à se hisser au dessus du courant. Conçu avec le talentueux Jesse Mac Cormak, Another Self oscille entre la retenue et l’abandon et traîte de l’identité et d’émancipation. Vaporeux, les six titres du EP se ressemblent un peu trop donnant l’impression d’une longue pièce avec de légères variations rythmique. Doux et intéressant Another Self confirme que Sara-Danielle demeure une artiste à surveiller

Gros Mené – Pax et Bonum 8/10

Publié: 1 avril 2022 dans Musique

Grosse surprise (mais en même temps on commence à comprendre que Gros Mené ça se déploie à coupe d’un album par décénie) que cet exutoire à nos deux dernières années de marde. Pax et Bonum (Paix et bien) voit le jour à grands coups de riffs et de Blues passés dans le tordeur Rock. Avec cette prose trash qui nous renvoie une image souvent peu édifiante de nous-même, Fred Fortin créé sans contrainte et en toute liberté. Gros Mené c’est aussi Olivier Langevin (Pierre Bouchard étant aussi présent… en peinture sur la pochette) et sa guitare assassine dont le fuzz et la distorsion viennent salir les chansons. Ce Pax et Bonum n’est pas lisse et par moment abstrait et c’est exactement pour ces raison que je l’aime!

Sur The Unraveling of Puptheband, Pup le groupe offre une simbiose parfaite entre mélodies hyper-efficace et chaos contrôlé. Influencé par l’isolation que la planète à subi durant les deux dernières années mais aussi mû d’un désir de s’en sortir et de se réapproprier une certain spontanéité. À l’image de ce que doit être le Punk moderne soit sombre mais honnête, tragique mais comique et violent mais terriblement catchy. Toujours capable et désireux de nous surprendre en jouant sur la corde raide entre Pop et Punk avec panache et un plaisir contagieux qui me donne envie d’y revenir encore et encore.

Quatre ans après la sortie de La Nuit des Longs Couteaux, Koriass propose Abri de fortune (Pour fin du monde) un album oui plutôt cynique et à l’humour noir mais aussi une oeuvre avec beaucoup de sensibilité. Bien entouré de ses collègues de La Fin des faibles (Sarahmée et Souldia) mais aussi de Jay Scott, Mike CLay et Imposs en plus de Ruffsound et Philippe Brault à la réalisation à trois mains Abri de fortune (Pour fin du monde) se présente comme un récit d’autofiction réflétant les états d’âme de l’artiste dans un monde en pleine précarité ou à plusieurs niveaux tout s’écroule. Les rythmiques s’abreuvenr autant d’un Hip-Hop « old school » que dans une modernité inventive. Tel un Don Quichotte de la rue, Koriass recherche l’équillibre autant que la vérité mais fait face à des moulins de désespoir et de folie. Dynamique le flow de Koriass ne dérougi pas mais demeure d’une clareté impressionnante.

Les Red Hot Chili Peppers s’éloingent de The Getaway; leur album précédent sur lequel ils avaient collaborés avec Danger Mouse afin de « réinventer » leur son. Cette fois, ils effectuent un pas en arrière pour revenir à un son plus mature avec des grooves Funk/Rock à revendre et Anthony Kiedis revient à une prose moins direct et plus abstraite. C’est aussi l’album du retour au bercail après 16 ans d’absence de John Frusciante; ce qui est aussi responsable de « retour aux sources’ sonore. Si peux de chansons sur ce Unlimited Love m’ont apparues des classiques, aucune ne m’a donné envie de passer mon tour et ce malgré les 17 chansons en 73 minutes que dure l’album. Une oeuvre san animosité, où tout le membres ont leur moment et où le plaisir de jouer semble avoir été constant. Mais on sent aussi que Unlimited Love est une oeuvre de réapprentissage où les risques sont trop peu nombreux… pour le moment j’espère!

Absent sur disque depuis plus de 10 ans, Yestarday’s Ring est enfin de retour avec un nouvel album, Goodbye Nightlife. Composé de 10 chansons originales en plus de Rainy Day, une reprise du groupe Punk californien American Steel. Les garçons de Yesterday’s Ring ont vieilli mais c’est surtout leur nostalgie qui nous frappe à l’écoute de Goodbye Nightlife. Conscients que tout n’était pas nécessairement mieux avant, ils se remémore les bons coups comme les moins bons comme ont le ferait entre chum autour d’un bière. D’ailleurs les invités sont nombreux sur l’album (Frankie Stubbs, Felicity Hamer, Keith Douglas, Cléo Beauchamp-Paquette, Ryan Battistuzzi, Joe Grass, Margaret Tracteur ainsi que leur comparse de The Sainte Catherines: Rich Bouthillier et Marc-André Beaudet). Pas de doute, les années passent mais on peut toujours compter sur Yesterday’s Ring, pour nous livrer un Country/Folk des plus accrocheurs et rassembleurs.