Avec All Night Longer, Matt Lang continue de s’amuser avec son filon de Country sympathique et festif qui l’a rendu populaire. Si Matt se la joue un brin plus rétro sur ce nouvel EP, il reste fidèle au son qu’il développe depuis son passage à la langue d’Hank William. Il laisse aussi un peu plus de place à son côté sensuel avec les chansons Drink About It et Little Miss Heartbreak. Cela dit, si les mélodies sont grandement satisfaisantes, les textes gagneraient à s’éloigner des clichés. Ces derniers sont sincères, mais manquent un peu d’originalité ; toutes fois, je ne bouderai pas mon plaisir !

Deux ans ont passé depuis la parution de Breakfast in Bed, premier EP de Gabrielle La Rue et Sarah Dion, ainsi avec Baby, Tag Along, le duo Easy Tiger revient avec une invitation à passer du bon temps en leur compagnie. Un deuxième EP Pop/Rock garage DIY pleinement assumé et maîtrisé. Brut dans l’énergie, mais en même temps recherché et réfléchi dans son son Baby, Tag Along s’écoute avec un esprit Punk et une dégaine non pas sans sensibilité. Le EP pose le projet plus comme celui du duo (d’ailleurs, Sarah est maintenant sur la pochette); d’une amitié féminine qui sait s’amuser, mais qui est aussi capable de sortir les griffes.

Pour sa première offrande chez Warner Records, Orville Peck ne change pas trop sa formule gagnante mais les nombreux invités à son Stampede (Willie Nelson, Midland, Elton John, Allison Russell, Norah Cyrus, Bu Cuaron et Nathalie Rateliff, bref un par chanson!) brassent un brin les cartes… pour le mieux. Ainsi son Country moderne s’ouvre par moments aux effluves Jazz alors qu’à d’autres moments la Pop/Rock prend plus de place. Un Vol. 1 varié et très divertissant.

Sept ans après Marée haute, Émile Proulx-Cloutier revient avec un projet complexe et volumineux : Ma main au feu, une œuvre en trois actes et entremêlant chansons poétiques et pièces instrumentales. Sur l’Acte I, on y entend des chansons frontales, mais aussi fragiles (La Belle Bombe, L’horizon), tandis que sur l’Acte II, on retrouve des pièces plus théâtrales, plus éclatées qui transpirent la liberté et où l’Émile à la prose plus mordante refait surface (Burnout, Ma tête mal faite). Enfin, le dernier acte, l’Acte III, est plus intime et ses mélodies invitent à la réflexion et à l’introspection via la dualité petites joies et grands malheurs qui nourrissent notre quotidien (Nocturne, Ta peau). Bien que les thèmes se côtoient d’un acte à l’autre. L’aspect lien des trois propositions est assurément l’utilisation de cuivres de manière soutenue sur une bonne majorité des chansons. Faisant ainsi de Ma main au feu une œuvre dense qu’il faut apprivoiser au fil des écoutes afin d’en comprendre toutes les subtilités et de s’imprégner de sa sensibilité.

On ne peut guère renier le côté fraternel du Hip-Hop québécois. Ainsi, cette collaboration entre Souldia et Lost s’avère très fluide et le respect mutuel des deux protagonistes est tangible. Les rythmiques soutenues et originales un brin Trap et résolument accessible. Côté textes, autant Souldia que Lost n’ont jamais chercher à cacher leur impairs et la réalité plus crue qu’ils couronner chaque jours. Une collaboration honnête et efficace.

Sia – Reasonable Woman 6.5/10

Publié: 2 Mai 2024 dans Musique

Reasonable Woman. Débute plutôt bien avec des chansons Pop bien ficelées et avec une rythmique soutenue mais l’œuvre s’essouffle plus elle avance avec des balades sans grande saveur et de trop nombreuse collaboration qui n’apporte que peu à l’univers de Sia. Avec ses 15 chansons, force est d’admettre que la voix de Sia finit pas être agressante lorsqu’elle tombe de trop de fioriture (Wanna Be Know) dommage car cette même voix peu aussi impressionner par son unicité et sa justesse sur de nombreuse autres titres de l’album.

@joshuahyslop – Evergold 8/10

Publié: 30 avril 2024 dans Musique

Le Canada est grand, ainsi il aura fallu six albums et deux EPs avant que la musique du vancouverois Joshua Hyslop se rende jusqu’à moi mais plus que jamais ce Evergold me fait dire : « mieux vaut tard que jamais ». Proposition délicate et emprunt d’une saine nostalgie, dans le sens qu’on entend, malgré cette nostalgie, son désir d’avancer. Hyslop il couche ses sentiments avec ouverture et beauté. Des mélodies Folk habillées de mellotron réconfortant, de discrets synthétiseurs et (paraît-il, pour la première fois) de guitares électriques évocatrices. Apaisant et méditatif, cet Evergold respire le grand air et le courant passe magnifiquement bien.

@Simon_Kearney – L’Île 8/10

Publié: 28 avril 2024 dans Musique

Adapter Hotel California des Eagles en français et en une histoire tragi-comique toute québécoise sur Hôtel Ste-Anne-des-Monts fallait le faire et Simon Kearney le réussi très bien; tout comme le reste de L’île son 4e album. Après un passage dans ce qu’il a lui-même appelé le Pop ‘n’ Roll, Kearney tourne sur une route plus calme qu’on pourrait qualifier de Folk ‘n’ Pop. Apaisant et emprunt d’une certaine paix d’esprit, l’album respire le grand air. Une déclaration d’amour à l’île d’Orléan et la redemption dun cœur brisé qui regarde maintenant au loin. La parole poétique se juxtapose à merveille à ses mélodies posées. Agréable d’un bout à l’autre.

Alex Henry Foster – Kimiyo 7.5/10

Publié: 26 avril 2024 dans Musique

Joli disque de musique Pop/Rock un brin progressive et très atmosphérique. Bien que je n’ai rien compris au texte, car ces derniers sont récités en japonais par Momoka Tobari; j’ai quand même l’impression de le suivre dans sa convalescence post crise cardiaque. Des peintures sonores comme de grandes fresques parfois chargées mais souvent du douceur réconfortante.

@BOOGAT_oficial – Del Horizonte 8/10

Publié: 26 avril 2024 dans Musique

Sept ans se sont écoulés depuis l’excellent San Cristóbal Baile Inn, l’album précédent de Boogát; c’est beaucoup; d’accord il y a eu le projet Chellz et la réalisation d’albums d’autres artistes (Ramon Chicharron, Diogo Ramos et Waahli), mais avec Del Horizonte, on peut enfin écouter de nouvelles compositions signées Boogát. Et en plus, Del Horizonte s’avère très estival et ensoleillé (ce qui forcera peut-être la chaleur à se pointer le bout du mercure). Fiesta mélangeant l’espagnol, le français, l’anglais, le portugais, le créole et l’arabe, il est difficile de ne pas voyager en écoutant Boogát. Jamais seul à la fête, ses invités embrassent la kermesse et nous aussi!

@CaravaneMusique – IV 7/10

Publié: 26 avril 2024 dans Musique

Six ans après Supernova Caravane enfonce la pédale de gaz à nouveau avec IV… son 4e album. Une Caravane qui rentre au poste. Comme d’hab’ chez Caravane, on puise un peu dans les années 70 pour le microdosage de psychédélique et une pincée de Rock ‘n’ Roll. Avec une prose plus lucide, Caravane nous invite à plonger sans inhibition dans leur party agréablement entrainant.

@ceumusic – Novela 7/10

Publié: 26 avril 2024 dans Musique

Cinq ans depuis le dernier album de chansons originales pour l’artiste de São Paulo. Un brin suave et mélancolique, les chansons de Novela invite au voyage certe mais surtout à la détente et à la réflexion. Les rythmes sont soutenus et inventifs apportant une belle dimension à l’œuvre.

Avec Crooked Boy, Ringo Starr tient sa promesse de demeure actif mais de ne plus faire d’album. Ainsi, Crooked Boy constitue son 5e EPs en autant d’année. Peut-être la plus Beatles de ses dernières propositions. Inspiré, Ringo nous sert un Rockabilly endiablé avec tout le côté enjoué qu’on lui connait. Bref, un brin nostalgique et pleinement assumé.

@petshopboys – Nonetheless 8/10

Publié: 26 avril 2024 dans Musique

Les Pet Shop Boys prouvent à nouveau qu’ils ont eu raison de s’allier au producteur James Ford (Atic Monkeys) en 2013 pour leur renouveau Electric car ce Nonetheless appartient à la même catégorie d’album plus lumineux et revitalisé ! Très bien orchestré, chaque chanson mérite de se retrouver sur l’album qui s’écoute d’une traite sans temps mort. Pas tout à fait rétro, mais pas 100% moderne non plus, Nonetheless fait une belle place aux souvenirs des différentes époques du groupe.

C’est un retour embrassant le Shoegaze que Navet Confit nous revient sur Désolé mouvement geste; un album fait seul en studio avec ses pédales à effets. Désolé mouvement geste est plus lourd que ce à quoi Navet Confit nous avait habitué sur ses dernier offrande mais en même temps ce n’est pas la première fois que les guitares rugissent dans son univers. Ne vous fiez pas trop au deuxième extrait Il a plu il a neigé en duo avec Douance, une ballade cynique à souhaits plutôt douce et Folk car pour le reste nos oreilles sont plongé dans un chaos bruyant ayant pour thème le malaise. Le malaise d’une époque épuisée et trop souvent tournée sur elle-même. Cela dit, Navet Confit continu de surprendre, sous ces distorsions, avec des mélodies accrocheuses permettant de clore l’album et d’en redemander.

Justice – Hyperdrama 7.5/10

Publié: 26 avril 2024 dans Musique

Pour le premier album en huit ans, le groupe français Justice prouve qu’il a eu raison de prendre son temps avec Hyperdrama; une œuvre planante et énergique sans devenir agressante. Plutôt instrument ou minimaliste au niveau des textes, le duo peut résolument être vu comme le succeur à Daft Punk, mais avec juste un brin de guitares électriques en surplus. Bien accompagné, (Tame Impala, Thundercat, Connan Mockasin, Miguel) Justice ne se perd jamais à travers ses invités, mais les accueils plutôt dans leur univers. Si pour moi, Hyperdrama peut par moment m’apparaître froid, il demeure un album intelligent et magnifiquement bien produit.

@LesCFringants – Pub Royal

Publié: 25 avril 2024 dans Musique

Depuis le 15 novembre dernier que j’ai aussi hâte et peur de me le mettre dans les oreille celui-là… et lorsque, en cinquième place, résonne La Fin du Show j’ai su qu’il me serait impossible de noter ce Pub Royal, 12e album studio des Cowboys Fringants et dernier sur lequel nous entendrons la voix de Karl Tremblay. Ayant comme point de départ les chansons crées pour la comédie musicale du même nom, Pub Royal nous invite à rencontrer ces personnages si chers à Jean-François Pauzé et qui sont, au final, un peu nous tous. L’album évite le piège du trop plein émotif sachant qu’à ce titre, la voix de Karl suffit pleinement. Ce Pub Royal fait, tout du long, très comédie musicale de par ses arrangements orchestrales soutenues de cuivres et ainsi fait un peu figure unique dans leur discographie. Arrive Merci ben! en fin de course pour nous rappeler que Les Cowboys fringants ce fut et ce restera toujours une belle rencontre entre un groupe et son public… peu importe la suite…

@voyovoyou – Seul 6.5/10

Publié: 22 avril 2024 dans Musique

Sur Seul, Thibaud Vanhooland alias Voyou n’a, ironiquement, jamais été aussi entouré (Vanessa Paradis, Pi Ja Ma). Un EP qui prend donc des airs de fête… mélancolique. Tour-à-tour espiègle et coquin, Voyou en bandit de bonne famille et petit cousin français de Jérôme 50 souhaite ainsi l’arrivée des beaux jours.

Finalement, il semble que le Département des poètes torturés soit plus grand que prévu. Ainsi, pour son onzième album, Taylor Swift offre un album double dont le deuxième disque se voit orné de la mention Anthology. Plus près de Folklore et Evermore que de Midnights ou Reputation, The Tortured Poets Department est très personnel et intense dans ses émotions. On y entend tout le chaos qui entoure l’artiste. Si The Tortured Poets Department est plutôt tranquille au niveau des mélodies – même qu’à quelques reprises il devient presque difficile de déceler la fin d’une chanson et le début d’une autre – la rage de Taylor Swift se fait surtout entendre sur sa poésie plus crue. Et bien que le résultat soit plus que satisfaisant, il aurait été intéressant que Taylor et ses acolytes Jack Antonoff et Aaron Dessner (avec elle depuis Folklore) laisse entrer une oreille externe afin d’élaguer The Tortured Poets Department en un réel album simple magistral au lieu de cet album double pourtant très, très bien.

Avec Les Jardins dérangés, Andréanne A. Malette poursuit dans la veine que SITKA son album précédent… et c’est une très agréable nouvelle. La plus grande différence de Les Jardins dérangés réside dans sa douceur et sa résilience; un constat du chemin parcouru et du désir de reprendre son souffle. L’ajout d’une section de cordes sur quelques morceaux offrent une belle profondeur. Avec ses mélodies Folk/Pop Andréanne continu sa courtepointe musicale de plus en plus personnelle et touchante.

@PearlJam – Dark Matter 8.5/10

Publié: 19 avril 2024 dans Musique

À l’écoute de leur 12e album, le groupe de Seattle n’a aucunement perdu sa fougue et sa créativité. Sur Dark Matter, Pearl Jam se la joue LOUD, autant dans le sens de puissant que dans le sens de pesant! Les garçons sont d’attaque et ne semblent pas du tout avoir envie de se la couler douce. Surprenamment inventif, pour un groupe qui roule sa bosse depuis plus de 30 ans – 33 pour être plus précis, en démontrant toute leur pertinence. Dave Grohl semble préoccupé par la finalité des éléments qui nous entourent mais opte pour une envie de se battre plutôt qu’une oraison funeste.

Deux ans après un détour en anglais avec Hard Times and Broken Mind (Volume I), Raphaël Dénommé reprend la route du français avec Delta Keb Mojo. Une route de garnottes loin d’être lisse entre Varennes et Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Mélodies Blues/Rock sales portées par sa voix nasillarde authentique. À son Country/Bluegrass Dénommé ajoute quelques cuivres afin de parsemer son Delta Keb Mojo de Soul bien senti. Les tempos sont variés et souvent en crescendo comme sur l’épatante Au bout de la nuit. Capable de mettre le party dans la place mais aussi à l’écoute de ses émotions (Les Pays d’en Haut) Delta Keb Mojo est un bel ajout dans sa discographie en construction.

@dianebirch – Flying on Abraham 7/10

Publié: 12 avril 2024 dans Musique

Troisième album (ou cinquième si on compte ses deux EPs de près de trente minutes) pour la fille de pasteur devenue gothique à l’adolescence. Si au fil du temps ses débuts plutôt Soul ont lentement laissé place à une Pop intelligente et mature; sur Flying on Abraham j’ai parfois entendu l’adolescente sombre qu’elle était à travers quelques lignes de guitare Rock. Un album très personnel pour l’autrice/compositrice/interprète qui à confié la réalisation à Paul Stacey (Noel Gallagher). Diane Birch réussit à garder sa sensibilité anglaise dans une musique Pop aux accents américains.

@tyrband – Battle Ballads 7/10

Publié: 12 avril 2024 dans Musique

Est-ce que le groupe féroïen Týr, originaire de Tórshavn, demeure pertinant avec un neuviève album en 22 ans? La réponse courte est oui; alors que la réponse longue serait plutôt que force est d’admettre que la formule Folk/Metal ne surprend plus tant sur Battle Ballads. Ce dernier n’est plus aussi impressionnant que le fût le groupe à l’époque de Ragnarok ou de The Lay of Thrym mais sa puissance et son dévouement à garder ce style musical bien vivant appelle le respect. Les mélodies sont agressives et épiques portées par des riffs assez lourds pour faire bonne impression. Il manque à Battle Ballads une ou deux chansons phares mais en revanche aucune de ses dix pièces n’est superflus.

Après 3 EPs en trois ans, Pièce sur pièce propose L’aube dans le rétroviseur, un premier album complet qui s’assoie de nouveau sur des racines Country mais laisse plus de place à la Pop. Par moment malacolique alors qu’à d’autres moment un peut y entendre des petites pointes d’humour; L’aube dans le rétroviseur est une album qui s’écoute sans heurt avec la légèreté du vent qui souffle sur notre peau.

@PETERPETEROFFCL – Éther 7/10

Publié: 12 avril 2024 dans Musique

Écrit entre la France et le Québec, ce cinquième album de Peter Peter veut vous faire décoller pour mieux planer. Mélodiquement parlant, plus l’album avance plus les sonorités deviennent Electro avec une prédominance des synthétiseurs. Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas trop mon trip, ce qui ne m’empêche pas d’en reconnaître les qualités d’exécusion. Du côté des textes, Peter Peter demeure dans des strates exitentialistes parfois anxiogène. Paradoxalement, Éther demeure très dansant, malgré la noirceur qui s’en dégage et la voix toujours aussi belle et mélancolique de Peter Peter.

Circus of Desire d’Olivia Chaney est une oeuvre Folk lyrique légèrement Baroque et émotive. Si les mélodies sont belles et raffinées c’est surtout la voix de Chaney qui nous porte tout du long de Circus of Desire. Une voix quelque part entre la rigeur du chant classique et la légèreté de l’abandon hippie des années soixantes. L’amour trouvé, comme celui perdu, est mis de l’avant dans les textes ou l’artiste y justapose un soupçon de mythologie. Un univers personnel qu’Olivia sait rendre intriguant et beau.

@melisandemusic – Rembobine 7.5/10

Publié: 5 avril 2024 dans Musique

Après avoir agrandi son répertoire à une musique plus comtemporaine sur Flash de mémoire, Mélisande délaisse son [électrotrad] pour mieux revisiter les chansons de son répertoire (et de notre passé) en mode plus acoustique avec Rembobine. Un envie revenir en arrière pour s’ouvrir sur des horizons sonores plus libre. Mais, par dessus tout, la beauté de Rembobine c’est que malgré la remise au rencard de sa moitié [électrotrad], le duo Mélisande reste entier.

Après deux albums solo en français, Julie Aubé (Les Hay Babies) propose une première oeuvre anglophone avec le EP Boiling Over. Proposition aux relents Country/Rock retro 60 70; périodes si chères à l’artiste. Il est beaucoup question d’amour sur Boiling Over – autant de son arrivée que de son départ – mais aussi de son Nouveau-Brunswick natale où Aubé s’est posé le temps de reconnecter avec sa famille… ses amours… justement.

@emilebourgault – Tant mieux 7/10

Publié: 5 avril 2024 dans Musique

On est souvent impression par les premiers albums marquants mais il en existe aussi des très prometteurs qu’il est agréable de découvrir hâtivement afin de pouvoir dire « j’étais là » lorsque que l’artiste devient Big quelques années plus tard. Tant mieux de’Émile Bourgault fait justement partie de cette deuxième catégorie avec ses mélodies Pop juste assez éthérées tout en gardant toujours au moins un pied sur la terre ferme. Avec sa plume curieuse qui gagnera assurément en maturité dans un futur rapproché (C’est déjà un bon pas en avant par rapport à ses deux EPs). C’est peut-être que le début mais j’ai déjà hâte d’entendre la suite.

Une sorte de Best Of rehaussé en nouvelles chansons dans un implacable désir d’avancer et d’explorer. Complexe Only God Was Above Us demeure accessible et très peu hermétique. Résolument un maillon important de leur courtepointe musicale déjà bien tricotée. Mélodiquement éclaté mais jamais en dérapage, les teste de Koenig peigne un désir de croissance et de changement tout en gardant son essence.

@_korpiklaani – Rankarumpu 7.5/10

Publié: 5 avril 2024 dans Musique

On y est presque… sur Rankarpumpu la formation norvégienne Korpiklaani offre une proposition tout à fait respectable mais qui n’égale pas entièrement les offrandes de leur début. C’est que la formule évolue peu et conséquemment surprend moins mais Rankarpumpu demeure meilleur que leur dernières propositions. Énergique, la bande à Jonne Järvelä n’hésite guère à ralentir le tempo avant de repartir la pédale au plancher (Oraakkelit en est probablement le meilleur exemple). Un bel équilibre entre la technique et le plaisir.

@theblackkeys – Ohio Players 8/10

Publié: 5 avril 2024 dans Musique

Wow, qu’il est agréable de retrouver les Black Keys comme je les aie tellement aimés; soit fougeux, inspirés et « sales ». Les refrains de Ohio Players sont magnifiquement accrocheurs, voir presque jouissif… presque. Un peu comme si Beck (d’ailleurs invité sur l’album) c’était lié d’amitié avec The Big Lebowski dans une fusion de Blues/Country/Rock des plus plaisant.

Non, vous ne retrouverez pas de Gazebo sur cet album homonyme de Joseph Edgar (bien que Avant le Breakdown ferait un très bon simple!) mais vous le retrouverez lui tout entier avec son émotivité et aussi son bonheur. Une oeuvre que l’artiste qualifie de « renaissance » fusionnant le Folk, la Pop et le Rock l’album relate la douleur d’une rupture amoureuse mais aussi la prémice d’une envie d’avancer, de grandir humainement. Réalisé avec l’aide de Benoît Bouchard (Les Fréres Cheminaud) démontre qu’il est possible d’évoluer sans tout changer.

San James – Épilogue 7.5/10

Publié: 1 avril 2024 dans Musique

Après trois EP (deux anglophones et un en français) Marilyse Senécal alias San James propose son premier album complet… et en français. Une oeuvre de Pop sensible et emprunt de résilience. S’abreuvant dans le Trip-Hop des années 90 Épilogue marque la fin des tourments, ou le désir de redemption. Douces mélodies pianotées autant que jouées à la guitare, les chansons touchantes et émotives portées pas sa voix pure. Il ne resterai plus qu’à varier un peu l’ensemble et se serait parfait mais en attendant je m’en satisfait largement.

Il est toujours agréable d’entendre de la musique pour enfant faite pour toutes les sorte d’enfant. Chants de vacances par Henri Godon est exactement cette catégorie. Denis Massé et son alter ego nous invite à un Road Trip en famille oz il sera question de camping, de festival et de plage. Musique dans l’esprit feu de camp est pleinement adéquate et accrocheuse… même en un journée pluvieuse Chants de vacances ramène vite le beau temps.

@emiliesmusic – Polaris 7/10

Publié: 29 mars 2024 dans Musique

Après l’intrigant et Halloweenesque Phoenix puis le retour en arrière ES, tout deux parus en 2023, Emilie Simon nous revient déjà tout Pop dehors avec Polaris, une oeuvre post tourmante, comme la suite de Phoenix. Un besoin de vaincre ses démons bilingue plutôt sombre mais paradoxalement assez joyeux. Le concept en forme de récit fantastique permet à l’artiste de se détacher de sa plume personnelle, ou du moins de cultiver l’ambiguité.

@Beyonce – Cowboy Carter 8/10

Publié: 29 mars 2024 dans Musique

Pour son 8e album, Beyoncé à enfourché ses grands chevaux et fait appel aux légendes Dolly Parton et Willie Nelson en plus de ses contemporains Miley Cyrus, Rhiannon Giddens et Post Malone pour une oeuvre audacieuse au la Pop rencontre le Country à la sauce Queen B. Quelques reprises inspirées (Blackbird des Beatles, Jolene de Parton) et beaucoup de bons rythmes intercallés d’interlude font de ce Cowboy Carter une belle réussite qui, malgré ses 78 minutes, passe fort rapidement. Une grande celebration musicale eclectique mais qui revient toujours au Country. Immensément inventive dans ses hooks et ses rythmiques Beyoncé conquis par sa recherche artistique impressionnante et la qualité de sa fusion des genres. Un album suprennament mature et festif!

@SherylCrow – Evolution 7.5/10

Publié: 29 mars 2024 dans Musique

Cinq ans après nous avoir dit que son Threads serait sont dernier album Sheryl Crow prouve qu’il n’y a que les folle que ne change pas d’idée… et c’est tant mieux! Bien que Evolution n’est soit pas réellement une, il n’en demeure pas moins une oeuvre intéressante. Alors pourquoi Evolution ? C’est plus en lien avec les sujets abordés que le terme Evolution prend son sens (l’intelligence artificiel, notre rapport aux changements climatiques, etc.). À d’autres moments j’ai eu l’impression de le titre Evolution était peut-être de l’ironique car plusieurs éléments nous renvoient dans le passé de Sheryl Crow (Alarm Clock renvoie à C’mon, C’mon pendant que Do it Again porte un vague souvenir de All I Wanna Do, sans oublier l’émotion de Don’t Walk Away qui n’est pas sans rappeler Strong Enough) et en bonus on y entend même une reprise de (et avec) Peter Gabriel soit la chanson Digging in the Dirt. Tout ça aurait pu me déranger mais il n’en est rien car les chansons ainsi portées par une vague de nostalgie Country/Pop, transportent aussi beaucoup de lumière et de chaleur.

Je recpecterai probablement toujours Laurence Nerbonne pour la femme qu’elle est et pour l’image positive qu’elle projette. Malheureusement, je dois accespter l’évidence, sa musique n’est plus pour moi et c’est ben correct pareil. Un Pop intelligente qui donne le goût de bouger où il est souvent question de nos nombreuses premières fois. Accrocheuses, les mélodies infectieuses font rapidement leur travail soit celui de vous faire avoir du bon temps sans trop se casser la tête. Très bien produit et avec d’intéressante collaboration (Koriass, Mitsou) et une jolie référence à France Gall, Le Ciel est beau regarde les nuages est efficace mais est pas pour moi.

Florent Vollant – Tshitatau 8/10

Publié: 29 mars 2024 dans Musique

En ce vendredi précédent la journée nationale des langues autochtones (31 mars) l’artiste Florent Vollant propose Tshitatau son sixième album solo. Toujours inspiré par son territoire et sa nation il couche sur Tshitatau des mélodies aux sonorités Folk rehaussées de Country qui respire le fleuve et la forêt. Une oeuvre arrêtée par la maladie (Florent a été victime d’un AVC en 2021) puis poussée par un désir de vivre (Réjean Bouchard, guitariste sur l’album décédé en 2023 durant sa création) se dévoile à nous avec l’aide de son compatriote de longue date André Lachance. La mémoire et les souvenirs prennent une belles place dans les textes de Tshitatau; qui en passant veux dire « vous étiez là »… comme un gros merci au public, à ses amitiés.

Toujours une immense cadeau de recevoir d’autres Histoires de guitares de la part de David Jacques. Cette fois c’est 16 histoires de guitares III qu’il nous livre avec toute sa virtuosité. Parcourant l’histoire de chacune de ses guitares, la plupart construites par les meilleurs luthiers du XIXe siècle, David Jacques puise dans le répertoire de la même époque afin de nous ensorceler de sa justesse et de sa somptuosité.

@bernhari – Les Odyssées 7.5/10

Publié: 22 mars 2024 dans Musique

Déménagé en France, depuis la parution de son Île Jésus en 2016 Bernhari s’était fait très discret pour ne pas dire oublié… Le revoici avec un EP intitulé Les Odyssées. Coute oeuvre où il est question d’exil et d’amour impossible. Inventif et lèché le EP voyage entre Pop et Rock plutôt éthéré invitant.

@rougepompier – Michael Caine 8/10

Publié: 22 mars 2024 dans Musique

Avec Michael Caine, le duo Rouge Pompier prouve que ce qui en 2012 n’était qu’une manière de s’amuser entre amis est devenu une machine Rock très bien huilé jumelant maintenant le plaisir au sérieux d’une démarche artistique les ayant amenée, entre autre, à Santorini en Grèce où Michael Caine fût en bonne partie enregistré. Fougeux, Rouge Pompier se questionne sur tout et sur rien en cherchant à s’amméliorer sans cesse. Parfois dans l’angoisse de notre fin inévitable, parfois dans l’énergie euphorisante du quotidien, le groupe semble en contrôle et loin d’avoir envie de s’arrêter pour notre plus grand plaisir.

Tout juste avant que j’aille voir le spectacle du même nom, Elliot Maginot propose l’album I Need to Stay Here, son quatrième en autant de réussite. Bref (31 minutes 26 secondes) Elliot s’y révèle encore une fois avec toute sa magnifique sensibilité à travers ses mélodies Folk/Pop auxquelles il ajoute discrètement quelques touches de Country. Et sa voix… si douce et porteuse d’émotions à fleur de peau qui nous transperce à chaque note. Son désir de vivre, de s’émanciper.. et de durer son des thèmes abordés sur I Need to Stay Here; album à nouveau réalisé avec son collègue Connor Seidel qui semble avoir aidé Elliot à ne pas chercher la perfection et à plutôt entendre la beauté dans l’imparfait faisant de I Need to Stay Here l’oeuvre la plus direct où l’artiste montre sa vulnérabilité et toute sa beauté.

@Elbow – Audio Vertigo 8/10

Publié: 22 mars 2024 dans Musique

Il y a des ces mystères dans la vie… comme pourquoi après lui avoir attribué le note de 8/10, aie-je si peu écouté Flying Dream suivant sa sortie en 2021? Alors où en suis-je de mon amour du groupe Anglais Elbow trois ans plus tard maintenant que ce Audio Vertigo? Pas mal au même point. Audio Vertigo est un album intelligent qui réussi à être stimulant sans n’être que cérébral – écoutez Good Blood Mexico City sans bouger pour voir… mais manque peut-être de grande pièce maîtresse capable de vous donner l’envie d’y revenir régulièrement. Dommage car le talent est là; les mélodies sont inventives et les textes tentent à nous faire sortir de notre marasme ambiant et dont Guy Garvey (le chanteur) semble lui-même atteint et en pleine lutte. Elbow se permet un pas de recul en revenant dans des contrées plus audacieuses et ainsi sortir de leur zone de confort. Chapeau.

Toujours prêts à revenir faire la fête, les pirate Punk d’Alestorm son déjà de retour avec ce EP de cinq chansons nommé Voyage of the Dead Marauder; seulement deux ans après le mi-figue, mi-raisin Seventh Rum of a Seventh Rum la bande offre une oeuvre plus concise (normal il s’agit d’un EP) mais aussi plus sérieuse. Attention, il est toujours question d’Alestorm mais le cabotinage cède sa place à un plaisir plus… pondéré. Les gars s’éparpille moins et frappe ainsi plus souvent la cible. Un pied dans la modernité (surtout au niveau technique) et l’autre plus « Old School » on niveau du Rock qu’il contient. Si vous cherchez une révolution, passer votre tour mais si vous souhaitez faire la « revolución » prètez l’oreille à ce Voyage of the Dead Marauder.

Le duo de néo-trad Prairie Comeau, composé d’Anique Granger et de Benoit Archambault, propose L’emprunt(e) vol. 1, un recueil de chansons pré-années soixante réarrangées avec de nouvelles couleurs. Impossible de tout connaître si bien que certaine pièces évoque instantanément des souvenirs alors que d’autres se pointe comme l’on découvrirait des perles trop longtemps cachées. À coup de nouveau couplet par-ci et de nouveau pont musical plus Folk Americana par-là Prairie Comeau « modernisé » notre histoire sans jamais la dénaturer.

Et de quatre pour Emile Gruff. Effectivement Au milieu de quelque part vient après Une belle poire, mûre à point, prête à donner sa vie à un grand appétit, Débouler vers le ciel et Une fin heureuse. Toujours aussi sérieusement brouillon, l’artiste déploie son univers musical à la rencontre du Folk/Rock et du Bluegrass/Country. Touchant autant à l’absurde qu’à l’intime, Au milieu de quelque part est par moment un brin déstabilisant, sa facture Lo-Fi aidant. Moins conceptuel que sur Une fin heureuse, il en garde cependant l’amour de l’exploration et le bonheur de jouer qui transperce nos haut-parleurs.

France D’Amour – Quatorze

Publié: 15 mars 2024 dans Musique

Ce n’est pas facile de saisir l’essence de ce Quatozeième album de France D’Amour. Parfois du kitche Pop déconcertant (Je sais ce que je sais) est suivi d’un Rock plus lourd digne de l’époque d’Animal (Ça fait du bien mais ça fait mal). Mais bon la cohabitation des genres, je peux vivre avec ça; là où ça passe moins c’est plus au niveau des textes. Quatorze regorge de phrases creuses et fade. Ça manque cruellement de mordant. De sorte que cet amalgame de Folk/Jazz/Pop/Rock donne l’impression d’avoir chercher à plaire à toutes et chacune mais je reste septique sur la pérennité d’un album avec un tel spectre. Si pour ma part, il reste encore la voix forte et pleinement maîtrisée de France mais pour le reste je vous le laisse.