Après de récentes parutions moins polies et plus Rock (The Northern South Vol. 1 et Panther in the Dollhouse), j’étais curieux d’entendre leur Winter Classic. Premier constat: leur Hiver classique carbure entièrement à la nostalgie effectuant ainsi un canyon d’avec le Rock garage des albums précédents. Mélancolie, regret se partagent la scène dans un classicisme un peu terne. L’ajout d’un chœur d’enfants et d’arrangements de cordes viennent briser cette impression de solitude.
Il faut écouter Chouïa, le 4e album des Grands Hurleurs, non pas comme un pas en arrière mais plutôt comme un retour à l’essentiel. C’est quand comparaison d’avec 3/4 fort, leur album précédent, Chouïa mélange beaucoup moins les genres musicaux. Nicolas Pellerin, Simon Lepage et Stéphane Tellier y métissent leur Trad tout en le gardant bien enraciné grâce à l’apport de Jorane, Élage Diouf et du Quatuor Esca. À la fois festif, respectueux et ouvert.
Mardi dernier, Poste d’écoute présentait une autre de ses émission spéciale Reprises/Originales ou je vous présentais, dans l’ordre ou le désordre la version originale d’une chanson suivie d’une relecture, elle même, forte originale!
Deux heures de chassés-croisés multigénérationnels, d’hommages, d’adaptations et de plaisir grâce entre autre à mes relecteurs/trices: Marianne Trudel & Karen Young, Beyries, Florence K, Fred Pellerin, Émile Bilodeau, Cool Kids, Florent Volant, Diane Dufresne, Gilles Vigneault, Willie Nelson, John Jorgenson and The Lost Fingers ainsi qu’un clin d’oeil de Yann Perreau à Claude Péloquin, grand homme de mots décédé la semaine dernière.
Avez-vous des idées de qui seront les versions originales? Définitivement un spécial de Poste d’écoute à ne pas manquer; rattraper-le dans son intégralité sur le site web du FM 103,3!
Après une longue pause de la scène musicale (Pas dormir, sont premier album est sorti en 2007), le comédien Bruno Marcil revient à la chanson avec une sensibilité déconcertante. Sur une œuvre dépouillée et délicate et un brin terne musicalement, Bruno Marcil raconte les écueils autant que les joies de son quotidien avec une grande franchise. Pour sa réalisation, Philippe Brault avait qu’une consigne: l’authenticité. « Plaisirs poétiques ».
Le printemps dernier, le pianiste Jean-Michel Blais a dût quitter l’appartement où il habitait depuis son arrivée à Montréal il y a une dizaine d’années. Jean-Michel a donc saisi l’occasion d’y donner un dernier « concert ». Une magnifique façon de découvrir les chansons de son album II à l’origine plus électriques ici proposées dans une nudité presque de voyeur. Intime et très beau.
Avec son nouvel album Django Belles, Christine Tassan et les Imposteures – groupe féminin de jazz manouche – saute de plein pieds non pas dans le temps des fêtes mais plutôt dans notre saison hivernale. Enjoué autant que coloré, Django Belles est présenté un peu, beaucoup comme une courte pointe – avec des chansons qui a priori ont peu en commun (Mon pays, Mele Kalikimaka, Tout l’monde à la grippe ou encore La Marche de Casse-noisette) mais qui une fois passé entre les guitares de Christine Tassan et [s]es Imposteures forme une couverture agréablement réconfortante.
Après avoir lancé Christmas Caravan en 2016 et Coconut Christmas en 2017, The Lost Fingers propose cette fois Worldwide Christmas, clôturant ainsi leur trilogie d’albums de Noël. Sur Worldwide Christmas, ils font appel à John Jorgenson et proposent une oeuvre instrumentale ou la dextérité des participants est mis de l’avant. Douce façon d’aborder ces classiques de Noël et d’entrer dans cette période si féerique.
Sur A Legendary Christmas, John Legend a la nostalgie joyeuse et c’est très sympathique. Décoré de cordes et de chœurs, A Legendary Christmas puise ses racines dans le catalogue des années quarante et s’étale jusqu’aux années 70s mais six originaux complètent aussi agréablement le disque. S’ils demeurent somme toute assez classique, les relectures Crooner/Soul sont enjoués et se laissent déballer avec plaisir.
Alexandre Belliard s’est d’abord fait connaître en présentant trois albums Folks (Piège à con, Demain… la peur et Des fantômes, des étoiles). Depuis 2011 il s’efforce à faire découvrir l’histoire et la culture de l’Amérique francophone avec le projet Légendes d’un peuple. À l’aube de la parution des Tome VI et VII, il était avec moi en studio afin de solliciter votre aide et pour nous parler des personnages dont il y sera question et de cet amour qu’il porte envers son peuple. Sans oublier qu’Alexandre nous offrira une prestation acoustique d’une chanson inédite durant notre rencontre! Pour écouter cette passionnante rencontre, dirigez-vous sur ma chaîne YouTube.
De plus, j’avais pour vous une grande quantité de nouveautés musicales dont Bigflo & Oli (La Vie de rêve), Lucill (Lucill (EP)), Sans Pression (French Amerikkka), Will Driving West (Silence), Raphaël Dénommé (Bayou Saint-Laurent), Alain Bashung (En amont), et Claude Gauthier (80 ans et 60 ans de chansons). Un volet leur était d’ailleurs entièrement consacré en plus des volets #QuelquePart et #Canon.
Ce 420e Poste d’écoute est disponible dans son intégralité via le site web du FM 103,3 !
Bleu pétrole devait être son œuvre ultime mais voici En amont, une œuvre 100% Bashung qui nous rappelle à quel point il nous manque. Concocté par Chloé Mons, veuve de Bashung, à partir de maquettes inachevées par le chanteur, En amont est dû Bashung pur et le fait que ses chansons proviennent d’ébauches est presque indétectable. La réalisation de Édith Fambuena (Fantaisie militaire) laisse croire à la présence de Bashung durant la création. Un baume… une fascination… un envoûtement… tout à la fois.
Le succès remporté par La Vie normale confère à Bigflo & Oli La Vie de rêve! Une réalité qu’ils livrent avec lucidité, réalisme et intelligence. Tout ça en restant loin du gangsta Rap et du bling-bling. Exit la mondanité et bienvenue les amis de longue date et la famille. Le tout dans un français cousin de Grand Corps Malade. Au lieu de se la jouer Super Star, ils militent pour une France plus inclusive (Rentrez chez vous) et n’oublie jamais leur racines (Maman). Chaque chanson de Bigflo & Oli est teintée de nostalgie mais regarde souvent vers demain. Leur flow irréprochable et exempte de toute vulgarité ainsi que leur mélodies accrocheuses font de La Vie de rêve un album un peu trop long mais très solide.
Avec French Amerikkka, Sans Pression propose une suite logique à Vagabond ma religion lancé en 2013. Une œuvre très sociétale qui évite d’être trop moralisatrice. SP y mélange un Rap « Old School » avec quelques influences contemporaine avec une bonne fluidité. French Amerikkka est aussi une œuvre personnelle mais avec des idées d’universalité – son titre que les fleurs de lys intégrées au drapeau américain se veulent un fenêtre sur les origines de SP mais fait largement écho au Québec actuel. Un peu long mais pertinent.
Bayou Saint-Laurent, n’est probablement pas un chef d’œuvre mais à l’immense mérite de mettre dans la lumière une partie des gens trop souvent ignorée, vivant probablement juste à côté de vous, avec honnêteté et authenticité. Si la poésie de Bernard Adamus au encore celle de Fabien Cloutier vous plaît, vous risquez d’adorer celle de Raphaël Dénommé. Bière, pot, amour déchu autant souhaité sont tous présent dans son univers; un monde qu’il nous livre sans far avec un Blues/Folk très « New Orleans » et infusé d’une bonne dose de Bluegrass. Joyeux malgré les embûches du quotidien.
80 ans et 60 ans de chanson n’est pas une compilation malgré ce que son titre pourrait laisser croire. Mais ce n’est guère une œuvre de grands risques non plus. En préconisant de nouveau la guitare et le piano, Claude Gauthier y est d’une authenticité et une simplicité impressionnantes; plusieurs pièces se retrouvent appuyées par de sobres arrangements de cordes ou d’accordéon. Poète parmi les plus grands, Claude Gauthier nous offre sa grande sagesse sobrement et sans prétention.
Oui il s’agit bel et bien du même Endrick du groupe The Great Novel sauf que paré à ses Sandwiches, tout devient une question de feeling, de désir de revenir à la base du Blues/Rock. Nerveux, leur Rock ‘n’ Roll déplace de l’air et nous donne envie de bouger. Une belle folie qui bien que nostalgique n’est nullement vieillotte et transpire le bonheur. Dommage que le groupe perde son énergie en fin de course.
C’est peut-être la création de Slow Fade Sailor permettant à Andréa et David de se donner à fond dans le minimaliste/planant mais Silence, quatrième album pour Will Driving West est plus mordant que ses prédécesseurs. J’ai aussi l’impression que les quatre années qui séparent Silence de Fly n’ont pas été de tout repos. Les compositions de Silence sont réfléchies et longuement étudiées sans toutes fois perdre leur spontanéité. Un album qui sans être concept, se laisse découvrir aux fils des écoutes; qui gagne à être écoute sans interruption d’un bout à l’autre. L’œuvre est riche et possède un petit quelque chose d’enivrant avec de l’émotion et beaucoup d’âme.
Les années passent, mais Kery James continue demeure enragé nourrissant ainsi son propos incisif et dénonciation avec son flow puissant. Sa verve reste bien acide et d’actualité; c’est surtout ses beats qui manquent de renouveau. Les rythmiques de J’Rap encore se ressemblent toutes entre elles et nous laissent une impression de répétition. Au lien de convoiter les milléniaux par des featuring au micro d’artistes de la nouvelle génération (pas tous pertinent dans son univers d’ailleurs) KJ devrait frapper aux portes de nouveaux beat makers afin de varier son son très « old school » sur J’Rap encore.
Lucill, c’est le bassiste Chibougamois Raphaël Bussières (aucun lien de parenté… du mons je crois), un des membres du trio montréalais Heat. Ici, « Exit » le Rock influencé par The Strokes et « Welcome » le Rock prenant racines chez Dumas. Pop atmosphérique et planante, Lucill (EP) est efficacement accrocheur et nous renvoit au début des années 2000 avec un spleen non-assommant ou il est question de départs et du temps qui passe. La voix est reléguée loins dans le mix; ce qui ajoute une aura de mystère sur l’œuvre. Convainquant et à suivre de très près.
« En décembre prochain, les petits et les grands enfants retrouveront avec bonheur les personnages de Sophie, François les Lunettes, Ti-Guy-La-Lune et leurs amis dans le long métrage d’animation québécois La Course des tuques, suite très attendue de La Guerre des tuques 3D, plus grand succès du box-office canadien en 2015. »
Pop porteuse d’espoir, mélodies entraînantes à souhaits, brochette d’artistes impressionnante à défaut d’être très variée (Alexe, Ludovick Bourgeois, Cool Kids, Corneille, Étienne Cousineau, Dumas, Lara Fabian, Garou, Lulu Hughes, Joshua Moreno, Alex Nevksy, Kim Richardson et Simple Plan) et un mélange très radiophonique de français et d’anglais. Formaté mais honnête.
Trois petits tours et puis s’en vont mais non pas sans passer par Poste d’écoute. C’est ainsi que je recevais mardi dernier Folly & The Hunter. Duo formé de Laurie Torres et Nick Vallée de retour avec un fort joli nouvel album mais comme une bonne nouvelle ne vient jamais seul, il s’agira possiblement de leur dernier. Sur Remains, les mélodies sont accrocheuses et bercées d’une certaine légèreté. Accessible sans jamais tomber dans la facilité, Folly & The Hunter a toujours cherché à approfondir ses sonorités quelque part entre ciel et terre. Rattrapez cette rencontre en vous dirigeant sur ma chaîne YouTube.
De plus, j’avais plusieurs nouveautés musicales au menu: The Seasons (Midnight, Let’s Get a Hot Dog), Fred Pellerin (Après), Pilou (La Vraie Nature), Zaz (Effet miroir), Vanessa Paradis (Les Sources), ainsi que les Smashing Pumpkins (Shiny and Oh So Bright, Vol. 1 / LP: No Past. No Future. No Sun.). Ces nombreuses nouveautés n’étaient, bien sur, pas seules à agrémenter les volets #YADesMots #EnChemin et #Poubelles.
Un 419e Poste d’écoute maintenant disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3. Manquez pas ça!
En v’là un que je n’attendais pas de sitôt mais dont je suis très content de retrouver. Souvent sur Midnight, Let’s Get a Hot Dog, m’est venu en tête le classique White Album des Beatles. Bon, ce n’est pas aussi bon mais on y retrouve le même éclectisme avec Julien Chiasson en McCartney et Hubert Lenoir en Lennon. Un Rock ‘n’ Roll experimental par-ci et un bijou Pop accrocheur par-là. Ça groove, c’est juste assez sale, c’est extrêmement accrocheur et pleinement divertissant.
C’est beaucoup plus calme et convenue que revient Vanessa Paradis. Effectivement, après Love Songs paru en 2013, Paradis prend sur Les Sources un virage tout en douceur et beaucoup plus concis. Album chaleureux et légèrement mélancolique, Les Sources offre légèreté et appelle au cocooning. Après tout, l’album est majoritairement écrit par le cinéaste et écrivain Samuel Benchétrit, qui est également le mari de Paradis. Doux et apaisant.
Non Ayrad n’est pas devenu un groupe Pop mais force est d’admettre que Zoubida est plus accessible que leur premier album paru il y a quatre ans. C’est un peu (beaucoup) le festival des genres musicaux avec ses effluves d’Electro, de Gypsy Funk, de Rock du désert, de Raï, de Bhangra, de Hip-Hop et même de d’Afro-Péruvien. Entraînant vous dites! Sauf que parfois, qui trop aime, mal étreint. Ici la multiplication des genres uniformise quelque peu les chansons. Fleurtant avec l’engagement social, Ayrad aborde également les aléas du quotidien avec intelligence (pour ce que j’en comprend 😛). Festif mais légèrement redondant.
Shiny and Oh So Bright officialise le grand retour en formation originales des Smashing Pumpkins; vraiment? Grand? Outre Solara, ce Vol. 1 demeure assez convenu. Retour? Les dernier album des Citrouille (Monuments to an Elegy) n’est-il pas paru il n’y a que 4 ans? Originale? Sans D’Arcy je vois difficilement comment on peut le qualifier ainsi? Cela dit, Billy Corgan est inspiré et ses chansons sont variées. Même si l’album est plus tranquille que le nous laissait croire les premiers simples, il n’y est pas allé de facilité. Sa courte durée – fait très rare chez les Pumpkins – donne envie d’y revenir.
Si au fil des spectacles, Fred Pellerin a su garder une fraîcheur, il m’es arrivé sur Après de sentir la « formule Pellerin »; conséquemment, l’émotion s’est faite plus discrète. Les chansons écrites ou sélectionnées par le conteur demeurent riches et possèdent une beauté intrinsèque (La Chanson du camionneur, Je redevient le vent, Amène-toi chez nous). Très sobre musicalement, Fred dépouille les œuvres originales afin de les faire siennes avec doigté et sensibilité mais tout se ressemble peut-être un peu trop. Reste une œuvre apaisante et réconfortante… ce qui est déjà beaucoup.
Quatrième album pour l’artiste européenne Zaz qui prend cette fois un léger virage douceur. bien entourée aux textes (Raphaël, Gaël Faye, Matthieu Boogaerts ou Ben Mazué) Zaz s’y fait plus intime et présente une œuvre Pop plus autobiographique encore que par le passé. Mais au final, n’allez pas croire que Zaz s’est complètement rangé… Si elle crie moins, elle a su garder son caractère… tant mieux c’est comme ça qu’on l’aime.
Après des tournées de spectacles à succès en 2016 et 2017 au Québec et à l’international, Le Vent du Nord et De temps antan propose maintenant la version studio de cette rencontre avec l’album Notre album solo. Un répertoire original et qui à été pensé pour la scène et qui conséquemment invite plus que jamais à la fête avec son fort côté festif et ludique. Le seul non-invité au party, c’est l’égo. Tous les membres des deux formations unissent leur forces afin de créer une musique Trad débordante de plaisir mais dont le désir de faire aussi réfléchir n’est jamais bien loin non plus. Fait sans prétention mais avec beaucoup de rigueur Notre album solo est une superbe réussite!
Pour certain Ginette Reno c’est « La Grosse » qui chante l’hymne nationale avant les parties du Canadiens, mais pour moi c’est une voix! Voix que l’artiste n’hésite pas à mettre au défi sur À jamais, son 40e album! Mélodiquement parlant À jamais demeure assez convenue, comprendre somptueux et très très léchés (exception faite de L’amour à défendre, plus « pesante » qu’à l’habitude). C’est surtout les textes qui retiennent, ici, mon attention. Un émouvant duo signée Lynda Lemay, un offert par Grand Corps Malade, « l’autodérision » de La Grosse comme celui appelant à un chant plus grave sur la pièce titre; Ginette aime prendre des risques et ça porte fruits. Mme Reno s’y ouvre beaucoup et ce jusque dans le livret riche en expériences personnelles.
Après avoir lancé deux EP, Fuudge présente enfin une première galette complète nommée: Les Matricides. Un mélange de Sludge et de Stoner Rock… francophone! Stimulant amalgame de guitares fuzzées, de rythmes éreintes et d’ambiances post apocalyptique.
Un 418e Poste d’écoute avec le retour de Guillaume Beauregard avait lieu mardi dernier. Guillaume était avec moi en studio afin de nous parler de son deuxième album solo intitulé Disparition. Oeuvre pour laquelle Guillaume s’est « imposé » une contrainte particulière… Il sera aussi question de ses influences et de ses craintes. Pour rattraper cette rencontre dirigez-vous sur ma chaîne YouTube.
De plus, j’avais pour vous les nouveautés musicales de Millimétrik (Make it Last Forever), de Caravane (Supernova), de Patrick Bruel (Ce soir on sort…) ainsi que de David Marin (Hélas Vegas). Ces nouveautés se retrouvèrent quelque part à l’intérieur des volet #PourLarynxDAutrui #LasVegas et #Memoire.
Ce Poste d’écoute est maintenant disponible en balado sur le site web du FM 103,3 Manquez pas ça!
D’entrée de jeu, je mentionnerais ma forte impression, renouvelée à chaque chanson, que ce Simulation Theory à été créé pour la scène et qu’il risque d’y être explosif! Plus Pop que jamais mais aussi avec de bons relents de Rock lourd. Cela dit, ce qui frappe le plus sur Simulation Theory c’est la forte, très forte influence rétro-futuriste des années 80. Muse joue beaucoup avec la démesure sur Simulation Theory ou le groupe ne lève que très rarement le pied de sur l’accélérateur. Avec Simulation Theory, Muse est fin prêt pour tout casser dans un stade près des chez vous.
À chaque nouvelle album d’Imagine Dragons je me retrouve déchirer entre la gêne et le plaisir… Soyons honnête, Origins est un bon album accrocheur, rythmé et bien construit mais il faut aussi avouer qu’il est tout autant prévisible et formaté; de là mon ambivalence. Comme je ne suis pas du genre à bouder mon plaisir, je le réécouterai certainement mais j’ai hâte de voir si la « formule » Pop/Rock deviendra lassante une fois les chansons bien assimilées? Depuis plusieurs années, le groupe est presque toujours en tournée et ça s’entend. Origins déborde de riff et de crescendos fait pour exploser sur une scène. Côté textes, Imagine Dragons s’attaque par moment à la politique mais peine à s’éloigner du prêchi-prêcha. Mais bon, au moins le message est digne et sera probablement bien entendu.
Caravane présente Supernova, un 3e album qui poursuit la démarche entamée sur Fuego, leur album précédent. C’est-à-dire une livraison moins « in your face » grace à un Rock plus nuancé et tout aussi accrocheur. L’ajout des synthétiseurs dans leur univers sonore permet un côté planant et plus accomplie. Les textes de Supernova se veulent une réflexion lucide sur notre monde et sont écrit a l’aide d’une poésie simple mais intelligente et fort jolie.
Après avoir fait paraitre I’m Still Learning en 2017, l’auteure-compositrice-interprète canadienne Barbra Lica est de retour avec You’re Fine, un quatrième album proposant un son apaisant malgré un belle richesse mélodique. Même la magnifique voix de Barbra s’y fait plus posée. Si les racine de Lica demeurent bien ancrées dans le Jazz, on sent que ses voyages répétés entre Toronto et Nashville ont teintes sa musique en y ajoutant une forte ambiance Country. Jumelage plus que convainquant porté par sa voix chaude tantôt émotive, tantôt avec un jolie sourire en coin.
Avec l’arrivée de Hélas Vegas, son troisième album en dix ans, David Marin confirme sa place au sein des auteurs compositeurs pour qui la qualité prône sur la quantité. S’il se cache la tête sur la pochette de l’album, la minutie de ses textes mettent en lumière une facette plus personnelle et touchante que par le passé. Mélodiquement, Hélas Vegas se transforme en trip de groupe ou le Folk/Pop se fait plus Rock par moments (gracieuseté Girard/Langevin). Les influences musicales sont nombreuse mais c’est la personnalité de David Marin qui rayonne avec ses mots. Un grand disque que l’on savoure et savourera longtemps encore.
Ce que j’aime chez Milimetrik c’est son côté caméléon devant ses invités souvent hétéroclites. Après avoir invité Maude Audet sur le EP précédent, il convie ici Les Deuxluxes le temps d’une chanson. Mélanger leur Rock à son univers Hip-Hop n’était pas gagné d’avance et pourtant c’est pleinement réussit. Les rythmiques des autres chansons m’ont semblé plus lourdes que par le passé, plus angoissantes mais tout aussi efficaces et riches. Toujours intéressant!
Lorsque vient le moment de souligner une carrière artistique de plus de vingt ans, le chemin souvent utilisé est celui de la compilation; les frères Hanson ont choisis de « pimper » le concept en ré-enregistrant une vingtaine de leur succès et en y ajoutant un orchestre avec l’aide de David Campbell. Le résultat est surprenant! Les harmonies vocales des frères sont puissante et on ressent pleinement le plaisir qu’on les Hanson à jouer ensemble. Les arrangements de cordes sont beaux et collent avec aisance la Pop des Hanson qui demeure joyeuse et qui vieillit plutôt bien. Seul bémol important: un album double c’est trop long et la surabondance de ballades sur le 2e disque a dilué mon intérêt.
Chose certaine, à 59 ans, Patrick Bruel ne tombe pas dans la facilité. Mais ce Ce soir on sort (son neuvième album) mélangeant Pop dansante et Pop intimiste aura probablement de la difficulté à trouver son publique. C’est que Bruel semble chercher à plaire autant au fan de Petit biscuit que de Barbara… ce n’est pas impossible mais ce n’est pas gagné. Au moins, Patrick peu compter sur des chansons solides aux mélodies accrocheuses qui évitent de « beurrer » trop épais. La voix de Bruel a vieillie mais demeure puissante et juste (alors pourquoi recourir à l’auto-tune sur quelques – rares – pieces?). Certaines chansons sont taillées pour la tournée (Stand Up) tandis que d’autre se présente à nous comme un livre ouvert sur l’artiste (J’ai croisé ton fils). Sans oublier qu’il est aussi question des migrants et du Football… Décidément, il y en a pour tout les goûts.
PS
Mentions partisane et spéciale aux deux très belles chansons signées Pierre Lapointe.
Sans être un pèlerinage, l’écoute de Comrades par Elliott Maginot nous replonge pleinement dans la Pop dans années 80. Pas celle clinquante et rose bonbon mais bien celle de Dire Straits ou encore Phil Collins mais aussi à ses contemporains comme The War on Drugs. L’utilisation judicieuse du xylophone ainsi que du « dangereux » saxophone confère un léger côté suave et vaporeux à Comrades sans être ringard. Plus rythmé que Young/Old/Everything.In.Betweew, paru il y a trois ans, Maginot ne boude guère son amour pour la musique Folk pour autant. Gracieux, peaufiné avec soins et beau… très beau.
Le 8 août dernier, cela a fait 30 ans que le grand Félix Leclerc nous a quittés. De cette prémices est né l’idée dans la tête de Monique Giroux. Construire un album hommage avec des artistes qui n’étaient pas encore nés il y a trente ans. Ainsi, on retrouve Lou-Adriane Cassidy, Lydia Képinspy, M-MO, Sam Harvey, Éric Charland, Charles Landry, Pomme, Mon Doux Saigneur, Matt Holubowski et Émile Bilodeau. Une relève allumée et respectueuse qui aime prendre des risque sans toute fois dénaturer l’œuvre originale. Beaucoup de la beauté de Héritage découle des arrangements de Simon Leclerc pour le quintette à cordes de l’OSM. Un travail magnifique. Le choix des chansons est aussi important car il sort des sentiers habituels et mais en lumière d’autres œuvres du riche répertoire de Félix. Et le plus beau dans tout ce courage c’est que Héritage demeure accessible et saura plaire aux initiés et probablement en convaincre quelques retissants au passage.
Le ton plus brute et incisif des débuts est de retour mais cet élément ne suffit pas à enlever l’impression de redondance. Il ne faut pas mal me comprendre, No Tourists possède ses moments de plaisir et est très entraînant; son problème réside dans le fait que The Prodigy autrefois si innovateur est aujourd’hui complaisant et répétitif.
Après une émission plutôt tranquille en nouveautés musicales, ce 417e Poste d’écoute en comptera pas moins de neuf dont: Carotté (Dansons donc un quadrille avant de passer au Cash), Les Trois Accords (Beaucoup de plaisirs), Caracol (Symbolism) Elliot Maginot (Comrades), Stéphanie Boulay (Ce que je te donne ne disparaît pas), Antoine Corriveau (Feu de forêt), Diane Dufresne (Meilleur après) ainsi que de mes invités de il y a deux semaines Couteau Papillon (In Silico) et de la semaine dernière Qualité Motel (C‘est pas la qualité qui compte); ouf! Ces nouveautés ainsi que quelques pièces complémentaires meublèrent les volets #SurMaPeau #EnForet et #CaFaitMal.
Comme si ce n’était pas assez, Éric Goulet, alias Monsieur Mono était à nouveau de passage avec nous afin de nous présenter le troisième album de son protagoniste, le magnifique Le Grand Nulle Part. Une oeuvre très émotive et mélancolique où au son d’une musique douce et sombre il fait jaillir de salutaire faisceaux lumineux. Pour entendre et partager cette passionnante rencontre, dirigez-vous sur ma chaîne YouTube.
Ce 417e Poste d’écoute est maintenant disponible dans son intégralité sur le site web du FM 103,3; bonne écoute!
Est-ce que ça existe du Hard Rock rose bonbon?! Il faut croire qu’avec Les Trois Accords, tout est possible! Ce bien nommé Beaucoup de plaisir consolide leur vouloir de drôlement sérieux. Si encore une fois le sens des mots reste subtile, les textes de Simon Proulx reste très imagés et phonétiquement surprenants. Les rythmiques sont pesantes mais les mélodies up-tempo forment cette sympathique dualité.
Feu de forêt est peut-être la première parution francophone de la fédératrice Secret City Records mais nous en retiendrons beaucoup plus que ça! Hautement poétique (splendide Mon cœur paré passera partout) rappelant Avec pas d’casque. Jouant avec les balise de la forme chansonnière, Antoine Corriveau y semble plus spontané. Moins habillées mais loin d’être nues, ces quatre chansons sombres savent aussi être rédemptrices.
Le virage Electro/Pop de Caracol avait déjà été annoncé lors de la parution du EP Les Yeux transparents plus tôt cette année et peut-être même en 2014 avec le EP de remixes Sabres. Par contre, si le changement de style se fait moins surprenant, son aisance a prit beaucoup d’assurance. J’apprécie la légère lourdeur qui est soufflée à certaines pièces leur donnant de la profondeur. Caracol a bien su adapter sa voix et au final, Symbolism s’avère porteur d’un propos actuel sur une musique qui emprunte au passé tout en demeurant actuelle.
11 ans séparent Meilleur après d’Effusions et pourtant, les deux albums ont beaucoup en commun. Les thèmes abordés sont chers à Diane Dufresne: le piètre état de la planète, le temps qui passe et bien sûr l’amours. Le tout livré par cette voix qui semble posséder le secret du vieillissement et ainsi garde toute sa justesse et sa souplesse d’autant. Somptueux mélange de douve colère et d’émerveillement.
Réalisé par Vincent Peake (Groovy Aardvark, Grimskunk), Dansons donc un quadrille avant de passer au Cash garde Carotté en terrains connus et en plaisir renouvelé soit dans les festivités de la musique Trad et dans le rentre-dedans du Punk. Mélangeant chansons du terroir dépoussiérées et nouveaux brûlots aiguisés. Bien entouré (Denis « Snake » Bélanger (Voïvod), Keith Kouna et Marc Vaillancourt (BARF)), l’ambiance est vraiment à la partouze.
Qualité Motel, c’est le projet festif des membres de Valaire. Créé pour faire la fête et faire danser les foules. Six ans après leur premier album, les revoici avec, comme le veut l’esprit festif, une pléthore d’invités des plus stimulants tels que Fanny Bloom X Marie-Élaine Thibert, blve, Eman, Fouki X Vendou, Jimmy Hunt, Odario X Len Bowen, Sarahmée, Lary Kidd, Les Louanges, Rednext Level, Karim Ouellet, Koriass x Curieux Bégin x Vinny Bombay et Simon Proulx. Heureusement, comme la ligne directrice est ici le plaisir, cette disparité d’intervenants n’interfère pas trop dans l’uniformité de l’œuvre. Cette fois encore, Qualité Motel prouve qu’il ne faut pas nécessairement être sérieux pour faire les choses sérieusement. Party!
Troisième album et par le fait même un nouveau son pour Couteau Papillon. Cette fois, le groupe juxtapose la SynthPop hypnotisante à la lourdeur du Rock avec une déconcertante aisance. Sur In Silico il est question de notre rapport aux autres, dans le réel comme dans le superficiel. De notre désir de plaire dans le regard d’autrui. Avec une habile modernisation des années 80 et comme il le chante au début de leur chanson Once: «It felt so real and strangely not so new».
Matiu, le poète de la Côte-Nord propose son premier album sans tambour ni trompette. Ce qui charme chez Matiu, c’est son côté « rough » (dans le sens de bois pas sablé). Intègre autant qu’authentique. Petikat est aussi festif qu’il est consciencieux. Aussi réfléchi que spontané. Qu’il se servent de la musique afin d’exorciser son désarroi devant le sort réservé aux Premières Nations ou simplement pour le plaisir, ce qu’il nomme son « Folk bipolaire » nous porte à réfléchir autant qu’à nous divertir.
Frédéric Bussières - Parapet Musical 