Archives de Mai, 2024

@LeonieGrayMusic – Self Ish 8/10

Publié: 17 Mai 2024 dans Musique

L’autrice-compositrice et interprète Léonie Gray nous revient avec un deuxième album anglophone Self ish, un court album envoûtant. Fidèle à ses influences R&B/Soul aux accents fortement rétro; Gray apparaît autant suave que fonceuse sur Self Ish. Des textes personnels qui inévitablement touché à l’univers viennent nous chercher et nous accompagne encore une fois l’album terminé; ce qui est toujours un excellent signe.

@Slash – Orgy of the Damned 7/10

Publié: 17 Mai 2024 dans Musique

Rien de nouveau dans cette Orgy of the Damned mais un plaisir renouvelé de bon vieux Rock sale infusé de Blues et de testostérone. Le guitariste de Guns ‘n’ Roses s’en donne à coeur joie en invitant une pléthore d’artistes dans son orgie (Gary Clark Jr., Dorothy, Billy Gibbons, Beth Hart, Iggy Pop, Chris Robinson, Paul Rodgers et Chris Stapleton) ou les succès des Allman Brothers Band, Eric Clapton, Lightnin’ Hopkins, Fleetwood Mac, Robert Johnson, Albert King, Steppenwolf, The Temptations, Muddy Waters, Howlin’ Wolf et Stevie Wonder se succèdent tour à tour dans des habits Hard Rock. Pour l’originalité, il faudra attendre la prochaine fête, mais j’y ai quand même prit mon pied.

Premier véritable album solo pour Beth Gibbons (Out of Season sortie en 2002 étant un album en duo avec Rustin Man); on retrouve la voix de Portishead (dont Third remonte déjà à 2008!) avec une joie toujours aussi pure. Complexe Live Outgrown transporte l’auditeur dans une pléthore d’émotions souvent sombres et par moment même angoissantes. Très personnel et intime Gibbons transpose ses deuils et ses maux à travers des mélodies riche ou les percussions brillent aux côtés de soigné orchestrations. Une œuvre qui s’adresse à la tête tout en parlant du cœur.

Après avoir ajouté des musiques sur les mots de Tremblay sur l‘Opéra d’Albertine en cinq temps en 2022, Catherine Major offre avec La Mémoire du corps un premier album instrumental. Si le piano y est, sans surprise, bien présent; on peut aussi y entendre des beaux arrangements pour cordes et cor anglais. La sensibilité au bout des doigts Catherine Major nous berce et nous enveloppe de beauté sur cette œuvre un brin mélancolique et pure. La Mémoire du corps cherche à nous plonger dans nos souvenirs, mais ceux de notre corps et non ceux de notre tête car comme la nature, celui-ci se rappelle bien plus que l’on pense.

Tout juste six mois après son EP en français Une semaine à Paris et presque un an après son album 99 Nights, Charlotte Cardin lance A Week in Nashville, un nouvel EP de 3 pièces en anglais et aux accents plus Country. Le court EP, d’un peu moins de 10 minutes, lui permet tout de même de régler quelques comptes au passage. Chanté d’une voix légèrement plus nasillarde, A Week in Nashville nous prouve que Charlotte, bien que toujours Pop, est résolument loin de faire du surplace.

Tomber ou être en apesanteur? À l’image de sa pochette, c’est un peu ce que l’on ressent à l’écoute de Hit Me Hard and Soft de Billie Eilish. On y entre comme dans un labyrinthe ou on ressentira tour à tour du découragement, des déséquilibres mais aussi de grands instant de lucidité. Une richesse artistique déstabilisante qui finira pas se laisser apprivoiser et qui nourrira chacune de nos futures écoutes.

Avec autant de nouveaux venu au sein de BadBadNotGood (Felix Fox-Pappas, Kaelin Murphy, Juan Carlos Medrano et Tyler Lott) Mid Spiral: Chaos n’a d’autre choix d’être un peu différent des propositions précédentes pour le collectif de Montréal. Et cette fois, bien que tout aussi créative, le EP ma semblé mois original. Rien pour que je boude mon plaisir devant ses élans Jazz libres et intuitif.

@ghostly_kisses – Darkroom 8/10

Publié: 15 Mai 2024 dans Musique

Sur son deuxième album, Darkroom, Ghostly Kisses réussie à offrir une Electro/Pop légère et aérienne en dépit d’une émotivité soutenue. Les mélodies inventives comportent de nombreux détails sonore, mais l’album demeure léger; une légèreté qui découle de la douceur de sa voix éthérée. Élégant, Darkroom ouvre encore plus grand les horizons de l’artiste qui plaira assurément aux fans de Lana Del Rey.

Avec All Night Longer, Matt Lang continue de s’amuser avec son filon de Country sympathique et festif qui l’a rendu populaire. Si Matt se la joue un brin plus rétro sur ce nouvel EP, il reste fidèle au son qu’il développe depuis son passage à la langue d’Hank William. Il laisse aussi un peu plus de place à son côté sensuel avec les chansons Drink About It et Little Miss Heartbreak. Cela dit, si les mélodies sont grandement satisfaisantes, les textes gagneraient à s’éloigner des clichés. Ces derniers sont sincères, mais manquent un peu d’originalité ; toutes fois, je ne bouderai pas mon plaisir !

@felixdyotte – Aérosol 7.5/10

Publié: 14 Mai 2024 dans Musique

Afin de nous parler de la complexité des relations humaines Félix Dyotte a décédé de se tourner vers l’échantillonnage et les synthétiseurs tout en gardant cet Aérosol pas trop loin des ses offrandes passées. Tout semble facile chez notre dandy québécois… et pourtant. Co-réalisé avec avec Félix Bélisle de Choses Sauvages, l’album est aérien mais garde toujours contact avec la terre ferme.

Deux ans ont passé depuis la parution de Breakfast in Bed, premier EP de Gabrielle La Rue et Sarah Dion, ainsi avec Baby, Tag Along, le duo Easy Tiger revient avec une invitation à passer du bon temps en leur compagnie. Un deuxième EP Pop/Rock garage DIY pleinement assumé et maîtrisé. Brut dans l’énergie, mais en même temps recherché et réfléchi dans son son Baby, Tag Along s’écoute avec un esprit Punk et une dégaine non pas sans sensibilité. Le EP pose le projet plus comme celui du duo (d’ailleurs, Sarah est maintenant sur la pochette); d’une amitié féminine qui sait s’amuser, mais qui est aussi capable de sortir les griffes.

Pour sa première offrande chez Warner Records, Orville Peck ne change pas trop sa formule gagnante mais les nombreux invités à son Stampede (Willie Nelson, Midland, Elton John, Allison Russell, Norah Cyrus, Bu Cuaron et Nathalie Rateliff, bref un par chanson!) brassent un brin les cartes… pour le mieux. Ainsi son Country moderne s’ouvre par moments aux effluves Jazz alors qu’à d’autres moments la Pop/Rock prend plus de place. Un Vol. 1 varié et très divertissant.

Sept ans après Marée haute, Émile Proulx-Cloutier revient avec un projet complexe et volumineux : Ma main au feu, une œuvre en trois actes et entremêlant chansons poétiques et pièces instrumentales. Sur l’Acte I, on y entend des chansons frontales, mais aussi fragiles (La Belle Bombe, L’horizon), tandis que sur l’Acte II, on retrouve des pièces plus théâtrales, plus éclatées qui transpirent la liberté et où l’Émile à la prose plus mordante refait surface (Burnout, Ma tête mal faite). Enfin, le dernier acte, l’Acte III, est plus intime et ses mélodies invitent à la réflexion et à l’introspection via la dualité petites joies et grands malheurs qui nourrissent notre quotidien (Nocturne, Ta peau). Bien que les thèmes se côtoient d’un acte à l’autre. L’aspect lien des trois propositions est assurément l’utilisation de cuivres de manière soutenue sur une bonne majorité des chansons. Faisant ainsi de Ma main au feu une œuvre dense qu’il faut apprivoiser au fil des écoutes afin d’en comprendre toutes les subtilités et de s’imprégner de sa sensibilité.

On ne peut guère renier le côté fraternel du Hip-Hop québécois. Ainsi, cette collaboration entre Souldia et Lost s’avère très fluide et le respect mutuel des deux protagonistes est tangible. Les rythmiques soutenues et originales un brin Trap et résolument accessible. Côté textes, autant Souldia que Lost n’ont jamais chercher à cacher leur impairs et la réalité plus crue qu’ils couronner chaque jours. Une collaboration honnête et efficace.

Sia – Reasonable Woman 6.5/10

Publié: 2 Mai 2024 dans Musique

Reasonable Woman. Débute plutôt bien avec des chansons Pop bien ficelées et avec une rythmique soutenue mais l’œuvre s’essouffle plus elle avance avec des balades sans grande saveur et de trop nombreuse collaboration qui n’apporte que peu à l’univers de Sia. Avec ses 15 chansons, force est d’admettre que la voix de Sia finit pas être agressante lorsqu’elle tombe de trop de fioriture (Wanna Be Know) dommage car cette même voix peu aussi impressionner par son unicité et sa justesse sur de nombreuse autres titres de l’album.