Sur Pourchasser l’aube, son deuxième album, Caroline Savoie semble bercé par une douce mélancolie. La tristesse mais aussi une certaine détresse habite son œuvre. Il y a bien quelque pièce plus joyeuse comme Mille et un, mais généralement on ressent la déprime ambiante qu’elle nous partage tout au long de l’album. Pourchasser l’aube semble aussi faire œuvre « auto » utile de part son côté salvateur tant son autrice que pour ses auditeurs.
Surreal Memories, c’est la rencontre d’une batterie et d’une guitare dans un monde de distorsions et de rythmes martelés d’où tremble une voix grave et caverneuse. Un univers sombre et pesant de Stoner Rock un brin Bluesy. Sans artifice aucun, Prieur & Landry soulèvent la crasse ambiante avec leur authenticité.
Le dernier album de Fredric Gary Comeau remonte à 2009 (Effeuiller les vertiges) mais sont dernier album anglophone remonte lui à 2001 (Hungry Ghosts). C’est avec un immense plaisir que je le retrouve sur The Glimmer comme s’il ne s’était jamais absenté. Romantisme, sensualité et beauté côtoient noirceur, mystère et somptuosité. S’est accompagné des voix d’Alexandre Désilets et Andrea Lindsay que l’on redécouvre la voix de Comeau, à la fois plus claire et plus puissante mais toujours aussi chaude et envoûtante. Comeau y parle de deuil, de rupture, d’amitié et bien sûr d’amour sur fond de musique Country, Folk (Little Lion, Out for Blood) mais aussi Jazz et Rock (Time to Leave, There’ll Be No End to This).
Afin de souligner ses trente ans de carrière Marco Calliari nous propose bien plus qu’une simple compilation. Bang ! Bang ! retrace en quelque sorte le cheminement du chanteur en le rehaussant tantôt de nouveaux arrangements, tantôt de nouvelles collaborations et tantôt de nouvelles chansons. Sont amour du Rock y est dépeint grâce à la participation d’Anonymus (qui vient aussi de lancer un nouvel album) sur plusieurs pièces, ses racines romantiques italiennes y sont représentées par quelques œuvres du catalogue italien mais on y retrouve aussi sont attachement au Québec avec le Trad de Michel Faubert. Ainsi, arrangements de cuivres et guitares Rock se côtoient avec fougue et sans gêne pour notre grand plaisir!
Ce huitième album original en trente ans porte bien son nom. C’est la pédale au plancher qu’Anonymus lance les festivités! On reçoit les dix chanson de Sacrifices comme une tonne de briques. Sacrifices, dénombre, oui les nombreuses embûches rencontrées par le groupe malgré la reconnaissance récoltée aux cours des trente dernières années, mais aussi celles que l’on traversent au quotidien. Lourd, martelant et fort inventif. Bref onze Sacrifices qui ne seront pas difficiles à faire!
Bien que le principale intéressé décrive Maison ouverte comme sont réel premier album (sans toutes fois renier La Vie en mauve paru en 2015), Simon Kearney s’y cherche encore beaucoup. Voix ultra transformé sur Bad Girl Mama et voix aiguë sur Câline. Discourt faussement «je m’en foutisme» ou cruellement réaliste (Pop’n’Roll). Kearney est, sur Maison ouvert, bien de son temps (j’ai beaucoup pensé à La Hiéracill de Jérôme 50 d’ailleurs). Les mélodies de Simon et les arrangements de Marc Chartrain sont forts efficaces, très catchy et majoritairement joyeuse; faisant ainsi un sympathique contrepoids au défaitisme de certains textes.
De Black Sabbath à Toto! Ça ratisse large sur cet album surprise de Weezer! Cependant, je serais bien mal placé de décrier cet éclectisme (après tout c’est pas mal le fondement de Poste d’écoute 😉). Par contre, les adeptes de l’émission sus-mentionnée connaissent mes spéciaux « Reprises Originales » et mon amour dès relecture s’éloignants des versions originales. C’est justement le problème sur le Teal Album, Weezer se colle bien trop souvent sur les versions originales; à un point tel que j’ai souvent eu l’impression à une imitation plutôt qu’une réinterpretation.
Grosse soirée lors du dernier Poste d’écoute alors que je recevais Charles-Étienne de Villers et Noé Talbot pour parler de la compilation Zoo 3. La naissance du projet, le choix des chansons, comment créer une bonne reprise ainsi que le futur du projet furent bien sur de la discussion. Un entretien mémorable disponible sur ma chaîne YouTube!
De plus, j’avais les nouveautés musicales signées Clay and Friends (La Musica Popular de Verdun), Simon Kearney (Maison ouverte) et Ingrid St-Pierre (Petite plage). Ces nouveautés musicales étaient aussi accompagnées de plusieurs autres chansons à l’intérieur des volets #UneLettre, #HomeSweetHome et #PasDeFumeeSansFeu.
Ne manquez pas ce 425e Poste d’écoute disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3!
My Fault, premier de deux nouveaux EP à paraître cette année (Your Problem est attendu pour le 26 avril) du groupe Friend of All the World. Œuvre de transition à commencer par leur nom; seules les lettres FOATW apparaissent sur la pochette de My Fault. Ensuite vient le son de l’œuvre. Plus électrique que par le passé, ils délaissent ainsi légèrement le Folk de leurs débuts. Qu’il s’agisse d’un Rock sans « lourdeur » ou d’un Folk « pesant » les mélodies demeurent tout aussi riche et bien construites. Mon seul bémol réside dans la voix de Rob Cole qui peine un peu à prendre sa place à l’intérieur de ce nouvel environnement sonore.
Après un confus et transitoire Conformopolis (2017), Clay and Friends est de retour avec un album mieux balancé et où les influences sont mieux digérées. Funk et Hip-Hop se partage le devant avec une meilleure aisance laissant ainsi plus de place à la spontanéité et au plaisir… d’être en amis.
Plus que jamais sur Lettre infinie -M- nous prouve qu’il ne faut jamais se fier aux apparences. Derrière sa chevelure dorée Matthieu Chedid se fait immensément personnel laissant par le fait même les expériences collectives de Lamomali (sont œuvre précédente). Ainsi ses Lettres infinie nous le révèle sous forme d’une « correspondance musicale ». Pop touchante et fragile.
Ironiquement, Fun Noir semble avoir servie d’exutoire plus que de plaisir naïf. Par contre, n’allez pas croire que l’on ne s’amuse pas à l’écoute de ce nouvel album de Jérôme Charlebois! Si les fins jeux de mots sont moins présents que par le passé, c’est à une plus grande variété mélodique que « Jerry » nous convie ici. Ce qui fait de Fun noir un album simple mais efficace et agréable.
Ingrid St-Pierre incarne la douceur et la mélancolie à merveille sur Petite plage, son quatrième album. Avec un jolie talent d’auteure (raconte-t-elle sa vie à travers celle des autres où celle des autres à travers son propre vécu? Qu’importe, elle le fait très bien 😉) et un piano tantôt fragile, tantôt plus éclatant; elle nous livre de petites bulles émotives. J’ai aussi apprécié l’ouverture au Hip-Hop sur Sac banane qu’elle interprète aux côtés du duo montréalais Heartstreets (Gab Godon et Emma Beko), car je dois l’avouer, Ingrid chuchote parfois plus qu’elle ne chante et ce regain d’énergie a apporté un joli soleil à cette Petite plage.
Fjord, duo de musique Electro/Pop originaire de Québec composé de Thomas Casault et de Louis-Étienne Santais propose un troisième EP nommé Shallow Waters. Si l’œuvre possède des grands élans d’universalité; elle demeure bien encrée dans son Québec natal grâces à la participation de l’Orchestre Symphonique de Québec sur les six pièces qui composent Shallow Waters; lui conférant ainsi une magnifique richesse sonore. Alors que richesse rime trop souvent avec prétention, Fjord réussit à demeurer accessible et touchant malgré la complexité des arrangements habillants le EP.
Après la parution de Music to Draw To: Satellite, Kid Koala est de retour (après avoir proposé la BO de Floor Kids) avec le volet OI de Music to Draw To. Si l’atmosphère demeure pas mal la même, la grande différence réside dans le changement de partenaire. Cette fois c’est Trixie Whitley qui prête sa voix à l’univers sombre et minimaliste de Kid Koala. Cette collaboration s’avère intéressante en apportant un certain relief Bluesy et un peu de chaleur dans la froideur mélodique de l’œuvre. Music to Draw To c’est un peu la trame sonore d’un film où tout reste à inventer.
Origine (The Black Crystal Sword Saga Pt. 2). Repose sur une narration digne des grandes sagas fantastiques. Complexe, la musique qu’il propose ne séduit pas toujours à la première écoute mais convainc largement laissant planer l’espoir d’un grand disque; ce que sauront confirmer les écoutes successives. Magnifiquement bien orchestré, les mélodies sont puissantes et l’ajout de nombreux chœurs aux chants polyvalent donne une réelle profondeur à l’œuvre. Symphonique mais avec ses moment de lourdeur, Ancient Bards frappe fort en ce début 2019.
Altitudes & Attitude (projet réunissant les bassistes David Ellefson (Megadeth) et Frank Bello (Anthrax), propose enfin (après un EP de trois titres lancé en 2014) un premier album avec Get it Out. Accrocheur autant qu’accessible et ce malgré la « lourdeur » de l’œuvre Get it Out propose un hymne au Hard Rock de deux vétérans aussi influents que discret. Une déclaration d’amour à leur instrument, leur musique ainsi qu’à leur collaborateurs (Jay Ruston (Anthrax, Stone Sour, Steel Panther), Jeff Friedl (A Perfect Circle, Devo, Filter) ou encore Ace Frehley et Gus G.
Assume Form est une très belle réussite artistique. Cela étant dit, l’œuvre est parfois aussi masturbatoire (Lullaby for My Insomniac). Ainsi, j’ai adoré le petit côté Soul (particulièrement sur Are You in Love) venant contrebalancer l’élitisme de Assume Form. L’album est d’ailleurs ça plus lumineuse à ce jour. Riche mais subtile, Blake embrasse plus la Pop que par le passe, se qui lui permet de ne pas laisser l’auditeur dans une torpeur (Can’t Believe the Way We Flow).
Sur The Northern South Vol. 2, Whitehorse semble s’être bien amusé et se plaisir transperce nos haut-parleurs mais le choix des chansons vient par moment les faire grincer un brin. Leur collection de Blues/Rock regorge de grooves et de percussion intéressant et la performance vocale de Melissa McClelland impressionne mais des reprises de St James Infirmary, de Baby, Scratch My Back, ou encore de John the Revelator ça manque un peu d’originalité bien que fort agréable.
Cette semaine sur Poste d’écoute, j’avais pour vous les premières nouveautés musicales de 2019 grâce à Whitehorse (The Northern South Vol. 2), Alexandre Désilets (Extravaganza) et James Blake (Assume Form).
De plus, j’avais préparé un volet spécial consacrés aux albums québécois qui auront cinquante ans en 2019! Aux côtés des volets #SurLaGlace, #DisMoi et #Berceuse, le volet #Cinquantenaire venait compléter l’émission.
Ce 424e Poste d’écoute est maintenant disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3!
Si déjà en 2014 avec Fancy Ghetto, Alexandre Désilets habillait sa Pop de rythmiques accrocheuses, ce nouvel EP de six titres se trouve débordant de Pop inventive et dansante à souhaits. Tempo entraînant courtisant avec aisance notre basin. Ce qui ne l’empêche pas de parler d’enjeux de société (les migrants sur Méditerranée, texte de Jeff Moran par exemple). Bien en voix, Alexandre Désilets nous convie ainsi à une grande fête, sans tabous ou paillettes et réflexions coexistent sans gêne.
De la bien belle visite pour ma première émission régulière de 2019 avec la venue de Will Driving West. Le groupe était en studio avec moi afin de discuter de leur 4e et plus récent album Silence (3e position de mon #Top2018!). Avec un disque aussi riche et possédant un petit quelque chose d’enivrant avec de l’émotion et beaucoup d’âme, la discussion fût des plus intéressante. Rattrapez cette rencontre en vous dirigeant sur ma chaîne YouTube.
Le reste de ce 423e Poste d’écoute était consacré aux albums attendus en 2019; une année qui s’annonce déjà dès plus riche et faste tant chez nous qu’à l’international:
L’intégrale de ce Poste d’écoute est disponible sur le site web du FM 103,3!
Frédéric Bussières - Parapet Musical 