En français svp. Que ta tête fleurisse toujours est le titre très poétique du premier album 100% francophone de Mika. Une œuvre qui oscille sans cesse de joyeux à intime… Aurait-il dût épouser la forme « Face À » dansante / « Face B » intérieure pour amoindrir l’impression de girouette? Cela dit, Que ta tête fleurisse toujours offre bon nombre de moments de plaisir et l’utilisation du français sied fort bien à Mika le rendant charmant.
Le duo formé de Nicola Morel (3 Gars Su’l Sofa) et Julien Corriveau (Les Appendices) propose un premier EP de Noël avec Laisse le sapin allumé. Six chansons Folk/Pop originales donnant dans la nostalgie et joie. Châteaubriand a fait appel à Christian-Adam Gilbert (Bleu Jeans Bleu) pour la réalisation ainsi qu’à Stéphane Bergeron (Karkwa), Pietro Amato et Jonathan Charette (Groenland) en studio. Sans pourvoir le mettre au rang des classique du temps des fêtes, force est d’admettre que l’ajout de nouvelles chansons québécoise de Noël est toujours une bonne chose… surtout lorsque fait avec le talent de Châteaubriand.
Honnêtement, cet artiste m’impression; sa polyvalence, sa fougue et sa connaîssance musicale me touche à chacune de ses propositions. Savant mélange d’Electro, de Dubstep, de Hip-Hop et de musique Classique. Avec ses collaborateurs de renom (Busta Rhymes, Joey Valence & Brae, EARTHGANG and Flux Pavilion ou encore Wasiu) Apashe offre une production irréprochable en ajoutant ses touche d’orchestration dans un univers sombre et texturé. Soignant autant ses mélodie que son visuel; quel pochette! Apashe frappe un grand coup avec Antagonist.
C’est inspiré des plus grands « acteurs » de la Renaissance (Michelangelo, de Vinci, Galilée, Machiavel, Shakespeare, Copernic ou encore Gutenberg) que Gregory Charles s’assoie derrière son piano pour nous offrir ce Piano Renaissance (Appassionato); quinze chansons originales proposées par le virtuose accompagné pour l’occasion d’un ensemble de cordes. Une œuvre de passion aucunement charnel envers les premies vrais influenceurs qui ont changé et bonifié notre monde.
Entremêlant habilement les rythmiques plus incisives et lascives, Jean-François Ruel, jadis alias Yes McCan maintenant alias Yes* revient avec Club des cœurs solitaires; une proposition efficace et souvent suave. Résolument accessible sans tomber dans la facilité, Club des cœurs solitaires est réfléchi et absorbant (dans le sens que l’œuvre nous absorbe entièrement). Crû sans être vulgaire, l’ancien Dead Obies y est plus authentique que jamais. Avec ses nombreuses références à la culture populaire Club des cœurs solitaires ratisse large y allant même d’une collaboration avec Hubert Lenoir mais garde son identité propre.
Les Fils du Diable présentent À la bière comme à la guerre, un deuxième EP où ils infusent une dose de Rock dans des airs Trad et ce quelques semaines seulement après avoir perdu l’un de ses membres, le claviériste et membre fondateur Hugo St-Laurent, emporté à 45 ans par un cancer. Les « nouveaux » Fils du Diable (François De Grandpré, Marc Angers et Rob Langlois) semble déterminés à poursuivre son lègue et à garder leur amitié bien vivante avec des mélodies qui swignent et qui ont de l’aplomb. Authentique et fort sympathique. À la votre!
J’aime bien l’idée du prolifique FouKi de lancer un album collaboratif et plus Rap que Pop pour célébrer les 20 ans de 7ième Ciel. Ainsi pour son Rap Club, FouKi invite Avril Jensen, Greg Beaudin, Claire Ridgely, Lost, Zach Zoya, son vieil ami Vendou, Eman, Rymz, Shreez, Mindflip, Joe Rocca, Imposs et Benny Adams. Un peu de conscientisation, pas mal d’humour et toujours autant de Zay sur des beats dansants pour une célébration digne de mention.
Eddy de Pretto a toujours parlé de lui dans ses chansons, mais cette fois, le chanteur a voulu tourner la caméra… un peu sur les autres afin de parler d’amour. Très Pop Crash coeur est aussi agréablement R’n’B. il s’agit aussi d’une oeuvre sur le lâché prise et de l’acceptation du bonheur. Cependant, et bien qu’il soit horrible de dire ça, je l’aimais bien moi son petit côté sombre et son humour noir. Ah oui, c’est vrai que le retrouve par moment car l’amour n’est pas toujours rose; des fois il est sale et toxique. Un virage qui me faudra apprivoiser mais pour qui il sera peut-être plus facile à embrasser.
À 77 ans!!! Dolly Parton a décidée de se payer tout un trip et de crier haut et fort: « qui m’aime me suivre et les autres… passez votre tour! » il faut croire qu’avec plus d’une trentaine d’invités, ils sont encore beaucoup à avoir envie de la suivre. C’est ainsi que la Rockstar a choisi 30 chansons classique Rock en ratissant très large (Stairway to Heaven – I Dreamed About Elvis – Baby I Love Your Way – Purple Rain…). Si sont plaisir et sa forme son palpable de la première minute (Rockstar, chanson de Dolly elles-même) jusqu’à la dernière (Free Bird de Lynyrd Skynyrd; une pièce de plus de 10 minutes) l’originalité des réinterprétations nous laisse un peu sur notre faim. En reprenant des chanson Rock… en Rock la surprise ne peut qu’être qu’amoindrie. Pour les collaborations, son cran ainsi que pour son certain je-m’en-foutisme.
Sur Submergé, son troisième album, Roxane Bruneau raconte son histoire avec ses angoisses, ses peurs mais aussi apparaissent au fil des chansons ses réussites. Ses mélodies Pop/Rock demeurent génériques mais Roxane réussi tout de même à y être authentique et franche.
Premier disque de l’une des plus vieille institution de la musique Traditionnelle du Québec en treize ans; Domino ! officialise le retour de La Bottine souriante. Chansons à répondre et reels, appuyés de podorythmie et d’arrangements de cuivres, on rechausse nos bottines avec le même plaisir qu’antan. Beaucoup d’instruments et un gros penchant pour la fête; La Bottine souhait créer un Open House culturel centré sur le Québec et invite ainsi plus artistes étrangers à se joindre à eux (l’accordéoniste irlandaise Sharon Shannon, l’accordéoniste italien Ricardo Tessi et le Suédois Erik Rydvall). Il n’y a peut-être pas de « nouveau classique » sur ce Domino ! mais toutes les chansons qu’il contient valent l’écoute.
Un peu plus d’un an seulement après l’excellent Équivoques, Barrdo est de retour avec Jour inouï; une oeuvre beaucoup plus facile d’approche que ses propositions précédentes. Les chansons de Jour inouï se découlent en mélodies Folk/Pop légères et agréables. Créé dans l’aura de Jérôme Minière (qui à participé aux maquettes des pièces), l’oeuvre possède de beaux arrangements orchestraux pour cordes et cuivres. Très décontracté, Barrdo raconte le quotidien, le banal sur lesquels l’artiste pose un regard philosophique mais sans prétention et avec une bonne dose d’autodérision.
Le dernier album de groupe Jazz Get the Blessing remonte à 2018 avec Bristopia. Cinq ans donc que nous n’ayons pas eu de nouvelles compositions du groupe de Bristol. Il aura fallu vivre une pandémie pour que les membres du groupe recommence à travailler des nouvelles idées à distance. Les pîèces de Pallett sont très Electro-organiques et assez sombres. Ces sonorités découlent d’un minimalisme assumé et parfois hypnotique; une sorte de voyage intérieur au figuré comme au spirituel.
Chris Stapleton à toujours su écrire de bonnes chanson et Higher le prouve à nouveau. Il nous offre un album cohérent du début à la fin, sans remplissage. Le problème c’est que le tout est un peu trop lisse, rien ne dépasse et Higher perd un peu en surprise.
Comme son nom l’indique, à 2 à 3 est né œuvre collaborative où Vianney est accompagné par 1 à 2 artistes sur chaque chansons. Mais ne vous méprenez pas, à 2 à 3 est aussi un album où Vianney nous propose que des nouvelles compositions. S’il n’échappe pas complètement à l’inégalité qui découle d’un tel exercice, l’auteur/compositreur/interprète s’en sort plutôt bien. Gardant ses racines Pop, même lorsqu’il invite Bigflo & Oli ou MC Solaar, la proposition demeure cohérent – à défaut de ne pas être sa plus inventive. Un peu long, j’ai moins accroché sur les deux premières collaborations mais son talent de mélodiste mont finalement embarquer avant de me perdre à nouveau en fin de course.
Roxane Filion – que vous pouvez voir chaque samedi comme choriste à En direct de l’univers – travaille sur ses Chansons oubliées; une œuvre cherchant à mettre en lumière des petits bijoux méconnus… oubliées. L’album s’ouvre sur Voyager léger, une pièce de Richard Séguin datant de 2011 sur l’album Appalaches. Réalisé par son collègue Jean-Benoit Lasanté, l’idée naît avec la collaboration de Luc Dionne (Au temps qui ne revient plus présente sur l’album à été entendue dans la finale de District 31). Ainsi, les autres chansons oubliées se sont greffées au projet qui navigue dans un univers Folk/Pop doux et réconfortant. La Fille de l’île de Félix Leclerc ayant servie de premier extrait pour cet album réconfortant.
Enfant illégitime de Dédé Fortin pour son amour d ela langue mais aussi – beaucoup – pour son ouverture aux autres, Jérôme 50 semble déterminé à nous faire la morale dans le plaisir. Souvent anecdotique, sa plume sait comment nous surprendre et nous faire rire… jaune. Indépendance du Québec, crise identitaire, suicide et technologie figure parmis les thèmes abordés avec une belle recherche linguistique et des mélodies Pop très variées passant du Hip-Hop au Rock ou au Folk avec le même bonheur.
Après avoir lancé l’exploratoire EP Les Sabliers l’an passé, le collectif Papagroove est déjà de retour avec une oeuvre plus accessible et très Funky. Effectivement si ce n’était de Désert arctique, la pièce de clôture, Papagroove à bien raison de dire qu’Y’annonce beau! Caburant toujours à l’Afrobeat, le groupe utilise ce titre afin de défénir le côté ensoleillé de ses mélodies mais aussi pour refléter un certain sarcasme devant l’aveuglément planétaire dont semble faire face tout les humains de la planète. Envoutant, intriguant et fascinant, les huit musiciens formants aujourd’hui le collectif sont inspirés autant qu’inspirants.
Osoyoos, c’est le titre du deuxième album de Cedrik St-Onge; une proposition plus complexe que Et si j’étais à des années-lumière, sa première offrande plus romantique. Aérien, contemplatif et introspectif. Osoyoos est aussi une oeuvre de paysages sonores inspirés par les paysages réel de cette ville de la Baie-des-chaleurs où il a conçu l’album; autant dans les montagnes que dans le désert qui l’habite. Nostalgique dans l’âme, Cedrik St-Onge parle d’accomplissement sur des mélodies Folk/Pop formant un tout d’une grande cohérence mais embrassant une belle diversité. Une douce émancipation artistique.
Avec Le Baiser de l’horizon et Entre le rêve et le souvenir (Chansons de mes débuts), la prolifique Lynda Lemay conclue cette épopée de onze albums en 1111 jours.
Entre le rêve et le souvenir (Chansons de mes débuts): ce mélange de nouvelles pièces et de chansons écrites il y a déjà bien longtemps (serait-il question de Patrick Huard et de sa défunte salle de billard longueuilloise sur Le Tournois ?) fait plutôt belle figure. Les mélodies et les instrumentations sont plus variées qu’à l’habitude chez Lynda Lemay conférant ainsi à ce 10e volet une certaine fraîcheur agréable. Lynda y est aussi plus concise et semble voire l’album comme un tout en non une simple succession de chansons.
Le Baiser de l’horizon : Sans être un best of, le 11e et dernier volet du projet revisité un bon nombre de chansons ayant fait la gloire de Lynda (La Marmaille, Une mère et Le Plus Fort C’est Mon Père entre autre). Inévitablement, l’exercice de coller des nouvelles compositions à ses plus grandes réussites les laisse souffrir de la comparaison et font de Entre le rêve et le souvenir une oeuvre plus désousue où relectures symphoniques côtoient chansons Folk plus dénudées.
Il y a quelque chose d’à la fois très terre-à-terre et de rêvassé sur Hadsel, nouvel album de Beirut. Une oeuvre de laquelle il faut se laisser submergée pour en découvrir toutes les subtilités. Hadsel réussi ainsi à nous plonger dans un état méditatif surprenant. Majoritairement calme, Zach Condon se permet quelques envolées Electro (sur Stokmarkness et Regulatory notamment) mais l’utilisation d’ancien instrument (orgue de plus de 200 ans et cor français) confère à l’album un petit côté Baroque fort agréable bien que la proposition demeure moderne.
Après un virage plus Pop sur Ciel en 2021, Hologramme tourne maintenant son clavier vers la musique Classique tout en gardant son fondement Electro; un peu comme l’avait fait Champion en 2013 sur °1. Un plongeon dans la tête et dans l’imaginaire d’Hologramme. Réputé producteur et arrangeur, Hologramme sait comment créer des ambiances sonores enveloppantes. Sur Soledad Opus 32 No.1, il nous transporte dans un rêve calme qui nous berce de ses riches synthétiseurs rehaussé de cuivres luxurriants. Comme la beauté appelle l’émotion, l’écoute de Soledad Opus 32 No.1 m’a happée souvent en plein coeur. Une oeuvre de libre d’un créateur qui semble vouloir le devenir encore plus.
J’ai souvent pensé et utilisé le mot authentique pour décrire un album mais je crois réellement que la photo de Sara Dufour pourrait accompagner la définition du mot dans un dictionnaire. Pour son troisième album On va-tu prendre une marche ?, Sara Dufour est peut-être maintenant un quart-route / trois quart-trail mais elle est toujours 100% vraie. Qu’elle nous balance son besoin de changement (J’écoeurée) on qu’on pleure sa mère avec elle (Ma mère) Sara se présente à nous sa façade. Oui Sara on va prendre une marche et, cette marche, je la souhaite longue!
Marie Desbiens et son groupe Hipshot nous proposent leur 3e EP en autant de coup de pied au cul. Une musicalité Punk directe très efficace et laissant peu de repos. Grandement influencé par le Grunge des années 90, Hollow démontre cependant une énergie moins « layback » optant plutôt pour le côté « dans ta face » du Punk.
Frédéric Bussières - Parapet Musical 