Sur Carte mère, son cinquième et bien nommé nouvel album, Catherine Major de délaisser son mythique piano passant plutôt aux touches d’un clavier d’ordinateur. Il en découle un opus Electro-orchestral riche mais un brin hermétique si ce n’était que des arrangements de cordes livrés par le Bratislava Symphony Orchestra avec l’aide d’Antoine Gratton. Les textes, tous de Jeff Moran à l’exception de Tableau glacé écrite par Catherine elle-même, sont sublimes mais légèrement élitistes et intellectuels. Comment se redéfinir sans se dénaturer. À l’instar de l’univers sonore, les thèmes abordés sont résolument actuels mais apparaissent un peu lourds par moment. Une invitation à revenir à l’essentiel, Carte mère embrasse sa double analogie: Carte mère information pour l’Electro et Carte mère pour la famille, la parentalité.