Archives de février, 2024

Gangbusters Melody Club, cinquième album de Caravane Palace est probablement leur plus dansant à ce jours. En plongeant leur musicalité Electro moderne dans le Swing des années 40 le groupe offre un joli amalgame d’époques et de plaisir. Il s’en dégage quelque chose s’inspirant qui fait beaucoup de bien. Amusant et intelligent.

Flore Laurentienne – 8 tableaux 6.5/10

Publié: 29 février 2024 dans Musique

Avec cet hommage à Riopelle en 8 tableaux, Flore Laurentienne délaisse le grand air et le varech pour beaucoup de noirceur et de lenteur. Mélangeant musique ambiante et expérimentale, l’artiste offre beaucoup de douceur… abstraite et sombre. Son hermétisme rend l’œuvre moins accessible et plus difficile. Peut-être me manquait-il le visuel…

2024-02-23

Le Huitième étage, jours de révolte est un long-métrage entièrement tourné à Cuba par le réalisateur Pedro Ruiz. La bande originale du film est signée par Jérôme Minière, capture bien l’ambivalence entre mémoire et temps qui passe mise en lumière par le film. Courtes, les pièces de l’album n’en sont pas moins riche pour autant et la présence de Philippe Brault à la contrebasse et de Guido Del Fabbro au violon y sont assurément pour quelque chose. Il s’agit aussi d’une oeuvre plus acoustique et moins électronique que ce à quoi a pu nous habituer Minière par le passé. Plus près de la musique d’atmosphère que de la chansons de par l’absence de parole mais aussi de par l’univers musicale tout en douceur qu’il y déploie, Jérôme Minière à réussi à créer un BO qui se tient très bien… même sans images.

Rosa Laricchiuta – Untamed 7/10

Publié: 23 février 2024 dans Musique

Après avoir fait paraître un album sous le nom de Black Rose Maze en 2020, Rosa Laricchiuta revient sous les feu de la rampe sous son propre nom avec Untamed, un quatrième album. Sur Untamed, Rosa offre deux compositions originales, Hot Sex et I Miss You So, et six relecture de chansons Rock auquelles l’artiste rajoute encore plus de distortion et de lourdeur. Mettons que ça DÉMÉNAGE! Les succès de Melissa Etheridge (Like the Way I Do), d’Alanis Morissette (Ironic), d’Alannah Myles (Black Velvet), de Heart (What About Love) et celles en anglais de Corbeau (Demain) et de Diane Dufresne (Oxygène) ne manquent pas de souffle et d’énergie. Donc, c’est excellent vous me demandrez? Pas autant que je l’aurais souhaité… Du point de vue technique le mix me semble mauvais et même que le son « griche » par moment; notamment sur Ironic. Dommage car la fougue et l’amour que Rosa possèdent envers ces légendes du Rock au féminin est plus que palpable et sa livraison est souvent plus qu’à la hauteur!

Pas tout à fait deux ans après Hollow, Elephant Stone revient avec Back Into the Dream, une oeuvre courte qui nous plonge pas mal dans les mêmes eaux. Une succession de rythmes Psych-Pop à l’influence Stg. Pepper bien marquée. Un rêve parfois un peu sombre mais jamais proche du cauchemar. Plutôt entraînantes, les quarante minutes que durent Back Into the Dream nous transporte plutôt dans un atmosphère apaisant et planant. J’ai beaucoup apprécié les chansons comme Pilgrimage pour leur aproche multicouche conférant une belle profondeur au mélodies sans alourdir la proposition. Ou encore Everybody in the World et son petit côté Free-Jazz décontracté. Bref un rêve où il fait bon de retourner.

Rallumer l’effort semble un titre tout désigné pour le troisième album de Michel Robichaud dont l’album précédent: Tout refaire est paru il y a maintenant cinq ans. C’est que l’artiste ce garde très occupé entre son travail de réalisation d’albums, de vidéaste et de formateur en atelier d’écriture; force est d’Admettre que revenir en musique demande effectivement de Rallumer l’effort. Cela dit, il s’agit d’un effort grandement récompensé; ses chansons sont bien ficelées dans un univers Folk riches avec quelques petites touches Electro qui enveloppe agréablement son auditeur et sa plume… comme on peut le deviner, est forte en images et le thème de la réconciliation ressort de l’oeuvre. Plus posé vocalement, Robichaud continue d’avancer lentement, à l’image de l’excargot ornant la pochette. Un petit bémol, Rallumer l’effort manque parfois le petit côté humoristique de ses albums précédents qui apportait un brin de légèreté.

Qu’il s’agisse de chansons originales ou de relectures le son Jazz manouche de Christine Tassan & les Imposteures est unique et séduit instantannément les auditeurs. Sur la route! ne fait pas exception, laissant une belle place à l’ingéniosité de la troupe. Ce septième album enchaîne donc les compositions instrumentales et chantées de manière à célébrer le voyage, les découvertes et la liberté. Le Grand Nord Canadien, Vancouver, la France, la Chine puis bien sur le Québec (avec Je reviendrai à Montréal, l’une des rare reprise pour cette fois) croisent la route de Christine Tassan & les Imposteures avec une virtuosité d’exception, de belles harmonies vocales et souvent ce petit Swing vous accrochant un sourire au visage. Bref n’hésitez pas à partir, de nouveau ou encore et encore, avec elles.

20 ans après avoir proposé leur Nouvelle Vague, le groupe français du même nom revient avecShould I Stay or Should I Go?, un septième album de reprises originales. Toujours aussi mélancolique le groupe fleurte à nouveau avec la Bossa Nova. Ainsi ses tubes tirés des années 80, livrés à la sauce française année fin 60, début 70 étonnent moins qu’il y a vingt ans. Puisant aussi plus dans un répertoire Pop (Tears for Fears, Duran Duran, Depeche Mode, The Clash, etc.) les relectures sont moins déstabilisantes. Pas désagréable mais résolument moins « goûteux ».

@Grandaddy – Blu Wav 7/10

Publié: 15 février 2024 dans Musique

Premier album original depuis le décès de leur bassiste Kevin Garcia en 2017, Grandaddy propose une œuvre très introspective et méditative. Empruntant à plusieurs reprises les tonalités de la valse, Blu Wav est un brin redondant mais l’intelligente des membre du groupe a trouver le petit détail sonore intriguant confère à la proposition son caractère intriguant.

Ensoleillé musicalement malgré les thèmes sombres qu’elle y aborde, The Returner – 2e album pour Allison Russell – est inventif dans ses subtilités sonores arrimant avec intelligence Folk, Pop et World. La montréalaise d’origine joue avec une lumière exploratrice autant que salvatrice. Un grande force à transformer les difficultés en beauté. Un œuvre qui fait du bien.

« Être ou ne pas être » tel est la question que semble se poser Beyries sur son nouvel album Du feu dans les lilas et ce jusque sur la très belle pochette de l’oeuvre. Si les racines de Du feu dans les lilas demeurent Folk, Beyries laisse entrée un bon nombre de sonorité Pop rendant la proposition moins sombre que l’on pourrais le croire. En fait, c’est l’émotion qui prévaut sur l’album, l’émotion au moment de la création mais aussi celle recherchée chez l’auditeur. Un désir de rapprochement ayant conduit plus ou moins consciemment à chanté, pour la première fois, entièrement en français. Poussé en se sens par son collaborateur, le comédien Maxime Le Flaguais, l’artiste se dévoile plus dans la langue de Molière. Beyries se plaie à nous donner quelques clés à la compréhension de ses textes mais en nous laissant de la place pour nous faire notre propre idée.Un autre bel exemple de moments personnels qui touchent à l’universel.

Et de trois pour Liliane Pellerin. Il se dégage de Avant que les oiseaux se taisent quelque chose de la survivance; du dépassement de soi par la solitude. Couché sur des mélodies Folk brutes aux accents d’Electro minimalistes sa parole est directe et forte ne cachant pas sa noirceur. De nouveau réalisé avec l’aide de Jeannot Bournival, on sent la confiance et l’abandon que l’aboutissement du court album ont demandé à l’autrice/compositrice/interprète. Dense et poétique.

Guitares omniprésentes et magnifiquement saturées, mélodies accrocheuses accompagnées par la voix de Karine Pion, décidément se retour inattendu de Galaxie (Olivier Langevin) nous ramène en 2011; époque de Tigre et diésel – probablement leur meilleur disque. Un retour donc très instinctif et toujours aussi robuste du début jusqu’à la finHHHEEENNN! Accompagné, en plus de Karine, de ses fidèles acolytes Fred Fortin, François Lafontaine et Pierre Fortin, À demain peut-être est bonifié du talent de Robbie Kuster (batterie), Pierre Girard (guitare, mixage), Benoit Bouchard (bidouillage), Paige Barlow (voix) et Jean-Sébastien Chouinard (guitare). C’est sale, cru et tellement agréable!