Archives de Mai, 2022

Pour Justes avant la nuit, l’autrice/compositrice/interprète a fait appel aux talent de réalisatrice de Rosie Valland ensemble elles ont créé ont road trip Electro/Folk ou on rencontre le deuil mais aussi l’espoir. Si le véhicule utilisé est encore un prototype on peu y entendre que l’artiste est sur le point de trouver sa personnalité propre via ses mélodies riche et sa prose imagée.

Pour le 12e album studio, Def Leppard semble bien avoir compris qu’on n’attend plus d’eux qu’ils se réinventent. Ainsi, le groupe poursuit le retour aux sources amorcé en 2015 sur Def Leppard, leur album homonyme plutôt bien roulé. Sur Diamond Star Halos, le groupe s’éloigne du son « radio friendly » mais garde la puissance Rock Anthem qu’on leur connaît si bien. Des guitares à profusion, des hymnes fédérateur plein les mains, pas trop de ballades sirupeuses et un bonne heure de Rock nostalgique bien sonnée. L’énergie bien présente bonifié par un réel plaisir à jouer (et à créer) ensemble bien palpable; Def Leppard semble avoir rajeunit de 20 ans et offre même quelques bons solo de guitare bien habités (From Here to Eternity). Comme quoi un diamant ayant du vécu peut encore briller.

@Wilco – Cruel Country 8.5/10

Publié: 27 Mai 2022 dans Musique

Voici enfin l’album que je souhaitais de la part de la bande à Jeff Tweedy. Cruel Country est un effort de groupe, l’album des retrouvailles qui carbure à la nostalgie sans si vautrer aveuglement. Comme si Wilco laissait enfin tomber les masques pour être sincèrement eux même. Country oui, mais Wilco Country! Un savant mélange de Folk et d’Americana, de la douceur autant que de la profondeur et des guitares tout plus sublimes les unes des autres. Des rêves d’enfants à la désillusion de l’adulte aujourd’hui devenue. Étrangement, c’est en magnifiant le côté personnel de son écriture que Jeff Tweedy laisse le mieux éclore le groupe qu’est Wilco. Et si oui, Cruel Country est long (album double) il passe beaucoup rapidement que bien dès album simple.

C’est vrai qu’il m’est arrivé par le passé de trouver que Satriani beurait épais et se perdaitdans ses démonstration de virtuosité; PAS ICI! The Elephant of Mars est tout ce que j’ai toujours aimé de Joe Satriani! Oui c’est tout un virtuose mais il est aussi capable de créer des mélodies incendiaires et puissantes. Sur ce 18e album, Satriani déborde d’énergie et d’inventivité qui mérite largement sa place aux côtés de d’autres grands disques de sa discographie (Surfing with the Alien, Time Machine, Shockwave Supernova). Satriani y est en pleine exploration (hommage à Miles Davis sur E 104th St NYC 1973, clin d’oeil à Niles Rodgers et aux années 70 sur Blue Foot Groovy) mais toutes ces directions, aussi surprenantes soient-elles, convergent afin de former un tout cohérent et hyper-agréable.

Pour son 6e album, l’artiste Jazz Melody Gardot à fait appel au talent du compositeur et pianiste Franco-Brésilien Philippe Powell; Gardot cède ainsi pour une rare fois sa place au piano. Si les arrangements son de saveur minimaliste, le résultat n’est guère chiche en beauté et en émotion! De sa voix chaude et langoureuse Melody Gardot épouse à merveille le jeu sensible et senti au piano de Philippe Powell. Ensemble, ils reprennent quelques classiques de la chanson, époque entre les deux grandes guerres (Pierre Barouh, Vinicius de Moraes mais aussi Baden Powell – guitariste, compositeur et père de Philippe) mais ils y ajoutent aussi un bon nombre de nouvelles créations tout aussi splendides et sensuelles. Créé à quatre mains Entre eux deux fait état d’une fort belle communion entre deux artistes à l’écoute l’un de l’autre. Intime et intemporel.

Dire que La Chicane s’apprêtait à lancer un mini-album intitué Quand ça va ben… en 2020! On comprend que le groupe est préféré le placer en dormance quelque temps… Maintenant qu’il est plus propice de nous le présenter, force est d’admettre que Quand ça va ben est pas mal l’album du retrour au sources (et oui, encore cette expression si galvaudée!!!) tant il est plus proche de En catimini que de Ent’nous autres. Beaucoup plus direct et simple qu’exploratoire. Est-ce que cela signifie que Quand ça va ben est mauvais? Non pas du tout, sauf si vous êtes un accro à l’inovation. Après tout, La Chicane à toujours cherché à fusionner avec son public et non à le bousculer; dans ce sens […] ça va ben!

Après 30 ans (!) au service de la musique les frères Hanson ont décidés de brasser légèrement les choses pour leur 8e album. Red Green Blue est en fait le regroupement de trois EP créés séparément par et des trois frères. Ainsi Red est celui de Taylor est plus Americana, Green de Isaac demeure Pop/Rock et focusse plutôt sur la voix et Blue celui de Zac penche pour une approche plus contemporaine bien que demeurant dans les mêmes sonorités Country/Rock; comme quoi leur symbiose est bien réelle car même isolés les Hanson créé… du Hanson! Red Green Blue est donc accrocheur plutôt joyeux avec une bonne dose de bons sentiments sans tomber dans une proposition sirupeuse. Depuis leur début, les Hanson ont toujours approché la musique très sérieusement mais sans pour autant se prendre au sérieux. RGB poursuit agréablement ce leitmotiv tout en ouvrant la porte à l’expérimentation accessible. Chapeau les garçons!

L’oeil de la tempête, quatrième proposition de matériel original (EP et LP confondus) pour cet artiste de l’ombre qu’est Jeffrey Piton. Plus planant que par le passé, celui que j’ai déjàa vue marcher dans les traces du grand Cohen semble avoir trouvé cette « craque d’où j’aillie la lumière » car en dépit du tire de EP, L‘oeil de la tempête est probablement son matériel le plus lumineux lire presque rédempteur. Une poésie riche et bien imagée portée par des mélodies d’un Folk/Pop simplemais efficace et apaisant. Jolie.

Au fil de ses albums (Couleur ciel ecchymose) constitue son quatrième), au remarque que c’est sa plume qui nous frappe le plus et qui se bonifie de plus en plus. Mat Vezio possède une prose crue, directe et émotive soignée. Contrairement à sa voix qui peine parfois a bien porter la richesse de ses textes. Cela dit, rien de désagréable ici, bien au contraire: même que Couleur ciel ecchymose se déploie comme étant son œuvre la plus accessible jusqu’à maintenant. Capable de grandiloquence comme de totale dépouillement Vezio aimé la finesse et elle le lui rend bien.

Voilà un trio qui malgré la flambé du prix de l’essence carbure toujours à l’énergie brute. Si je prête toujours l’oreille à à un nouveau Anvil c’est justement pour cette énergie de metalleux toujours présente et ressenti. Car pour l’innovation il faudra repasser; Impact is Imminent est plutôt chiche en révolution mais compense grandement par sa fougue et sa constance. Anvil déploie un stimulante dynamique qui vous soulève et finit rapidement par vous faire faire un brin de Headbaggning! Si du côté des textes les gars de Toronto effleurent plus qu’ils fouillent leur sujets, ces dernier là demeurent intéressants et engagés. Ainsi, même s’il ne passera pas à l’histoire, on serait fou de s’en passer.

Seba – Au-delà du Reel 7.5/10

Publié: 20 Mai 2022 dans Musique

À vos BBQ! car après nous avoir plongé Grosso modo dans la nostalgie avec Horg, Seba rapplique au galop avec Au delà du Reel, un mini-album à forte saveurs Country/Trad. À l’aide de textes humoristiques écrits en joual et d’histoires personnelles, Seba nous convie à célébrer la musique en mêlant Bluesgrass, Folk, Hip-Hop, le tout porté par un flow très Québ. Bien entouré (Benoît Bouchard à la coréalisation, Benjy Vigneault à la batterie, Yves Lambert à l’accordéon et l’harmonica, Élisabeth Moquin au violon et à la podorythmie ainsi que François Lafontaine au piano), Seba s’amuse avec la musique et avec les mots pour un résultat bonne enfant mais fait sérieusement et ayant pour but de divertir; ce qui est toujours bienvenue.

Venez donc chez moi, c’est une album de relectures des certaines des plus grandes chansons françaises réinterprétés par Laura Anglade et Sam Kirmayer. La chanteuse Jazz et le guitariste s’unissent donc à nouveau et officiellement afin de proposer une œuvre Lounge Jazzy douce et ensoleillée parfait pour les belles journées qui sont à nos portes. Ensemble, ils revisitent Maurice Chevalier, Boris Vian, Edith Piaf, Aznavour, Barbara , Jeanne Moreau et Jacques Brel entre autres; tantôt en mettant l’accent sur le jeu de guitare inspiré de Sam,l et souvent sur l’accent charmant du chant de Laura en français. Si j’aurais apprécié que le duo prennent un peu plus de risques et de liberté, surtout au niveau mélodique; j’avoue que leur spontanéité fais un bien immense.

Pas l’temps de niaiser, Serge Brideau (voix), Mico Roy (guitare, prise de son, mixage, voix), Léandre Bourgeois (clavier, voix), Maxence Cormier (batterie, voix) et le petit nouveau Rémi Arsenault (basse, voix) reprennent (enfin) du service! On y retrouve avec joie le même côté débridé que sur leur albums passés mais avec des sonorités plus mélodieuses et légèrement plus douces. Le groupe se permet une meilleur recherche sur le plan des harmonies vocales. Si les textes semblent absurdes aux premiers abords, une écoute plus attentive permet d’y déceller des thèmes récurent chez Les Hôtesse d’Hilaire comme le rejet, l’ennuie ou encore la procrastination; le tout traîté avec humour mais aussi d’un point de vue personnel. Une belle progression franchement agréable!

¿Quién eres? Qui es-tu? Voilà la question que nous pose Maritza, probablement après se l’être beaucoup posée à elle-même. Née en République dominicaine, Maritza a été adoptée au Québec à l’âge de deux ans et demi. Une longue réflexion identitaire l’ayant menée à prendre part à un groupe Electro/Folk (Lisbonne télégramme) et une carrière solo en français, elle revient en Terre natale avec ¿Quién eres?. Œuvre Folk/ World métissés de résilience sur fond de réflexions identitaires ses chansons sont livrées dans un désir de douceur et d’apaisement… comme un baume sur ses blessures.

Toutes les femmes savent peut-être encore danser mais Loud danse encore moins sur Aucune promesse, son troisième album. Le succès et la jalousie, deux de ses thème de prédilections sont toujours bien présent, mais l’enrobage musical délaisse l’accent Pop des albums précédent pour explorer pleinement le Hip-Hop; ou plutôt le Rap car, oui il s’agit bel et bien de Rythme And Poésie… en français et en anglais. La déformation d’expressions populaires toujours bien utilisé (J’étais pas blanc comme neige, mais j’étais blanc comme privilège), la grande différence résite à l’ouverture sur la relève avec une collaboration de White-B et une autre de Raccoon. Il faut dire que Gullywood (premier album de son défunt groupe LLA) célèbre aujourd’hui ses 10 ans! Si Aucune promesse aurait gagné a changer parfois le tempo, il n’en demeure pas moins que les rythmes sont fort intéressants et inventifs assurants qualité et respect.

Breakfast in Bed est un appel à la liberté, à l’émancipation portée par la chanteuse et guitariste Gabrielle La Rue (Guidestones) et l’impressionnante batteuse de Nobro et bassiste des Shirley, Sarah Dion. Si l’univers de la La Rue est moins brute que celui de Dion, les deux forme un tout très plaisant et fluide, telle Thelma et Louise mais avec une fin heureuse! Le EP, avec ses clins d’œil à Sheryl Crow et à la dégaine Grunge, rappel le Rock des années 90s, ses excès, ses dérapes et ses joies.

Même s’il ne faut pas s’attendre à une révolution lorsqu’on écoute un nouvel album de Mandy Moore, il faut aussi avouer que l’artiste démontre une fort belle évolution. Sa Pop adulte fusionnée au Folk ensoleillé respire la liberté et le printemps. Si vous étiez présent et charmé à son retour à la musique après six ans d’absence il y a deux ans vous le serez tout autant et peut-être même plus à l’écoute de ce In Real Life.

Pour son 5e album, Kendrick Lamar a fait appel à plusieurs collaborateurs fort intéressants: Baby Keem, Blxst, Sam Dew, Ghostface Killah, Beth Gibbons, Kodak Black, Tanna Leone, Taylour Paige, Amanda Reifer, Sampha et Summer Walker mais malgré tout Mr. Morale & The Big Steppers demeure pleinement l’oeuvre de Lamar. Toujours aussi complexe et ambitieux à souhaits, Kendrick n’a définitivement pas l’intention d’enprunter le chemin de la facilité et c’est tant mieux! Les idées déboulent de partout, autant dans la prose que dans la musique; tellement que j’ai l’impression de n’avoir saisi qu’un maigre 25-30% de l’album; vivement de nombreuses ré-écoutes! Il est aussi pas mal question de parentalité (à l’image d ela pochette). Je ne vais pas nommer les genres musicaux que l’on y retrouvent car ils y sont pas mal tout mais je souligne avec joie la présence plus marquée du piano offrant quelques accalmies de tendresse (Mother I Sober) dans ce tourbillons d’inventivité. Verbeux, énergique, cru, revendicateur mais aussi magitral!

Le communiqué de presse accompagnant la sortie de Sage Motel mentionne: « Un endroit où les gens rencontre les hauts et les bas de l’existence humaine. Un endroit où vivent de grands rêves et des cœurs brisés, où les gens ne savent jamais comment ils sont arrivés là. C’est là que les individus se retrouvent à un carrefour de leur vie. » Un métaphore qui s’applique bien au groupe qui compte 5 albums derrière les pantalons pattes d’éléphant. Si le groupe à d’abord mis de l’avant ses influences très 50-60s pour ensuite embrasser les années 70s, ils ofrrent maintenant un Funk Lounge – oui toujours influencé par les années 70 – mais résolument plus contemporain. Les histoires s’enchaînent et se dévoiles en douceur; un peu comme on se laisse submerger dans un rêve un brin psychédélique et émouvant.

Carl Mayotte – Escale 7.5/10

Publié: 13 Mai 2022 dans Musique

Un an après Pop de ville (Volume 1), ce n’est pas le volume 2 que nous offre le basiste Carl Mayotte mais bien une Escale en contrée improvisée. Il en résulte donc une oeuvre plus spontanée et moins réfléchie mais tout aussi riche. Musicien d’exception, Carl Mayotte signe un album encore plus personnel aux sonorités Jazz bien présente mais aussi avec quelques touches Funk dûent en bonne partie à son instrument de prédilection… la basse électrique mais aussi par une instrumentation variée allant de l’harmonica jusqu’au kalong (instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table).

Sur Dans tes rêves, ces quatre chansons de son répertoire (plus une Intro) que Marie-Pierre Arthur revisite en version live de manière visiblement joyeuse et moderne en compagnie de Frank Lafontaine, Robbie Kuster, Erika Angell et Adèle Trottier-Rivard. Un brin Krautrock, une âme Soul, un peu de bruitage; le tout pas mal planant et hypnotique. Ne manque plus que le support visuel (Deux clip sont disponible présentement) pour une expérience auditeur encore plus complète.

Un an jour pour jour après la parution de Delta Kream, les Black Keys propose Dropout Boogie, une nouvelle collection de nouvelles chansons toutes plus rassembleuses les unes des autres. Très Blues, Dropout Boogie laisse aussi une belle place aux riffs de guitares Garage Rock juste assez sales. La présence de Sam Bacco confère à certaine chansons une aura latin (It ain’t Over) fort agréable. Ça sent le bitume partout sur l’album et comme il est plutôt court (34 minutes) nous devront soit faire de court road trip ou appuyer sur repeat!

Pourquoi un nouveau groupe? Y’aurait-il bisbille au sein de Radiohead et par respect Thom Yorke et Jonne Greenwood ont souhaités – tant qu’à inviter Tom Skinner (Son of Kemet) – se produire sous un nouveau nom mais avec pas mal le même son? Pour le moment, l’histoire ne le dit pas mais ce premier album de The Smile intitulé A Light for Attracting Attention aurais bien pu être le 10e album de Radiohead tant les sonorités son semblables. Tout les éléments du groupe mythique s’y retrouvent: le côté très artistique, la fusion Electro/Rock, quelques moments plus mordants et les escapades orchestrales acoustiques sans oublier la voix de Thom Yoke identifiable parmi toutes. C’est bon, c’est plannant mais il manque tout de même l’effet wow. Tout y est très calculé et réfléchi mais la lumière a définitivement capté mon attention et je mis plongerai à nouveau afin d’en découvrir des nouveaux détails.

Pour son quatrième album, à, paraît-il, chercher à se faire plaisir à lui en premier… Prouvant que le bonheur des autre passe parfois par notre propre bonheur. Ainsi, Équivoques se déploie comme une oeuvre de désirs et d’instincts. Éclectique, l’album se divise en deux faces (ou deux volumes), une première plus « Folk/Pop » et une seconde plus « Rock »; remarquez que ces trois genres sont entre guillemets car il est presque malsain de chercher à catégoriser Équivoque. Les influences (québécoises autant que française ou encore américaine) y sont bien digérées quoique toujours identifiables. Vous me connaissez, j’ai eu un petit faible pour la Face B, plus abrasive, plus sombre et moins linéaire mais l’ensemble s’écoute vachement bien. Cet éclectisme se retrouve même au niveau de son chant qui parfois relève plus du Spoken Word que du chant. Un espece de Ying et de Yang avec un terrain de jeu offrant Rock prograssif et Pop orchestrale mais livrée dans un tout accessible par une équipe de 22 musiciens! On ouvre les fenêtres et on sort!

@NavetConfit – Bonjour 7.5/10

Publié: 13 Mai 2022 dans Musique

“Tranquille” depuis le lancement de ses 10 album en 2020, Bonjour signe le retour de Navet Confit a une forme plus “conventionnelle” de proposition artistique. Ainsi, Bonjour se déploie en phase avec son époque soit sombre et divisée. L’album regorge de trouvailles Ambiant/Grunge autant méditatifs qu’exutoire selon le moment. Bien que de nouveau construite de répétitions, l’œuvre de Navet surprend et intrigue toujours autant; peut-être de par la présence surprise de guitares mordantes. Un Bonjour qui invite à l’ouverture et aussi à prendre un pas de recul.

Sur Nothing But the Truth, Beady Belle offre une pause à nos vies chaotiques en plus de rendre hommage aux matinées ensoleillées avec ses quatre jolies interludes sur le sujet. À quelques exceptions près (Independence, Playing with Fire) le rythme des chansons y est plus lent et la durée de bon nombre d’entre elles demeurent en deçà de 3:30. On y entend toujours de magnifiques harmonies vocales chaudes et apaisantes. En vingt ans, Beady Belle a toujours plus cherchée à évoluer plutôt qu’à complètement se réinventer. Ainsi, elle évite la répétition tout en créant un univers reconnaissable et enviable. Sur Nothing But the Truth, elle mélange à sa fondation Electro des éléments Funk, R’n’B, Soul mais aussi de Slam poétique (Lost, Buoy, Independence). Une transparence et une authenticité qui perdure et qui perdurera encore je l’espère.

B.A.R.F. – Région sauvage 8/10

Publié: 12 Mai 2022 dans Musique

Osti que ça fait du bien de se faire brasser la cage comme ça! Pour leur 7e album les gars de B.A.R.F. sont loin de relentir la cadance et nous martelle de riffs brutes digne des grands disque de Trash Metal Québécois. Région sauvage c’est donc six nouvelles pièces (toutes en français!) et cinq reprises qui déménage. Si trois d’entre elles s’écoutent dans le plaisir simple mais jubilatoire (Québec Rock (Offenbach), Un musicien parmi tant d’autre (Harmonium) et Illégal (Corbeau)), le deux autres se retrouvent empreintes d’une nouvelle « mission » collant à merveille à notre époque (Comme Chartrand (Jim & Bertrand) et Y va tu toujours y avoir (Richard Desjardins)). Une prise de conscience que rien ne va plus et que le chacun pour soi a assez duré doublé d’un regard acerbe sur le vieillissement. Si le feu est pogné, B.A.R.F. saute dedans à deux pieds!

Et de trois pour Mon doux saigneur, projet d’Emerik St-Cyr Labbé. À l’image des pochette de ses albums, son groupe quitte de plus en plus la pénombre pour laisser voir de nombreuses couleurs. Fleur de l’âge se dévoile comme un hymne à l’amour en opposition au chaos dont nous sortons à peine. De plus en plus Pop aussi sans renier ses débuts Rock, Mon doux saigneur varie maintenant beaucoup plus les ambiances et laisse plus de lumière entrer. Au niveau des textes, il a fait le ménage des images trop abstraites afin d’être plus premier degré et plus direct; ce qui ajoute une certaine liberté a Fleur de l’âge. Vraiment un groupe qui ne cesse d’évoluer.

@IbeyiOfficial – Spell 31 7/10

Publié: 6 Mai 2022 dans Musique

Et de trois pour Obeyi et encore une fois on retrouve chez elle une profondeur et un héritage culturel d’une grandeur surprenante. Ainsi ce Spell 31 contient son lot de chansons musclées sans cacher son côté plus feutré. Si la courte oeuvre (25 minutes) tend souvant vers la spiritualité c’est toujours vers une spiritualité sans frontière et inclusive. Les deux soeurs se permettent ainsi de laisser transparaître plusieurs influences musicales comme le Hip-Hop, l’Electro, la World mais aussi la Soul.

Après un premier album intéressant le duo formé de Paige Barlow et de Jean-François Lussier revient avec Lécher le ciel en jouant sur les mêmes eaux entre Rock « sale » et beaucuop de sensualité. Les touches d’Electro du premier album m’ont semblées avoir cédées leur place à des touches de Pop; un changement qui uniformise un peu le duo qui se démarquait mieux sur Prends-moi comme la mort en 2021. Cela dit, Lécher le ciel possède son lot de pièces incendiaires qui égayeront vos balades en voiture le volume au plancher grace à la voix puissante de Paige et aux jeu de guitare de Jean-François.

Avec Métèque, Renaud s’offre un album de reprises d’entre autres Georges Brassens, Yves Montand, Jean Ferrat, Georges Moustaki, Jacques Higelin et Serge Reggiani. De clin d’oeil évident et bien senti (Si tu me payes un verre) on y découvre aussi quelques belles surprises (L’amitié, Le Temps des cerises). Parler de la voix de Renaud; ou plutôt de son absence de voix éraillée et brisée par des années d’abus de cigarettes et d’alchool est inutile et bien sur que Métèque ne lui gagnera guère de nouveaux fans. Mais offrant ces chansons ayants marquées sont enfance, ceux et celles qui persite à le suivre et à l’apprécier découvriront une facette personnelle rarement évoqué dans ses propres chansons. Pour ma part, je le trouve touchant de cherché ainsi à chanter, en toute transparance et sans trafiquer son instrument qui l’abandonne lentement mais surement et j’ai envie de continuer à l’écouter, même si c’est plus difficile qu’autrefois.

Il faut croire que je n’étais pas le seul à être resté sur ma faim il y a un an lors de la parution de Sparkles & Debris puisque Lydia Ainsworth à décidée de le Ré-imaginer complètement. Imprégné d’orchestrations riches, l’œuvre revêt ainsi un manteau ancestral et parfois presque Baroque. Apaisantes, les réimaginations, à l’image de la pochette, sont plutôt hivernales et je me questionne sur la pertinence de les sortir en plein printemps.

@hurd_allan – Les Pièges 8/10

Publié: 6 Mai 2022 dans Musique

En voilà un que je suis content de retrouver; après tout son fort agréable premier album TDAH Vol. 1 est sortie il y a 6 ans! Les Pièges oscille entre le Folk, le Rock mais aussi le Country (spécialement sur Cœur de pierre). Si plusieurs propos sont sérieux, Allan se permet bon nombre de pointes humoristiques (Limoilou). Nos préjugés comme notre superficialité font partis des pièges qu’il relatent mais aussi l’amour (Encore) sujet qu’il traite avec respect malgré ses dédales. Je le disais il y a six ans Hurd possède une très belle plume mais sur Les Pièges ses talents de compositeurs ont gagnés en assurance et en versatilités.

Six ans après sa Terre originelle, l’autrice-compositrice-interprète Sylvie Paquette est de retour avec la même constance artistique soit une œuvre (cette soir forme de EP) à la prose riche en images et forte de sens sur des musiques Folk berçantes propice à l’introspection. Je resterai tout près semblent fait l’état d’âme de l’artiste ayant traversée son lot d’épreuves (dont le deuil de son amoureuse). Bien entouré de collaborateur de talent (Stéphane Blanchette, Beyries, Daniel Bélanger) Sylvie s’approprie aussi la poésie d’Anne Hébert (Il fait sûrement beau quelque part) et aussi celle de Jean-Pierre Ferland (Ton visage). Ainsi, qu’elle y chante pour une rare fois ses propres mots (Le Projecteur) où ceux de ces collaborateurs sus-mentionnés, Je resterai tout près est bref mais vif de ses émotions par la nature très personnelle des chansons.

Belle and Sebastien possède ce je-ne-sais-quoi d’unique mais il est arrivée que le groupe tente de se réinventer perdant cette unicité… pas ici sur ce A Bit of Previous! Tous les ingrédients ayant fait leur renommé est non seulement présents mais aussi efficacement exploités. A Bit of Previous se déploie comme étant une collection de chansons chaleureuses et réconfortantes.

J’avais bien aimé son Hibou lancé en 2019, et voilà qu’aujourd’hui, sans tambour ni trompette, Nicolas Gémus nous en propose la suite avec cet album homonyme. Très personnelle, l’œuvre de fait le reflet des ses réflexions auxquelles il n’apporte pas obligatoirement de réponse mais il sait enligner son auditeur. Son Folk inspiré des années 70 réussi à s’affranchir et à mettre un pied dans la modernité. Sa voix plutôt haute et son univers crépusculaire le rapproche d’Étienne Coppée, un de ses contemporain avec qui j’aimerais bien l’entendre collaborer.

Comme c’est la coutume chez Kate Rusby, à chaque dix ans de carrière, elle revisite certaine de ses chansons lancé au cours de cette dernière décénie. La différence sur 30 (Happy Return) réside dans le fait qu’elle célèbre rarement seule. Cette fois elle invite Richard Hawley et KT Tunstall mais aussi Beth Nielsen Chapman, Sarah Jarosz et Darlingside. Après un début festif, l’artiste revient à un Folk plus conventionnel tout en beauté et méditatif. Un album qui fait du bien et ne cherche pas à être déstabilisant fait par une artiste qui à chercher à se faire plaisir autant que à faire plaisir à ses adepte mais qui, cette fois, ne semblait guère vouloir s’en enquérir de nouveau. Celebration modeste mais 100% authentique.

Six ans séparent Harder than the Rest de Talking One for the Team mais loin de Simple Plan l’idée de se transformer. Non, le groupe Canadien nous propose de nouveau une œuvre qui carbure à la nostalgie de l’adolescence ou le cœur dictait notre pensé et nos geste. Cela dit, Harder than it Looks sonne vraie, authentique mais transpire aussi le plaisir, celui de faire de la musique entre chum mais aussi de retrouver son public. Si pour ces éternelle adulescents vieillir semble Harder than it Looks, les apprécier et avoir envie de faire partie de le groupe est plus facile que jamais.

@arcadefire – We 8.5/10

Publié: 5 Mai 2022 dans Musique

« Some people want the Rock without the Roll, but WE all know there’s no God without soul » clame Arcade Fire sur Unconditional I (Lookout Kid) tirée de leur nouvel album We. Faute d’être l’album du retour aux sources que certain ont annoncé (c’mon, aller réécouter Funeral) disons que We fait la genèse de tout ce qu’Arcade Fire a fait depuis ses débuts à Montréal. Du Rock, de la Pop et même un brin de Disco; le tout monté en pièces multiples juste assez complexes pour nourrir de nombreuses réécoutes mais tout aussi accrocheuse pour plaire dès la première. Tour-à-tour Intime et instantané We s’écoute comme un tout à l’ancienne avec sa face A et B. lumineux sans pour autant jouer à l’autruche, le groupe y semble moins éparpillé et ainsi plus direct tout en gardeur son penchant pour le grandiloquent.

@mirandalambert – Palomino 8/10

Publié: 5 Mai 2022 dans Musique

Les albums de Miranda Lambert semblent toujours simple aux premiers abords mais derrière cette accrocheuse simplicité propice au Country, se cache une construction musicale beaucoup plus variée et recherchée qu’il n’y parait. Avec les années Miranda a sue peaufiner et son univers musicale afin de le rendre unique et distinct. Elle sait ainsi, à chaque album, bonifier son œuvre mélodique autant que poétique car disons-le elle écrit vachement bien. Palomino est une hymne au temps et au cœur qui se réchauffes.

EP collaboratif bâti avec la collaboration du pianiste Zach Frampton, BT-002: Self-Hypnosis Tape constitue une musique Ambiant/Electro propice au repli sur soi et à la relaxation. Parsemant les sept pistes de gémissements haletants, Ouri assure, un peu comme le fait Jorane avec son violoncelle, une aura de rêveries pianotée hors du rythme effréné de nos vie.

@maryzemusic – 8 7.5/10

Publié: 4 Mai 2022 dans Musique

Après s’être fait connaître au sein du duo Seaborne et avoir proposée un premier EP (Like Moons) en 2019, le moins que l’on puisse dire c’est que Maryse a pris sont temps avant de nous proposer son premier album et ça s’entend sur ce 8. Capable autant de tendresse (Playing Dress-Up) que de fermeté (Emo), elle démontre un très belle maîtrise de son univers musical Electro/Pop qui emprunte autant aux années 80 qu’aux années 2000. Si cette large palette pourrait donner l’impression d’une œuvre disparate ce serait de faire abstraction de la forte personnalité musicale de Maryze et de son propos invitant à l’ouverture et à l’acceptation.